Des bleus à l'âme

C'est un indispensable pour comprendre la création littéraire chez Sagan, entre nécessité et laisser aller, entre art et futilité... et une plume légère légère!
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Ce n'est pas de la littérature, ce n'est pas une vraie confession, c'est quelqu'un qui tape à la machine parce qu'elle a peur d'elle même et de la machine et des matins et des soirs, etc. »Lorsque Sagan écrit ce petit « roman-essai » en 1972, c'est à toute vitesse, sous la dictée expérimentale et réussie d'Isabelle Held. Avec sa secrétaire, elle inaugure une méthode de travail qui donne un élan tout à fait nouveau à sa phrase.

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J'adore Sagan, mais là, je suis franchement déçue par cet hybride roman-essai mal géré, trop bavard, et trop peu intéressé par ses personnages pourtant attachants.
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Douze ans après "Château en Suède", Françoise Sagan redonnait vie à Sébastien et sa soeur Eléonore, cette fois dans un roman dans lequel Françoise Sagan prend la parole pour parler aussi d'elle et du processus d'écriture. Très plaisant, malgré quelques longueurs.

Sébastien et Eleanore, frère et soeur, complices inséparables, la quarantaine proche, se retrouvent à Paris. Egalement beaux et blonds, comme il se doit, les voici nonchalamment installés dans un meublé de hasard, parfaitement désargentés et parfaitement disponibles.
Presque aussitôt, se pressent autour d'eux Nora, une Américaine aussi riche que mûre, Bruno, jeune premier du cinéma français, Robert, célèbre impressario...(4ème de couverture).

L'histoire de ce roman à vrai dire ne m'a pas passionnée, mais je suis restée accrochée à cette lecture car Françoise Sagan entrecoupe cette histoire en nous livrant des réflexions sur sa vie avec lucidité et dérision et tout le talent qui la caractérisait.

Ce livre est un hybride entre le roman et l'essai. Tout en inventant l'histoire d'Eléonore et de Sébastien, frère et soeur très proches, Françoise Sagan s'interroge sur la manière dont elle perçoit sa vie d'écrivain. Comme souvent chez Sagan, les deux personnages principaux sont des jeunes gens sans argent qui ici, vivent au crochet des autres, parfois en payant de leur corps et comme souvent, je ne les ai pas trouvés sympathiques. Un roman qui m'a laissée sur ma faim, sans doute parce que son genre n'est pas clairement défini.
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