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sur 1467 notes
Jean-Christophe Rufin est une personnalité aux multiples facettes. Médecin, ayant travaillé pour Médecins sans frontières et à la Croix Rouge, il a également oeuvré en politique dans les ministères et les ambassades, tout en trouvant le temps d'écrire plusieurs romans primés (il a notamment gagné deux prix Goncourt). C'est donc avec curiosité que je me suis plongée dans Globalia, qu'on m'a conseillé comme étant une « dystopie pour adulte« . (Si vous me suivez, vous vous serez rendu compte que je commence à saturer des dystopies pour ado, que je trouve en gros trop niaises et pas assez approfondies, alors que j'adore le principe de la dystopie. Je cherche depuis longtemps des textes dystopiques pour adulte).

En bref, Globalia, c'est un monde dans lequel toutes les libertés individuelles sont autorisées, dans la mesure où elles ne remettent pas en cause la sécurité des uns et des autres ou le pouvoir en place. le monde est divisé en zones sécurisées (des villes sous globes de verre dans lesquelles la météo est régulée) et des « non-zones » dans lesquelles habitent les terroristes. Dans les zones régulées, la maladie a été éradiquée et la jeunesse est globalement mal perçue par les citoyens vieilllissants.

L'univers pensé par l'auteur est particulièrement bien trouvé. A contre-coutrant de tout ce que j'ai pu lire auparavant en dystopie, ici, les citoyens n'apparaissent pas privés de libertés mais au contraire encouragés à en profiter le plus possible. Bien sûr, ce n'est qu'un écran de fumée dans un monde où le pouvoir appartient à quelques-uns, qui tirent les ficelles des médias pour orienter l'opinion publique et standardiser au maximum les comportements vers une forme de pensée unique. Il est évident (et d'ailleurs, Rufin ne s'en cache pas) que ce sont les travers de la société consumériste actuelle qui sont extrapolés et poussés au maximum ici; on reconnait sans peine certaines tendances actuelles et l'ensemble fait froid dans le dos. L'écriture de l'auteur est fluide, c'est bien écrit, agréable à lire, rien à dire de ce côté-là.

Pour qui a l'habitude de lire des dystopies (pour ados ou non), certains éléments se retrouvent d'une oeuvre à l'autre. Par exemple, la quasi-toute-puissance des « vieux » qui méprisent les jeunes devenus minoritaires, c'est une idée qu'on retrouve dans La déclaration de Gemma Malley (écrit après Globalia). L'absence de papier, la méconnaissance de l'écriture « à la main », on l'a également dans Promise d'Ally Condie (également écrit après). Il y en a pas mal comme ça.

Là où le bât blesse un peu pour moi, c'est qu'autour de ce contexte bien ficelé, l'intrigue et les personnages ne m'ont pas convaicue – en particulier la relation entre Kate et Baïkal, qui sous-tend tout le roman. Je n'ai pas réussi à m'attacher à eux et à leur idylle, trop vite écourtée au début du livre et qui pourtant va les porter pendant tout le récit. (Par contre, j'ai bien apprécié Puig, qui va s'inscrire dans une association de lecteurs et s'ouvrir l'esprit grâce aux livres :)). de plus, j'ai trouvé l'ensemble assez mou et monotone. Ca manque de rythme et c'est dommage.

En bref, si le contexte dystopique est vraiment solide et bien présenté (pour une fois, ça fait du bien!), les personnages et le rythme ne m'ont pas particulièrement emballée. Pourtant, je suis contente de l'avoir lu, le message délivré par l'auteur vaut le détour et le livre mériterait d'être découvert par les amateurs de dystopie!
Lien : http://totorosreviews.com/20..
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Qu'il est bon de lire un roman intelligent , qui aborde de maniére aussi posée un sujet si souvent maltraité ailleurs . le propos de Rufin nous parle parceque cet homme maitrise les mots , maitrise chaque thématique . Et ce roman qui aurait eusa place chez K.Dick ou Orwell démontre que la France à toujours de grands auteurs qu'il faut juste faire l'effort de lire . Une grande réussite de plus pour Rufin.
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Bonjour,
voilà un beau petit livre. J'ai déjà lu plusieurs des romans de Jean-Christophe Rufin. Ce dernier m'a surpris. Nous sommes dans un monde futur ou une super puissance habitée de vieux vit dans des bulles en verre. Attention de grosses bulles qui englobent des villes entières, Paris, New-York, etc... Donc, nous sommes dans une fiction, mais dans un thriller également où certains fomentent la révolte que le système hégémonique de Globalia.
Il n'y a pas à proprement parler de héros, même si bien sûr certains personnages sont plus forts que d'autres.
C'est divertissant, facile à lire, il y a même du suspens. Mais pour que cela devienne véritablement intéressant, surtout n'omettez pas de lire l'épilogue.
L'auteur y parle de son livre, de ses choix, cette épilogue éclaire le lecteur . Il est A LIRE ABSOLUMENT.
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On me l'avait conseillé comme étant un "grand roman d'aventures et d'amour" ! Oui! Bof! Cette fable visionnaire sur ce que peut devenir une société complètement mangée par la mondialisation est agréable à lire mais sans originalité et déjà vue! Je pense que je n'en garderai pas un grand souvenir!
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Par delà la trame romanesque, livre de Globalia présente une critique très intéressante de notre société. Globalia est la projection de notre société dans le futur. En suivant les protaganistes du roman qui y vivent, nous découvrons petit à petit les même aspects que notre monde actuel : l'individualisme, la marchandisation, la médicalisation, la technique omniprésente. Globalia est aussi une démocratie parfaite et la liberté y est totale. Mais on se rend vite compte que cette liberté concerne tout les aspects insignifiants de la vie et que le reste est dirigé par un conformisme mou et étouffant savament entretenu par des médias complices.
Tout ces caractéristiques, poussées à l'extrème, permettent au lecteur de prendre conscience des dérives possibles auxquels même les aspects les plus positifs de notre mode de vie peuvent nous conduire.
Quant à l'intrigue du roman, tant que J-C Rufin nous présente le monde de Globalia l'intrigue est vivante et le monde qui l'entoure est riche. Par contre un fois que l'hitoire se déplace à l'extérieur de Globalia, on sens l'auteur pressé de finir et le roman se termine un peu platement.
Je vous conseille malgré tout vivement la lecture de ce livre.

