Je tiens à remercier l'auteure Charlin Rune pour sa confiance en me laissant découvrir et chroniquer son roman «
Juste une odeur de pain chaud ». Pauline est étudiante en médecine et vit en colocation avec deux amies. Elle travaille dans une boulangerie et «
juste une odeur de pain chaud » traite bien plus que de viennoiseries et autres pièges pour la silhouette.
C'est une histoire très forte intergénérationnelle entre Pauline et une vieille dame, Marguerite. Touchante et atteinte d'Alzheimer, elle met dans la jeune fille dans la confidence. Sa hantise de finir dans un EHPAD, son refus d'en parler à ses enfants…Une forme de complicité naît entre ces deux femmes que les générations séparent mais rapprochent par leurs sentiments. Beaucoup de passages sont émouvants : « J'essaie de pousser l'image d'une autre Marguerite loin de mes pensées. Malheureusement, je sais que ma vieille amie deviendra une autre bientôt. » Aimer un autre être au-delà de ce que notre carte d'identité et nos liens familiaux nous soufflent.
J'ai également été très touchée par l'écriture à la fois très sensible, spontanée, imagée de l'auteure et que dire du message final ? C'est simple. Allez le lire vous-mêmes. J'ai senti chez
Charlie Rune une authenticité teintée d'une ardente sensibilité.
Et si «
Juste une odeur de pain chaud » ne se référait pas davantage aux souvenirs avec les anciens et les liens que nous pouvons encore créer avec eux pendant que le temps ne nous a pas encore dit non ?