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Nicolas a fui son Argentine natale pour Madrid suite à une déception amoureuse, encore larguée par une nana, il est à la recherche d'un appart, quand un type dans un bar lui donne les clefs d'une copine à lui partie vivre à l'étranger. Aussitôt arrivé, un colosse nommée Jamon lui fout une dérouillée et lui donne 8 jours pour retrouver la propriétaire du lieu.

L'enquête, comme toujours chez Salem, n'est qu'un prétexte pour évoquer la quête d'identité. La fuite, la peur, le manque de volonté qui font se réfugier notre héros dans diverses addictions ( sexe, alcool, drogue) sont les thèmes majeurs de l'auteur. Un coté baroque mais très contemporain, un coté burlesque à la Tim Burton( notez un savoureux dialogue entre notre hèros et un chat philosophe) n'excluent pas des réflexions intellectuelles beaucoup plus pousséés que dans la majorité des polars.

Neammoins, ce roman n'est pas le meilleur de l'auteur: intrigue trop faiblarde, disgressions trop nombreuses et trop de scènes de sexe inutiles.

Je vous conseille pourtant de partir à la découverte de cet auteur soit tout doucement avec " nager sans se mouiller"ou, pour les plus téméraires avec le trés trash et subversif "Dieu junior: un évangile de bière fiction"

Mais ce n'est que mon humble avis.
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J'ai un très bon souvenir des romans de Carlos Salem. Une sorte de Tarantino argentin, avec des histoires déjantées, toniques , sexuellement incorrectes, beaucoup de morts et peu de morale .
Avec ce jambon, je suis resté sur ma faim. Peut être parce que ce jambon s'appelle Serano et que je préfère le Patanegra ?
Trêve de plaisanteries, je vous mets au jus : Un argentin débarque à Madrid, se retrouve seul et se voit proposer un appart. Sitôt installé, il est suivi (par le jambon :)) mais débarque une brune plantureuse qui écarte les cuisses plus vite que Trump ne sort une connerie (autant dire que l'on n'a pas tous la même vie :))). Et c'est parti pour des aventures rocambolesques .

Trop pour moi. C'est le bordel intégral cette histoire. Beaucoup de cul (plutôt bien relaté même si très trash), beaucoup de morts, trop de ramifications pour mon cerveau en vacances . Les personnages secondaires sont bien loufoques comme il faut et donnent ce teint jovial si propre aux romans de Salem. Avec des répliques du style : "Je suis trop vieux pour faire un cambriolage: Donnez moi le fric et fermez la porte que je ne prenne pas froid."
Mais voilà, je me suis perdu au milieu de toutes ces femmes que je n'ai malheureusement pas rencontrées dans ma jeunesse :), je me suis perdu dans toutes ces fausses infos, je me suis perdu dans la dualité des personnages . Bref, j'ai été paumé . Sans rancune !
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Carlos Salem revient avec un polar débridé, drôle, rocambolesque, poétique et très charnel, mais livre aussi des réflexions tantôt inquiètes (sur ce qui fait un être humain : ses choix, ses actes) tantôt optimistes (les relations entre les êtres humains).

Nicolás Sotanovsky a 7 jours pour retrouver Noelia (rousse), en compagnie d'une brune (Nina), sinon Serrano lui trouera la peau, sur les ordres de la Momie. le pire est qu'il ne sait même pas pourquoi. Il sera pourchassé par un détective privé qui met du tilleul dans sa flasque, commencera un voyage en bus qu'il terminera en voiture jusqu'au Maroc.

On retrouve une partie des ingrédients préférés de Carlos Salem : des personnages en rupture, des méchants maladroits qui ont un coeur d'or, des femmes qui aiment, qui aiment faire l'amour et mentir, des chats qui parlent, une intrigue qui est là parce qu'il en faut bien une.

L'amitié (concept plus simple que l'amour) a comme dans "Aller simple" une place importante, Nicolás se lie avec son bourreau, écrit pour lui des lettres d'amour, pleure le cadavre d'un détective privé qui le pourchassait.

Mais l'humour est dans ce roman plutôt triste, désabusé et l'action laisse souvent la place à des réflexions plus sérieuses sur le thème de la fuite (plutôt que prendre des décisions). le personnage principal Nicolás a fui l'Argentine et Elle, dont il attend une lettre (les e-mails n'ont pas cours dans les histoires d'amour de Carlos Salem), il a fui l'engagement. Au-delà de la course après Noelia, Nicolás court après lui-même, doute, ne veut pas décider, rentrer dans le rang.

