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3,93

sur 2554 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux lectures pour moi de Sand, et j'ai encore une fois plutôt aimé. L'écriture est plutôt vieillotte, mais la force des mots est tout de même plutôt actuelle. Dans cette histoire, nous suivons d'abord Françoise, la Petite Fadette, fillette élevée par sa grand-mère, plutôt ordinaire. Nous suivons également Landry, fils d'agriculteur, attiré par une beauté. Mais voilà que Fadette l'incite à la faire danser au bal du village. Moqueries, railleries, mais soit, une histoire se développera entre Fadette et Landry. Une histoire d'amour, qui nous enseigne que le bien et le beau, triomphe souvent sur le mal et le moins beau. Bref, une courte lecture très agréable.
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J'ai entrepris de m'aventurer dans la lecture de cette auteure grâce au challenge multi-défis 2024 qui lui dédie un item. Ce premier roman a été une très bonne surprise et une belle découverte.

Le style est un peu déroutant (expressions et mots anciens, dialecte local). Passés les premiers blocages liés au style et aux nombreuses notes de bas de page, je me suis laissée entraîner par l'histoire et les personnages. J'ai trouvé les jumeaux attachants (surtout Landry à qui sa famille porte le moins d'attention mais qui montre un très bon caractère), la petite Fadette très intriguante et aussi attachante, et j'ai été agréablement surprise par l'évolution du père Barbeau.

Ce roman décrit à merveille la vie de l'époque dans le Berry, le terroir et la vie champêtre avec tous ses défauts et ses qualités. C'est un mélange d'une belle histoire de fraternité, d'amour et un tableau social intéressant.

Cette lecture m'a donné envie de découvrir d'autres romans de l'auteure.
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Mon premier roman de Georges Sand et c'est probablement celui que j'ai préféré (j'en ai lu 7 de cette autrice par la suite).

Les ficelles soient certes assez évidentes avec la petite fille délaissée par ses paires et le garçon qui est le premier à s'apercevoir qu'elle cache bien son jeu vu qu'il est bon et généreux (contrairement à ses congénères qui ne jugent que sur l'apparence). Cela dit, j'ai trouvé les dialogues très beaux et très justes, ce qui donne à ce roman une sorte de charme envoûtant.

On est ainsi face à une "gentille histoire" qui se lit assez facilement et qui est plaisante. J'admets par contre qu'une fois qu'on a eu ce roman champêtre de Georges Sand, on constate que les autres du même style se suivent et se ressemblent (François le Champi, la mare aux diables...).
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Il y a une dissonance assez curieuse autours de Georges Sand. Celle qui est de loin la femme de lettres françaises la plus célèbre était, en son temps, un scandale ambulant. On la décrivait comme un être dépravé et corrompu, un affront vivant aux bonnes moeurs. Et aujourd'hui c'est ‘'la dame habillée en homme qui couchait avec des pianistes et écrivait des histoires un peu nunuches''…

Après le brillant ‘'maitres sonneurs'' et ‘'le compagnon du tour de France'', intéressant mais un peu raté, je me suis attaqué à ses grands classiques. Et ‘'la petite Fadette'' commençait on ne peut mieux. Une histoire de jumeau dans son cher Berry. Sylvinet et Landry sont inséparables, indistinguables, unis à un point tel que leurs parents finissent par s'en inquiéter. Landry, légèrement plus robuste, est placé comme valet de ferme chez un voisin, où il s'épanouit rapidement, acquiert de nouvelles responsabilités, de nouveaux savoirs, se fait de nouveaux amis... Bref grandit. Par réaction et jalousie, le pauvre Sylvinet développe un complexe de Peter Pan doublée d'une jalousie maladive.

