Le Petit Prince

Aujourd'hui j'avais le moral dans les chaussettes. Je ne sais pas pourquoi, il y a des jours comme ça. Et tout à coup je me suis rappelé que je suis une grande personne. Et la caractéristique des grandes personnes, c'est qu'elles ne savent plus rêver.

Dans le grand sablier de la vie, la provision de rêves accumulée dans le bulbe du haut, devient souvenirs dans celui du bas. Alors l'espace d'un instant j'ai renversé le sablier : j'ai relu Le petit prince.

Et pendant une heure, j'ai rêvé. Comme un enfant. Depuis ça va mieux.

Si ça vous arrive à vous aussi, un conseil renversez le sablier. Relisez le petit prince, ou un autre de ceux que vous lisiez quand vous saviez encore rêver.

le petit prince est un conte qui émerveille les enfants, une histoire pleine de tendresse, un peu triste parfois, qui les fait rêver et qu'ils n'oublieront pas.
C'est aussi une histoire naïve, au style simple, qui, cependant, délivre un message profond pour les adultes. Elle nous conte comment l'homme a oublié le secret du bonheur, et nous indique le chemin pour nous remettre sur la bonne voie. Une histoire qui va droit au coeur.

L'homme est riche d'objets, de possessions, mais pauvre de bonheurs. le bonheur est simple et ne s'achète pas. Il n'a pas besoin d'artifices.
L'homme a oublié l'essentiel, il ne voit que les apparences. Il voit le chapeau, mais pas ce qui est dessous. Il voit la boîte, mais pas ce qu'il y a à l'intérieur. Il ne sait plus regarder avec le coeur.

Vaniteux, orgueilleux, égoïste, il ne partage pas, il est prudent, méfiant, jaloux, trop pressé, trop stressé. Et quand on est prudent, on ne sait plus apprivoiser, on ne se laisse pas approcher, on se méfie de l'étranger. Il est devenu solitaire, il ne sait plus créer des liens, il ne sait plus aimer, il n'a pas le temps.

L'homme veille sur un trésor de choses inutiles, il se laisse éblouir et oublie de vivre. Il est conformiste et matérialiste. Il tourne en rond dans une vie vide de sens. Il perd son temps pour des détails sans importance.Il ne sait plus qui il est vraiment. Il ressemble à tout le monde. Il n'a plus d'identité.

Sur terre le petit prince rencontre le serpent et le renard. Ils deviennent instantanément ses amis. Devant la pureté et l'innocence du petit prince, la noirceur et la ruse s'effacent.
Le serpent et le renard vont aider le petit prince à comprendre le monde des hommes. Il comprend alors pourquoi ils sont bizarres, étonnants, comme les habitants qu'il a rencontrés sur les autres planètes. Il sait ce qu'ils ont perdu : la clé du bonheur. Ils ont oublié d'être heureux. Ils ont oublié l'essentiel.

Le petit prince en visite sur notre planète, avec son coeur pur, son regard neuf, ses paroles naïves, lucides et intelligentes, nous souffle à l'oreille le secret qu'il tient du renard :

« On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »

Une vérité essentielle que l'on a enfouie sous un amas de choses inutiles.


Les adultes sont compliqués, et si l'on veut comprendre le petit prince, il faut se mettre à son niveau, redevenir enfant ; enlever le costume, ralentir le rythme, écouter son coeur. Écouter l'enseignement du petit prince et prendre exemple sur lui, à travers la relation qu'il a avec sa planète et avec sa rose. Devenons l'ami du petit prince, prenons le temps de l'écouter, car les enfants détiennent des vérités que nous avons oubliées.
« Les enfants seuls savent ce qu'ils cherchent. »

Ne soyons pas trop triste en quittant le petit prince, gardons-le auprès de nous, comme un merveilleux souvenir...

