Le collier rouge

Un chien fidèle et les horreurs de la guerre, un roman historique, mais aussi un roman d'émotions humaines.

Dans un petit village en 1919, sur la place, un chien jappe. Il aboie depuis que son maître a été écroué dans la prison. Un juge interrogera le prévenu pour savoir ce qui s'est passé pour qu'on enferme ce héros de guerre et comprendre aussi la fidélité exceptionnelle de ce chien.

Il sera question de la Première Guerre mondiale, des poilus qu'on recrutait et ceux qu'on pouvait fusiller s'ils refusaient. On ira dans les tranchées, les ordres absurdes, l'espoir de survivre, et toujours, le chien.

Il y aura de l'amour et aussi des livres qui ont le pouvoir de faire réfléchir.
Un roman d'un autre temps, mais l'histoire de la guerre ne continue-t-elle pas de se répéter quelque part dans le monde ?

Un livre sur lequel plane l'ombre de Capitaine Conan de R. Vercel et aussi de Paroles de Poilus.

Jean-Christophe Rufin est un conteur. Son livre, court mais dense est aussi poignants que ceux précités car il est aussi le fruit d'un vécut vrai, le héros n'est pas imaginé (le Conan de Vercel pour être un personnage fiction du livre a probablement existé). Quelle émotion à la lecture de ce récit ou l'homme et l'animal qui aboie sa souffrance sont des victimes de cette horreur qu'a constitué et que constituera toujours la guerre. Je vais le relire et j'y retrouverai l'émotion intacte de ma première lecture.

un bouquin que j'ai beaucoup aimé, et qui pourtant, n'est pas mon style de lecture à la base.
C'est "Le collier rouge" de Jean-Christophe Rufin.
Grâce à ce livre, je me suis mise à lire autre chose que uniquement du Fantastique.
C'est un livre court, de 160 pages, édité en 2014. Ils en ont aussi fait un film en 2016 avec François Cluzet.
Histoire de loyauté, chien, héro de guerre 14 -18. Si vous aimez ce genre, je vous le recommande 😊
C'est un de mes gros coup de coeur, et je suis très contente d'avoir pu le lire et le découvrir.
❗❗ Résumé ❗❗
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame... Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité. Etre loyal à ses amis, se battre pour ceux qu'on aime, est une qualité que nous partageons avec les bêtes. le propre de l'être humain n'est-il pas d'aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui vous combat ?

Voilà un auteur que je ne connaissais que de nom. J'ai beaucoup entendu parler de "La salamandre" ou encore de "Rouge Brésil" mais je ne connaissais pas ce roman qui m'a été offert.

C'est un roman court (165 pages) qui se lit très vite, le temps d'une pause dans mes lectures de trilogies.

Qui est le héros de ce livre qui se déroule en 1919 dans une petite ville du Berry?

Morlac, ce héros de la guerre qui est retenu prisonnier dans une caserne déserte ou Guillaume, son chien qui l'attend devant sa prison?

La vie des deux personnages est étroitement liée. le chien a accompagné son maitre à la guerre et a participé à certaines attaques. Il en est même revenu blessé tout comme Morlac, qui ne se défend pas, qui attend d'être jugé et condamné.

Un troisième personnage : le juge chargé de traiter l'affaire. L'affaire? Mais que reproche-t-on à ce héros? L'auteur ne livre les faits qu'à la fin de l'ouvrage, ce qui pousse le lecteur à aller de l'avant. le juge Lantier est prêt à passer l'éponge si Morlac dit regretter son geste, avoue avoir commis ce délit sous l'emprise de l'alcool,... Mais le principal intéressé refuse. Il persiste et signe!

Et puis il y a encore Valentine avec qui Morlac a eu un fils lors d'une permission. Valentine qui l'aime par-dessus tout, qui l'attend impatiemment, lui qui refuse de la voir.

Pour le juge Lantier, l'affaire Morlac sera la dernière. C'est peut-être pour cela qu'elle lui tient particulièrement à coeur.

Un court récit sur la guerre et son absurdité, sur la fidélité et la loyauté, une belle surprise que je vous invite à découvrir.
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La fidélité.... à ses convictions, en amour, et celle du chien envers son maître quoiqu'il arrive...
Un petit bijou empli de tendresse, d'humanité et l'humour en filigrane, malgré cette période douloureuse juste après la guerre 14/18.
Beaucoup d'émotion(s) à cette lecture!