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Ce livre décrit ce que peut devenir une démocratie poussée à l'extrême et surtout dirigée uniquement pas des intérêts économiques qui ont éliminé toute idéologie. Une belle dictature mondiale, un état dystopique effrayant.
Un récit intéressant même si il y a de vraies longueurs et une fin qui montre une manipulation du système attendue.
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Qu'elle est belle cette ville... Qu'on est bien sous ce dôme de verre, où tout est fabuleux, où le ciel est toujours bleu, où vieillir est une chance... Globalia, cité merveilleuse...
Mais alors pourquoi donc ces jeunes gens veulent la fuir et prendre le risque d'aller dans les non-zones, ces territoires effrayants où tout est dangereux, où règne la terreur? On nous a pourtant bien prévenu, l'ennemi est dehors, le bonheur est dedans. Pourquoi nous mentirait-on?
Dans ce roman d'une grande puissance, nous découvrons une cité futuriste qui, inévitablement, en certains points, fera écho à la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
À chaque lecteur alors de se poser quelques questions : Qu'aurais-je choisi moi même? Serais-je resté sans douter sous ce dôme qu'on me dit merveilleux? Ou aurais-je bravé l'interdit pour aller découvrir, derrière la belle et sécurisante paroi vitrée, une incertaine vérité?
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S'attaquer à un genre qui a produit de purs chefs-d'oeuvre (1984, le meilleur des mondes, Fahrenheit 451...), le pari était risqué. Et le résultat n'est pas tout à fait réussi. le style n'est pas du meilleur Rufin, qui nous avait habitué à mieux et les personnages sont peu attachants. Mais la lecture est loin d'être désagréable.
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Baïkal recherchait la liberté, on lui a donné l'exil.
Baïkal est un jeune homme hardi, à l'esprit rebelle, considéré comme asocial…du moins selon les normes de Globalia. Et si on ne peut pas ranger les gens dans des cases bien définies, on est surveillé constamment.
Globalia est une cité-monde où la démocratie est poussée à l'extrême. Les habitants de Globalia vivent dans leur bulle, au sens propre comme au figuré. Au sens propre car un gigantesque dôme de verre recouvre les zones protégées. Au sens figuré car tout est contrôlé, mesuré : le temps, la température, l'hygrométrie, l'ambiance…Les différences sont aplanies, tout est uniformisé. L'anglobal (la langue commune) s'appauvrit. L'histoire n'est plus vu que comme une mise en scène dans des parcs de loisirs présentant des ambiances.
Vouloir fuir cette uniformité angoissante dans laquelle les individualités ne peuvent exister se comprend sans problème et on s'identifie à Baikal. Mais on comprend aussi les craintes de Kate, car lorsque l'on ne connait que le modèle formaté, il faut beaucoup de courage pour oser sortir de la bulle.
Mais s'il n'y avait que cela…
Les autorités de Globalia sont les champions de la manipulation. Ils diffusent leur vérité qui doit être LA Vérité. Et la fin justifie les moyens, alors Kate et Baikal se retrouvent malgré eux au coeur d'une manipulation ‘'globalienne''.
C'est un livre passionnant qui peut se lire comme un roman d'aventure, mais c'est aussi un roman d'anticipation, une dystopie qui peut faire ouvrir les yeux sur les risques et les dérives de notre monde actuel.
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Je ne suis pas une grande adepte de la science-fiction, notamment quand le réalisme n'est plus de mise. Ce n'est pas le cas avec ce roman de JC Rufin.
L'histoire est bien ficelée. JC Rufin semble savoir précisément où il veut emmener son lecteur dès le départ et il le fait avec concision et élégance.
Ce livre est une ode au voyage, au rêve, à l'espoir mais également un cri d'alarme contre la privation des libertés, en tout genre.
J'y ai retrouvé avec plaisir le style de Rufin que j'avais tant apprécié dans "Un léopard sur le garrot" (quoique ce style soit moins mis en valeur ici). Et pour mon côté midinette, une jolie histoire d'amour en toile de fond, qui n'est pas mal menée (bien que déjà vue).
Un bon moment de lecture.
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