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Vita Sackville-West prend l'eau

“The death of Noble Gadavary”, ou “Paola” en français, est un court roman ou longue nouvelle, paru en 1932.

L'écrivaine anglaise, dont la liaison avec Virginia Woolf servira d'inspiration au roman de cette dernière “Orlando”, a la réputation d'avoir la plume à fois sensuellement caressante et très aiguisée vis-à-vis de la haute société anglaise.

“je réalisai à quel point le ressentiment que l'on éprouve envers les liens familiaux est au moins aussi fort que ce qui les a construis.”

Dans cette histoire histoire de deuil, d'héritage, les personnages ressemblent plus ou moins à des morts-vivants. La lumière peu flatteuse que jette Sackville-West sur la famille ne nous est pas étrangère. Avec ses incapacités à communiquer, ses membres que le hasard du sang nous fait fréquenter toute notre existence sans jamais (vouloir) les connaître, qui nous paraissent un instant trop semblables que s'en est étouffant et la seconde d'après de parfaits étrangers.

Si l'ambiance est bien installée, l'intrigue est assez chétive, et le lecteur finit, dans cette métaphore aquatique assez mal venue de la dernière partie, submergé par une vague d'ennui et d'insignifiance… on doit reconnaitre à Vita Sackville-West un don pour nous emmener nul part avec grâce et ironie !

qu'en pensez-vous ?
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J'ai découvert Vita Sackville-West avec son roman Toute passion abolie, merveilleuse lecture.
Ici, mon impression est nettement plus mitigée.
Le début de cette nouvelle nous plonge dans une ambiance typiquement anglaise comme je les aime. le vieil oncle Noble Godavary est mort, et toute la famille se réunit à la campagne dans la maison familiale. L'ambiance générale, les descriptions des lieux, les différents caractères : j'aime. Puis vient l'ouverture du testament, et à partir de là, tout bascule. On tombe dans une ambiance limite fantastique, qui pour moi vient comme un cheveu sur la soupe, et ne va pas du tout avec le début du récit. Très étonnant, quand on pense que le texte a été écrit en 1932. Certains aimeront peut-être, moi je n'ai pas apprécié.
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Alors qu'il a quitté il y a plusieurs dizaines d'années la demeure familiale pour s'établir à Londres, Gervaise Godavary est rappelé sur les terres de son enfance par la mort de son oncle, Noble Godavary. Dans le vieux manoir perdu entre les lacs et les montagnes du Westmorland (juste au sud de l'Écosse), les membres de la famille Godavary renouent péniblement les liens distendus par les années. Mais rien n'est simple pour un Godavary, pas même une discussion entre frères qui ne se sont pas vus depuis très longtemps. Ils sont tous frappés d'une sorte d'inaptitude aux relations humaines. C'est sans compter Paola, issue du remariage de Noble Godavary avec une Italienne. La jeune femme tranche dans le vif avec son franc-parler et terrorise tout autant qu'elle fascine toute la famille, à commencer par Austen, son demi-frère, héritier du domaine. le frère de Gervaise, Michael, transis devant sa cousine, fait les frais d'une désinvolture déconcertante. La tension est à son comble lorsqu'à l'ouverture du testament, rien ne se passe comme prévu.

Vue comme l'épisode marquant d'un journal intime, l'histoire est racontée par Gervaise, qui tente de mettre des mots sur ce qu'il s'est passé pendant ces trois jours. D'une plume toujours aussi affûtée, Vita Sackville-West décortique avec ironie les handicaps de cette famille d'Anglais bourrés de complexes, incapables de se parler, écrasés par le poids des traditions et, en tout cas pour le héros Gervaise, par l'immensité sauvage de ces paysages. Car lui, plus que tout autre, a voulu fuir cette montagnes désolées dans lesquelles il avait l'impression d'enterrer son âme. Pourtant, en revenant, il se rend compte que rien n'a changé et qu'il a cette terre dans le sang. À partir de l'ouverture du testament, le ton du roman devient presque fantastique. Les événements s'enchaînent dans une sorte de brouillard, pour aboutir à un final où se mêlent le déchaînement des éléments de la nature et la révélation du caractère profond De Paola, errant dans la lande comme une figure fantomatique.
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Un court roman rempli de non-dits, de mensonges et de faux semblants (comme on les aime) au sein d'une famille bourgeoise anglaise réunie pour quelques jours à la suite d'un décès. Mais qui est Paola dans cet univers? Cette femme décrite comme froide et énigmatique, cette étrangère paraît comme le véritable mystère de cet ouvrage. Tout bascule à la lecture du testament. Un véritable livre à rebondissements.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un roman court qui nous entraine dans la lande anglaise. Un décès, des conflits familiaux, une héroïne glaciale ... et une conclusion ouverte comme j'aime.
Le passif de cette "joyeuse famille" n'est pas explicite, tout est dit en sous entendus, d'habitude ça ne me gêne pas mais là je reste un peu sur ma fin. Paola est décrite comme une héroïne glaciale, mystique, mais je trouve qu'il manque un je ne sais quoi de punchy ....
Les personnages acceptent leur sort sans se battre. Heureusement le choix final De Paola remet tout en question. Enfin un acte passionné !
La lecture reste agréable, et le côté sauvage des descriptions est réussi.
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Noble Godavary décède, toute la famille se retrouve pour le testament. Certains ne sont pas vus depuis des années, mais qu'elle n'est pas la surprise de découvrir que c'est Paola, fille de second mariage qui hérite de tout. Cette dernière n'est aucunement surprise. Que se cache t-il derrière ce personnage ?
Vita Sackville-West a une plume qu'il faut absolument découvrir.
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Un jugement peut être un peu sévère mais j'ai tellement aimé "Toute passion est abolie", le dernier de ses livres que j'ai lu. Paola est une nouvelle et comme souvent avec les nouvelles je suis restée sur ma faim !
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Noble Godavary est mort. La famille se retrouve dans la demeure de cette campagne anglaise, loin de tout. Gervase est un des premiers à venir pour l'enterrement de son oncle. le vieil oncle, Noble Godavary, s'est marié deux fois. Après avoir eu un garçon, il a épousé une italienne et ensemble ils ont eu une fille. Mrs Godavary, deuxième du nom, dénote dans cette Angleterre qui a peu de points communs avec l'Italie.
Après la procession de sept kilomètres à pieds, avec les ânes, nécessaires pour rejoindre le cimetière, le passage chez le notaire est prévu afin de connaître la succession.

