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3,07

sur 391 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On fait la connaissance de Philip Bowman lors des affrontements sur le front asiatique pendant la deuxième guerre mondiale alors qu'il se bat courageusement et on va suivre son itinéraire au retour de la guerre. Il a dix-huit ans.
A son retour, il suit les cours de l'université de Harvard et rêve d'être journaliste, si possible au New York Times mais il ne trouve pas de place.
Il aime lire et après avoir hésité, il décide de consacrer sa vie à l'édition, en travaillant dans une petite maison d'éditions à laquelle il restera fidèle.
On le suit donc dans sa vie professionnelle qui lui permet de voyager beaucoup et ainsi de rencontrer de grands auteurs tant dans son pays qu'en Europe ou ailleurs, mais également des artistes. Il dévore les livres à une vitesse impressionnante, enrichissant de plus en plus ses connaissances dans de nombreux domaines car il aime apprendre et parler de ce qu'il lit, des auteurs qu'il rencontre.
Si tout semble se passer bien dans ce pan de sa vie, il n'en est pas de même dans sa vie amoureuse. Il rencontre une femme Vivian, originaire de Virginie où son père est n grand propriétaire terrien, ils se marient très vite pour s'apercevoir rapidement aussi qu'ils n'ont rien en commun et le divorce se profile à la grande joie de son beau-père.

Ce que j'en pense :

John Bowman est un homme attachant (du moins au début), bibliophile, bibliophage, il avait tout pour me plaire…
J'ai aimé cette facette de sa personnalité, son amour pour les auteurs aussi qu'il chouchoute, connaît bien. Il nage dans ce milieu de l'édition comme un poisson dans l'eau et on prend du plaisir à le suivre.
Par contre, au niveau sentimental, c'est autre chose. Il cherche l'amour avec un grand A, et après son mariage malheureux il va multiplier les conquêtes faciles car ses connaissances lui permettent de briller en société. le plus souvent, il s'agira de femmes qui ne sont pas libres, ou sont inaccessibles. Quelques unes joueront un rôle plus important dans sa vie telle Enid, Christine…
En fait, il cherche la femme idéale ; il sera donc souvent déçu, trompé et parfois escroqué mais quelquefois aussi lui-même sera infidèle tant le désir et le plaisir physique est important chez lui. Donc, il semble plutôt amoureux de l'amour.
Il y a d'autres personnages très intéressants dans ce livre. L'éditeur, Baum, aux petits soins pour ses auteurs, avec qui Philip partage des dîners, des soirées dans des établissements renommés, à l'Opéra, aux Etats Unis et ailleurs dans le monde.
Un autre personnage, évolue en parallèle avec Philip, il s'agit d'Eddins, éditeur aussi, mais plus avide de reconnaissance sur le plan du métier mais aussi de la réussite financière à un point tel qu'il mettra en danger sa famille…
C'est le premier roman de James SALTER que je lis, son précédent roman traînant dans ma bibliothèque, et je reconnais avoir été déçue. J'ai entamé cette lecture sous l'influence de François BUSNEL, enthousiaste qui n'hésite pas à parler de chef-d'oeuvre, l'auteur étant pour lui un écrivain phare des USA.
Certes l'écriture est belle, déliée, les descriptions de Londres, de l'Espagne et de Paris sont splendides, on sent son amour ces deux villes, dont il parle presque avec emphase. On a envie de revenir en arrière et de relire un passage ou une phrase qu'on a aimé.
La description du monde de l'édition dans la deuxième partie du XXe siècle est très intéressante, l'auteur connaissant bien son sujet, et on apprend des choses.
Donc, je suis déçue, j'attendais peut-être trop de cet auteur. je ne suis donc pas d'accord, cette fois-ci, avec François BUSNEL, pour moi le meilleur écrivaine contemporain reste Philip ROTH

