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EAN : 9781684056576
192 pages
IDW Publishing (09/04/2020)
5/5   1 notes
Résumé :
Follow these all-new full-color adventures of rabbit ronin Miyamoto Usagi as he wanders Edo period Japan on his warrior's journey.

Presented in color for the first time, the ongoing adventures of Stan Sakai's seminal and long running series are now being published by IDW. This first volume of all-new material continues the saga of Usagi Yojimbo with the three-part "Bunraku," as Usagi becomes embroiled in a puppet drama where the players are not quite ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 1 à 7 publiés par IDW, initialement parus en 2019, écrits, dessinés et encrés par Stan Sakai, avec une mise en couleurs réalisée par Tom Luth. Il s'ouvre avec une introduction d'une page écrite par Matt Alt qui évoque l'art du spectacle de marionnettes japonaises, appelé Bunraku. Il n'est pas nécessaire de disposer d'une connaissance préalable du personnage ou de ses aventures, pour apprécier ces histoires.

Bunraku - le neutraliseur de fantômes Sasuke est en train de combattre une horde de petits démons avec des dents pointues. Il finit par affronter un énorme démon auquel il sectionne la main gauche d'un coup vif de katana. le démon crache du feu sur Sasuke qui sent un peu le roussi. Il finit par triompher, mais en y laissant des plumes. Alors qu'il se relève péniblement, le seigneur Shoki lui apparaît, lui intimant de se rendre à Kuroyama Mura. Sasuke se plie à cette injonction. Dans cette ville, Miyamoto Usagi est en train d'assister à une pièce de marionnettes, une pièce de Bunraku interprétée par la troupe de maître Takagi. À l'issue de la représentation du jour, ce dernier offre une tasse de thé à Usagi qui est venu le remercier. En sortant du théâtre où se produit la troupe, Miyamoto Usagi est interpellé par Sasuke dans la rue. Il comprend qu'une entité maléfique doit planer dans la ville.

Le héros - Usagi Yojimbo est en train de se battre contre une vingtaine de zombies. Leur chef tient la dame en otage, avec l'intention d'en faire sa femme. Malgré la force du nombre, Usagi parvient à tenir tête aux zombies, et leur chef finit par se lancer dans la bataille. Usagi referme le livre qui raconte cette histoire et se tourne vers son autrice. En réponse à une de ses questions, Lady Mura lui explique que son mari Seizo n'apprécie pas trop le succès qu'elle rencontre avec son écriture. du coup, il la considère comme une mauvaise épouse de samouraï. En outre quand il a un peu trop bu, il se montre violent ; d'ailleurs, Usagi avait bien noté les bleus sur les bras de dame. du coup, elle prend un peu de distance en se rendant chez son père, un magistrat dans une ville à quelques jours de marche. Usagi propose de l'accompagner en tant que garde du corps pour faire le chemin, ce qu'elle accepte.

Miyamoto Usagi se tient devant la plaine d'Adachi, et se souvient de la bataille au cours de laquelle le seigneur Mifune a trouvé la mort, et Usagi est devenu un rônin. Il poursuit son chemin et se recueille sur la tombe de son ancien maître. Puis, il demande l'hospitalité à une vieille femme qui a une maison à l'écart dans les bois, pour y passer la nuit. Murakami Gennosuke (Gen) et Stray Dog, 2 chasseurs de prime, sont assaillis par des brigands menés par Doro, l'individu qu'ils recherchent. Ils se battent vaillamment, et ils finissent par avoir le dessus, grâce à l'intervention de Miyamoto Usagi. Mais Doro parvient à s'enfuir.

Ce tome, le trente-quatrième de la série, apporte deux grandes nouveautés. Il fait suite à Usagi Yojimbo Volume 33: The Hidden (épisodes 166 à 172) qui était publié par Dark Horse Comics, alors que celui-ci est publié par IDW Publishing. C'est le troisième éditeur de la série, après Fantagraphics Books (7 tomes) et Dark Horse (172 épisodes, et quelques miniséries). le deuxième changement de taille est que ces histoires sont en couleurs, alors que jusque-là la série était en noir & blanc. La mise en couleurs est réalisée par Tom Luth qui est également le coloriste de la série Groo de Sergio Aragonés avec Mark Evanier, dont Stan Sakai est le lettreur. Enfin l'épisode 6 sert de numéro anniversaire pour les 35 d'existence d'Usagi, créé en 1984. Luth travaille visiblement à l'infographie, apportant tout son savoir-faire acquis sur les dessins fourmillant de détails de Groo, dans une approche naturaliste. Il rend donc compte de la luminosité, des couleurs réelles de chaque surface. Il fait un usage modéré des possibilités infinies de l'infographie pour jouer discrètement sur les nuances afin de souligner très légèrement le relief des surfaces, souvent de manière imperceptible. À l'exception du dernier épisode, il utilise une palette de couleurs un peu sombre, qui a tendance à accentuer les tensions dramatiques, et parfois rendre plus palpable l'horreur d'une situation, ce qui est surprenant comme choix dans une bande dessinée tout public.

