Décembre 2006 : J'ai terminé ce livre cette semaine et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Et je peux enfin confirmer mes premières impressions : oui,
Museum a sa place dans votre bibliothèque aux côtés des livres du duo
Douglas Preston et
Lincoln Child.
C'est un plaisir de découvrir de la sorte les méandres du Musée National d'Histoire Naturelle de Paris. Je passe tous les jours devant, en voiture et c'est assez fun de voir les rues et les lieux utilisés dans le roman.
On y trouve une superbe gallerie de personnages, certains très attachants, d'autres ambigus, ou vraiment têtes à claques !
J'ai adoré une des particularité du livre de Miss Roy : elle se met en quelques sortes en scène dans le roman en assumant entièrement le rôle du narrateur et en parlant régulièrement directement à son lecteur. Et je trouve que c'est un très bon effet, qui accapare un peu plus le lecteur.
"..., renonça à se livrer à un examen attentif. Avec les conséquences que nous verrons."
"Ce qui est une heure étrange pour déposer le courrier, convenons-en."
"Les faits qui suivirent parlent suffisament d'eux-mêmes pour ne pas nécessiter de commentaires indiscrets. [...] Nous devons admettre que cette question, si ellemanque de sentimentalisme, s'avère bigrement darwinienne."
"Profitons de cet épisode pour rendre hommage au génie scientifique d'
Isaac Newton..."
Et le point culminant de ce dialogue avec son lecteur, dans les dernièrs pages de l'épilogue :
"Il tient, comme vous venez de le lire, la chronique précise de la vie du
Museum."
Je trouve que c'est une bien belle manière de lier l'auteur à son lecteur. Je pense justement que ce n'est pas "too much", comme pourrait le dire Osmond, et que j'apprécie d'être pris par la main de la sorte, d'être finalement guidé, comme dans un
museum quoi ! Cela crée une connivence avec le lecteur qui est très appréciable.
Un autre passage que j'ai apprécié, c'est lorsque Peter Osmond se retrouve face à une célèbre peinture de Jérôme Bosch : le Jardin des Délices. Les amateurs de
Michael Connelly connaissent déjà ce peintre qui porte le nom du héros de Connelly et dont une peinture sert de "toile" de fond à "
l'Oiseau des Ténèbres", si je ne me trompe pas.
Mes petits reproches :
On n'échappe pas à l'exposition super importante qui arrive bien sûr au point culminant de l'intrigue ... Et puis je reste un peu sur ma faim avec l'histoire de cette malle qui me semble être un peu trop vite "expédiée" ( Rolling Eyes ) à la fin.
PAGE 224. Je n'ai pas compris l'utilisation d'un mot anglais dans le texte :
"Peter Osmond tendit la main. le père Magnani la serra. Comme si ce simple shake-hands avait insufflé une énergie renouvelée à lAméricain..."
Alors c'est vrai que dans le roman, Peter Osmond lâche quelques "of course" mais ci-dessus, c'est le narrateur qui parle pas Osmond.
J'espère que
Véronique Roy ne m'en voudra pas en parlant d'une sorte d'Univers cohérant dans lequel gravite des auteurs de romans de "sciences-adventures", où elle a sa place aux côtés de
Lincoln Child &
Douglas Preston,
John Darnton,
Michael Crichton ou
Steve Alten.