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EAN : 9782081209268
337 pages
Flammarion (11/01/2008)
4/5   5 notes
Résumé :

Dès les premières livraisons de la série, en 1959, les tribulations du malicieux Astérix et du débonnaire Obélix ont connu un succès spectaculaire. Partout à travers le monde, le petit village gaulois a rallié de fervents émules. D'où vient ce succès jamais démenti ? Que s'y joue-t-il, au fond, de si atavique ? Une mise en scène aussi franche que savoureuse de nos stéréotypes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Rouvière nous présente là un petit essai bien sympathique grâce, d'une part aux personnages (psy)analysés et d'autre part à l'interprétation assez élémentaire proposée. Élémentaire car « il ne faut pas être sorti de cuisine de Jupiter » (Colucci) pour s'assimiler à ces personnages : l'intellect n'intervient pas : il y a osmose instantanée entre personnages et lecteurs surtout les enfants. Pour les adultes c'est autre chose…Faire le lien avec l'histoire de France demande une réflexion plus approfondie
Donc, nous dit Rouvière, la Gaule , c'est à dire la Bretagne c'est la France franchouillarde ! (sujet très actuel)

Le choix de la Bretagne comme identité franchouillarde  est du au hasard car Goscinny, ne connaissait que la Bretagne et il fallait que le village soit au bord de la mer
Que serait devenu Asterix si Goscinny n'avait connu que le pays basque ,? Asterixek, Obelixek ou Obelixen txakurtxoa (Idéfix) dont la langue l'euskara est antérieure à la langue indo-européenne et différente de cette dernière
Y aurait-il eu identification aussi spontanée ? Hum Hum le hasard a bon dos

Les personnages, les situations, les lieux, les évènements et les stéréotypes y sont décortiqués avec soin et profondeur et comparés avec le paysage historique du moment et de celui précédent. Je me demande, cependant si les créateurs se sont posés autant de questions pour la mise en page, texte et dessins, de cette BD du moins pour les premiers exemplaires

L'analyse des liens entre le dominé (colonisé) et le dominant (colon), des apports et destructions d'une civilisation sur une autre est bien vue et très actuelle

Par contre rattacher constamment l'analyse sur le lien de la BD et le fonctionnement laïque du XIX siècle (imaginerie populaire et scolaire ) m'a semblé un peu pesant et non essentiel Ce n'est même pas une volonté évidente des auteurs
Asterix c'est surtout une partie de rigolade ou chacun en prend pour son grade comme au cours d'une émission des « grosse têtes » avec des remarques de premiers jets ou dans une cour de récréation après le tableau noir mais Rouvière le voit beaucoup plus réfléchis et élaboré qu'il ne l'est

Par contre il montre un certain « respect » des gaulois pour César relativement épargné, ce sont les subalternes qui morflent, que je n'avais pas vu . César est traité de façon équivoque

Il me semble cependant que ce « respect » s'apparente plus à une forme de «cirage de bottes »  du vainqueur, une servilité qui semblerait bien ancrée dans les gènes français et latins en général et qui m'apparaît comme peu flatteuse

Bref le maître de conférence a fait un travail de recherche plutôt agréable et conventionnel il rassure nos origines mais il aurait pu être plus percutant je me sens insatisfait surtout que nous avons grandi ensemble Astérix et moi

Effectivement Rouvière reprend l'ensemble de la série, presque du mot à mot , et c'est plutôt irritant , avec force exemples, il y en a beaucoup, qui viennent étayer sa théorie.

Il s'avère que a trop vouloir convaincre on perde l'attention du lecteur

En effet Asterix et les BD de l'époque s'abordent de façon intuitive : les explications sont inutiles et donc ici il y a un peu de condescendante de la part de Rouvière, pour certains lecteurs.

La BD est tributaire d'un premier contact visuel ou la compréhension est immédiate
Le comique de gestes se passent de commentaire « César qui se prend un bouclier sur les doigt de pieds » «  Abraracourcix qui chute de son pavois » ça parle tout seul
l'autodérision aussi , le comique de caractère itou

Pour les stéréotypes, ils sont d'époque et bien ancrés dans le tissus social français (par exemple la chanson de j'irai revoir ma Normandie se retrouve dans « le monocle rit jaune » en 1965 chanté comiquement par un trio improbable Meurisse, Dalban et Dalio en Asie et « Faut rigoler (Nos ancêtres les Gaulois) » de h. Salvador en 1958 et donc pas spécifiques à la BD Asterix

L'ironie est aussi d'époque et pas seulement en Europe ce sont les « glorieuses » où tout est permis et surtout qui permettent une charge contre le monde « ancien »

Enfin Rouvière oublie qu'il y a deux types de lecteurs : ceux qui prennent la chose au premier degré, spontanément, les enfants et des adultes n'ayant pas de culture (7 à 77 ans ) et les autres plus aptes à lire entre les lignes et apprécier le comique cérébral d'ensemble en général

Mise à part cela cet essai plutôt léger est agréable A lire a ses moments perdus, il fait sourire
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"Dès les premières livraisons de la série, en 1959, les tribulations du malicieux Astérix et du débonnaire Obélix ont connu un succès spectaculaire. Partout à travers le monde, le petit village gaulois a rallié de fervents émules.
D'où vient ce succès jamais démenti ? Que s'y joue-t-il, au fond, de si atavique ?
(...)
Maître de conférences à l'IUFM de Grenoble, Nicolas Rouvière travaille sur la littérature de jeunesse et la littérature populaire."
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