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Une histoire écrite en 1931 mais qui n'a pas pris une ride Lady Slane, à 88 ans, après la mort de son illustre mari, décide de sa vie pour la première fois. Elle se retire dans un cottage, entouré discrètement de ses nouveaux chevaliers servants. Elle porte un regard sans complaisance sur la société, ses enfants et son mari. Elle raconte sa vie et ses regrets, avec grâce et une touche d'humour British of course !
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Lorsque Henry Lyulph Holland, premier comte de Slane, décède c'est l'émotion qui prime. Ce vieil homme mort à 94 ans est l'ancien vice roi des Indes, un ancien premier ministre, c'est aussi l'époux de Lady Slane. Que va devenir Mère.? Les 6 enfants se réunissent, proposent, s'arrangent et décident pour elle ....
Patatras cette encore très belle dame décide , du haut de ses 88 ans et à la stupéfaction générale de reprendre les rênes de sa vie en mains et de vivre enfin comme elle l'entend ! Finies les réceptions, les obligations mondaines, les oeuvres de charité , tout ce tralala qui a rempli son existence depuis plus de 70 ans sans lui laisser le moindre moment de répit.
Non elle ne veut pas aller vivre à tour de rôle chez ses enfants, elle veut aller vivre seule à Hampstead, elle veut aller s'installer dans la maison qu'elle y a vue il y a 30 ans !!
Et voilà Lady Slane installée avec Genoux ,sa femme de chambre depuis son mariage Elle n'aspire plus qu'à une seule chose pouvoir vivre lentement à son rythme de vieille dame laisser filer le temps ; recevoir ses petits-enfants, et leurs enfants pas question trop fatigant !
Les seules personnes à trouver grâce à ses yeux sont Mr Bucktrout, son propriétaire,, Mr Gosheron, l' entrepreneur ils forment avec Genoux un quatuor moyenne d'âge 85 ans...
Quel roman!, c'est tout à la fois charmant, émouvant , grinçant! Vita Sackeville-West passe au vitriol cette société qu'elle connait si bien.Publié en 1931, c'est un pan de la société britannique de l'époque qui est croqué à pleines dents.Bien sûr et éternellement quel rôle la femme doit elle jouer? a t' elle le droit de se rebeller ou son sort est il exclusivement celui d'être une femme au foyer dévouée à l'époux que sa famille lui a choisi et à ses enfants?
C'est toujours avec un très grand plaisir que je me plonge dans les romans de Vita Sackeville-West et une fois de plus je n'ai pas été déçue ! Que demander de plus ?
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Une vieille femme de la noblesse anglaise de 80 ans perd son mari.
Elle a toujours vécu dans le luxe mais dans l'ombre de son mari célèbre.
Aujourd'hui elle découvre l'indépendance et part s'installer dans une propriété plus sobre et en location au dam de ses enfants.
Elle revient sur sa vie, sa vraie personnalité, le fait qu'elle se soit niée car au départ elle était une artiste mais n'a pu s'épanouir….
Ce court roman est une pure merveille, dans l'ambiance anglaise me faisant penser aux "vestiges du jour", une beauté de texte et une intelligence de réflexion et de philosophe.
A ne pas manquer
Je suis sévère et je mets 5 étoiles
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" Jusqu'à son terme, la vie réserve des surprises. "
Surtout si, comme Lady Slane, quatre-vingt-huit ans, vous décidez de vivre enfin comme vous en avez envie. Charmante, soumise, dévouée à son mari et ses enfants, elle a toujours obéi sans broncher, sans affirmer ses propres désirs. Alors sans hésiter, veuve après soixante-dix ans de vie commune, elle décide, à la surprise générale de ses descendants, de se retirer dans une modeste maison de la campagne anglaise avec pour seule compagnie sa vieille et fidèle servante française, et pour seul but la sérénité et la douceur d'évocation de ses souvenirs.

Progressivement, trois vieux messieurs, M. Bucktrout, M. Gosheron et M. FitzGeorge, son propriétaire, un artisan, et un amateur d'art admirateur secret de la lady dans sa jeunesse, complètent le tableau de sa nouvelle vie sociale. Vieux certes, mais délicieusement excentriques chacun à leur manière, ils l'aident à composer et apprécier sa nouvelle existence, conforme à ses envies de fin de vie.
Drôle et étonnant quatuor dont j'ai suivi avec grand plaisir les tribulations !

