George Sand a déclaré vouloir écrire un roman « rustique ». En effet, tout y est : campagne du Berry, bois profonds, laboureur, bergère, et mare au diable.
Cette histoire gentillette nous donne l'occasion de nous pencher sur la vie de ces gens du temps passé, sur les us et coutumes entourant le mariage.
George Sand se fait un plaisir de nous conter l'histoire d'amour et les festivités des noces.
La mare au diable, finalement, n'est qu'un prétexte à instiller un peu d'ambiance lugubre, comme il se doit, n'est-ce pas, quand on traverse le Berry et ses forêts enveloppées par la brume. Gare aux sorcières !
Celles-ci, cependant, n'auront guère le loisir de jeter un mauvais sort car l'amour s'impose en maitre. En effet Germain, veuf de 28 ans flanqué de 3 petits enfants, tombe amoureux de la toute jeune Marie, alors qu'il était parti pour rencontrer sa promise dénichée par son beau-père. Mais Marie ne le veut pas…
Je vois que ce roman est paru dans la littérature jeunesse…Euh, la jeunesse du temps passé, certainement, a adhéré à cette histoire d'amour toute naïve. Mais je crains fort que si nous donnions ce roman à lire à nos jeunes, ceux-ci nous riraient au nez.
En attendant, je suis contente d'avoir lu «
La mare au diable », ce roman m'a initiée aux traditions de la France profonde d'il y a presque deux siècles, relatées avec naturel, comme si l'auteure s'était penchée sur mon épaule, mais avec quand même un petit ton sentencieux.
C'est que j'aime bien, moi, la campagne, les bois, et même
la mare au diable qui a la propriété, dit-on, de perdre les voyageurs.