Le lecteur retrouve effectivement ce choix délibéré de l'auteur : une narration tout public. La première caractéristique qui saute aux yeux reste le choix d'animaux anthropomorphes comme personnages : lapin, chien, renard, rhinocéros, et certains pas vraiment reconnaissables. Cela rend les personnages un peu mignons, mais sans que l'artiste ne joue sur cette caractéristique ; cela rend surtout la projection du lecteur en eux plus facile. La deuxième caractéristique évidente réside dans l'absence de sang. Ce choix peut apparaître un tantinet paradoxal : Miyamoto Usagi est un rônin qui sait se servir de ses épées et qui le fait, les autres personnages aussi. le lecteur peut donc voir des coups portés avec un effet mortel : corps transpercé par une flèche et de nombreux morts durant la bataille dans la plaine d'Adachi, décolletage de tête quand Gen abat son katana, tranchage de main, etc. Il n'y a qu'une seule exception à l'absence de sang : dans la dernière case de l'épisode 5 pour effet dramatique d'autant plus intense. de temps à autre, un individu rend son dernier souffle, avec un crâne qui apparaît dans son ultime phylactère, pour un effet plus comique que dramatique. le lecteur comprend que l'auteur ne souhaite pas en rajouter dans le gore ou l'horreur, mais ce qui est décrit s'avère parfois horrifique : par exemple les poupées de bois qui attaquent un passant sans défense en le déchiquetant avec leurs dents acérées.

Indépendamment de ceux deux changements significatifs (nouvel éditeur et couleurs), le lecteur retrouve (ou découvre) son personnage aimé tel qu'en lui-même. Comme à son habitude, Stan Sakai sait intégrer de manière organique des éléments culturels dans son histoire : ici les théâtres de marionnettes japonais. le récit ne se transforme pas en cours magistral : le lecteur en apprend un peu sur cet art au cours des conversations d'Usagi avec les artistes de la petite troupe. le lecteur constate que les dessins en apparence simpliste (leur aspect tout public) contiennent en fait un bon niveau d'informations visuelles et que la reconstitution historique est de bonne qualité. Tout aussi simples qu'ils paraissent, les détails des tenues vestimentaires sont conformes à la réalité historique. S'il y prête attention, le lecteur peut également observer un urbanisme fidèle à l'époque, et des éléments de la vie de tous les jours comme prendre un repas dans une auberge, ou la manière de dormir avec ces oreillers, ou plutôt repose-têtes, si particuliers. La narration visuelle est simple également, avec des cases aux bordures bien droites, sagement alignées en bande, et des plans de prise de vue privilégiant la narration plutôt que les effets de style. Cette histoire se démarque un peu des autres, avec une utilisation franche de quelques éléments surnaturels, en totale cohérence avec les contes et légendes japonais. le lecteur suit donc cette enquête, non pas pour découvrir le coupable car c'est transparent, mais pour savoir comment le héros va s'en sortir. Il a l'occasion de voir à nouveau le prix à payer pour Sasuke.

La deuxième histoire est également placée sous le signe du drame et des obligations sociales. L'auteur s'amuse à dessiner 10 pages (6 en ouverture de l'épisode 4, et 4 en ouverture du 5) dans lesquelles Usagi se bat contre des zombies, avec une majorité de cases de la largeur de la page, attestant des qualités de metteur en scène de Sakai, et toujours sans une seule goutte de sang. La majorité de l'épisode 4 se déroule sur les chemins, changeant complètement d'ambiance par rapport à l'histoire précédente se déroulant en ville. En regardant les planches, le lecteur voit bien que les voyages à l'époque étaient plus lents et plus risqués, sans certitude de savoir où les voyageurs allaient passer la nuit. Il a également bien conscience du risque que prenait une femme seule à voyager. En référence au premier épisode de la série, en 1984, l'auteur consacre 5 pages à la bataille d'Adachi, dont une composée de 16 cases de la même taille en 4*4, montrant bien l'intensité de l'engagement d'Usagi dans la bataille, sa ferveur à servir son daimyo. Dans la suite de son voyage, Miyamoto Usagi se retrouve à marcher seul, dans un pays recouvert de neige, à nouveau une image de voyage. Il remarque également que l'ambiance de cette histoire est assez lugubre ce qui est cohérent avec le récit, et que le visage d'Usagi est souvent dur voir sévère. Il se rend compte que c'était le cas dans la majorité des séquences des épisodes de ce tome, comme si Stan Sakai avait inconsciemment durci le ton. Enfin, pour la dernière histoire, le lecteur retrouve l'irascible Gen (au grand coeur en fait, mais c'est un secret) ainsi que ses échanges moqueurs avec son partenaire Stray Dog. Là encore plusieurs malandrins succombent sous des coups de katana, mais l'histoire est plus légère, avec une savoureuse référence à Kistune, un autre personnage semi-récurrent de la série.

C'est toujours un vrai plaisir que de découvrir de nouvelles aventures du lapin rônin, autant une lecture pour adolescent que pour les adultes. L'inspiration de Stan Sakai ne se tarit pas et les histoires contiennent de vrais morceaux de culture authentique. Sous ses apparences simples, la narration visuelle est impeccable et riche de détails historiques authentiques, avec quelques pages sortant de l'ordinaire, que ce soit par des vues panoramiques, ou par cette planche découpée en 16 cases. Miyamoto Usagi semble un peu plus sombre que d'habitude dans ces tribulations marquées par la mort.
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#Netflix #InstantShôjo #LaGrossesseDeMHiyama #HesExpecting
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