Je viens de passer de « 50 nuances de Grey » au « Petit Prince », juste avec pour intermédiaire « Malaise dans la civilisation » de Freud. A priori aucun lien entre ces 3 ouvrages, d'ailleurs choisis par pur hasard, selon mes désirs et occasions du moment. Fruits de ma curiosité et de mon éclectisme dont je me réclame ostensiblement. Mais à bien y regarder… Freud y aurait certainement vu l'oeuvre de mon inconscient un peu perturbé ces temps-ci, agité par les frustrations engendrées par le conflit avec un surmoi particulièrement tourmenté actuellement. Alors, je vais, cherchant dans une vaine quête existentielle, des réponses littéraires qui ne seront jamais qu'approximatives, souvent en décalage avec mes attentes.
Comme réponse à cette attente, « Le Petit Prince » m'a réellement mis très mal à l'aise. Je ne l'avais encore jamais lu, à part des bribes ici ou là. Ce retour à l'enfance, cette régression inattendue, m'a fait entrevoir le monde tel que je le souhaiterais, tel qu'il ne sera jamais plus, tel qu'il ne peut exister que dans le cerveau de l'enfant que je ne suis plus. Comme me le souligne ma psy, « Je ne suis plus un enfant ! » J'ai d'ailleurs toujours un peu de mal à m'y faire. Merci Saint-Exupéry pour ce conte ! Merci de nous montrer toutes nos incohérences, nos turpitudes inutiles. Comme le dit le Petit Prince, l'important ne se voit pas ! Tout notre monde, notre quotidien, notre société ne sont qu'illusions absurdes, désirs frelatés vers un toujours plus, illusoire. Nous courrons à la poursuite de chimères, entraînant notre pauvre planète dans notre chute, irrémédiablement ! La seule préoccupation du Petit Prince est de préserver une rose, sa rose ! Pourquoi ne sommes-nous plus capables de préserver nos fleurs intérieures ?
Ce livre est un bain de jouvence qu'il faut prendre le temps de lire, et de bien observer les dessins. Nous arrêter quelque temps pour une saine réflexion sur notre existence.
Je viens de passer à Kawabata. Pas sûr que mes contemplations littéraires du mont Fuji me sortent de mes réflexions existentielles. J'assume pleinement ! C'est la vision de mon monde intérieur, la seule importante à mes yeux, celle que je cultive et poursuis inlassablement. Ma rose à moi, ma régression assumée.

Un pur bonheur ! Une lecture émouvante, pleine de grâce et de poésies, des questions posées par le Petit Prince pertinentes qui laissent le lecteur songeur. Antoine de Saint-Exupéry signe là le roman de jeunesse le plus lu au monde. J'aime me replonger dans ce chef d'oeuvre de temps à autre, histoire de retrouver mon âme d'enfant...

C'est le livre qu'il faut lire et relire tant il apporte de paix et de sérénité. Antoine de Saint-Exupéry donne au lecteur un plein de rêve et d'oxygène et cela fait un bien immense, surtout dans les moments difficiles que réserve la vie. Les réflexions inspirées par ce livre sont en même temps très réalistes et très positives.
Enfin, il faut souligner que son édition en format poche permet d'emmener facilement ce petit livre avec soi et d'en lire ou relire certaines pages chaque fois que c'est possible.

Je relis « Le Petit Prince » avec délice alors que déjà lu plusieurs fois au cours de ma vie à différents âges. Aujourd'hui, il a un autre sens à mes yeux qu'hier ou encore avant-hier.
Ce conte philosophique est universel par les réflexions qu'il véhicule et suscite ainsi que par le public qu'il cible.Tous les grands thèmes y sont abordés de manière simple avec une grande sagesse.
Un livre qui a sa place dans tous les foyers, pour toutes les générations, tout au long d'une vie.
A lire et surtout à relire aussi souvent que nécessaire, un indispensable.

En parcourant ma bibliothèque Babelio, je me suis aperçue que je n'avais jamais posté une appréciation du livre.
Comment est-ce possible ?
Le Petit Prince m'a accompagnée depuis mes sept ans avec un disque vinyle et la magnifique voix de Gérard Philippe.
Que d'émotions avec ce texte simplifié qui garde l'essentiel du message de Saint-Exupéry.
Ensuite, lors de ma première année de collège, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le Petit Prince en version originale. C'était tellement différent! J'étais jeune et j'ai ressenti une grande déception.
Mes filles sont arrivées, j'ai acheté le CD identique avec la même voix.
Mes filles ont adoré le conte.
Et moi, j'ai relu le livre en version originale et là j'en ai saisi toute la dimension.
Ce regard que portait ce petit bonhomme venu d'une minuscule planète sur les adultes rencontrés sur son chemin, sa fidélité envers la rose, son sens de la responsabilité, son amitié avec le renard, son message d'espoir pour les amis qui ne le verraient plus.
Et cette exposition merveilleuse, il y a deux ans à Bruxelles. Cette grande salle où toutes les planètes étaient représentées très artistiquement. Les petits élèves qui arrivaient à appeler l'auteur Antoine quand est venu le moment d'aller vers les plus petites salles où on découvrait la vie d'Antoine de Saint-Exupéry.
Ces petits élèves qui allaient d'une planète à l'autre en reconnaissant les personnages.
Ils étaient tellement préparés qu'ils ont pris leur temps alors que d'habitude, un enfant parcourt très vite une exposition.
Nous avons tous été émerveillés par cette exposition quasi magique à la rencontre du Petit Prince et de son auteur.
Mes scènes préférées restent la rencontre avec l'aviateur et le dessin du mouton, la planète avec l'allumeur de réverbère, l'amitié entre le renard et le Petit Prince, son enveloppe corporelle qui nous laisse deviner que sa vie est ailleurs....
Sa disparition laisse une brume de tristesse mais n'oublions pas l'étoile qui abrite sa toute petite planète.
Une bien belle histoire qui me fait toujours rêver quand je relis un passage.
Pas étonnant que je n'aie jamais écrit une appréciation. Tant d'émotions me traversent quand je suis dans cette si belle histoire.
Et je ne suis pas la seule, depuis 1946...

