Globalia

Superbe, remarquable…j'ai aimé l'Abyssin, Rouge Brésil…j'ai adoré Globalia qui est dans un style très différent.
En lisant ce livre, on se dit qu'on est actuellement proche de la civilisation décrite dans Globalia…et c'est une prise de conscience assez effrayante : l'uniformisation des cultures, la mondialisation des idées…

Dans le domaine des romans d'anticipation celui-ci à l'énorme avantage de ne pas dénoncer les dérives du communismes, mais sur le fait que les principes de la démocratie ne sont pas aussi simples qu'il n'y paraît. Tout système poussé à l'extrême a ses limites.

Après être passé sur les classiques de dystopie, Orwell, Huxley , Bradbury et compagnie, et bien, on est toujours a la recherche de ses romans qui nous transportent dans un avenir proche et jamais très optimistes.
Si vous êtes dans ce cas, il vous faut lire Globalia, je l'ai lu sans trop y croire au début, plus contemporain et moins connu, et ce fut vraiment une bonne surprise, l'univers décrit est affreusement réaliste, les similitudes avec certains traits ou esquisses de notre monde sont palpables ! les personnage attachants, et les péripéties nombreuses !
Je le recommandes !

Globalia, ou comment montrer où peut mener une démocratie. Globalia est donc la démocratie parfaite, température idéale, liberté "totale", pseudo jeunesse éternelle, personne dîtes de grand avenir (toute une signification sur la mentalité de la société).
Il n'y plus de frontières ou de problèmes de races, les globaliens vivent sous de grandes serres et en dehors de celles-ci règnent les non-zones où tout est chaos et non-organisation.
Mais tout n'est pas rose, certains, comme Baikal rêve de liberté et Ron Altman, l'homme le plus puissant de Globalia, décide de lui donner les moyens de ses ambitions mais pour ça il doit devenir l'ennemi public numéro un.

Un peu comme "1984" ou 'Les nomades urbaines", l'auteur nous dépeint une démocratie poussée à l'extrême avec tous ses travers.
Plus je lis ce genre de livre et plus je vois notre politique. le PS belge qui clientèlise tous ses assistés, sans parler de l'obligation de vote dans un pays démocratique. le parti anglais qui fidélise les électeurs en rendant les travailleurs dépendants de l'état car engagés par celui-ci.

J'ai beaucoup apprécié le post face de l'auteur qui nous explique ses idées. Même si certains diront qu'il ressemble fortement à 1984, je l'ai lu mais n'ai pas ressenti les mêmes émotions car la vision est un peu différente.
Une petite citation : "Les démocraties cultivent leurs ennemis; elles liquident leurs adversaires" Je vous laisse découvrir l'explication dans le livre ;).

Je viens de le relire, 20 ans après sa parution. Et bien Globalia est de moins en moins une dystopie... Ce fantasme de démocratie mondiale ultra-libérale-écolo-transhumaniste semble bien moins exotique maintenant qu'en 2004. le totalitarisme de Globalia est finalement raccord avec un certain progressisme actuel, et c'est ça qui est intéressant, car l'auteur vient titiller nos contradictions. Un grand roman, qui mériterait d'entrer dans l'histoire.

GLOBALIA m'avait pris à contre-pied et je l'avais mis de côté...avant de le reprendre. le caractère oppressant du livre m'avait découragé. Puis, je me suis laissé prendre à l'intrigue et je voulais en connaître le dénouement. L'originalité, l'attrait de GLOBALIA vient des descriptions des lieux et des personnages. Dans certains passages, le lecteur se retrouve plongé dans des scènes qui pourraient figurer dans MAD MAX. GLOBALIA est un plaidoyer convaincant pour les livres, l'histoire. Les héros sont sympathiques même s'il est difficile d'épouser leur personnage.
C'est un livre qui peut surprendre les lecteurs habituels de Jean Christophe RUFFIN. BAIKAL est un lointain cousin d'AUREL le consul. Mais le livre vous tient en haleine, je n'ai eu de cesse d'arriver à la fin pour en connaître le dénouement. La fin est surprenante, intelligente.
A lire même si on est pas un fana des dystopies.

Classique, c'est surtout ça mon problème avec ce livre. Il est Classique. Je m'attendais à tout, sans surprise, et la fin ne m'a que confirmer ce sentiment constant de déjà-vu. Dommage parce que la lecture était agréable et le roman se lisait malgré tout, tout seul !

Je suis dubitatif, ce roman n'est pas satisfaisant, dystopie, inspiré de 1984, nous voilà dans un monde du futur où il n'y a plus d'états, mais des villes sécurisée où tout est sous contrôle. Et il y a les non zones, le reste du monde... la base est prometteuse, mais tout est téléphoné, il manque vraiment une histoire, bref je n'ai pas accroché

roman d'anticipation ? superbe écriture comme d'habitude

Dystopie de science fiction qui n'est est pas une ! Pas le genre de l'auteur !
Le lecteur a tout au long du roman l'impression que l'auteur a essayé de réécrire un nouveau 1984, on pense vraiment que c'est un plagiat du début à la fin. Mais ce n'est pas le cas, Mr Rufin n'a copié personne. Il a cherché, comme il l'explique à la fin du livre, a synthétiser le style du roman avec son sujet de prédilection, le tiers monde.
Après tout c'est un bon roman, plutot bien écrit et prenant, perspicace aussi, dommage que les commentaires de l'auteur n'aient pas été plutot placés au début du livre, au moins je n'aurais pas eu cette impression durant toute l'histoire de m'etre fait arnaquer.
Un livre à recommander à tout le monde lire avec un esprit critique !