La Mare au diable

La mare au diable, un roman champêtre qui raconte la vie d'une famille dont le beau-fils est veuf et qu'il convient de marier avant ses trente ans. C'est amusant car dans ce roman la puissance de la pensée féministe de George Sand est ce qui m'a le plus frappée. L'acuité de la pensée de cette petite bergère, son bon sens et sa débrouillardise et déjà sa maturité à seize ans. Alors que je viens de terminer Grâce et dénuement, je vois un parallèle entre ces deux livres. Cela m'étonne toujours d'avoir l'impression de prendre les livres au hasard dans la pile et de trouver une continuité malgré les époques auxquelles ils ont été écrits. L'amour de la simplicité dans le monde rural ou celui des gitans est finalement proche, la nature, le vent et les arbres les rapprochent. Comme si les choses fondamentales qui nous donnent racine viennent de la terre. La vie issue de ce terreau fécond que portent en elles les femmes qui sentent, et vibrent de leur ventre qui s'arrondit.
« Allons, mon petit Pierre, tu cherches ton ciel de lit ? Il est fait de verdure, ce soir, mon enfant ; mais ton père n'en soupe pas moins. Veux-tu souper avec lui. Je n'ai pas mangé ta part ; je me doutais bien que tu la réclamerais ! »

La simplicité du récit, ne retire rien à l'atmosphère heureuse qui s'en dégage.
J'ai lu ce livre, avec l' état d'esprit de celui qui s'en va promener, à l'aventure, en laissant préjugés et idées noires à la maison.
Le style est limpide, comme une petite rivière qui miroite.
L'histoire est jolie, comme un paysage que l'on découvre après la brume.

Mon premier George Sand, je n'en ai jamais lu. A l'école, j'y ai échappé : c'est ce que j'aurais dit à l'époque. Quel dommage ! Mais voilà chose faite, je l'ai lu (dévoré), et cela ne sera pas le dernier.

George Sand ne m'est pas inconnue, j'ai eu la chance d'aller plusieurs fois dans sa demeure à Nohant. J'ai ses livres depuis terriblement longtemps en attente dans ma bibliothèque, il manquait juste l'envie, le temps… enfin plus d'excuse !

C'est un livre très plaisant, un genre de petite fable, tellement simple dans le style qu'il se lit d'une traite. J'ai pris plaisir à rencontrer ces personnages, tous dans leur style ont une noblesse de coeur, une existence simple et vraie. Cet endroit magique, qu'est la Mare au diable, va permettre à Germain et Marie de se rencontrer, de se dévoiler, de se découvrir. Des personnages ayant un grand sens moral, bien loin de l'image primitive et simpliste que nous pourrions avoir des campagnards. Un voyage initiatique dans le sentiment amoureux, un retour aux sources. Un vrai régal !
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Une histoire simplement écrite qui nous relate la vie et des coutumes à la compagne. C'est aussi l'histoire de deux personnages dont l'avenir va prendre une autre tournure une fois qu'ils se soient retrouvé à la mare au diable. Une mare maudite autour de laquelle ils ont tourné autour plus d'une fois, finalement la seule option a été d'y passer la nuit. Puis l'envoûtement se saisit de l'atmosphère, puis de l'âme de ,nos deux personnages... plutôt, une espèce de prise de conscience va les secouer dans leurs ambitions. La mare au diable, c'est aussi une réflexion sur croit-on que le bonheur se trouve toujours ailleurs, alors qu'il peut être juste à côté, on est simplement aveuglé pour ne pas le voir...
Un livre qui se lit tout seul,une écriture fluide et bien sage mais quant au traitement des personnages, ça laisse à désirer...plutôt, il leur manque une espèce de tonus pour nous faire vivre un romantisme accompli et digne du XIXe S, la romance y est trop mécanique et simpliste au point d'y voir de l’invraisemblance!
N’empêche qu'on passe un petit moment agréable avec ce livre!

Roman champêtre mettant en scène un jeune veuf et une pauvre paysanne du Berry au 19è siècle. On nous raconte leur idylle avec simplicité et naïveté. On saisit la beauté de leur âme, leur amour de la terre. Ces paysans trop accablés de travail et effrayés de l'avenir ne demandent qu'à vivre simplement.

J'ai trouvé l'histoire un peu trop naïve. Les paysans ne sont tout de même pas aussi accablés pour être aussi niais comme peut l'être Germain. Ce personnage manque de caractère.
La mare au diable m'a semblé être un joli conte pour enfant, sans surprise, qui finit bien à la fin. Un prince charmant qui vient sauver sa belle du méchant métayer et de sa misérable vie.
Les us et les coutumes des noces du Berry à cette époque m'ont un peu ennuyés.Un peu trop descriptifs bien que surprenants. Il y manquait de la poésie. Romance un peu désuette à mon goût.

