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EAN : 9782380756975
176 pages
Kennes Editions (01/06/2022)
4.21/5   218 notes
Résumé :
Médecin légiste, Philippe Boxho nous fait découvrir son quotidien fait de morts qui ne le sont pas toujours ou pas encore, de disparition de cadavres, de dissimulation de meurtres, de suicides étonnants. Les histoires qu'il raconte sont issues de la réalité, rien n'est inventé, il n'y a d'ailleurs pas besoin d'inventer, la réalité se suffit à elle seule tant l'imagination humaine est libérée quand il s'agit de mourir, de tuer, de se suicider, de faire disparaître un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsque j'ai vu passer ce roman, j'ai d'abord pensé que je ne pourrais pas le lire sachant que l'auteur est médecin légiste et nous parle de dossiers et donc de personnes qui sont ou ont été réelles.
Et, dans un même temps, je suis tombée sur une interview de cet auteur et j'en ai donc écouté un bout. Enfin, un bout c'est ce que je pensais faire au départ car je me suis faite accrochée et j'ai été captivée par sa manière de raconter les choses. de manière simple, détachée, sans être glauque, sans rentrer dans les détails mais plutôt pour expliquer comment les affaires sont résolues grâce à son travail mais aussi celui des différents techniciens qui sont appelés à intervenir sur les scènes de crimes.

Tout est très bien expliqué et d'abord, comment en est-il venu à faire ce métier.
Au cours des différentes enquêtes, il explique comment on détermine une scène de crime, dans quels cas il peut-être appelé, comment il procède en premier lieu, les différentes manières de mourir mais aussi comment déterminer si c'est un accident, un suicide ou un meurtre.

Comme je m'y attendais, tout ce qu'on voit dans les séries TV et notamment ma préférée "Les experts, Las Vegas" (celle avec Gil Grissom parce qu'après son départ, c'est moyen), est à prendre comme du divertissement.
L'évolution de la science pour résoudre les enquêtes est également racontée dans ce roman, tout comme l'évolution des crimes d'ailleurs.

Bref, je ne suis pas prête à me rendre dans une morgue pour assister à une autopsie mais je trouve qu'il est intéressant de lire ce roman avant de me replonger dans mes polars et mes thrillers. Je vais ainsi pouvoir disséquer les erreurs de l'auteur ou l'autrice ^^ .

Autant vous dire que le second livre de Philippe Boxho est déjà dans ma PAL.
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Amis lecteurs, accrochez-vous! Si ce livre n'est pas du tout ragoutant, du moins il est intéressant.
Au début, Philippe Boxo nous explique à quoi sert l'autopsie. D'abord à identifier le cadavre, ensuite découvrir la cause exacte de la mort ainsi que le moment du décès. Il faut aussi chercher s'il s'agit bien d'un crimes, à découvrir des traces éventuelles laissées par l'assassin. Tous ces précieux renseignements s'ajouteront aux indices recueillis par la Police Judiciaire.
Il nous dresse d'ailleurs un petit aperçu des progrès réalisés au fil du temps par la découverte et l'utilisation des empreintes digitales, de l'adn mais aussi par l'évolution dans differents domaines techniques.

2 mantras à retenir: " chaque objet est unique " et "on ne fait bien que ce que l'on fait d'habitude"

Ensuite, viennent toutes une série d'interventions, on pourrait dire d'histoires qui nous démontrent et c'est vraiment hallucinant, tout ce qu'un médecin légiste peut découvrir et tous les renseignements super intéressants qui vont aider les enquêteurs.