Un jour où ce dernier a disparu, une voisine aide Landry à le retrouver en échange d'une faveur future. Cette voisine, c'est la petite Fadette : une gamine méprisée dans tout le pays car sa mère les a abandonnés son frère et elle pour un soldat, déconsidérant ainsi toute sa famille. Qui plus est, alors qu'elle entre dans l'adolescence et doit commencer à se comporter en jeune fille, elle continue à trainer avec les gamins, et se fait remarquer par son penchant pour l'espionite et le commérage. Mais ses qualités morales profondes séduiront Landry, et peu à peu le papillon jaillira de la chrysalide…

L'histoire est charmante et très agréable à lire, mais il faut bien aussi souligner ses faiblesses. La fortune soudaine de la petite Fadette est une énorme pirouette littéraire, le genre qu'on trouvait en abondance dans les gazettes et les romans feuilleton, voir dans la littérature pour enfant. Les deux frères sont, forcément, les plus beaux garçons du pays, et la petite Fadette en devient en un tournemain la plus jolie fille. Landry est chez un patron parfait, tout le monde est bon et généreux, avec juste un peu d'idées reçues à cause des commérages et de la mauvaise attitude de Fadette.

En fait, ce qui frappe, c'est que la qualité littéraire de son texte n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'importance pour Georges Sand. Elle fait une jolie histoire pour habiller, mais ce qui l'intéresse c'est de rapporter une histoire locale, et d'en profiter pour dépeindre et analyser les moeurs de la paysannerie berrichonne. En somme elle est romancière, mais elle voudrait faire de l'ethnologie. Qui, malheureusement pour elle, n'a pas encore été inventée.

Mais Georges Sand n'était pas la seule pionnière du roman paysan dans les années 1840, loin de là, et je n'ai pu m'empêcher de comparer ‘'la petite Fadette'' au ‘'Ann-Bäbi Jowäger'' de son homologue suisse, Jérémias Gotthelf. Si l'on retire la question de gémélité, l'histoire est en effet relativement proche : le fils d'un coq de village tombe amoureux et épouse, après diverses péripéties, une orpheline aussi jolie et vertueuse que désargentée. Mais chez Gotthelf le gars n'est plus le beau du village depuis que la variole l'a laissé borgne et défiguré ; l'orpheline n'a pas doit à une manne inattendue, et si elle est bien accueillie dans sa nouvelle famille la différence de conditions reste donc toujours présente, générant non-dits et mal-être. le tout est accompagné d'observations minutieuses (et sarcastiques) sur les rapports des paysans à la médecine, les professionnels du mariage arrangé, la vie des valets et filles de fermes…

J'ai donc eu l'impression que Georges Sand avait essayé de faire un ‘'gentil texte''. Quelque chose de mignon, sans amertume ni acrimonie ou noirceur, aussi doux et aimable que son Berry adoré mais manquant d'envergure. Il devait certes être difficile pour une femme de faire preuve d'ambition littéraire dans la France de 1850 ; mais ses homologues anglaises, Jane Austeen, les Brontës, Elizabeth Gaskell, faisaient face à une misogynie bien plus virulente - et leurs conditions de vie étaient bien plus rude que celles de la baronne Dudevant. Et il est impossible de leur faire ce reproche.
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La Petite Fadette /George Sand
Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Petite, maigre, ébouriffée, elle courrait à travers les joncières pour veiller sur les aumailles.
Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, celle de la famille Barbeau, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière, car telle est sa réputation, est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre "besson." La petite Fadette aime Landry mais cache ses sentiments.
« Elle l'aimait comme une folle, et pourtant elle se conduisit avec une grande sagesse aussitôt qu'elle le voyait, elle prenait un air tranquille, lui parlait raison, feignait même de ne point encore connaître le feu d'amour, et ne lui permettait pas de lui serrer la main plus haut que le poignet. »
Une tendre et délicate histoire d'amour se tisse peu à peu entre Landry et la petite Fadette dans le cadre de la campagne berrichonne du XIXe siècle.
Après La Mare au diable, et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Un délicieux roman dans lequel elle exprime tout ce que la vie lui a appris, à savoir que l'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l'amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d'un amour qui durerait toujours.
"La petite Fadette" illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l'amour.
Malgré quelques longueurs surtout au début, ce beau roman de George Sand vient enrichir la littérature française par la richesse étonnante du vocabulaire agrémenté de nombreux mots colorés de régionalisme berrichon ou rares pour décrire la beauté de la nature et la puissance du désir dans un style délicieusement désuet.






