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Harry Bosch tome 7 sur 27

Robert Pépin (Traducteur)
EAN : 9782020562362
464 pages
Seuil (09/06/2004)
  Existe en édition audio
3.79/5   700 notes
Résumé :
Pourquoi Terry McCaleb, ex-agent du FBI, a-t-il accepté d'analyser un dossier criminel que lui a apporté Jaye Winston, une de ses anciennes collaboratrice du Bureau ? Trois ans après son opération cardiaque, marié et père de famille, Terry n'aspire qu'à la tranquillité. En apparence, car l'affaire que lui soumet Jaye semble le mettre à nouveau sur la piste d'un serial killer, sa spécialité. Le modus operandi du criminel révèle un tueur sadique. Sa victime, Edward Gu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Je continue de chroniquer par principe en priorité tous les romans auxquels j'attribue 4,5 ou 5/5. Une petite centaine, mais je tiens le bon bout.

"L'oiseau des ténèbres" est un tome charnière dans la série des enquêtes de Harry Bosch. Il s'y passe beaucoup de choses (action et suspense à la clé), on n'a pas le temps de s'ennuyer, et c'est toujours aussi magnifiquement ficelé.

Je vous le recommande chers amis Babéliens !
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L'oiseau des ténèbres, c'est la chouette, symbole du mal dans l'imaginaire du Moyen Age. C'est aussi l'oiseau peint de multiples fois par Hieronymus Bosch, contemporain de Léonard de Vinci, mais appartenant plus au Moyen Age qu'à la Renaissance, par ses côtés sombres quant au sujet et par sa touche sans ombre ni sfumato.…..
Un crime est commis, mettant en scène les chouettes du peintre, comme dans le Jardin des délices, partie du triptyque du Jugement dernier, un coup sur la tête a été donné et peut faire penser à l'opération de la pierre pratiquée à l'époque du peintre. le mot d'ordre « prends garde… » est inscrit sur le lieu du crime et Terry Mac Caleb découvre que Bosch le peintre l'avait placé dans un cercle doré « Prends garde, Dieu voit » dans sa représentation des sept péchés capitaux. Connelly nous fait revoir ces tableaux, nous fait les rechercher, puisque désormais ils appartiennent à une scène de crime. J'adore ça, quand un livre nous fait rechercher, ici en l'occurrence, des tableaux, et dans ces tableaux magnifiques, des détails, en ‘occurrence une chouette. Et puis nous visitons en quelque sorte le musée Getty de Los Angeles, autre atout de Connelly qui nous parle de sa ville avec tellement d'amour que je crois la connaitre.
Bosch, le peintre des ténèbres, peint l'enfer sur terre, les horreurs auxquels sont soumis les hommes, horreurs que Bosch le policier côtoie constamment. Et cela lui plait, il aime « danser avec le diable », trouver le meurtrier, résoudre une affaire, même la plus sombre. Il s'agit bien du mal que l'homme étreint en enlaçant la chouette dans le Paradis terrestre, car nulle part, pour le peintre, même au paradis, le mal n'est absent, de la même manière que l'inspecteur est constamment en proie aux crimes et donc au mal.
Connelly nous passionne, puis entrecroise un duel entre ses deux héros, Harry Bosch et Terry Mac Caleb : le second, frappé par les similitudes entre le crime qui reproduit les tableaux de Hieronymus Bosch et le nom de son collègue, le soupçonne donc. Duel admirable, entre deux héros que Connelly nous a appris à connaître et à apprécier, duel serré, dans lequel s'insère Jack MacEvoy, le journaliste du « poète ». Avec ironie, Connelly l'ancien journaliste montre le rôle de la presse cherchant par tous moyens des informations sur un procès en cours. Toujours avec ironie, Connelly se cite une deuxième fois avec l'évocation de l'avocate qui avait aidé Bosch dans « l'envol des anges ».
