AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 92 notes
5
14 avis
4
24 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vera Kaplan est une belle jeune femme, blonde aux yeux bleus, de 18 ans, juive, éclatante de vie, qui vit à Berlin dans les années 30. Mais la guerre et ses contraintes, ses horreurs, vont l'amener à trahir et dénoncer les siens pour tenter de sauver ses parents de la déportation, et se sauver elle, tout simplement.
Un livre court, dense, une écriture intéressante, le lecteur passe du journal de Vera Kaplan à la vie et aux réaction de son petit-fils aujourd'hui, lui qui vient de découvrir l'existence de cette grand-mère certes monstrueuse, mais n'est-elle pas à sa façon une victime tellement humaine d'une époque terrible.

Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
Vera Kaplan est un roman qui dérange car il bouscule l'image que nous avons tous des collabos. Collaborer pendant la seconde guerre mondiale, c'était faire ami-ami avec l'occupant, c'était dénoncer à tout va ses voisins parce qu'ils étaient juifs, avaient des sous ou simplement parce que madame Michu avait piqué quelques cerises à madame Germaine. Dans tous les cas, ces collabos ne pouvaient être juifs. Non, impossible. Et pourtant... Et pourtant des juifs collaborèrent. Pour sauver leurs proches, pour se sauver, pour survivre. Parce qu'à un moment, c'était la seule solution qui s'offraient probablement à eux, la seule porte de sortie qu'ils trouvèrent pour lutter.

Parmi ces juifs, une femme : Stella Goldschlag, dont l'histoire inspira Laurent Sagalovitsch dans ce roman en deux parties. La première est la lettre que Vera adresse à sa fille qui lui fut retirée à sa naissance ou presque, au moment où elle fut condamnée à dix ans de prison pour les dénonciations qu'elle fit pendant la guerre. Cette première partie est dure car elle montre une femme déterminée, qui n'a aucun remords, qui regrette avant tout d'avoir été séparée de son enfant, mais semble avoir développée à l'égard de ses congénères une froideur et une distance qu'elle entortille dans un parfois ampoulé. de longues phrases pour enrober cette brutalité, cette froideur.

La seconde partie vient tempérer le malaise que la première peut générer. On se plonge cette fois dans le journal de Vera, à partir de son arrivée dans un hôpital où sa mère devait être soignée avant la déportation jusqu'au débarquement des alliés. On découvre une jeune femme séductrice qui doute, qui hésite et finit par accepter le pacte avec le diable. le s'adapte, trahit l'hésitation, les questionnements (bravo à l'auteur d'ailleurs pour cette variation de très bien réussie !). Comment en viendra-t-elle à poursuivre coûte que coûte ses dénonciations ? le livre offre quelques clés et permet surtout de ne pas oublier que les choix qui se font sont aussi liés à un contexte. Qui peut dire ceux que nous aurions fait à la place de Vera/Stella ? Qui peut être certain qu'il n'aurait pas céder à une quelconque faiblesse ? Non, il n'y a pas eu que des résistants pendant la guerre. Il y eu aussi des personnes dont les descendants peuvent avoir honte ou, comme cet homme, tenter de comprendre....

Vera Kaplan est un roman intéressant, qui a le mérite de mettre en lumière des faits bien souvent oubliés de la guerre. Une lecture percutante, même si elle dérange un peu !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Histoire incroyable que celle de Vera Kaplan, librement inspirée de la vraie Stella Goldschlag, surnommée « le grappin » ou « la cannibale juive ».
 
Le narrateur vient d'apprendre le suicide de sa grand-mère, Véra Kaplan, dont il ignorait jusqu'à l'existence. Sa mère, taiseuse, discrète ne lui a jamais rien dit (et pour cause), allant même jusqu'à se fâcher lorsqu'enfant il se montrait insistant sur sa famille, son histoire. C'est par le courrier du notaire qu'il apprend le destin de cette femme « en tout point fascinante » (selon les dires du notaire).
 