Suis-je la seule à trouver dingue qu'en si peu de page (176 ici) un auteur puisse être capable de nous emmener dans un monde à part tout en nous envoyant un message impactant ? En nous mettant face à nous même, face aux ravages de la guerre, aux notions de fraternité, d'amour, d'orgueil et de fidélité ? C'est le pari absolument réussi de Jean-Christophe Rufin ici dans le collier rouge. Ce dernier nous confronte aux valeurs existentielles, à l'essence de toutes relations entre les hommes, à l'amour que l'on porte en et à nous d'abord, aux siens après. Je me suis attachée à ces personnages qui ont subit de plein fouet la guerre et qui avec patriotisme et courage se sont unis dans l'adversité. D'une écriture simple, pleine de poésie et de réalisme, l'auteur nous livre une histoire de loyauté, de fraternité et de fidélité, une histoire douce et brutale qui remet les idées en place, qui donne envie de dire aux gens qu'on les aime et surtout de tendre la main à ceux qui en ont besoin.
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Le collier rouge/Jean Christophe Rufin
Raymond Dujeux est chargé de surveiller l'unique détenu de la prison de la caserne d'une petite ville du Berry, Jacques Morlac, 28 ans, ancien poilu décoré de la Légion d'Honneur. Nous sommes en été 1919, un an donc après la fin de la Première Guerre Mondiale et Jacques Morlac a commis un acte antipatriotique dont la teneur ne nous est pas dévoilé d'emblée. Devant la porte de la caserne un chien hurle et aboie continuellement, son chien qui le suit depuis des années et qui a vécu toutes les campagnes militaires à ses côtés. Un chien à la gueule cassée par les combats, un métisse de mère briard et de père inconnu. Autre personnage , Valentine, jeune femme qui vit recluse à la campagne dans une ferme, usée par le travail de la terre, trop instruite pour être une simple paysanne et qui attend le retour de Morlac avec qui elle a eu un enfant, Jules.
Mais que s'est-il donc passé ce 14 juillet 1919 juste avant le défilé commémoratif dans ce petit bourg du Berry ? le juge commandant Hughes Lantier du Grez est chargé de l'instruction du dossier avant que soit jugé Morlac aux états de service incomparables, un héros aux actes de bravoure incomparables et qui se défend de l'être, un être que la guerre a traumatisé et qui se révolte vainement, enfin un homme qui aime Valentine.
J. C. Rufin nous offre une fois de plus un très beau récit, émouvant, inspiré d'une histoire vraie, simple et riche de valeurs qui entrainent Lantier et Morlac dans une discussion sur la fidélité d'une haute tenue ainsi que sur la guerre. Une histoire d'amour aussi tout autant qu'une histoire d'honneur. Ne pas sous estimer la présence du chien au collier rouge, Guillaume, qui sait aussi être fidèle et qui a joué un rôle déterminant dans cette affaire.

Petit roman agréable à lire qui évoque, tout en sous-entendus, l'histoire de trois personnages : un ancien poilu emprisonné, son juge qui doit essayer de comprendre ce qui a poussé l'ancien poilu à faire ce dont il est accusé, Valentine, une jeune femme mystérieuse... Entre les trois, un chien, Guillaume...

En bref :
Coup de coeur pour ce roman historique, sur la première GM, mais aussi pour sa partie humaine.

De quoi ça parle ?
D'un poilu qui est le dernier prisonnier de France après la fin de la guerre.
Devant la prison, son chien hurle sans arrêt, jusqu'à ce que le juge rende visite à son maître.

Mon avis :
Que dire qu'il n'ait été dit sur ce roman ?
J'ai eu un gros coup de coeur pour chacun des personnages, humains ou animal.
Nous découvrons et entrevoyons les actes barbares de la grande guerre, les sacrifices de nos ainés
qui allaient au champ de bataille sans se poser de question, si ce n'est qu'ils obéissaient au nom de la patrie.
Et puis il y a Jacques Morlac, ce personnage méfiant et presque sombre qui se révolte.
On prend part à son histoire, légitime. Son chien qui le suit partout, même dans les tranchées.
Sa femme qui l'attend, qui l'imagine, qui l'appelle dans la brume du matin.
Et puis le juge, qui pour sa dernière enquête décide de tout faire pour que le jeune Morlac sort libre.
Mais Jacques, têtu, raconte son histoire et refuse de faire croire que son geste a été commis malgré lui...
Un texte digne du petit Prince, de l'Alchimiste et autres magnifiques histoires qui véhiculent un message humaniste et humanisant.
Un livre que je lirai et relirai dans le futur.

Dans la chaleur de l'été 1919, Jacques Morlac est le seul prisonnier présent dans la caserne d'une petite ville du Berry. Résigné, il attend d'être jugé.

A l'extérieur, et malgré la fournaise, son chien cabossé l'attend tout en ne cessant d'aboyer.

Le prisonnier est interrogé par l'Officier Hugues Lantier de Grez et chose étrange, lors des interrogatoires, le chien se tait.

Une histoire passionnante à lire, un suspense maintenu jusqu'à la fin.
Un roman d'une grande intensité servi par une écriture agréable et fluide.