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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Carlos Salem revient avec un polar débridé, drôle, rocambolesque, poétique et très charnel, mais livre aussi des réflexions tantôt inquiètes (sur ce qui fait un être humain : ses choix, ses actes) tantôt optimistes (les relations entre les êtres humains).

Nicolás Sotanovsky a 7 jours pour retrouver Noelia (rousse), en compagnie d'une brune (Nina), sinon Serrano lui trouera la peau, sur les ordres de la Momie. le pire est qu'il ne sait même pas pourquoi. Il sera pourchassé par un détective privé qui met du tilleul dans sa flasque, commencera un voyage en bus qu'il terminera en voiture jusqu'au Maroc.

On retrouve une partie des ingrédients préférés de Carlos Salem : des personnages en rupture, des méchants maladroits qui ont un coeur d'or, des femmes qui aiment, qui aiment faire l'amour et mentir, des chats qui parlent, une intrigue qui est là parce qu'il en faut bien une.

L'amitié (concept plus simple que l'amour) a comme dans "Aller simple" une place importante, Nicolás se lie avec son bourreau, écrit pour lui des lettres d'amour, pleure le cadavre d'un détective privé qui le pourchassait.

Mais l'humour est dans ce roman plutôt triste, désabusé et l'action laisse souvent la place à des réflexions plus sérieuses sur le thème de la fuite (plutôt que prendre des décisions). le personnage principal Nicolás a fui l'Argentine et Elle, dont il attend une lettre (les e-mails n'ont pas cours dans les histoires d'amour de Carlos Salem), il a fui l'engagement. Au-delà de la course après Noelia, Nicolás court après lui-même, doute, ne veut pas décider, rentrer dans le rang.

C'est qu'il a compris la dualité de l'être humain, illustrée par la quasi-totalité des personnages, et lui a choisi de rester sur le fil, de fuir chaque fois qu'il doit choisir.

Le résultat pourrait décontenancer, comme si Carlos Salem avait écrit deux romans, l'un pour la galerie, brillant, loufoque, un autre sur notre triste condition, avec pour trait d'union la poésie et le rêve.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Un polar torride qui sort des sentiers battus

Caliente caliente! Il fait chaud dans les rues de Madrid, au sens propre comme au sens figuré. Un jambon calibre 45 est un mélange détonnant de sensualité toute latino et d'humour noir, décalé. Carlos Salem, auteur argentin installé en Espagne, s'affirme comme le maître latino du polar déjanté, aux antipodes des thrillers calibrés à multiples rebondissements. Ici le maître mot c'est: absurde!

Sur le fond, ce roman atypique raconte les mésaventures de Nicolàs Sotanovsky, un jeune argentin fraîchement débarqué en Espagne qui va se retrouver embarqué, bien malgré lui, dans une histoire trouble de gangsters et de femmes fatales.
Je vous le dis tout de suite l'intrigue policière importe peu, ce sont surtout les personnages qui sont au centre de cette histoire. Avec une forte dose d'érotisme! Car notre anti-héros est littéralement cerné par de véritables bombes sexuelles qui s'arrachent sa vertu. Caliente je vous dis!

Sur la forme, l'univers de Carlos Salem me fait penser à celui de Kinky Friedman: le style d'écriture est souvent métaphorique, imagé, avec un soupçon de mélancolie désabusée. A l'instar de Kinky Friedman, l'anti-héros se pose des questions sur sa vie en particulier, et sur l'existence en général. Certains passages sont même carrément poétiques, mais la constance c'est l'humour, un humour absurde souvent très cru qui tranche avec le côté poétique. Sans parler des scènes érotiques!
Cela donne au final un roman “chaud” d'une formidable originalité, truffé de situations cocasses. Une formidable surprise, une symbiose réussie entre roman noir et polar absurde!