C'est qu'il a compris la dualité de l'être humain, illustrée par la quasi-totalité des personnages, et lui a choisi de rester sur le fil, de fuir chaque fois qu'il doit choisir.

Le résultat pourrait décontenancer, comme si Carlos Salem avait écrit deux romans, l'un pour la galerie, brillant, loufoque, un autre sur notre triste condition, avec pour trait d'union la poésie et le rêve.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Follement impatiente, après mes premières lectures-cultes, je me suis jetée littéralement sur le dernier Salem, qui, finalement, s'avère un peu décevant.

"Je soupesai la pièce. SI c'était face, la face de Franco qui ne me scandalisait plus, car je m'habituais à cette contradiction ensoleillée qu'on appelait l'Espagne, j'essayais d'éviter la Momie et son Jambon, et je montais dans le premier avion en partance. Si elle retombait côté pile, avec son dessin vaguement fascisant, je n'avais plus qu'à rechercher Noelia, la mort, ou je ne sais quoi d'autre."

Comme toujours, le lecteur est aux prises avec un raté caractérisé, un Argentin débarqué à Madrid à la suite d'un chagrin d'amour dévastateur. Comme dans tout roman noir qui se respecte, il lui arrive des ennuis invraisemblables, et le voilà embarqué à la poursuite d'une rousse incendiaire improbable qui s'est barré avec plein de fric, un sbire plutôt attachant à ses basques (le fameux jambon calibre 45), et scotché par une bombe madrilène avocate mais pas que.

Plus lent au démarrage que le succulent Nager sans se mouiller, moins noir que le très triste Je reste roi d'Espagne, nettement moins jubilatoire qu'Aller simple. Après, la recette est bonne, et elle fonctionne encore un peu : fantasque, baroque, entraînant, et dans le fond toujours mélancolique. Mais ça tourne un peu à la recette.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Nicolas Sotanovsky, argentin exilé à Madrid a la surprise, à son réveil, de se trouver nez à nez avec l'immense Serrano et son calibre .45. Il apprend alors qu'il a une semaine pour retrouver Noelia, propriétaire de l'appartement dans lequel il vient de s'installer et qu'il n'a jamais vu, sans quoi il aura le malheur de goûter au .45 de Serrano. le voilà donc parti pour une errance à travers un Madrid caniculaire aux côtés de la belle Nina et avec pour chaperon ce gros jambon calibre .45 qui ne les quitte pas d'une semelle. L'occasion de croiser un détective désespéré, un chat de gouttières philosophe, des chauffeurs de taxis adeptes de tangas et quelques tueurs.

Comme de coutume chez Salem, l'intrigue débridée et dénuée de toute crédibilité est prétexte à une réflexion de fond sur l'identité. Dans Aller simple, premier roman de l'auteur, Octavio Rincón se voyait changer (très intimement) après la mort de sa femme et rencontrait même un hypothétique Carlos Gardel errant dans le désert marocain, dans Nager sans se mouiller Juanito Pérez Pérez, propulsé dans un camp naturiste avait bien du mal à dissimuler sa double vie et sa double identité, dans Je reste roi d'Espagne, enfin, Txema détective spécialiste du déguisement partait avec le roi d'Espagne à la recherche de l'enfant que ce dernier avait été.
Ici donc, Nicolas se trouve embringué dans une enquête où, plus que sa vie, c'est son identité et celle des gens qui l'accompagnent qui est mise à l'épreuve. Évoluant dans un décor de carton pâte, une Espagne et un Maroc dénués de matière, comme prêts à disparaître en fumée si l'on venait à les regarder de trop près, l'Argentin est autant à la recherche de Noelia que de lui-même. Il règne comme toujours chez Carlos Salem une ambiance vaguement onirique, ouatée, où les méchants sont certes effrayants de prime abord mais dont on comprend vite qu'ils ne sont pas plus dangereux que des mauvais rêves. Plus que d'une enquête, il s'agit donc d'une quête existentielle où Nicolas se cherche, où Carlos Salem cherche Nicolas et où Carlos Salem se cherche sans doute un peu lui-même.
Un jambon calibre 45 n'est indéniablement pas le meilleur roman de Carlos Salem, à cause notamment de circonvolutions un peu trop complexes dans l'intrigue qui tendent à parfois faire décrocher temporairement le lecteur (défauts auxquels on ajoutera un peu perfidement l'horrible couverture qui concourt pour l'emballage de livre le plus laid du millénaire). S'il demeure un livre agréablement décalé, porté par l'humour et la poésie de l'auteur et par des personnages attachants en formes de détournements des stéréotypes du genre qui participent de cette ambiance si particulière, sa lecture s'avère trop souvent lassante et Salem semble s'être quelque peu laissé emporter par son désir d'écrire au détriment d'un minimum de cohérence.
Bref, voilà un moment de lecture plutôt agréable pour les fans de l'auteur mais qui pourrait rebuter les lecteurs qui ne le connaissent pas encore auxquels on ne peut que conseiller de commencer plutôt par un de ses trois romans précédents.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un polar torride qui sort des sentiers battus

