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Quelle étrange lecture que Paola de Vita Sackville-West.
J'ai connu cette écrivaine en m'intéressant à Virginia Woolf (je compte lire – enfin – leur correspondance cette année). Comme j'apprécie beaucoup la plume de Woolf, j'ai voulu découvrir celle de Sackville-West et je n'ai pas été déçue : elle écrivait très bien, c'est agréable, je n'ai rien à redire là-dessus. En revanche, je suis un peu plus mitigée en ce qui concerne le récit.
Paola est une histoire de famille ; le patriarche, Noble Godavary décède alors ses proches se réunissent pour lui rendre un dernier hommage et prendre connaissance du testament, bien qu'il n'y ait pas vraiment de doutes concernant l'héritage. Là où se trouve le sel de l'intrigue, c'est que les Godavary sont très proches de par leur éducation, de par leurs liens de sang mais, d'une façon générale, ils se sont éloignés les uns des autres et ne s'apprécient guère. Or, si tout le monde joue le jeu des convenances, ce n'est pas le cas De Paola, la fille que Noble Godavary a eu avec sa seconde épouse, une lady italienne. Paola est belle, Paola n'a pas sa langue dans sa poche et elle n'hésite pas à s'en servir – et ce n'est jamais pour jeter des fleurs mais, comme elle est belle, on lui pardonne aisément. Aussi, sa verve, si elle va surprendre le narrateur qui n'avait encore jamais rencontré la jeune femme, va finir par l'amuser.
S'il est vrai que, tout du long du récit, il ne se passe pas grand chose, quand arrive le bouleversement arrive aussi… non pas ma déception, je n'irai pas jusque-là, mais toujours est-il que ça m'a moins plu. Ca m'allait très bien qu'il ne se passe pas grand chose et que l'on suite juste des membres d'une même famille qui se retrouvent pour des funérailles et médisent sur les uns et les autres. Pour moi, la fin tombe un peu à l'eau.

Je suis contente d'avoir enfin lu un texte de Vita Sackville-West et, si je n'ai pas aimé l'histoire plus que ça, je compte toutefois poursuivre ma découverte de cette écrivaine avec d'autres de ses livres.
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Vita Sackville-West prend l'eau

“The death of Noble Gadavary”, ou “Paola” en français, est un court roman ou longue nouvelle, paru en 1932.

L'écrivaine anglaise, dont la liaison avec Virginia Woolf servira d'inspiration au roman de cette dernière “Orlando”, a la réputation d'avoir la plume à fois sensuellement caressante et très aiguisée vis-à-vis de la haute société anglaise.

“je réalisai à quel point le ressentiment que l'on éprouve envers les liens familiaux est au moins aussi fort que ce qui les a construis.”

Dans cette histoire histoire de deuil, d'héritage, les personnages ressemblent plus ou moins à des morts-vivants. La lumière peu flatteuse que jette Sackville-West sur la famille ne nous est pas étrangère. Avec ses incapacités à communiquer, ses membres que le hasard du sang nous fait fréquenter toute notre existence sans jamais (vouloir) les connaître, qui nous paraissent un instant trop semblables que s'en est étouffant et la seconde d'après de parfaits étrangers.

Si l'ambiance est bien installée, l'intrigue est assez chétive, et le lecteur finit, dans cette métaphore aquatique assez mal venue de la dernière partie, submergé par une vague d'ennui et d'insignifiance… on doit reconnaitre à Vita Sackville-West un don pour nous emmener nul part avec grâce et ironie !

qu'en pensez-vous ?
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Un court roman rempli de non-dits, de mensonges et de faux semblants (comme on les aime) au sein d'une famille bourgeoise anglaise réunie pour quelques jours à la suite d'un décès. Mais qui est Paola dans cet univers? Cette femme décrite comme froide et énigmatique, cette étrangère paraît comme le véritable mystère de cet ouvrage. Tout bascule à la lecture du testament. Un véritable livre à rebondissements.
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Gervase a choisi de vivre à Londres, éloigné de sa terre natale, lorsqu'il apprend le décès de son oncle. Il accepte alors de se rendre aux funérailles de celui-ci et de retrouver la vallée brumeuse du nord de l'Angleterre qu'il avait souhaité quitter à jamais. Un retour qui suscite chez lui davantage la détestation que l'amour ; il retrouve réunis à la Grange, la demeure familiale des Godavary, des parents détestés, dont les travers le ramènent à ses propres traits de caractère. Mais au sein du microcosme familial, il découvre aussi sa cousine, née du second mariage de son oncle, l'énigmatique et froide Paola, belle et fascinante autant que dangereuse. En rien semblable au reste de la famille. Peut-on se libérer du poids du carcan familial ? La fuite hors des lieux du fief ancestral est-elle illusoire ? Quelle part d'attachement et de répulsion recèle la terre qui nous a vus naître ? Seule une étrangère sauvage a le pouvoir de faire éclater les murs étouffants édifiés depuis des générations par une famille qui s'est construite sur le non-dit et l'hypocrisie (so British). A travers l'histoire de cette famille, l'auteure semble nous dire quelque chose d'elle-même. Et Paola l'Italienne n'est-elle pas autant la femme objet d'un désir ardent qu'un alter ego outré de Vita, immense héritière éprise de liberté et bousculeuse de conventions… elle-même portant le sang chaud d'origines pas uniquement anglo-saxonnes ? Chacun, exilé ou pas, pourra se retrouver à travers le personnage de Gervase et son ambivalence : rejet de ses origines familiales, ou du moins sentiments ambivalents à leur égard, amour viscéral/rejet des lieux qui l'ont vu grandir, thèmes puissants. Pourtant, « Paola » ne laisse qu'un pâle souvenir une fois le livre lu, malgré le talent narratif de l'écrivain et un ton « moderne ». Est-ce à cause de son format (nouvelle) ou de ses personnages, seulement esquissés, et dont l'antipathie qu'ils dégagent ne laisse place à aucun attachement ?
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Noble Godavary est mort. La famille se retrouve dans la demeure de cette campagne anglaise, loin de tout. Gervase est un des premiers à venir pour l'enterrement de son oncle. le vieil oncle, Noble Godavary, s'est marié deux fois. Après avoir eu un garçon, il a épousé une italienne et ensemble ils ont eu une fille. Mrs Godavary, deuxième du nom, dénote dans cette Angleterre qui a peu de points communs avec l'Italie.
Après la procession de sept kilomètres à pieds, avec les ânes, nécessaires pour rejoindre le cimetière, le passage chez le notaire est prévu afin de connaître la succession.