La construction du roman est intéressante. Il démarre avec le témoignage à froid. Celui d'une femme, juive, qui revient sur ce qu'il s'est passé, sur les raisons de son engagement auprès de la Gestapo, sur son envie de vivre, à tout prix. Elle dénoncera des juifs, des anciens amis, pour tenter de sauver ses parents. Elle ne regrette rien même si elle a bien conscience que ce qu'elle a vécu «  se situe au delà de toute pensée humaine, en quelque région impossible à atteindre, dans les limbes d'une complexité telle qu'elle restera à jamais inaccessible au coeur des hommes ». Les propos sont non seulement durs mais même inentendables «  dociles, ils [les juifs] continuaient à monter dans ces camions comme s'ils n'avaient pas le choix, comme s'ils voulaient encore espérer que … » ou encore et même si « elle mesure le poids du soufre et de démesure de tels propos » « Avait-on accompli tous ces efforts, tous ces sacrifices, enduré mille et une épreuves pour en arriver là, à cette culture du renoncement, à cette apathie suicidaire ? »

Le roman se poursuit avec la lecture du journal intime, celui qu'elle tint au coeur de la guerre, au plus fort des déportations. On voit les atermoiements, la peur d'y laisser sa peau malgré tout, le dégoût qu'elle a d'elle-même … avant de céder.

Les propos dérangent, nous questionnent, nous interpellent.
Durant la lecture, on oscille entre aversion, incompréhension, compassion avant de revenir sur les propos que le procureur énonça lors du procès de cette femme «  Oui, et je le dis avec toute la gravité dont je puis être capable, conscient du tragique presque insupportable de mes dires mais restant assez lucide pour ignorer ce qu'aurait pu être ma conduite confrontée à ce dilemme infernal, car qui ici, dans cette salle, dans cette ville, dans ce pays où se sera tenue la plus effroyable des tragédies, qui donc peut se lever et dire avec la certitude la plus implacable, en toute conscience, moi, je sais qu'entre une vie déchue et une mort louable, j'aurai opté pour la mort, qui ? »

C'est une très belle plongée au coeur des tourments de la nature humaine dont on ne ressort pas indemne. Et on mesure la chance de ne pas être né.e à Berlin en 1922.

Brillant !
Commenter  J’apprécie          20
Quel livre ! et quelles questions dérangeantes, il pose ... Beaucoup d'entre nous s'imaginent héroïques, magnifiques de pondération et de comportement dans des situations extrêmes, mais qu'en est-il vraiment ? Que ferions-nous pour sauver ceux qu'on aime ? Irions-nous jusqu'à conduire d'autres personnes à la mort par amour, par envie de vivre quoi qu'il en coûte ? Vera Kaplan a existé et n'est sûrement pas la seule : elle fut celle vers laquelle la colère après la chute du Reich s'est déchaînée car juive, elle avait dénoncé d'autres juifs pour que ses parents survivent. Emportée dans la machine de guerre, brisée, mais furieuse contre ceux qui se laissaient conduire à l'abattoir sans rien dire, fière de faire partie du peuple élu et refusant en ce sens de mourir, Vera va devenir une morte vivante. Condamnée, emprisonnée puis libérée, elle va devenir une traductrice émérite d'hébreu, mais ne réussira jamais à renouer le contact avec sa fille, confiée à l'adoption et résidant en Israël, perdue comme elle finalement dans une vie monotone, à l'écart des autres, non pas à cause de Vera, mais parce qu'elle se sent différente. Vera ne demande rien : elle s'ôte la vie quand elle le décide, conte son histoire avant de partir pour peut être essayer de parler à la seule personne qui l'intéresse, son enfant ...
Commenter  J’apprécie          20
La première partie de ce livre va nous mettre en place la situation. Situation que l'on connait si on a lu le résumé, donc pas de grosse surprise pour nous, c'est bien dommage. La lettre de la grand-mère est un peu longue, et le style de l'auteur est parfois franchement redondant (je suppose que ses répétitions ont pour but de donner un aspect dramatique au récit. Bon. Moi, au bout de la vingtième fois, ça m'a sévèrement ennuyée).
La seconde partie est plus fluide, on suit le journal de Vera Kaplan pendant la guerre. J'ai trouvé intéressant de suivre une personne qui, a priori, fait partie des "méchants" de la guerre. Et pourtant... Personnellement, je serais bien incapable d'être juge de son comportement, et à la fermeture du livre, je ne la déteste pas. J'ai pu comprendre ses décisions. Et je crois que tout le livre nous amène à ça : nous apercevoir que nous sommes tous juste humains.
Commenter  J’apprécie          20
Au sein du récit du petit fils de Vera Kaplan, on retrouve, dans une première partie, le texte du carnet de cette dernière et dans une seconde partie, une "copie" de son journal. Dans son carnet, qui est adressé à sa fille, Vera Kaplan tente de s'expliquer sur son comportement, sur les raisons qui l'ont poussé à devenir une espionne à la solde des nazis et sur sa décision de mettre fin à ses jours. Elle y livre des justifications assez dures, notamment à l'encontre du peuple juif. Elle explique également pourquoi elle n'est jamais revenue chercher sa fille bien que son image de petite fille ne l'ai jamais quitté.

