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EAN : 9782017044468
64 pages
Robinson (01/08/1900)
3.25/5   8 notes
Résumé :
A la veille des élections municipales, Thierry Mongin, journaliste parisien, se voit confier une enquête sur une petite cité provencale gérée par l'extreme droite où la jeune Chloe Vanel, l'égerie du mouvement, se présente pour effectuer son grand retour en politique . Mais le jour de l'arrivée du reporter, un immigré clandestin est retrouvé pendu avec , autour du cou, un panneau portant l'inscription "on est chez nous".
Le début d'une enquête qui plongera M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Alors, comment dire, cet album n'apprendra rien aux personnes sensibles à l'implantation de l'extrême droite dans l'hexagone. Non pas que cette bd soit mauvaise c'est même le contraire, mais elle est pleine d'archétypes battus et rebattue.

Le scénario est excellent, racisme, méfiance, préjugés, haine, bonne conscience tout est réunie.

Toute ressemblance avec des personnes connues n'est pas fortuite.

A noter le petit cahier en fin d'ouvrage avec l'interview de Jean-Yves Camus, journaliste spécialiste de l'extrême droite.


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J'avoue que ce genre de slogan politique de protectionnisme identitaire me fait froid dans le dos. La question qui se pose a contrario : faut-il pour autant inviter le plus de miséreux possible dans notre maison afin de les sauver tous et d'accomplir une bonne action pour la planète ? On peut comprendre que dans un pays où le capitalisme nous a appris depuis 4 siècles ce qu'est le sens de la propriété, c'est un peu difficile de sauter le pas. Cela ne serait pas seulement la prospérité qu'on perdrait le cas échéant mais également un peu de soi-même et d'un certain art de vivre. Bref, des Français de seconde zone dans leur propre pays. C'est tout le sens de ce slogan réducteur et destructeur.

J'ai beaucoup apprécié cette bd qui met en scène un journaliste dans une ville du sud qui a basculé dans l'extrême droite. On nous montre comment le maire gère sa ville en divisant les communautés. Tout ceux qui ne pensent pas comme eux doivent être sanctionnés (on coupe les aides à des associations en préférant construire de coûteux rond-point). A la fin de l'album, on aura même droit à un dossier pour nous expliquer comment cela s'est passé concrètement dans les principales villes qui ont basculées ces dernières années lors des élections municipales. Il faut bien le dire : le bilan n'est pas très glorieux.

Quoiqu'on peut en penser, il y aurait un danger à ce que l'extrême-droite passe dans tout ce qu'elle véhicule comme idées nauséabondes depuis 150 ans. Cependant, nous sommes en démocratie et c'est le peuple qui est souverain. On a vu ce qui s'est passé en Grande-Bretagne quand le peuple décide. Les médias sont également présents pour influencer le public. On crée des peurs pour stigmatiser une partie de la population. Tout le monde peut en prendre pour son grade. La bd décortique ces principaux mécanismes.

J'ai trouvé que le propos était intelligent et non manichéen dans la dénonciation de ce parti politique qui gagne du terrain pour crever le fameux plafond de verre. On reconnaît également les grandes figures de la vie politique française même si elles ne sont pas citées nommément. On se rend compte qu'on va tout droit dans le mur. Alors, cette initiative sous forme de bd me paraît être une bonne solution pour éveiller un peu plus les esprits. Quand on dit chez nous, on pense à un espace privé. Or, notre pays n'est pas un espace privé mais public ce qui veut dire ouvert à tous et pluraliste. L'extrême droite au pouvoir cherche à réaliser ce fantasme d'appropriation de la France et cela serait tout notre héritage démocratique qui serait remis en cause.

Une oeuvre qui va diviser les lecteurs que l'on soit dans un camp ou dans l'autre. Je pense sereinement qu'ils ne vont pas apprécier d'être comparés à un KKK à la française mais à force de diviser, on y arrivera sans doute...
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Mouvement identitaire, racisme ordinaire, peur, précarité, politique égocentrique, "On est chez nous" illustre la haine de l'autre. Celle qui nous inonde depuis toujours. Celle qui s'exprime fort et violemment, pour imposer sa vérité qui n'est pas celle de tout le monde.

Comme si cela ne suffisait pas, les auteurs ont décidé d'ajouter à cette histoire une enquête sur des meurtres de clandestins, façon Klu Klux Klan. Enquête qui m'a paru un chouïa secondaire dans ce premier tome qui nous balance à la figure l'archétype du raciste de base, déjà trop vu dans les médias.

Ce premier tome prend le temps de mettre en place les personnages, le contexte politique, le contexte social et le décor. Pour autant, l'histoire se lit bien et possède un vrai ancrage dans la réalité.
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Enquête politique, c'est ce que Thierry Mongin, journaliste souhaite mener dans une petite ville provençale. Mais celle ci va se doubler d'une enquête criminelle bien malgré lui car le jour de son arrivée, un ouvrier noir est retrouvé pendu avec une pancarte semblant indiquer que les responsables font partie du parti d'extréme droite local.
Même si le trait est vif et dynamique, l'intrigue prend le temps de présenter les différents intervenants locaux et les dessous de la politique, Mongin n'a pas envie d'enquêter sur le crime et traine un peu les pieds. On assiste aux passes d'armes entre le futur ex maire, ses conseillers et Chloé Vanel (alias une figure bien connue).
Pas mal du tout.
A confirmer sur le prochain tome.
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critiques presse (1)
BDGest
07 octobre 2019
Un récit à découvrir non pas pour apprendre mais pour ouvrir une nouvelle fenêtre, sans doute différente de ce qui circule habituellement dans les principaux médias. Et c'est bien là l'essentiel.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Moi, ce qui me dégoute, c'est que, si tu enlèves les parisiens, y a pas plus de 150 personnes d'ici qui se sont déplacées !
- Tu t'attendais à quoi, Roukia, pour la mort d'un clando ? Que ça allait mobiliser en masse la population locale ? Limite la vitesse à 80 km/h, ou augmente un peu le prix de l’essence, là t'auras de la foule !

[p54]
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Ta place est au cimetière.
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