Note : 7/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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"Et rien d'autre" est tout simplement l'histoire de la vie d'un homme sur un peu moins de 40 ans , un certain Philip Bowman, garçon de la classe moyenne, né dans le New- Jersey, élevé par sa mére( ses parents se sont séparés et il n'a jamais rencontré son pére). A la sortie de l'adolescence, pour lui, c'est la guerre, du bout du monde, dans le Pacifique. Il est pris dans cette bataille navale et aérienne contre l'armée japonaise. Ces quelques mois au milieu des combats lui fourniront les souvenirs qui seront les plus importants. de la guerre , premiére grande expérience de sa vie, il revient pétri de rêves et d' aspirations....il désire avoir un vrai rôle dans le monde, il veut vivre dans une grande ville, devenir journaliste, le voilà à New- York oú il travaille pour un éditeur, la lecture les auteurs et les livres.....qui ne le quitteront pas. Dans le New- York de l'aprés guerre et les décennies suivantes, au cours de ses voyages, à Londres, en Espagne, il deviendra un éditeur célébre et respecté.....de ses pairs dans un milieu pourtant assez fermé....il rencontrera moins de réussite dans sa vie personnelle....un mariage avec Vivian, qu'il croyait parfait, qui se défait, l'échec d'un autre amour avec Enid, une passion exacerbée avec Christine qui se transformera en trahison douloureuse. On a l'impression que toute sa vie ses liens amoureux se nouent et se dénouent fatalement....toute sa vie il cherchera un foyer, une maison, une épouse, quelqu'un qui l'aime et qui puisse l'aimer....
Ce livre fait la part belle aux jeux de l'amour et du sexe, surtout du sexe avec des femmes froides et parfaites physiquement....aux désillusions conjugales, à la lassitude, au détachement, au métier d'éditeur, au monde de l'édition américaine et anglo saxonne au milieu du vingtiéme siécle, aux souvenirs qui ne se partagent pas, à la recherche du temps qui passe, à la recherche de la gloire et la conscience aiguë de son inutilité.....il" Philip Bowman n'était sûr que d'une chose": "quelque soit le destin qui l'attende, c'était le même que celui de tous ceux qui avaient jamais vécu".
L'écriture de cet ouvrage est de grande qualité, le héros s'épanouit aux côtés de ses auteurs et de ses livres qui ne le quittent pas, ce livre est empreint de nostalgie, d'inachevé quelque part comme un testament incomplet, un livre qui montre un " héros amoureux de l'amour"....j'avais relu " Un bonheur parfait"de Salter écrit en1997 pour me préparer au plaisir de lire "Et rien d'autre".....j'ai éprouvé un peu d'ennui à le lire......à mon grand regret....
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ET RIEN D' AUTRE de JAMES SALTER
Une belle écriture au service d'une histoire sans grand relief. le héros est démobilisé après la bataille d'Okinawa et rentre au pays. Il a 2 passions: les femmes et les livres. Autour de ce thème, un roman un peu froid, une description du monde de l'édition intéressante mais au final tout ça m'a paru un peu mièvre. Je n'ai pas ressenti ces" passions "
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N°813 – Octobre 2014.

ET RIEN D'AUTREJames Salter – Éditions de l'Olivier.
Traduit de l'anglais par Marc Amfreville.

C'est le sixième roman de James Salter, âgé de 89 ans, autant dire une sorte d'inventaire des thèmes qu'il a par ailleurs traités dans son oeuvre et auxquels il mêle des références autobiographiques. Il met en scène Philip Bowman, ex-officier subalterne de la marine, ayant survécu à la guerre dans la Pacifique, jeune homme de la classe moyenne américaine du New-Jersey. du conflit, il est revenu plein d'illusions sur la société et un rien rêveur. Dans ce New-York de l'après-guerre, après avoir rêvé du journalisme il devient un éditeur respecté, rencontre l'amour avec Vivian, fille d'un riche propriétaire terrien mais ce mariage qu'il voulait parfait, à l'image de sa réussite professionnelle, ne tarde pas à se déliter. Elle s'en va pourtant, non sans lui dire ce qui est pour elle une évidence : ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre, autant dire que, dans leur choix ils s'étaient trompés ! Ensuite ce sera pour lui qui est un amoureux des femmes, une succession de passades ou de liaisons torrides et passionnées qui émailleront sa vie avec leurs moments d'intense jouissance qui succéderont à d'autres marqués par le renoncement, la lassitude, le découragement. Des femmes, libres ou mariées se succèdent dans son lit et parfois dans sa vie mais du véritable amour dont il rêvait, il n'aura rien. A son tour il sera trahi et bien sûr lui aussi trahira. Finalement, cette vie n'est pas autre chose qu'une succession de moments forts, la guerre, l'amour et la folie qu'il inspire, le sexe, l'alcool, les voyages, et de moments faibles, le quotidien émaillé des de réceptions ennuyeuses, d'inévitables désillusions et de bavardages sans intérêt souvent autour des livres et des auteurs. Cela donne, dans son ensemble, une impression d'inaccompli, de répétions monotones, autant dire d'échecs.

