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Etonnament moderne : à la fois dans les pensées du personnage d'Evelyn et dans le fond de l'histoire, qui est une histoire d'amour entre une femme de presque quarente ans et un homme de vingt cinq.


C'est à regretter la fin de cette histoire, tout d'un coup très peu moderne. On aurait presque aimé que le livre soit plus court de cinquante pages pour nous laisser avec plus d'incertitudes. On a encore l'impression que la femme amoureuse finit par être punie.
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L'histoire se déroule en Angleterre dans les années 30, dans le milieu de la haute-bourgeoisie. Evelyn Jarrold est une jeune veuve d'une quarantaine d'années qui a perdu son mari pendant la guerre. Elle a un fils, Dan, qui fait ses études à Eton. Dan a des idées un peu à rebrousse-poil de son milieu puisqu'il a décidé, au grand désespoir de son grand-père, qu'il n'irait plus à la chasse. Evelyn est restée très attachée à la famille de son mari, la famille Jarrold, et éprouve une vraie affection pour son beau-père, un nouveau riche très attaché aux valeurs et traditions de son milieu. Evelyn profite doucement de sa vie de jeune veuve, partagée entre les virées shopping, les visites à sa belle-famille et l'éducation de son fils.

Elle trouve sur sa route un jeune homme de quinze ans son cadet, Miles Vane-Merrick, dont est éprise sa nièce. On ne connait pas les détails mais Evelyn et Miles tombent tous deux rapidement amoureux. Leur histoire d'amour fait scandale dans leur milieu. Personne ne fait ouvertement de commentaire mais Evelyn sait que la famille Jarrold désapprouve cette liaison, à rebours des conventions de l'époque. Miles a, en plus, des idées ouvertement progressistes, socialistes. Cela fait grincer bien des dents, d'autant plus qu'il entraîne avec lui, Dan, le fils d'Evelyn.

Evelyn et Miles sont si différents que l'on suppose rapidement que leur histoire d'amour va mal tourner. Evelyn est frivole, oisive. Miles veut changer les choses, défendre la classe ouvrière. Il fait de la politique, écrit un livre. Miles a tant de sujets d'intérêt alors qu'Evelyn n'a que lui à penser.

A travers cette histoire d'amour, Vita Sackwille-West nous raconte le milieu de la haute bourgeoisie anglaise des années 30, ses valeurs, ses non-dits. C'est très bien écrit, fin, savoureux. On entre alternativement dans la tête des personnages et l'auteure nous fait faire des bonds dans l'histoire pour mieux nous faire découvrir ensuite ce qui s'est passé dans l'intervalle. Les scènes avec William Jarrold, le patriarche, sont drôles. Il m'a d'ailleurs souvent fait pensé à l'oncle Mathew des romans de Nancy Mitford. Il prend beaucoup de place dans la famille, il est extravagant, attaché aux valeurs de sa classe et se réjouit de faire vivre sa famille grâce à sa fortune. J'ai également pensé aux romans d'Edith Wharton, du fait de la description du milieu de la haute bourgeoisie du début du vingtième siècle.
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Ce roman est incroyable. Habituellement, je peine à m'identifier aux personnages féminins proposés dans les livres. Ici, Mrs Evelyn Jarrold a retenti en moi, s'est faite mon écho, le fantôme de relations passées. J'ai (re)trouvé ma jumelle : j'ai aimé avec elle, j'ai été heureuse avec elle, j'ai souffert avec elle. Ma sympathie a été totale. Je peine encore à réaliser qu'il s'agit d'un personnage de fiction. le talent de Vita Sackville-West (et du traducteur) est, à mes yeux, indéniable.
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J' ai choisi ce livre, pour Vita Sackville-West, l' amie de Virginia Woolf, la créatrice du merveilleux jardin de Sissinghurst.
Ce roman traite des conventions sociales, dans la grande bourgeoisie de l' Angleterre victorienne.
Evelyn, jolie veuve, amoureuse d' un noble désargenté, aux idées progressistes, apprendra, à ses dépens, qu' il est difficile de tracer sa propre route, dans ce milieu aisé et figé du XIX ième siècle .
La trame est classique, désuète, mais, le charme opère, cependant.
Grâce au style soigné, à l' écriture cinématographique, j' ai suivi , avec intérêt, ce drame romantique, où apparaît l' influence de Jane Austin.