Passés les premiers récits ou vous découvrirez le "travail" des différents insectes sur les cadavres mais utile pour dater un décès, les étapes de la putréfaction avec les "puanteurs" qui l,accompagnent, nous passeront à des histoires diverses et édifiantes.
Celle d'un mari qui a tué sa femme à coup de haché puis l'a jeté aux cochons qui l'ont dévorée. Ce mari n'a pas été poursuivi ( à vous de lire l'explication); une disparition élucidée 25 ans après par la découverte d'un squelette par des jeunes spéléologues amateurs mais vous comprendrez aussi comment un jeune homme est mort, vidé de son sang 9 jours après avoir avalé (volontairement) une fourchette en plastic et pourquoi la radio demandée par les urgences n'avait pas permis de découvrir la fourchette en question. Édifiant! Édifiante aussi la femme qui a tué son mari, l 'a découpé , l'a mis au congélateur puis l'a brûlé dans l'insert du living par tranches de 2 heures quand les enfants étaient au lit.
Sachez aussi que certaines autopsies prouvent à contrario qu 'il n'y a pas eu crime malgré les apparences et les aveux d'un présumé coupable.

Quand je vous disais que ce livre nous apprenait beaucoup de choses....

Sur ce, je vais retourner à des lectures plus légères.....

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J'avais déjà entendu des audios de ce médecin légiste belge que j'avais bien apprécié par sa simplicité et son franc parler. 


A l'écrit, je l'ai également trouvé très bien, la façon qu'a Philippe Boxho de nous plonger dans son univers qu'est la médecine légale avec une facilité de compréhension pour le lecteur est vraiment à retenir. 


Ce livre comporte plusieurs courts chapitres reprenant des faits que l'auteur a pu vivre durant ces 30 années d'exercice de la profession, il nous apporte différents témoignages et nous communique efficacement et subtilement ses connaissances avec une simplicité de mots grâce à laquelle nous apprenons beaucoup sur certains détails importants pour déterminer la cause d'une telle fin de vie.


J'ai énormément apprécié cette lecture que j'ai d'ailleurs trouvée plus facile à lire que le livre du légiste Michel Sanapet où la fluidité n'était pas assez de mise selon mes goûts de plus, Philippe Boxho semble être moins  égocentrique que son collègue ce qui est agréable.

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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 182 pages sur ma liseuse.
Philippe Boxho nous parle de son métier qui n'est autre que MEDECIN LEGISTE. A travers des récits captivants et précis et sans sombrer dans le gore l'auteur de ce livre nous explique les techniques pour découvrir ce que les morts ont à lui dire.
J'ai trouvé ce livre très bien détaillé avec des fait qui remontent jusqu'à l'Égypte Ancienne entre autre.
Plus qu'à me plonger sur son second livre!!!
Toutefois, comme je le précise toujours, ceci est purement personnel.
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J'ai fait les choses à l'envers : j'ai écouté les podcasts Legend, avant de lire le livre de Philippe Boxho. J'avais deux craintes : la première, était que je me sois bêtement spoilée les 3/4 du livre avec le podcast ; la seconde, que ce livre s'inscrive dans cette lignée de publications sensationnalistes sans grande consistance.

Pour l'un comme pour l'autre, ce n'était pas le cas, et j'ai été très agréablement surprise par la quantité d'informations que j'y ai trouvée. Des informations à la fois sur le système judiciaire belge (souvent mis en perspective avec le système français, afin d'avoir des repères) ; sur la pratique de la médecine légale et notamment des renseignements précieux sur l'examen interne (système d'ouverture d'un corps qui diffère d'un professionnel à l'autre selon que vous opériez en France, ou aux États-Unis, par exemple) ; des renvois historiques particulièrement utiles ; et des enseignements scientifiques qui contenteront les plus avancés, mais sans jamais sortir du cadre de la vulgarisation pour les autres. Un équilibre parfait.

Lorsque j'ai écouté les podcasts Legend avec Philippe Boxho, j'étais aussi un peu dubitative sur le ton employé par le médecin légiste. N'était-il pas trop dans une sorte de séduction mi-macabre mi-comique ? Or, je m'aperçois très vite, à la lecture de cet ouvrage, que le docteur est très sérieux, mais pas trop - encore un bel équilibre. Il dédramatise, mais n'en perd pas le profond respect qui l'anime, que ce soit à l'égard des personnes décédées qu'il examine, qu'à celui de ses confrères qu'il valorise aussi beaucoup dans cet ouvrage.