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Mon avis : une ambiance familiale anglaise très bien décrite avec les inimitiés, les amours cachées, les rancoeurs qui plannent.
Ce court roman se termine d'une très étrange façon que je n'aurais pas soupçonnée et qui ne cadre pas du tout avec le reste de l'histoire. Idée très étrange de la part de l'auteur. Je me suis même demandé s'il ne s'agissait pas d'un rêve du narrateur.
Le style et l'écriture sauvent le récit de cette fin bizarre.
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Un roman court qui nous entraine dans la lande anglaise. Un décès, des conflits familiaux, une héroïne glaciale ... et une conclusion ouverte comme j'aime.
Le passif de cette "joyeuse famille" n'est pas explicite, tout est dit en sous entendus, d'habitude ça ne me gêne pas mais là je reste un peu sur ma fin. Paola est décrite comme une héroïne glaciale, mystique, mais je trouve qu'il manque un je ne sais quoi de punchy ....
Les personnages acceptent leur sort sans se battre. Heureusement le choix final De Paola remet tout en question. Enfin un acte passionné !
La lecture reste agréable, et le côté sauvage des descriptions est réussi.
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J'ai découvert Vita Sackville-West avec son roman Toute passion abolie, merveilleuse lecture.
Ici, mon impression est nettement plus mitigée.
Le début de cette nouvelle nous plonge dans une ambiance typiquement anglaise comme je les aime. le vieil oncle Noble Godavary est mort, et toute la famille se réunit à la campagne dans la maison familiale. L'ambiance générale, les descriptions des lieux, les différents caractères : j'aime. Puis vient l'ouverture du testament, et à partir de là, tout bascule. On tombe dans une ambiance limite fantastique, qui pour moi vient comme un cheveu sur la soupe, et ne va pas du tout avec le début du récit. Très étonnant, quand on pense que le texte a été écrit en 1932. Certains aimeront peut-être, moi je n'ai pas apprécié.
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Noble Godavary décède, toute la famille se retrouve pour le testament. Certains ne sont pas vus depuis des années, mais qu'elle n'est pas la surprise de découvrir que c'est Paola, fille de second mariage qui hérite de tout. Cette dernière n'est aucunement surprise. Que se cache t-il derrière ce personnage ?
Vita Sackville-West a une plume qu'il faut absolument découvrir.
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Alors qu'il a quitté il y a plusieurs dizaines d'années la demeure familiale pour s'établir à Londres, Gervaise Godavary est rappelé sur les terres de son enfance par la mort de son oncle, Noble Godavary. Dans le vieux manoir perdu entre les lacs et les montagnes du Westmorland (juste au sud de l'Écosse), les membres de la famille Godavary renouent péniblement les liens distendus par les années. Mais rien n'est simple pour un Godavary, pas même une discussion entre frères qui ne se sont pas vus depuis très longtemps. Ils sont tous frappés d'une sorte d'inaptitude aux relations humaines. C'est sans compter Paola, issue du remariage de Noble Godavary avec une Italienne. La jeune femme tranche dans le vif avec son franc-parler et terrorise tout autant qu'elle fascine toute la famille, à commencer par Austen, son demi-frère, héritier du domaine. le frère de Gervaise, Michael, transis devant sa cousine, fait les frais d'une désinvolture déconcertante. La tension est à son comble lorsqu'à l'ouverture du testament, rien ne se passe comme prévu.

Vue comme l'épisode marquant d'un journal intime, l'histoire est racontée par Gervaise, qui tente de mettre des mots sur ce qu'il s'est passé pendant ces trois jours. D'une plume toujours aussi affûtée, Vita Sackville-West décortique avec ironie les handicaps de cette famille d'Anglais bourrés de complexes, incapables de se parler, écrasés par le poids des traditions et, en tout cas pour le héros Gervaise, par l'immensité sauvage de ces paysages. Car lui, plus que tout autre, a voulu fuir cette montagnes désolées dans lesquelles il avait l'impression d'enterrer son âme. Pourtant, en revenant, il se rend compte que rien n'a changé et qu'il a cette terre dans le sang. À partir de l'ouverture du testament, le ton du roman devient presque fantastique. Les événements s'enchaînent dans une sorte de brouillard, pour aboutir à un final où se mêlent le déchaînement des éléments de la nature et la révélation du caractère profond De Paola, errant dans la lande comme une figure fantomatique.
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Un jugement peut être un peu sévère mais j'ai tellement aimé "Toute passion est abolie", le dernier de ses livres que j'ai lu. Paola est une nouvelle et comme souvent avec les nouvelles je suis restée sur ma faim !
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