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Mon avis : une ambiance familiale anglaise très bien décrite avec les inimitiés, les amours cachées, les rancoeurs qui plannent.
Ce court roman se termine d'une très étrange façon que je n'aurais pas soupçonnée et qui ne cadre pas du tout avec le reste de l'histoire. Idée très étrange de la part de l'auteur. Je me suis même demandé s'il ne s'agissait pas d'un rêve du narrateur.
Le style et l'écriture sauvent le récit de cette fin bizarre.
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Ecrit dans les années 30, ce roman est typique de la littérature de cette époque : ambiance aseptisée, petite bourgeoisie....

A l'annonce de la mort du patriarche, toute la famille est rassemblée pour la lecture du testament. Une occasion de se revoir pour certains membres qui ne se fréquentent plus depuis des années. C'est surtout l'occasion pour le narrateur de découvrir les relations qui unissent les membres de sa famille et de les décrypter.

J'ai trouvé cette lecture sans grand intérêt comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux couverture qui peuvent être bien trompeuses.
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Le titre français est trompeur : en VO, the death of Noble Gadavary déplace le centre de ce court roman. Pourtant, Paola est bel et bien l'héroïne de ce texte, bien plus que son père ou que le narrateur du roman, son cousin et comme toute bonne héroïne, son entrée est retardée dans l'action.
D'elle, avant son apparition, nous ne connaissions que le jugement de son cousin, et le portrait dans le journal local - Noble Gadavary et sa famille vivent dans un coin perdu de l'Angleterre.
Les codes de la nouvelle sont respectées. L'action est resserrée sur trois jours. du passé, nous en saurons très peu, mis à part le remariage de Noble avec une italienne et la naissance de leur fille Paola. du temps de l'écriture, moins encore, si ce n'est l'empreinte que ces trois jours ont laissé sur la vie de Gervase, le narrateur. Les personnages sont peu nombreux, et aucune intrigue secondaire n'est développée.
Curieuse famille que celle des Gadavary, où l'on ne dit rien, non parce que l'on se connaît si bien qu'il est possible de se comprendre à demi-mot, mais parce que la dissimulation et le mensonge sont devenus une seconde nature, y compris dans les actes les plus banals de la vie quotidienne. Certes, nous ne savons pas pourquoi cette famille est ainsi, mais ce n'est pas génant pour le déroulement de l'intrigue. J'aurai pu croire qu'un personnage au moins de l'intrigue serait là pour racheter les autres, mais même pas, entre l'amoureux transi qui ne se déclare pas et le couple illégitime qui se cache, si je n'excepte ce personnage secondaire qu'est Julia, la domestique toute entière dévouée à ses maîtresses. Paola, certes, paraît franche - mais pour quelle raison ? Surtout, elle ne craint nullement les répercussions de ses paroles ou de ses actes.Gervase la juge froide, l'est-elle réellement ? Paola est un mystère que nul ne percera.
Ce qui me restera de cette lecture est une impression de froideur, de grisaille, comme si la nouvelle toute entière s'était déroulée sous la pluie. Je retiens un temps fort néanmoins : l'union entre les hommes et leurs chiens.
Paola est pour moi une première approche de l'oeuvre de Vita Sackville-West, que je poursuivrai avec Toute passion abolie.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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