Caliente caliente! Il fait chaud dans les rues de Madrid, au sens propre comme au sens figuré. Un jambon calibre 45 est un mélange détonnant de sensualité toute latino et d'humour noir, décalé. Carlos Salem, auteur argentin installé en Espagne, s'affirme comme le maître latino du polar déjanté, aux antipodes des thrillers calibrés à multiples rebondissements. Ici le maître mot c'est: absurde!

Sur le fond, ce roman atypique raconte les mésaventures de Nicolàs Sotanovsky, un jeune argentin fraîchement débarqué en Espagne qui va se retrouver embarqué, bien malgré lui, dans une histoire trouble de gangsters et de femmes fatales.
Je vous le dis tout de suite l'intrigue policière importe peu, ce sont surtout les personnages qui sont au centre de cette histoire. Avec une forte dose d'érotisme! Car notre anti-héros est littéralement cerné par de véritables bombes sexuelles qui s'arrachent sa vertu. Caliente je vous dis!

Sur la forme, l'univers de Carlos Salem me fait penser à celui de Kinky Friedman: le style d'écriture est souvent métaphorique, imagé, avec un soupçon de mélancolie désabusée. A l'instar de Kinky Friedman, l'anti-héros se pose des questions sur sa vie en particulier, et sur l'existence en général. Certains passages sont même carrément poétiques, mais la constance c'est l'humour, un humour absurde souvent très cru qui tranche avec le côté poétique. Sans parler des scènes érotiques!
Cela donne au final un roman “chaud” d'une formidable originalité, truffé de situations cocasses. Une formidable surprise, une symbiose réussie entre roman noir et polar absurde!

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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L’intrigue n’est pas crédible et c’est voulu ! On est là pour en rire...
Lien : http://www.livre-mois.fr/liv..
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Salem est au polar ce qu'Almodovar est au cinéma....enfin c'est mon avis et ce Jambon vient appuyer cette idée....des femmes, du sexe, un intrigue qui semble ête du n'importe quoi mais qui au final se révèle êtrre fine et bien pensée, des personnage loufoques, tendres et déjantés....du bonheur quoi !
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Un ami m'avait conseillé cet auteur et je réalise au vu des critiques que ceci n'est pas son meilleur roman. Lent au démarrage (j'ai failli abandonner), je me suis finalement laissée porter par cette histoire loufoque où l'anti-héros se lie d'amitié avec son poursuiveur au nom de jambon, où un chat des rues donne des conseils philosophiques et où on passe de Madrid au Maroc sans quasi aucune description de paysages. Un bon moment, sans plus.
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Nicolas Sotanovsky, Argentin exilé à Madrid et un peu paumé dans sa vie, a un jour la désagréable surprise de se retrouver devant Serrano, un tueur à gage au gabarit impressionnant et un flingue calibre 45 à la main. Il lui indique qu'il dispose d'une semaine pour retrouver Noelia, la jolie rouquine propriétaire de son appartement... qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam et n'a même jamais rencontrée ! Sinon, il lui trouera la peau sur ordre d'un mafieux madrilène qui se fait appeler la Momie. Mais Sotanovsky n'est pas seul car il va être aidé par Nina, qui connait bien la fameuse Noelia et qui aime bien coucher avec lui, et Lidia, une Argentine qui est son amie d'enfance et qui ne désespère pas de le mettre un jour dans son lit.
Un excellent polar à la fois noir et burlesque, comme tout ce que j'ai pu lire de cet auteur. Il y a de l'action, du suspense, du loufoque et des personnages attachants, et surtout un humour bien noir, grinçant et décalé comme j'aime.
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