Ce texte est une invitation à méditer sur le temps qui passe, à la nostalgie de la vie la recherche et finalement l'inexistence du grand amour. On en parle beaucoup dans les rapports entre les gens et le mariage est presque un point de passage obligé et normal dans la vie d'un être humain. Mais le divorce vient bien souvent brouiller les choses et la solitude qui en résulte est d'autant plus dure à supporter. Ce roman est émaillé de ces exemples de couples qui se sont brisés, de ces êtres qui se sont plusieurs fois mariés, un peu comme si l'expérience matrimoniale désastreuse ne leur suffisait pas où que leur vie serait une perpétuelle recherche. Dans cette vie chaque homme n'est que de passage, il souhaite donc y être.heureux en amour, réussir dans son métier et être considéré, laisser une trace dans la société et se dire que sa vie a été belle mais tout cela se révèle vain. Ce roman est celui du souvenir intime de l'acteur de ce drame qu'est sa vie puisqu'elle est une recherche vaine du bonheur.

Ce que je retiens à titre personne, c'est le style fluide, descriptif jusque dans les moindres détails. C'est finalement cela qui a motivé ma lecture. Pour autant , je dois bien avouer avoir lu ce roman davantage pour aborder l'univers jusque là inconnu de James Salter. En le lisant, j'ai un peu pensé à l'ambiance des romans de Scott Fitzgerald …Alors ? L'amour (le bonheur?) et rien d'autre !

Sans être déçu, je dois dire que j'en ressors une impression mitigée, pas vraiment mauvaise mais pas non plus enthousiaste comme l'a été la presse en général.

©Hervé GAUTIER – Octobre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Je ne connaissais pas l'auteur qui semble pourtant très prisé par le lectorat français. Je me suis imaginée que commencer par un roman primé serait une bonne entrée en matière mais quelle déception pour un "Meilleur roman étranger du magazine LIRE" (2015)!
Le personnage principal n'a pas réussi à m'attacher... Et que dire de la galerie de personnages secondaires dont on apprend tout le pedigree mais sans aucune subtilité dans l'analyse psychologique et ce qui modèle leur caractère. Bref, je me suis ennuyée du début à la fin et il faudrait des arguments solides pour me convaincre de donner une seconde chance à cet auteur...
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Le dernier roman de James Salter, Et Rien d'autre, est la définition même du livre clivant: certains vont adorer et aduler, d'autres vont trouver insignifiant et laisser de côté. Ça se lit d'ailleurs dans les critiques journalistiques (comment ne pas penser à François Busnel et le magazine Lire qui place le roman en 1ère position des romans étrangers pour l'année 2014).

Pour ma part, je ferai une critique de normand! Autant j'ai apprécié l'écriture et le style de James Salter, autant je me suis ennuyé à la lecture du roman. J'ai plusieurs fois été proche par lassitude de le refermer sans le terminer. J'ai malgré tout laissé sa chance à l'auteur jusqu'à la dernière page. Je ne cache pas que j'ai lu certains chapitres en diagonale...