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J'ai lu d'autres romans de Vita SW avec délectation, tant son sens de l'humour noir et de la dérision me paraissait savoureux, évoquant Nancy Mitford. Mais j'ai eu du mal à accrocher à celui-là, plus classique, plus conventionnel peut-être, où la satire se dilue dans l'ennui que les personnages ressentent…
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Bien mais pas au niveau des autres livres d'elle que j'ai déjà lu.
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J'avais noté ce titre et cette auteur au détour de mes errances sur la blogosphère. On en disait du bien, notamment sur le portrait dressé de la bourgeoisie anglaise, un portrait cynique et désabusé. C'est effectivement le constat que font Miles et Dan, le fils d'Evelyn. L'Angleterre ne peut plus vivre sur les principes de cette bourgeoisie sclérosée, où quelques rares élus ont pu s'élever à force de travail et entendent que leur descendance ne se donne pas le même mal qu'eux mais n'ait plus qu'à profiter de leurs acquis. La famille Jarrold, dont Evelyn profite largement des bienfaits, devient vite un poids lorsqu'elle entame une relation avec Miles, au même titre que toute la haute société bien pensante et hypocrite (on pourrait penser à l'époque victorienne, mais l'histoire se déroule pourtant entre les deux guerres, Evelyn ayant perdu son mari durant la Première guerre Mondiale) qui la condamnera si jamais cette relation vient à être connue.
Malgré ce portrait intéressant donc et qui révèle beaucoup de l'époque, je me suis passablement ennuyée. J'ai cru me replonger dans "L'amant de Lady Chatterley" de D.H. Lawrence et tous les atermoiements de Constance. En mode "je veux, je ne veux pas", Evelyn n'est pas mal non plus. Elle n'est guère sympathique. Avant sa rencontre avec Miles, l'auteur nous dresse le portrait d'une femme inoccupée, en mal d'affection et qui manipule les gens de son entourage pour obtenir des témoignages de leur attachement. Lorsqu'elle entame une relation avec Miles, on découvre une femme qui ne sait pas ce qu'elle veut : une relation durable avec son amant, mais refusant de l'épouser, refusant d'assumer au grand jour cet amour, mais souhaitant de Miles de petites attentions et tentant de les obtenir par du chantage affectif. Tout doit tourner autour de sa petite personne. Comme le dit un personnage "Elle n'a aucun respect pour Miles en tant qu'individu. C'est le genre de femme pour qui un amant doit être un esclave" (p. 237). Je suis, je pense, beaucoup trop terre à terre et directe pour me reconnaître dans un tel personnage.
A sa décharge, je n'ai pas trouvé Miles très sympathique non plus. Il n'accepte que les bons côtés d'Evelyn, au lieu de la prendre dans son entier. Il la taquine et la pousse à bout pour le simple plaisir de se rendre compte qu'il a raison quant à sa lecture de la personnalité de son amante, sans se préoccuper de la blesser ou non.
Certaines bloggueuses trouvaient dans ce roman de l'ironie et de l'humour, je n'ai pour ma part trouvé malheureusement que beaucoup d'ennui.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Ce roman commence tranquillement et j'ai même été déçue du début. On ne vit pas les premiers instants de la vie amoureuse d'Evelyn et Miles. Je me suis sentie frustrée de cette espèce de réserve. On suit Evelyn et la famille Jarrold, Dan, l'héritier, aux idées résolument modernes. Puis peu à peu, cet amour réservé devient passion. A plusieurs reprises, on imagine que Miles ne tolérera plus la jalousie d'Evelun ou rencontrera une jeune femme, que leur éducation et leur position sociale les séparera... Mais non, malgré leurs nombreuses différences, Miles et Evelyn s'aiment passionnément. Pour Miles, Evelyn tirera un trait sur sa respectabilité, en acceptant de paraître en public à son bras, mais refusant toujours de l'épouser. le couple finit pourtant par éclater, dans la douleur, mais l'amour, voire la passion, est toujours présent. La 2ème moitié est plus rythmée et la fin m'a bouleversée. C'est une belle histoire d'amour, sans mièvrerie, entre deux êtres que tout séparent : culture, éducation, centres d'intérêt. Une histoire d'amour qui dure pourtant jusqu'au bout!!! J'ai vraiment apprécié cet auteur que je ne connaissais pas, amie notamment de Viriginia Woolf. Je n'hésiterais pas à lire d'autres de ses romans. J'ai aimé ce style, toujours un peu ironique et discrètement féministe. J'ai été passionnée par cette Angleterre édouardienne également. A découvrir absolument... d'ailleurs ça me donne envie de lire un Fitzgerald, encore...