Dans son journal, tenu pendant les faits, Vera Kaplan raconte, jour après jour, sa vie et celle de sa famille après leur capture par les officiers nazis. Elle y parle de la maladie de sa mère, de la "proposition" qui lui a été faite par l'officier nazi responsable de l'hôpital juif où elle était détenue et des garanties que sa collaboration lui apportait à elle et sa famille. Aucune concession n'est faite et certains passages sont assez crus, assez durs.
J'ai apprécié cette lecture qui est basée sur une histoire vraie, celle de Stella Goldschlag, juive qui collabora avec les nazis et participa à la déportation de plusieurs centaines de ses compatriotes. J'ai trouvé très intéressant de découvrir la façon dont cette Vera Kaplan pouvait se justifier et se défendre de ses actes. La manière dont le récit et construit m'a également forcé à me mettre à sa place et à imaginer les décisions que j'aurais pu prendre dans le même contexte. L'organisation du livre et la répartition des parties est très intéressante et rend la lecture plus aisée.
Commenter  J’apprécie          20
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.

En recevant ce livre, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, tant la littérature concernant cette terrible période de l'histoire est foisonnante. Et je dois dire que cette lecture fut pour moi une agréable surprise.
L'auteur adopte un point de vue assez inédit dans ce récit à la 1ère personne relatant la triste histoire d'une jeune femme juive qui, pour sauver ses proches et se sauver elle-même a accepté de dénoncer d'autres juifs, ses amis souvent qui se cachaient dans Berlin, espérant échapper à la terreur nazie.
Le récit tourne autour de trois personnages, trois générations d'une même famille, la descendance de Vera Kaplan. Cette femme, disparue de la vie de sa fille qui lui a été retirée enfant, alors qu'elle même devait affronter la justice pour ses crimes, va réapparaître dans la vie de son petit fils par l'intermédiaire d'un notaire qui à sa mort, va le retrouver, lui son petit fils, et lui remettre les documents qu'elle destinait à sa fille longtemps recherchée mais jamais retrouvée. Au travers d'une longue série de lettres, se dévoile la vie terrible de cette jeune femme prise dans les tourments de la guerre. Conduite provisoirement et avant le départ pour les camps dans un hôpital de Berlin avec sa famille suite à la maladie de sa mère, elle se voit rapidement prise à partie par les nazis qui la soumettent à un terrible dilemme : partir à Auschwitz dès le rétablissement de sa mère ou travailler pour eux et ainsi préserver ses parents et elle-même du terrible voyage. Seulement, ce qu'on lui demande est terrible, dénoncer et ainsi envoyer à la mort des innocents, des juifs, des amis, des connaissances comme des inconnus. Après avoir dans un premier temps refusé, elle finit par capituler et accepter de trahir les siens.
On voit dans ce triste récit les pensées de cette femme évoluer, d'abord tourmentée par le remords, consciente de l'horreur de ses actes puis petit à petit, l'acceptation, le déni et finalement la justification dans son esprit de ces actes abominables.
Laurent Sagalovitsch au travers de ce très original récit, inspiré d'une histoire vraie, nous fait d'abord découvrir une facette peu connue de la guerre, celle de ces juifs allemands qui pour se sauver ou sauver leur famille ont accepté de collaborer avec leur bourreau mais il ouvre également la voie à une grande réflexion au travers d'un point de vue peu souvent mis en avant, sur ce que l'on est capable de faire, jusqu'où l'homme peut aller, lorsqu'il s'agit de sauver sa vie et celle de ses proches.
Commenter  J’apprécie          21
Tout d'abord, merci encore une fois à Babelio pour cette opération Masse critique et aux éditions Buchet Chastel pour m'avoir envoyé ce roman, court (152 pages) mais intense.