Excellent thriller, avec l'évocation d'un procès où le policier Bosch fait partie de l'accusation, alors qu'il est lui même, de façon plus sournoise, accusé par son collègue et ami. Il y a tout, dans ce livre : le duel entre deux héros bien connus de nous, l'évocation d'un Los Angeles que nous apprenons à connaître grâce à Connelly, la description des tableaux de Bosch, l' intrication de plusieurs affaires différentes. Et tout est passionnant.
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Je l'ai lu quasiment d'une traite. Un plaisir que de retrouver ces deux têtes d'affiche que sont McCaleb et Bosch dans un même roman, sans compter l'apparition de McEvoy, héros du "Poète". On peur dire que Connelly nous a régalé. J'ai adoré la partie juridique de l'histoire, l'auteur y maîtrisant parfaitement tous les rouages. Encore une fois Bravo...
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Toujours un grand plaisir de lire un polar de Connelly ! On retrouve les héros que l'on connait bien, un environnement familier et une écriture minutieuse.
On suit Terry MCCaleb, le héros de Créance de Sang maintenant retiré du FBI, organisateur de sorties de pêche en mer, père aimant d'une petite fille de quelques mois Cielo, et père adoptif de Raymond, vie de famille tranquille, ce qui va bien à son coeur. Il prend ses médicaments avec du jus d'orange et surveille son alimentation.
Harry Bosch, lui est en plein procès médiatique, et tente de provoquer que le réalisateur a bien maquillé l'assassinat de la jolie comédienne en suicide.
Ces deux héros vont se croiser dans deux histoires et se retrouver pour les résoudre.
Il y aussi le journaliste du Poète, MacEvoy , lui tente de faire le scoop.
Et la ville de Los Angeles, avec tous ses crimes, ses policiers, des rues, ces bars et restau où l'on sert toutes sortes de nourriture et son musée ! Ville que Bosch regarde du haut de la colline de Hollywood en buvant - trop- de Anchor Steam Beer et en écoutant Art Pepper.
Une chouette en plastique pour effrayer les oiseaux sur une scène de crime, une mise en scène particulière de l'assassinat, une mise en garde, "Dieu voit tout", Harry Bosch est suspect car tout cela renvoie au tableau "le jardin des délices" de Hiéronymus Bosch, celui dont il porte le nom.
Harry Bosch serait devenu l'ange des ténèbres ? Aurait-il sombré ? A travers ce meurtre, règle-t-il celui de sa mère, jamais élucidé ? ou les démons de la guerre au Viêt-Nam l'ont-ils rattrapé ?
McCaleb que l'on vient chercher car c'est un excellent profiler, en est persuadé. Et Bosch va devoir à la fois tenir le cap d'un procès difficile où tout peut basculer à cause d'un mot, d'une réputation fragile et se débarrasser des soupçons à son égard, des agents du FBI.
Connelly a une écriture précise, fine. Il a aussi une très bonne connaissance du fonctionnement de la police, de la justice et de la presse américaines. Peut-être trop à mon goût. le procès occupe une grande partie de l'histoire, les interrogatoires, les « objection ! votre honneur », les stratégies, les « plaider coupable ». C'est mon bémol. McCaleb est vite convaincu de la culpabilité de Bosch, un peu vite à mon goût. Mais tout finit bien, car ce sont des hommes extrêmement courageux et des policiers très perspicaces et la machination sera déjouée.