Le thème principal du roman est intéressant: le monde de l'édition aux Etats-Unis à travers la vie et les frasques de Philip Bowman, vétéran de guerre. L'amour et le sexe sont très présents tout au long des pages. Autant cela est souvent osé et explicite, autant ce n'est que rarement vulgaire. Un bon point pour l'auteur.

Le roman contient une trentaine de chapitres conçue de manière assez similaire: un mélange de dialogue entre les personnages et de récit. C'est en grande partie cette construction de chapitres qui donne un côté très vivant au récit qui m'a permis d'arriver au bout du roman.
Le style est fluide et plutôt agréable à lire. Il y a de la recherche dans la construction des phrases et le choix des mots. J'ai été d'ailleurs sensible à l'utilisation de mots français par l'auteur. de même, le récit est riche culturellement et sur la vie aux Etats-Unis post 2ème guerre mondiale. On apprend beaucoup de choses.

Néanmoins, le coté libertin et très sexuel de certains chapitres m'ont paru inopportuns. de même, je me suis perdu au fur et à mesure avec les personnages secondaires et les frasques de Phil.
Si le début du roman était prometteur, la suite lasse par sa platitude. Je ne m'attendais pas à des rebondissements mais j'espérais que cette description de "l'american way of life" qui est éloquente dans l'ensemble soit encore plus passionnante. Malheureusement cela ressemble plus à une succession d'anecdotes sans trop d'intérêts...

Pour conclure, je ne regrette pas la lecture de ce roman (l'écriture de Salter est remarquable) mais je m'attendais à un meilleur contenu.
3/5
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Philip Bowman revient de la guerre. Il retrouve sa mère et sa tante et cherche rapidement à prendre son envol. Après une formation à Harvard, il trouve un poste de lecteur chez un éditeur et se met alors en quête de l'Amour... de déceptions en déconvenues, Philip va mener de front sa vie professionnelle et personnelle, sans jamais être assouvi...
Premier roman de James Salter que je lis, son écriture est d'une grande qualité. Il multiplie les points de vue des personnages sans que jamais nous ne soyons perdus mais j'ai pourtant trouvé des longueurs et avoue ne pas avoir été totalement émue par cet homme en quête d'une vie à la hauteur de ses rêves...
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Survol superficiel d'une vie d'homme, voici ce que je pourrais résumer de ce roman de James Salter, dont j'avais pourtant gardé un bon souvenir de lecture avec Un bonheur parfait. Philip Bowman, ex-marine, revient de la Seconde guerre mondiale sans aucune égratignure, ni morale ni physique. Il s'installe assez facilement dans la vie civile de New York City et trouve un emploi dans le domaine de l'édition. On pense s'attacher à la trajectoire de ce personnage principal mais rapidement, l'auteur part dans toutes les directions, introduit de nouvelles figures sans pour autant les développer, nous livre fugacement des parcours humains sans réel lien avec l'histoire et tout ça donne un méli-mélo romanesque sans queue ni tête. En plus, les scènes de sexualité sont artificielles et plaquées, comme si l'auteur s'était donné comme objectif d'en insérer un nombre déterminé dans son roman. Bref, je ne crois pas revisiter cet auteur de sitôt...
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Un avis mitigé pour ce roman qui retrace la vie d'un éditeur américain. Pas vraiment désagréable et bien écrit, mais j'ai eu l'impression d'assister à un défilé de personnalités, de rencontres en digressions, sans jamais pouvoir m'attacher.
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A mon humble avis, cet ouvrage ne mérite pas le concert d'éloges que lui a réserve la presse littéraire lors de cette rentrée. Certes, l'ambition était grande (et c'est bien ça qui m'a donné envie de le lire) : embrasser tous les aspects de la vie du protagoniste, montrer l'évolution de son chemin de vie, avec toute la sensibilité et la finesse que l'on connait à Salter.
Malgré tout, pour servir ce but, Salter nous noie sous une multitude de personnages, d'anecdotes, qui viennent alourdir le récit, et rendent cette lecture un brin fastidieuse. J'avoue que, dans un registre approchant, j'avais largement préféré, "un bonheur parfait".
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