Lien : http://lecturesnag.blog.free..
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Ce roman commence tranquillement et j'ai même été déçue du début. On ne vit pas les premiers instants de la vie amoureuse d'Evelyn et Miles. Je me suis sentie frustrée de cette espèce de réserve. On suit Evelyn et la famille Jarrold, Dan, l'héritier, aux idées résolument modernes. Puis peu à peu, cet amour réservé devient passion. A plusieurs reprises, on imagine que Miles ne tolérera plus la jalousie d'Evelun ou rencontrera une jeune femme, que leur éducation et leur position sociale les séparera... Mais non, malgré leurs nombreuses différences, Miles et Evelyn s'aiment passionnément. Pour Miles, Evelyn tirera un trait sur sa respectabilité, en acceptant de paraître en public à son bras, mais refusant toujours de l'épouser. le couple finit pourtant par éclater, dans la douleur, mais l'amour, voire la passion, est toujours présent. La 2ème moitié est plus rythmée et la fin m'a bouleversée. C'est une belle histoire d'amour, sans mièvrerie, entre deux êtres que tout séparent : culture, éducation, centres d'intérêt. Une histoire d'amour qui dure pourtant jusqu'au bout!!! J'ai vraiment apprécié cet auteur que je ne connaissais pas, amie notamment de Viriginia Woolf. Je n'hésiterais pas à lire d'autres de ses romans. J'ai aimé ce style, toujours un peu ironique et discrètement féministe. J'ai été passionnée par cette Angleterre édouardienne également. A découvrir absolument... d'ailleurs ça me donne envie de lire un Fitzgerald, encore...
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J'ai lu ici et là des commentaires assez positifs sur ce roman, que je me réjouissais de lire, mais il semble que je sois passée un peu à coté... Si le style de l'auteur est très agréable, la description de cette société bourgeoise passionnante, dans ses contradictions et parfois même ses stupidités, et les portraits des protagonistes parfaitement brossés (on croirait parfois voir des caricatures, mais ces gens étaient vraiment tels que les dépeint l'auteur - et beaucoup le sont encore, d'ailleurs !) je n'ai pas du tout pris d'intérêt à l'histoire d'amour dont il est ici question.

Miles, le jeune amant, a une personnalité intéressante et on se prend à vouloir faire sa connaissance, discuter avec lui, profiter de son érudition, de son enthousiasme pour tout ce qui l'entoure, mais vraiment, Evelyn m'a exaspérée. Cette femme est, en plus d'être le prototype de la parfaite bourgeoise (ce qui n'est pas vraiment de sa faute, vu le milieu dans lequel elle a grandit et dans lequel elle évolue de par sa famille), d'une bêtise à fuir. Non seulement inculte, ignare même, snobe et suffisante souvent, elle manque totalement d'humour et surtout elle est une vraie capricieuse versatile, que j'aurais tendance à vouloir remettre à sa place régulièrement. Elle minaude, cherche à exercer à tout bout de champs du chantage affectif, change d'humeur 10 fois par jour, est larmoyante, bref exaspérante ! Seule la fin de l'histoire la rattrape, où elle fait montre au moins d'un peu de courage et de caractère. Mais il est dommage d'en arriver à ce point, et je ne suis pas certaine que, tels que sont décrits les sentiments de cette femme, ils soient assez profonds et puissants pour entraîner un tel dénouement !

Son fils, au contraire,

Suite sur Les lectures de Lili
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