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3,4

sur 865 notes
J'ai retrouvé avec plaisir ce personnage atypique qui ne vibre que pour le mystère, l'injustice et la musique. Ce livre est délassant et plein d'humour. le personnage d'Aurel est à la fois touchant et énervant. C'est léger et enlevé. Cette fois ci Aurel Timescu est en poste au Mozambique et non plus en Guinée. Il est envoyé pour seconder un jeune Consul qui ne le connait pas encore et met un point d'honneur à vouloir l'intéresser à son travail. Par chance, il y a un meurtre… et c'est tout ce qu'il faut pour qu'Aurel se réveille (se revèle)
Ancien diplomate, l'auteur décrit avec humour la situation politique et diplomatique en terre d'Afrique. Ce personnage décalé donne un charme désuet à cette série qui ne ressemble à aucune autre et qui révèle le mode de fonctionnement et la corruption locale (et internationale)
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Sacré Timescu (Aurel pour les intimes ). de plus en plus à son aise pour sa deuxième enquête africaine, élucidant un cas complexe en un temps record (ce qui nous frustre un peu) il pratique avec un talent sans cesse affûté l'art de ne rien faire afin de donner à sa hiérarchie le motif de le mettre au "placard "...ce qu' il aime par dessus tout, sous condition, bien sûr, que le dit placard contienne un piano (fût il desaccordé) et une suffisante réserve de Tokay frais, deux impératifs attestant de son haut degré de culture.
Il n' est malheureusement pas aussi heureux dans ses amours, celles-ci se cantonnant à une unilatéralité désespérante due, peut-être à son aspect aussi anachronique qu'anaclimatique (???)
De beaux personnages secondaires, une intrigue bien menée, n'hésitez pas à mettre vos pas dans ceux d'Aurel pour cette nouvelle bal(l)ade africaine.
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Après « le suspendu de Conakry » dont l'action se déroulait en Guinée, je retrouve Aurel Timescu à Maputo au Mozambique, comme Consul adjoint auprès de l'ambassade de France.
Aurel est un personnage atypique. Bien que français aujourd'hui, c'est un roumain qui a vécu sous le régime de Ceausescu. Si à une époque il a souffert d'une mise au placard et d'humiliations répétées destinées à le pousser à démissionner, depuis, à chacune de ses affectations, il s'emploie à décourager toutes velléités de ses hiérarchies à lui confier la moindre tâche… et il y arrive plutôt bien. Il est titulaire, donc intouchable !

Jusqu'au jour où Mortereau, ce jeune Consul toujours pas découragé d'arriver à le faire travailler, lui parle de Béliot, l'hôtelier chez qui il avait séjourné, et qui vient d'être retrouvé assassiné. Il lui demande de rendre visite à sa femme, qui a été arrêtée et qui a droit à une protection consulaire en tant que ressortissante française. Complètement décontenancé par un Aurel qui s'attelle aussitôt à sa tâche, Mortereau croit rêver mais exige d'être tenu au courant de tout…. mais c'est sans connaître notre lascar !

J'ai adoré retrouver Aurel. Et ne vous fiez pas à ses maladresses et à sa dégaine décalée avec son éternel pardessus en tweed même quand il fait chaud, car c'est un fin limier avec un très bon sens de l'observation, et il déteste l'injustice. Il a aussi ses démons et un rituel assez atypique. Il écluse des verres de blanc en jouant du piano…. Et il parait que ça lui permet d'y voir clair !…

L'auteur nous offre un plongeon en Afrique, dans un Pays, où la corruption et les trafics sont légions et où la diplomatie n'a pas pour seul rôle de parader à des soirées et d'avaler des petits fours. Bref, encore une fois le personnage d'Aurel dans son rôle d'anti héros sympathique et de grain de sable dans la machine m'a bien captivée et amusée. Trop fort, j'adore !!!
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Toujours un bon moment de lecture avec le Consul Aurel même si en ce moment, la lecture est difficile.

Ici c'est le Mozambique, la police locale, la lutte contre le trafic d'Ivoire et des thèmes un peu plus fins abordés rapidement dans une enquête rondement menée par Aurel.

