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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors qu'il a quitté il y a plusieurs dizaines d'années la demeure familiale pour s'établir à Londres, Gervaise Godavary est rappelé sur les terres de son enfance par la mort de son oncle, Noble Godavary. Dans le vieux manoir perdu entre les lacs et les montagnes du Westmorland (juste au sud de l'Écosse), les membres de la famille Godavary renouent péniblement les liens distendus par les années. Mais rien n'est simple pour un Godavary, pas même une discussion entre frères qui ne se sont pas vus depuis très longtemps. Ils sont tous frappés d'une sorte d'inaptitude aux relations humaines. C'est sans compter Paola, issue du remariage de Noble Godavary avec une Italienne. La jeune femme tranche dans le vif avec son franc-parler et terrorise tout autant qu'elle fascine toute la famille, à commencer par Austen, son demi-frère, héritier du domaine. le frère de Gervaise, Michael, transis devant sa cousine, fait les frais d'une désinvolture déconcertante. La tension est à son comble lorsqu'à l'ouverture du testament, rien ne se passe comme prévu.

Vue comme l'épisode marquant d'un journal intime, l'histoire est racontée par Gervaise, qui tente de mettre des mots sur ce qu'il s'est passé pendant ces trois jours. D'une plume toujours aussi affûtée, Vita Sackville-West décortique avec ironie les handicaps de cette famille d'Anglais bourrés de complexes, incapables de se parler, écrasés par le poids des traditions et, en tout cas pour le héros Gervaise, par l'immensité sauvage de ces paysages. Car lui, plus que tout autre, a voulu fuir cette montagnes désolées dans lesquelles il avait l'impression d'enterrer son âme. Pourtant, en revenant, il se rend compte que rien n'a changé et qu'il a cette terre dans le sang. À partir de l'ouverture du testament, le ton du roman devient presque fantastique. Les événements s'enchaînent dans une sorte de brouillard, pour aboutir à un final où se mêlent le déchaînement des éléments de la nature et la révélation du caractère profond De Paola, errant dans la lande comme une figure fantomatique.
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Un court roman rempli de non-dits, de mensonges et de faux semblants (comme on les aime) au sein d'une famille bourgeoise anglaise réunie pour quelques jours à la suite d'un décès. Mais qui est Paola dans cet univers? Cette femme décrite comme froide et énigmatique, cette étrangère paraît comme le véritable mystère de cet ouvrage. Tout bascule à la lecture du testament. Un véritable livre à rebondissements.
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Noble Godavary décède, toute la famille se retrouve pour le testament. Certains ne sont pas vus depuis des années, mais qu'elle n'est pas la surprise de découvrir que c'est Paola, fille de second mariage qui hérite de tout. Cette dernière n'est aucunement surprise. Que se cache t-il derrière ce personnage ?
Vita Sackville-West a une plume qu'il faut absolument découvrir.
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Quelle étrange lecture que Paola de Vita Sackville-West.
J'ai connu cette écrivaine en m'intéressant à Virginia Woolf (je compte lire – enfin – leur correspondance cette année). Comme j'apprécie beaucoup la plume de Woolf, j'ai voulu découvrir celle de Sackville-West et je n'ai pas été déçue : elle écrivait très bien, c'est agréable, je n'ai rien à redire là-dessus. En revanche, je suis un peu plus mitigée en ce qui concerne le récit.
Paola est une histoire de famille ; le patriarche, Noble Godavary décède alors ses proches se réunissent pour lui rendre un dernier hommage et prendre connaissance du testament, bien qu'il n'y ait pas vraiment de doutes concernant l'héritage. Là où se trouve le sel de l'intrigue, c'est que les Godavary sont très proches de par leur éducation, de par leurs liens de sang mais, d'une façon générale, ils se sont éloignés les uns des autres et ne s'apprécient guère. Or, si tout le monde joue le jeu des convenances, ce n'est pas le cas De Paola, la fille que Noble Godavary a eu avec sa seconde épouse, une lady italienne. Paola est belle, Paola n'a pas sa langue dans sa poche et elle n'hésite pas à s'en servir – et ce n'est jamais pour jeter des fleurs mais, comme elle est belle, on lui pardonne aisément. Aussi, sa verve, si elle va surprendre le narrateur qui n'avait encore jamais rencontré la jeune femme, va finir par l'amuser.
S'il est vrai que, tout du long du récit, il ne se passe pas grand chose, quand arrive le bouleversement arrive aussi… non pas ma déception, je n'irai pas jusque-là, mais toujours est-il que ça m'a moins plu. Ca m'allait très bien qu'il ne se passe pas grand chose et que l'on suite juste des membres d'une même famille qui se retrouvent pour des funérailles et médisent sur les uns et les autres. Pour moi, la fin tombe un peu à l'eau.

Je suis contente d'avoir enfin lu un texte de Vita Sackville-West et, si je n'ai pas aimé l'histoire plus que ça, je compte toutefois poursuivre ma découverte de cette écrivaine avec d'autres de ses livres.
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