Laurent Sagalovitsch nous livre ici une histoire librement inspirée de celle qui sera surnommée le "sous-marin", Stella Goldschlag, juive berlinoise contrainte à la collaboration avec les autorités nazies afin de sauver sa vie et celles de ses proches.

Ici pas de Stella, mais Vera, Vera Kaplan. Jeune et belle juive née en 1922, séduisante, charmeuse, libre, légère... Jusqu'à Hitler. Jusqu'à l'augmentation de la pression nazie sur les populations juives, jusqu'à la déportation de masse, jusqu'à ce que le danger se rapproche de sa vie berlinoise.

C'est à travers une première lettre rédigée par un notaire, une seconde lettre rédigée par Vera à l'attention de sa fille et un journal tenu sur un cahier durant ces années sombres et parvenu à un petit fils qu'elle n'aura jamais connu que nous découvrons son histoire, sa personnalité, son envie de vivre surpassant l'horreur.

La thématique de la seconde guerre mondiale est abordée par une pléthore de livres, romans, témoignages, analyses historiques, documentaires, films, etc.
Le "sujet dans le sujet" dont traite Vera Kaplan, les chasseurs de juifs, est plus rarement traité.
Délicat, sensible, ce volet de l'histoire de juifs dénonçant d'autres juifs au service de l'Allemagne nazie, cette collaboration "impensable" est difficile à aborder, indicible.

Pourtant, c'est le thème choisi par Laurent Sagalovitsch, thème qu'il a réussi à aborder dans un livre sans parti pris.
Les actes de Vera Kaplan ne sont pas passés sous silence, ne sont pas excusés.
Vera Kaplan a dénoncé, a livré à la mort des dizaines, des centaines de juifs parmi lesquels figuraient des amis, des connaissances, des camarades de classe qui dans la solitude et la dureté de leur clandestinité avaient eu le malheur de lui octroyer leur confiance.
Vera Kaplan dans son cahier n'occulte rien de cela, elle ne s'en excuse pas, elle ne s'en absout pas.

Les faits sont ceux-là, mais là où l'auteur interpelle son lecteur c'est en nous posant indirectement la question: "qui sommes-nous pour juger?", "comment pouvons-nous savoir si à cette époque, dans ces circonstances, nous aurions agi différemment de Vera?".
Aurions-nous fait partie de ces héros prêts à risquer leur vie pour faire sauter un chemin de fer?
Aurions-nous fait partie de ceux que Vera juge résignés, allant "docilement" vers leur propre perte?
Aurions-nous tout fait pour sauver nos proches, y compris commettre l'inimaginable?

Ces questions sont le fil conducteur de ce roman au travers des paroles du procureur "qui donc peut se lever et dire avec la certitude la plus implacable, en toute conscience, moi je sais qu'entre une vie déchue et une mort louable, j'aurais opté pour la mort, qui?" et de celles de son petit fils "elle n'a pas agi comme elle l'entendait, mais comme l'époque réclamait qu'elle agisse. Née à une autre époque, à une tout autre époque, son existence se serait écoulée dans la banalité d'une vie normale - mais elle est née à Berlin en 1922".