Bonne lecture.
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Ce qui fait le charme de ce roman, mais aussi ses limites ? Sa légèreté.
On prend plaisir à sa lecture, on sourit, on trouve l'adjoint au Consul attachant et malin, tout en regrettant que les protagonistes manquent un peu de chair et d'épaisseur.
Comme dans le précédent (Le suspendu de Conakry), la description que fait Jean-Christophe Rufin du personnel des ambassades françaises en Afrique n'est guère élogieuse...
A déguster au bord d'une piscine, un verre de Tokay détaxé à la main...
Un commentateur suggérait une petite série télévisée à partir des trois romans déjà écrits, pourquoi pas, ce serait une assez bonne idée, l'originalité et la personnalité d'Aurel Timescu feraient merveille.
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Merci M Ruffin pour cette enquête d'Aurel... sous le soleil du Mozambique, on s'attache encore une fois à ce personnage (un peu) loufoque qui mène sa propre enquête pour innocenter l'une des femmes du défunt.... vivement la prochaine enquête...
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Notre cher Aurel a quitté l'Afrique de l'Ouest pour aller vers l'Afrique australe, au Mozambique précisément. Si le consul adjoint est un nomade comme tout diplomate, il a indéniablement une sédentarité de l'esprit : ne jamais changer ses habitudes au gré des déplacements et bien faire comprendre à ses supérieurs que sa fonction principale est de ne rien faire. Ou presque. Seules deux occupations le motivent : les enquêtes pour rendre justice et la musique.

Quelques mois avant de trouver un logement, Aurel Timescu séjourne dans un hôtel de Maputo aussi étrange que bizarre : la Résidence dos Camaroes a la particularité de n'héberger aucun client. Ceux qui s'y sont risqués ayant déguerpi aussi vite qu'une gazelle devant un lion, le lion étant un vieux félin au pelage tout élimé, passablement lubrique mais toujours rugissant quand il s'agit de donner des ordres. Jusqu'au jour où ce Béliot est retrouvé noyé dans sa piscine. Assassiné.
Aurel ne pouvait mieux commencer son nouveau séjour, surtout qu'il trouve enfin un supérieur hiérarchique, Didier Mortereau, à sa convenance, un jeune perdreau qu'il tentera d'utiliser comme pâte à modeler grâce à la dextérité de ses doigts de pianiste et son infaillible « stratégie de résistance passive ».
Il commence par aller rendre visite à Françoise détenue en prison et accusée du meurtre de son ex-mari. Là, il apprend que Béliot a deux autres femmes, Fatoumata et Lucrecia. Mais c'est sans compter qu'une histoire parallèle se déroule en même temps, un sordide braconnage aussi gigantesque que les éléphants sans défense et Laurel va devoir jouer sans fausses notes… surtout quand l'ambassadeur, Jocelyn de Pellepoix de la Neuville, sera de retour d'Afrique du Sud…

Ce deuxième épisode de l'enquêteur Aurel (le premier étant le suspendu de Konakry) est un pur délice mêlant évasion, humour et petites piques sur les attitudes humaines et les méandres dans lesquels elles se fondent, se confondent. Sans jamais quitter le travail de limier qu'effectue le consul au gré de ses humeurs, de la quantité de vin blanc ingurgité et de ses inspirations musicales, des Beatles à Johnny Halliday en passant par Schubert, Satie, Chostakovitch, le tout avec la maestria d'un Barenboim qui donnerait le tempo avec une baguette invisible mais singulièrement redoutable.

Jean-Christophe Rufin place ses mots comme s'il était devant un échiquier, positionnant ses personnages comme des pions, certains isolés, d'autres en pièces majeures. Savant dosage pour ne jamais mettre l'écriture en échec. Un jeu livresque où verve et fantaisie se rejoignent pour rythmer une investigation qui ne peut que ravir le lecteur. Lecteur bientôt en pâmoison (si ce n'est déjà fait) devant ce personnage d'Aurel qui casse les codes et s'amuse à déstabiliser ses interlocuteurs avec la sagesse d'un fou et la légèreté d'un saugrenu rebelle. Voltigeant comme le panache.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Jean-Christophe Rufin
Les Trois Femmes du Consul
Editions Flammarion 2019