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Terry McCaleb, ex-agent du FBI, et héros du fameux "Créance de sang" revient aux affaires suite à la demande Jay Winston ex collègue. Caleb mène pourtant une vie tranquille et agréable depuis son mariage. L'instinct du flic revient aussitôt et il décide de filer un coup de main à Jay. Alors que le procès très médiatisé d'un producteur de cinéma agite Hollywood, l'enquête l'emmène à croiser Harry Bosch.
Connelly offre un beau cadeau à ces fans en orchestrant la rencontre de Mc Caleb et Bosch, héros de ces précédents romans, dans la même histoire. Et côté histoire, Connelly nous gate aussi, imbriquant plusieurs affaires pour mieux nous perdre, un polar passionnant, haletant qui mets en constante opposition le bien et le mal. Et bonus supplémentaire Connelly nous dévoile les origines du prénom de Bosch. Que demander de plus.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Ceci est le texte intégral de la préface par l'auteur :


Ce roman est l'un de mes préférés. Et pas seulement à cause de ce qui s'y trouve. Il y a aussi tout ce qui m'amena aux décisions qui le fondent. C'est mon dixième, et j'en étais très conscient lorsque je me retrouvai à décider ce que j'allais écrire, qui en serait le personnage principal et quel titre — oui, même ça —j'allais choisir. De fait, je n'en revenais pas : mon grand héros, Raymond Chandler, n'avait écrit que sept romans et moi, j'allais me lancer dans le dixième ? Pour moi, cela représentait beaucoup et je me disais qu'il fallait marquer le coup et faire de ce livre quelque chose de spécial, quelque chose de différent. Jusque-là, j'avais écrit six romans sur l'inspecteur Harry Bosch et trois autres sur des personnages hors série, à savoir Jack McEvoy, Terry McCaleb et Cassie Black. J'envisageais de fêter ce dixième roman en y réunissant le plus grand nombre de ces personnages dans autant d'histoires que possible, bref, de bâtir une intrigue où tout se croiserait. C'était là quelque chose que je n'avais encore jamais essayé. Pour finir, je me concentrai surtout sur Bosch et sur McCaleb et élaborai une histoire autour de ces deux héros.
Mais ce n'était pas tout. Je voulais ajouter une autre dimension à ce dixième roman. C'était en hommage au peintre du XVe siècle Hieronymus Bosch — auteur, entre autres grands classiques, du célèbre Jardin des délices — que j'avais donné à mon inspecteur le nom de Harry Bosch. Pour moi, il y avait un lien entre leurs visions du monde. Le peintre donne à voir le chaos d'un monde qui a mal tourné. Ses tableaux disent le désordre. Et, tout bien considéré, qu'est donc le crime sinon le lieu même du désordre et du chaos ? Telle était la relation, ou la métaphore, qui unissait le peintre et mon inspecteur. Je décidai donc que dans ce dixième roman, ce serait ce lien que j'allais analyser. Voilà pourquoi c'est dans ce livre que, en quelque sorte, l'inspecteur et le peintre se retrouvent.
À ce propos... il y a dans L'Oiseau des ténèbres un passage où Harry se rend au musée Getty et y voit un restaurateur travailler sur un tableau de Bosch. Il m'arriva la même chose lorsque je me rendis à ce musée pour y effectuer mes recherches. Il est étrange de voir à quel point l'art peut imiter la vie. Je n'aurais pu rêver hasard plus heureux et j'espère que cela m'a permis de donner plus de texture à ce livre.
La dernière touche que j'apportai au texte pour bien montrer à quel point il comptait à mes yeux fut son titre. L'écrivain qui m'influença le plus est Raymond Chandler. Philip Marlowe, son personnage clé, était ma référence absolue. Marlowe est l'outsider type, et, une année après l'autre, je m'efforçais defaire de Harry Bosch un outsider avec un métier où l'on voit les choses de l'intérieur. Et dans ce livre, je voulais rendre hommage à Raymond Chandler. Or, dans un essai, celui-ci analyse ce qui fascine tellement le lecteur dans les anciens pulp et les tout premiers hard-boiled. Pour lui, c'est parce qu'on y parle de rues où les ténèbres ne sont pas que celles de la nuit. Je pense qu'il a raison. Assez en tout cas pour que cette image m'ait inspiré tout au long de ce livre.
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Elle avait raccroché, il reposa lentement le combiné du téléphone. Il se sentait encore plus oppressé. Il repensa à la visite que lui avait rendue McCaleb, aux questions que celui-ci lui avait posées et aux réponses qu’il lui avait faites. Et maintenant, c’était Winston qui commençait elle aussi à poser des questions ? A ses yeux, tout cela n’avait rien d’une coïncidence. Il était clair qu’ils l’avaient pris dans leur ligne de mire. C’était lui qu’ils soupçonnaient d’avoir liquidé Gunn. Et en plus, il le comprit soudain, il venait juste de fournir assez de renseignements d’ordre psychologique à McCaleb pour que celui-ci soit sûr d’être sur la bonne voie.
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Raymond était excessivement petit pour un garçon de dix ans, s'en montrait très inquiet et lui demandait souvent quand il allait enfin se mettre à grandir. Mc Caleb lui répondait toujours que ça arriverait bien assez tôt, mais pensait qu'il ne serait jamais grand. Il savait que si sa mère avait été de taille moyenne, son père, lui, avait été très petit - aussi bien en taille qu'en intégrité : il avait disparu avant la naissance de son fils.
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Un bon enquêteur sait toujours ce qui pousse une source à parler ... C'est ce qui s'appelle avoir un « pifomètre à conneries» et vaudrait mieux que le vôtre fonctionne comme il faut.
Page 257

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Il savait très bien qu'elle serait appelée à la barre. Que ces menaces soient réelles ou pas n'intéressait personne: pour l'accusation, c'était le résultat de l'affaire qui importait. Annabelle Crowe serait sacrifiée dans le seul but de coincer David Storey. Le petit poisson qui sert d'appât au gros, telle était la règle du jeu.
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Extrait du livre audio « Les Neuf Dragons » de Michael Connelly, traduit par Robert Pépin, lu par Jacques Chaussepied. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/les-neuf-dragons-9791035413835/
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