On ferme ce roman le souffle un peu court, l'esprit embrouillé, en souhaitant nous rassurer et nous dire que nous aurions agi différemment mais sans en avoir la certitude. Ce roman ne nous dit pas quoi penser, il ne pardonne pas. Il donne une clef, celle de l'histoire d'une femme emplie d'une hargne de vivre, emportée dans un contexte tragique.

"Dès le départ, elle n'avait aucune chance pour que son histoire se termine bien".
Dur, brut, intelligent, ce roman nous secoue. Roman court, mais intense et presque violent.

[Au final, il reste difficile de dire "j'ai aimé" ce roman. le sujet est d'une gravité telle qu'on ne peut entrer dans ce type de commentaire. Mais c'est un livre qui atteint son but.]
Commenter  J’apprécie          20
Inspiré de faits réels et de la vie de Stella Goldschlag, Vera Kaplan est une lecture peu évidente, en ce sens où elle nous met mal à l'aise, nous confronte à nos jugements, à nos interrogations, à la fameuse question du : qu'aurais-je fait si ....? Car, si dans ce récit la victime se fait bourreau, on ne peut occulter le sceau des circonstances et la torture morale que cela représente.

Imaginez un peu, avoir vingt ans et comme seule perspective, la mort ? Même pas une mort propre, nette. Non. Une lente agonie au service de ses bourreaux qui vous dépouille de votre humanité au fils des humiliations.

Pour Vera, face à cette perspective, c'est un instinct de survie monstrueux qui prend le dessus. Un désir de vivre qui confine à la folie douce et qui justifie tout. Entre déni et culpabilité, celle qui se nomme pourtant elle-même la putain, voit dans sa survie, celle d'un peuple, puisqu'à ses yeux, ceux qu'elle sacrifie pour elle sont déjà morts par leur résignation à leur destin. Étrange justification pour ne se laisser envahir par l'horreur et le dégoût de soi qui la rongent pourtant.

Personnage fascinant, sa volonté de vivre au delà de tout nous horrifie tout autant qu'elle nous bouleverse. Dans ce récit sobre, sans concession, ni parti pris, Laurent Sagalovitsch nous pose la question de notre jugement et du regard de l'Histoire par rapport aux circonstances. Sans jamais intervenir, ni prendre position, il nous interroge. Quand l'Histoire elle-même devient monstrueuse, comment s'étonner qu'elle engendre des monstres ? Car en vérité le destin de Vera Kaplan était inexorablement marqué du sceau de la tragédie, par le simple fait d'être née juive, à Berlin, en 1922.
Lien : https://juneandcie.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
La chaîne Arte a longuement évoqué la polémique autour du livre "Stella" de Takis Würger, livre en allemand, pas encore traduit en français.

Ne connaissant pas -jusqu'alors- l'histoire de cette juive allemande (Stella Goldschlag) qui dénonça d'autres juifs allemands à la Gestapo pour tenter de sauver ses parents, et curieuse d'en savoir plus, j'ai cherché un livre qui pourrait m'en apprendre plus.
Vera Kaplan de Laurent Sagalovitsch s'est alors imposé.

Le récit est original car il prend différentes formes au cours du livre : il commence par la lettre de l'homme de loi de Vera Kaplan adressée à son petit-fils et se poursuit avec le journal de Vera.
Le style est fluide et très beau. Il relate des épisodes de vie simple qui viennent contraster avec l'horreur des actes qu'elle va commettre et avec lesquels elle va -peu à peu- apprendre à vivre.
Laurent Sagalovitsch tente d'entrer dans l'esprit de Vera Kaplan, son personnage de fiction, pour essayer de comprendre l'incompréhensible.

Une terrible histoire assez peu connue en France et qui reste vraiment difficile à comprendre et à "juger"!
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (184) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1736 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}