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Sylvinet (Sylvain) et Landry Barbeau sont des jumeaux inséparables jusqu'au jour où Landry va s'éloigner, bouleversant leur relation fraternelle quasi fusionnelle. Les deux garçons, comme les autres enfants du village, se moquent et insultent régulièrement la jeune Fanchon Fadet, dite Fadette, un garçon manqué pauvre et laide. Mais Fadette est bien plus intéressante qu'il n'y parait.

Dans ce conte romanesque, on croise des sorts et des feux follets, les méchants deviennent gentils et les menteurs reconnaissent leurs fautes. Cette histoire bienveillante n'en est pas pour autant simpliste ou niaise. On est dans le Berry de George Sand, au plus près de la vie paysanne du 19ème siècle, avec des hommes et des femmes au coeur chaud, qui ont du courage et de la bonne volonté, sans pour autant être dépourvus de défauts.

Impossible de ne pas tomber sous le charme de la petite Fadette, de son caractère, de son audace, élevée loin des apparences physiques et sociales. Derrière sa pauvreté et malgré le mépris dont elle fait l'objet, on découvre un coeur immense et un esprit vif, sans rancoeur et vilénie.

Enfin, le style est un bijou à lui seul ! le choix d'un vocabulaire terroir (qui peut perturber un peu), mélange de patois et de mots inventés ou vieillis, donne à ce récit un charme indéniable et une musicalité inattendue, qui accentue son aspect champêtre et campagnard, avec un réalisme et une fraîcheur surprenante.

Si cette histoire d'amour, d'amitié et de fraternité a pris quelques rides, elle conserve une grâce rurale évidente, avec cet allant propre à la spontanéité et à l'enfance.

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Georges Sand est restee dans l'histoire pour sa relation avec Musset et cela a un peu passe sous silence son talent litteraire et c'est bien dommage car sa plume est une des meilleures du milieu du dix neuvième siècle. Ce roman le prouve s'il en etait besoin tant l'histoire en elle même et la facon dont elle est contee sont superbes.
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La petite Fadette est un conte pastoral qui raconte l'histoire d'amour impossible entre un fils de fermier riche et une fille pauvre, rejetée par tous.
Derrière cette histoire somme toute toute simple, se cache une critique des comportements des riches vis-à-vis des pauvres, de l'étroitesse d'esprit et du conservatisme de certains et la description de la vie des paysans.
C'est une histoire courte, relativement facile à lire même si j'ai eu un peu de mal avec le style qui essaie de reproduire le parlé paysan en utilisant de nombreux archaïsmes justifiés par le patois bérichon.
C'était mon premier livre de George Sand, je testerai d'autres livres pour me faire une meilleure idée de l'auteure.
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La dernière fois que j'ai lu une histoire de George Sand je n'étais qu'une gamine mais toujours j'ai gardé une affection pour la mare au diable, François le champi ou la petite fadette sans me souvenir précisément de l'histoire. C'est en regardant le livre de français de 4eme de mon fils que mes yeux se sont portés sur un texte de George Sand que j'ai eu envie d'en relire une.
C'est un charmant roman champêtre qui s'ouvre sur la naissance de deux jumeaux, des bessons en patois berrichon. Landry et Sylvinet ont toujours été très proches. Lorsque son frère s'éloigne pour aller travailler, Sylvinet qui est resté avec ses parents en ressent une vive douleur. Landry s'émancipe un peu de la présence de son frère. Sylvinet devient jaloux. Leurs relations sont plus compliquées. Surtout que Landry finit par tomber amoureux de la petite Fadette une jeune fille élevée par sa grand mère que l'on dit sorcière parce qu'elle connaît la vertu des plantes et sait soigner les gens et les bêtes. Les deux jeunes gens pourront ils s'aimer en dépit de l'opinion des gens qui juge (trop) vite Fadette?
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Je n'avais jamais lu du Georges Sand et je dois dire que l'écriture est magnifique.
Au-delà du patois, quelque peu suranné, le style est très châtié et ne dépareille pas du tout du monde paysan qu'il dépeint.
On croit retrouver une sorte de Manon des sources, mais vite on ressent l'amour des adolescents comme ceux de Paul et Virginie. Une grande pureté, la nature en émoi aussi à leurs côtés et au final une très belle histoire qui ne pouvait que bien finir.
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