Je n'attends donc pas une second de plus pour me lancer dans son deuxième témoignage, déjà impatiente à l'idée qu'un troisième s'apprête à sortir.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Tout contact laisse une trace.
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Chaque objet est unique.
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Lucette est décédée de mort naturelle, à l'âge de 85 ans, "une belle mort", me dit-on, ce qui me fait toujours rigoler, car je ne pense pas qu'il y ait de belle mort. Le medecin à constaté le décès et à complété le certificat. La famille fait venir les pompes funèbres qui préparent le corps, le lavent, l'habillent et le déposent dans un cerceuil, lui-même déposé sur une table de présentation dans la maison de Lucette. Les visites débutent le jour même et Jeannine sa voisine et amie depuis toujours, depuis l'école primaire, vient rendre un dernier hommage à son amie défunte.
Alors que Jeannine, est face au cercueil, tout à coup, Lucette se relève et dit "Oh, Jeannine, c'est gentil d'etre passée me voir!"
Jeannine s'effondre, foudroyée par une crise cardiaque.
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Il attend patiemment son tour. Il est bien connu qu'un médecin n'est jamais à l'heure et chez le docteur Paul particulièrement, le patient porte bien son nom, il faut effectivement l'être, patient.
Florent ne se plaint pas, il a encore un médecin généraliste à une époque où ils se font de plus en plus rares depuis que le gouvernement a décidé de limiter l'accès à la profession, imaginant que
réduire le nombre de médecins réduirait le nombre des malades. C'était aussi idiot que de penser que réduire le nombre de croquemorts réduirait le nombre de morts. C'est le genre de décision gouvernementale qui, par sa stupidité, a achevé de convaincre Florent qu'il ne sert plus à rien de voter pour une telle bande d'imbéciles qui sacrifient la santé des gens au bénéfice de l'État,
alors que ça devrait être tout le contraire.
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Autre cour d'assises, autre histoire.
« Docteur, a dit l'avocat de la défense, vous avez négligé de mentionner un élément très important dans votre rapport d'autopsie.
— Ah bon, merci d'éclairer ma lanterne, Maître.
— Mais oui, vous n'avez pas dit que la vésicule biliaire de la victime était remplie de lithiases, de calculs.
— Non, Maître, car cela n'a aucun intérêt dans le cas qui nous occupe.
— Ah, vous trouvez? a repris l'avocat, eh bien vous vous trompez, c'est au contraire très important, c'est la preuve que la victime était bilieuse, d'un tempérament colérique et agressif. Et c'est contre ce tempérament qui le conduisait à agresser mon client que mon client a dû se défendre.» Je n'en revenais pas. Cet avocat avait, à l'évidence, une culture médicale qu'il avait du apprendre en lisant les comédies de Molière. Depuis le XVIIe siècle, la médecine a heureusement évolué.
« Monsieur le président, je vous prie d'excuser ma tenue de ce jour. En effet, à entendre monsieur l'avocat, j'aurais dû me présenter devant vous vêtu d'une longue chasuble noire, coiffé d'un chapeau pointu et affublé d'un masque à long bec destiné à recevoir des parfums qui auraient, à n'en pas douter, chassé toute possibilité de maladie de ce prétoire, car c'est bien là le costume de médecin de l'époque à laquelle nous ramène monsieur l'avocat. C'est avec un certain brio que monsieur l'avocat nous rappelle la théorie des humeurs inventée par Hippocrate vers 400 avant Jésus-Christ et révolue depuis le XVIIe siècle. » L'avocat a eu encore quelques balbutiements avant de se rasseoir sous le sourire et même le rire discret de tout le jury, des magistrats et de ses confrères représentant les parties civiles. Même l'accusé souriait.
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