le Patron : Bonjour Nathalie, nous allons vous faire visiter votre nouveau lieu de travail…Nous vous présentons Pascale, notre secrétaire…
Pascale : Oui, bonjour Nathalie ! J'ai déjà entendu parler de vous !
Moi : Bonjour Pascale …Heuh…En bien j'espère !! :-) (Sourire dans la voix, car je suis quelqu'un de sympa, n'est-ce pas !)
Pascale : Oui oui ! On m'a dit que comme moi vous adorez lire ! On va bien s'entendre !
Moi : Oh, une nouvelle collègue qui adore lire ! C'est super !
Pascale : C'est quoi ton (on peut se tutoyer entre collègues livrophages ) livre de chevet ? Moi, c'est le Petit Prince !
Moi : Oh! le Petit Prince !? Il parait que c'est un très beau livre !
Pascale : Comment cela, il parait ? Ne me dis pas que tu ne l'as jamais lu ?!
Moi : Bah non, je n'en ai jamais eu l'occasion…..
Pascale : (Ton horrifié) : Ce n'est pas possible ! Mais il faut absolument réajuster le tir, Nath !
Moi : Oui, je sais, je sais…
Pascale : Non tu ne sais pas ! Tu ne sais pas comme ce livre est magique ! Chaque fois que je le relis, je le redécouvre…..Une fois je suis sous le charme des mots, une autre fois de sa poésie, et encore une autre fois des messages que véhiculent ces petits contes !! Donc, demain, je te le ramène…et je te laisserais une semaine pour le lire ! Il y a urgence ! Tout le monde doit avoir lu dans sa vie le Petit Prince !!
Moi : Heu, bon ben merci ! Je crois que je n'ai plus le choix maintenant …

Encore merci à Pascale H., qui m'a fait découvrir il y a quelques temps ce très beau livre qu'est le Petit Prince. Cette lacune comme tu le disais si bien est comblée…Je regrette un peu de ne pas l'avoir lu avec des yeux plus neufs, plus jeunes, mais grâce à toi et ton livre, j'ai pu rêver…..

Challenge BBC
Challenge Mauvais genres 2020

Pourquoi une einième chronique [ 991 e critique !! ] de ce conte mondialement connu ?...
Je n'ai pas pu résister...Grand , immense ...magique souvenir de jeune lectrice !....

Relecture d'un des livres parmi les plus universels ,indétrônable au hit-parade mondial avec la Bible ...!!
Deuxième ouvrage le plus traduit après la Bible [ Lisible en 361 langues différentes !!! ]... Et combien c'est heureux que ce texte hors du commun soit partagé aux quatre coins du monde ....

Un concours de circonstance amusant vient de me faire relire ce célébrissime texte après X. années [Je n'ose même plus me rappeler le nombre !!...]
Très étrangement, après avoir offert à une amie,un mug décoré d'une illustration du Petit Prince , avec une phrase de ce texte... elle m'avoue ne l'avoir jamais lu...Eberluée, je me suis précipitée pour l'acheter et lui offrir...
Auparavant, je me suis replongée dans cette magnifique fable poétique et philosophique pour les petits et les grands !...

Cette RE-lecture m'a éblouie une nouvelle fois ... sa poésie, son humanité colorée , cet hommage unique au trésor qu'est l'AMITIE, vont droit au coeur... sans omettre la beauté des aquarelles de l'écrivain...Enchantement
complet , toujours !!!...