Semblant n'être au début qu'une délicieuse histoire so british au ton irrévérencieux et non dénuée d'humour, le récit progresse peu à peu vers une réflexion beaucoup plus poussée sur les choix de vie et leurs conséquences. Certes le roman est paru en 1931, son charme décalé et suranné est bien réel, mais il dévoile néanmoins un très beau portrait de femme au soir de son existence, remarquablement écrit et construit qui plus est.
Elle étonne, lady Slane, par sa réelle capacité à se révéler à un âge avancé, à choisir de vivre intensément jusqu'au bout, passant de l'activité de la jeunesse à l'introspection mature et plus sensible. Il n'est résolument jamais trop tard pour se réveiller, se réinventer et vivre selon ses aspirations les plus profondes : tel est bien le message de Vita Sackville-West, d'une étonnante modernité intemporelle finalement.
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Encore une fois, c'est la couverture du roman, signée Christian Lacroix, qui m'a attirée. Je connais principalement Vita Sackville-West à travers l'oeuvre de Virginia Woolf. Les deux femmes ont en effet été très amies voire peut-être amantes. Vita, avec son côté très libre et androgyne, a toujours attiré Virginia qui voyait en elle une femme moderne tant par ses écrits que par sa façon de se comporter en société.

Toute Passion abolie est donc le premier roman que je lis de Vita Sackville-West et je ne sais pas trop par où commencer pour décrire ce que j'ai ressenti après avoir terminé ce livre.

On suit la vie de Lady Slane. Son époux vient de mourir. Ses enfants sont tous réunis autour du corps pour les derniers hommages. Que faire de Lady Slane à présent qu'elle est veuve? Elle ne peut pas demeurer dans sa maison. La famille appartient en effet à l'aristocratie ruinée. Lady Slane devient vite un poids pour ses enfants. Elle décide seule d'aller vivre à Hampstead, dans une petite bicoque qu'elle aura louée.

L'intrigue ne va pas plus loin. Il s'agit surtout de réflexions de l'héroïne à propos de sa vie passée: ses regrets, ses remords. Lady Slane avait l'âme d'une artiste et souhaitait devenir peintre mais en épousant Sir Slane, elle a dû faire une croix sur ses projets et renoncer à sa vie de bohème. Vita Sackville-West met en scène une femme brisée par sa famille et la société auxquelles elle n'a eu que le choix d'obéir. Être une femme dans la bonne société, c'est accepter de devenir le faire-valoir d'un homme et c'est se réaliser à travers les enfants, s'aliéner par le mariage.

C'est finalement une peinture assez sombre de la condition féminine que fait l'auteur même si la fin du roman laisse entrevoir une petite note d'espoir pour la génération future.

Ce roman ne restera donc pas gravée dans ma mémoire. Il a le goût d'une jolie balade dans un jardin anglais parsemé de roses.
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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Henry Holland, Comte de Slane, vient de mourir à plus de 90 ans. Ses cinq enfants discutent sans tarder de l'avenir de leur mère, jugée plus encombrante qu'autre chose. Mais à 88 ans, Lady Slane ne l'entend pas de cette oreille et décide de vivre enfin pour elle.

A la stupéfaction générale, elle se révèle obstinée dans son choix et retrouve la trace d'une maison vue trente ans auparavant, à Hampstead. Son propriétaire, M. Bucktrout, un doux excentrique, accepte de la lui louer et la remet en état avec l'aide d'un vieil artisan. Lady Slane sera accompagnée par sa fidèle femme de chambre française, Genoux, à son service depuis sa jeunesse.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Un charme tout britannique et suranné pour ce roman. L'histoire d'une vieille aristocrate londonienne qui s'affranchit de sa soumission à sa famille lorsqu'elle devient veuve à 88 ans. le style est là, l'idée aussi mais le livre ne tient pas ses promesses jusqu'au bout. Il s'essouffle un peu en cours de route.
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Lady Slane vient de perdre son mari, ancien vice-roi des Indes. Ses enfants sont prêts à lui organiser sa vie. Mais à 88 ans, après avoir toujours été au service des autres, elle n'a plus l'intention de laisser les autres décider pour elle.
Alors elle recherche la petite maison de ses rêves pour vivre sa vie comme elle l'entend , loin de l'image qu'elle a toujours véhiculé.