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Réel Madrid!
Depuis plusieurs années, je croise Carlos Salem au festival du roman policier de Penmarc'h. Personnage incontournable du "Goéland masqué" avec son allure de pirate et sa truculence, il est grand temps que j'essaye de connaître un peu mieux son oeuvre.
Dans la vie certains cherchent fortune, ici notre héros recherche une jeune femme qu'il ne connait ni d'Adam, ni d'Ève! Et il a trois jours pour la retrouver, donc départ sur les chapeaux de roues le vendredi dans l'appartement de la dénommée Noelia. Certains personnages plutôt louches semblent avoir envie de lui dire deux mots (et peut-être aussi trois!) ; qui trouve t-il chez elle? le dénommé Nicolás en pleine déprime. Une vague connaissance de cuite lui a donné l'adresse et les clés, pour le reste, c'est une parfaite inconnue. Une amie de Noelia, Nina, après lui avoir offert l'hospitalité de son corps, accepte de l'aider, mais "Jambon 45 "(un des méchants) veille au grain! Pas trop affiné le "Jambon", mais pas mauvais bougre non plus! S'il est possible de s'arranger à l'amiable avec lui, ce n'est pas le cas avec son patron "La Momie" (qui n'est pas net!).
Mais que cherche réellement ce duo Laurel et Hardy espagnol en se lançant dans la traque de Noelia?
C'est con la vie, même si comme le dit si bien Nina "La vérité passe par le con". Alors comme le personnage principal de ce livre, enfonçons-nous bien cette phrase dans la tête. La quête de Noelia est à ce prix !
Quelle est la différence entre un repli stratégique et la fuite? Courage, fuyons, direction le Maroc par autocar pour un road movie qui ferait passer "Le salaire de la peur" pour une aventure du "Club des cinq".
Nicolás Satonovsky, Argentin fraichement débarqué à Madrid et également fraichement débarqué du lit d'une Galicienne, ne se doute pas de ce qui l'attend. Heureusement d'ailleurs sinon il se sauverait en courant! Problème, il n'a plus de papier pour quitter l'Espagne! Et comme il n'a pas trop envie de regagner l'Argentine, la meilleurs option pour lui, retrouver la dénommée Noelia avant le délai d'une semaine qui lui est imparti. Lidia, l'amie de longue date, seule personne censée dans la galère qu'est la vie actuelle de Nicolás, mais pour lui trop d'amitié tue l'amour.
Dans ce genre de promenades fortement alcoolisées où les bars sont des points de chutes, les rencontres sont pour le moins nombreuses et fort improbables! Un détective privé plutôt minable ayant appris sa profession par correspondance, fan de Chandler et se prenant pour Marlow, rêvant d'argent et de belles blondes! Noelia lui avait demandé de le suivre, mais pourquoi ? Sa mort l'empêche de répondre. Un flic ripoux aussi, c'est pareil au delà des Pyrénées! Un chat de gouttière et philosophe préférant sa liberté à la vie de son cousin, animal de compagnie d'une famille riche!
Et il y a Madrid, en particulier un dimanche matin au mois d'août....superbes pages!
Mais au jeu du poker menteur, qui est le ou la plus doué?
Beaucoup d'humour et pas mal de dérision, deux choses que j'aime dans certains romans noirs, des héros bien paumés et pas mal déglingués par la vie et les circonstances. Pas mal d'érotisme aussi grâce à quelques jeunes femmes bien sous tous rapports (je sais ce qu' intérieurement vous allez rajouter!).
On rit jaune parfois, un de ces romans noirs que j'apprécie, mélange de littérature policière classique, mais lorgnant sans états d'âme, en plus des belles femmes qui peuplent ces pages, sur une démystification des "héros purs et durs"! Cela me rappelle, en mieux écrit, Carter Brown, pour un côté baroque, mais ici on trouve en plus un côté social et donc plus sérieux.
C'est jubilatoire, paillard et j'adore!
Lien : http://eireann561.canalblog...
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