Le souvenir était assez précis, en dehors d'un oubli de taille: celui de la dédicace lumineuse et bouleversante à son grand ami-écrivain de Saint-Ex, Léon Werth...Je ne peux résister à la transcrire, car il donne parfaitement le ton de cette fable originale, traversant les époques, les pays, les générations...alors qu'elle a été éditée la première fois, en plein conflit, en même temps que la version anglaise, en 1943...:

"A Léon Werth.

Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a bien besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) Je corrige ma dédicace :
A Léon Werth
quand il était petit garçon "


"- Où sont les hommes ? reprit enfin le petit prince. On est un peu seul dans le désert...
- On est seul aussi chez les hommes, dit le serpent. (p. 64)"

Très heureuse de cette Re-lecture qui fait un bien fou... en ces temps chahutés, de chaos social et de profondes scissions...
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*****[« J'aurais aimé commencer cette histoire à la façon des contes de fées. » le regret du narrateur est clair. Pourtant, lors de sa parution, le Petit Prince n'a pas reçu l'accueil de Terre des hommes ni de Pilote de guerre, considéré par le rédacteur en chef du journal américain The Atlantic
comme « la plus grande réponse que les démocraties aient trouvée à Mein Kampf »5. Pourtant, malgré sa chevelure dorée, son écharpe aérienne et son rire délicieux d'enfant, le Petit Prince est foncièrement grave. Il a vu le jour en temps de guerre et un dessin terrifiant d'une planète envahie par trois baobabs (bien enracinée dans la terre) que l'on n'a pas su couper
à temps, dessiné « avec le sentiment de l'urgence » écrit l'auteur, peut faire penser aux trois puissances de l'Axe.****]

Le Petit prince... ou de l'impossibilité d'écrire quelque chose d'objectif... de professionnel, de carré...
Le Petit prince rien que ce titre et j'ai tout à l'intérieur qui danse, se noue et se dénoue...
le Petit prince... et j'ai l'oeil qui s'embrume et pourtant le sourire qui monte...
La simplicité des mots, des questions... la douceur, la nostalgie et la douleur profonde...
Le Petit prince... la curiosité, le regard qui s'ouvre et la compréhension...
et puis le goût amer, acide sous la réalisation que franchement on en est encore loin, très très loin...
Pourtant ce n'est pas trop compliqué... la sincérité, le rêves d'ailleurs de meilleurs... le rêve de rentrer parce qu'il y a quelqu'un qui t'attend .. enfin ça tu l'espère.. tu veux y croire...
et la solitude de l'absence....
Y en a tant des petits princes...
On s'est rencontré tous les deux à l'école, j'avais allez quoi... 7 ou 8 ans.. et malgré l'âge, j'ai appris à lire avec lui... avant nan... ou du moins je n'en ai pas de souvenir.. et puis je l'ai rencontré lui... Pour faire une pièce de théâtre, dans un vrai théâtre... la grande classe.
et ce Petit prince il m'a retourné le cœur... il m'a retourné la tête... il m'a engloutie...
j'aurais bien aimé faire comme lui... avoir un copain renard, j'étais moi aussi blonde comme les blés.. et j'imaginais quelque part un renard qui m'attendait... oui tu as raison renard "on est responsable de ce qu'on apprivoise"... ça j'ai bien compris et bien retenu...
les planètes oh ça c'est chouette... et j'ai le dessin du roi qui passe devant mon regard.. et la tirade du gros monsieur rouge.. et le "ce n'est pas important ça !"
Et puis toute la fin... mon texte à moi... avec les millions d'étoiles et les millions de grelots.. et que oui on est consolé mais pas tout à fait...
et la brisure dedans.. la fêlure dans le cœur.... et la fin...
et que c'est pas triste hein les écorce ?... Pouvoir retirer son manteau...
et en plus pour en rajouter une couche et même maintenant, j'ai la voix chaude, grave de Gérard Philippe dans l'oreille, à l'école y avait aussi les disques... donc.. enfant retournage de cœur, de crâne et de tout... Blam ! prends toi ça dans la face ! Blam !
Et puis depuis cette époque là, il a toujours été avec moi... le même la tranche part en lambeaux...
Je le relis de temps en temps.. et franchement même si au cours des ans j'ai compris d'autres choses, et vu aussi dans cette lecture.. des trucs de grands.
Bin je vais vous avouer que.. rien que d'écrire, d'y penser.. c'est toujours un tsunami émotionnel... et pour plein plein de raison...