Ce livre écrit en 1931 aurait presque pu être écrit aujourd'hui. Un plaisir!
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Ce roman a été publié en 1931, et comme Au temps du roi Edward, il constitue un summum de sensibilité, de justesse dans les propos, d'élégance suggérée et tout de même, une grande modernité.

Le sujet est universel: la vieillesse n'est pas toujours très lisse, et parfois c'est le moment idéal pour imposer ses propres choix, faisant fi des préjugés, voire des convenances.
Ainsi l'héroïne du roman, Lady Slane, pourra partir en paix à 88 ans et laisser derrière elle une vie pleine et sans regrets.

Quel talent que celui de cette romancière anglaise. Deux livres lus, deux bijoux.
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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Que dire ? Que dire, à part que Toute Passion Abolie m’a époustouflée… C’est une histoire tendre et touchante qui nous est racontée, et que c’est beau, que c’est gracieux ! Je ne pensais pas être autant éblouie par un si petit livre en le débutant, et pourtant, c'est arrivé.

Beaucoup de thématiques intéressantes sont abordées, notamment celle de la vie heureuse. En effet, l’héroïne du roman, Lady Slane, est âgée de 88 ans, et on regarde à travers ses yeux son passé – principalement ses regrets, ses peines, ses frustrations ; mais pas que, on découvre aussi de jolies rencontres, de beaux souvenirs, des rêves qui se réalisent enfin, des espoirs jamais éteints… L’auteure aborde également le sujet des conditions - très regrettables - de la femme à l’époque, et comme le prouve notamment la citation sur le mariage qui suit : « Comme les femmes font du tapage autour du mariage ! pensait-elle, mais qui les blâmerait, puisqu'il est la seule et unique grande histoire de leur vie ? N'est-ce pas pour ce rôle qu'elles ont été façonnées, habillées, déguisées, éduquées - si tant est qu'on puisse appeler cet apprentissage une éducation -, protégées, gardées à l'abri, couvées, parquées, réprimées, et tout cela pour que, le moment venu, on puisse les livrer, ou qu'elles puissent livrer leurs filles, au service de l'Homme ? » ; cette dernière représente exactement tout ce qui m’aurait terrorisée si j’avais vécu à cette époque, cette réduction de la femme à celle d’épouse et de mère, la soumission, l’absence totale de liberté et d’accomplissement personnel…

Je me suis vraiment identifiée à Lady Slane, et pourtant j’ai encore quelques bonnes dizaines d’années devant moi avant d’atteindre son âge, mais la lecture de ce livre m’a donné une leçon de sagesse incroyable, et que cela fait du bien ! Je trouve l’idée de Vita Sackville-West de mettre en scène une héroïne âgée très originale, et le fait de mêler à la fois introspection (qui se révèle complexe et profondément bouleversante) et vie quotidienne (dans toute sa banalité et sa futilité) offre un beau contraste qui révèle toute la grandeur du récit, ce qui aboutit à un portait très réussi. J’ai aimé aussi le cynisme dont fait preuve Lady Slane vis-à-vis de ses prétentieux et vénaux enfants au début du roman, et la soif de liberté qui l’anime la rend vraiment admirable et fascinante.
Et puis, il est tellement agréable de suivre la charmante et poétique écriture de l’auteure ! Je la trouve à la fois raffinée et puissante et je ne peux m’empêcher de remarquer qu’elle me trouble autant que celle de Virginia Woolf, ce qui n’est peut-être pas si étonnant que ça après tout.

Bref, pour résumer un peu le tout, je dirais que Toute Passion Abolie est une belle histoire qui arrive à mêler force et douceur, et à laquelle il serait dommage de passer à côté, en attendant de parvenir effectivement à l’âge où toute passion est abolie, mais où la vie prend enfin toute son importance.
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