Lire un roman de Jean-Christophe Rufin, c'est comme déguster une exquise
pâtisserie ou savourer une pétillante coupe de grand Champagne. C'est une fête de la langue, des idées, des images qui libèrent leurs saveurs page après page avec subtilité, humour et délicatesse, sans tricher, sans jamais esquiver la laideur et la cruauté du monde, ses bassesses et ses artifices qui ne sont pas toujours – pour ne pas dire jamais – là où on croit les trouver.
Et c'est bien là le « miracle » Ruffin : dans ses romans, tout y est infiniment juste mais cette justesse est atteinte grâce à l'art du décalage. Tout y est décalé, décentré jusque dans les moindres détails, jusqu'au titre qui est faux mais qui dit pourtant un élément parfaitement juste de l'intrigue. Il n'y a guère que dans les romans que l'on peut atteindre un aussi haut degré de justesse dans l'examen de l'humain. Dans la vie réelle, c'est impossible : on se trompe toujours sur les autres et sur soi-même, et puis on n'a pas le temps ; même au théâtre, c'est inaccessible parce que le discours théâtral est le miroir du discours réel : il en reproduit tous les faux-semblants, et s'il ne le fait pas, il sonne faux. Mais dans un roman tout est possible à condition, bien sûr, que le narrateur ait la puissance requise pour atteindre la vérité de l'humain, et qu'il en ait la volonté.
Dans le roman de Jean-Christophe Rufin, cet art du décalage est au coeur de l'écriture, il en est le moteur, incarné par le personnage d'Aurel Timescu, un diplomate qui n'en est pas un, un enquêteur qui n'en a pas les attributs, un être falot en surface mais fabuleux en épaisseur, qui ne cesse de surprendre, de faire sourire, d'agacer, confronté à un faux crime passionnel dont il va déjouer les apparences avec l'élégance et la clairvoyance des hommes justes.
Cette deuxième enquête d'Aurel Timescu (cf. le Suspendu de Conakry à lire absolument) est menée, sous les apparences d'une africaine lenteur, tambour battant. Et le personnage devient de plus en plus attachant, de plus en plus prégnant. La seule ombre au tableau, c'est l'aisance de la lecture : on arrive trop vite à la dernière page et l'on est bien amer de refermer le livre. Il faudra laisser un peu de temps avant une relecture afin de faire croître le plaisir de se remémorer quelques détails oubliés ou de découvrir quelques ingénieux décalages passés inaperçus la première fois.
Ce qui est certain, c'est qu'on attend avec impatience le prochain poste d'Aurel en espérant qu'il y trouve à nouveau une énigme que lui seul saura élucider.
Lien : https://vdehaas.com
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Maputo, capitale du Mozambique. le vieux Béliot, patron d'un hôtel vide de clients, est aimé des femmes, mais cultive la haine autour de lui. Il est retrouvé noyé dans sa piscine : personne n'en est surpris…Mais quand son ex-femme est accusée du meurtre, Aurel Timescu, consul adjoint à l'ambassade de France, va tout faire, avec son style bien particulier, pour trouver les vrais coupables…
Deuxième enquête de ce « Colombo » roumain, qui ne paie pas de mine avec ses tenues défraîchies, son accent, mais qui se révèle un enquêteur redoutable, trouvant (rêvant ?) la solution en jouant du piano et en buvant du Tokai. Je n'avais pas aimé la 1ère enquête, « le Suspendu de Conakry » », dont j'avais écrit la critique sur « Babélio » ; mais cette deuxième enquête m'a bien plu : de l'humour, un ton alerte, un final accrocheur… Vivement la troisième enquête !

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Petite lecture pas trop casse-tête d'été... Avouons le, j'ai deviné le fin mot de l'histoire bien avant la fin, mais ce n'est pas ça qui m'a fait tiquer. Enfin, un peu, l'auteur ne s'est pas trop foulé côté énigmes mais passons.
Non, ce qui m'a fait tiquer c'est la dernière femme dans la vie de la victime avec qui, après à peu près trois lignes où le personnage principal est choqué que ce vieux sale ait refait sa vie avec une gosse, se range à l'avis de tout le monde, "oh c'est pas grave il était bon avec elle". Rufin met même cela dans la bouche d'une religieuse! le fait que la pauvrette ait déjà été abusée avant de tomber dans les mains de cet homme n'excuse bien; et personnellement je trouve que finir assassiné est tout ce que le personnage méritait....
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