Je n'ai longtemps connu de George Sand que sa lettre coquine à Musset. Mais mon admiration pour cette femme libre et engagée m'a tout de même encouragé à lire un peu plus d'elle.
La Mare au Diable n'est sans doute pas son roman le plus engagé, quoiqu'il vise à réhabiliter le monde paysan, travesti comme rustre et sans intérêt par la bourgeoisie intellectuelle dominante de son temps.
Le scénario est bien construit -je ne le révélerai pas-, les scènes de la campagne berrichonne sont bien documentées ; l'écriture est agréable et pleine de fraîcheur, la psychologie des personnages et fouillée, et je l'ai lu comme un petit conte pastoraliste habilement mené.
Pour autant, ce petit produit n'aura rien eu de marquant pour moi ; que diable, je m'attendais à autre chose de cette femme de tempérament ! La mare au diable n'est décidément qu'un petit trou d'eau aux amourettes, et je préfère de loin la plume mordante De Maupassant.
J'y reviendrai peut-être, pour exorciser cette déception...

C'est léger et profond à la fois.
Petite-fille d'agriculteurs, de paysans, vivant toujours à la campagne, j'ai pris grand plaisir à lire ce livre. Ça m'a ému. Ces gens qui cultivent la terre, qui aiment leurs animaux, qui sont bons, loyaux, sincères, simples et dévoués ; ça m'a rappelé mes grands-parents.
Ce livre m'a touché, j'ai beaucoup aimé.
C'est doux, c'est succulent ; c'est d'un autre temps, des honnêtes gens.

Je croyais l'avoir lu il y a fort longtemps, mais en fait probablement pas, ou alors c'était dans une version jeunesse adaptée et sans le prologue ni la dernière partie. Avant l'histoire proprement dite George Sand explique longuement pourquoi elle écrit ce récit, c'est intéressant mais bien trop long à mon goût. Dans la dernière partie, censée être la fin de l'histoire, avec le récit du mariage, George Sand change de ton et de style pour nous détailler les particularités du mariage dans la campagne berrichonne. Je ne m'attendais pas à ça, le contraste avec le conte proprement dit est maximal, c'est presque un essai ethnographique. C'est très mal intégré dans l'histoire, contrairement aux remarques sociologiques sur les paysans riches, pauvres ou simplement à l'aise, ou sur la façon dont se choisissent les conjoints.
Pour revenir au récit central, c'est une histoire gentillette et cousue de fil blanc. le lecteur croule sous les bons sentiments, les personnages principaux sont peu crédibles (trop naïfs, trop gentils, trop …). Par contre la plume est belle, il y a de belles descriptions, pas trop longues en plus, et quelques autres belles pages, mais dès que George Sand parle des sentiments et émotions de ses personnages c'est assez insupportable, trop à l'eau de rose. Très décevant.

Le roman se situe dans le Berry.C'est dans les terres et les forêts qu'elle connait si bien pour y avoir vécu enfant que George Sand a fait vivre ses personnages.

Germain est veuf et doit se remarier, sous la pression de son beau-père, car il a trois enfants.Il doit rencontrer une veuve d'un village voisin. Pour cela , il traverse la forêt, en compagnie d'un de ses enfants, Petit-Pierre et d'une jeune bergère , Marie, qui doit trouver une place dans une ferme.

Jusque là, l'histoire parait assez banale.Mais Germain se perd dans les brumes de la forêt et se retrouve avec Marie et Petit-Pierre au bord d'une mare.Une mare envoûtante, où toutes les superstitions paysannes rôdent et leur donnent le vertige.Un doux vertige amoureux, malgré la différence d'âge...

Les personnages sont généreux et simples dans leurs paroles et leurs actes. George Sand défend le monde paysan, son roman, outre l'histoire intime des personnages, est aussi un roman social.Avant la parution de ce livre, elle s'en expliquait: " Voyez donc la simplicité, vous autres, voyez le ciel et les champs, et les arbres,et les paysans surtout dans ce qu'ils ont de bon et vrai."

J'ai beaucoup aimé ce récit touchant, au coeur de la campagne profonde et l'image que l'auteur nous donne de ces gens authentiques, ancrés dans la terre et la nature.

Je ne me souviens pas de l'histoire, ou si peu... Mais des sensations réveillées ! le vent, la nuit, les odeurs, les herbes hautes, la pluie, les changements d'humidité et de température sur la peau... Un réveil des instincts et de l'animalité enfantine, un rappel au plaisir des sens premiers, du bonheur de partir où bon nous semble courir avec le vent...