Le péché de Monsieur Antoine, tome 1

Pour un coup de coeur, ce livre en est un. Parcourir 864 pages cherchant à découvrir le fameux péché de M. Antoine, non, on ne le découvre pas, on le devine simplement, l'auteure nous le fait comprendre vers la fin du livre...c'est bien là tout le plaisir de lire ce livre, George Sand vous garde en haleine du début jusqu'à la fin avec des personnages très attachants, taillés au peigne fin, on est loin de s'ennuyer avec ce livre l'auteure d'un conflit pour nous une représentation picturale de la société de son époque ...

Le péché de M.Antoine nous décrit trois catégories de fortunés qui entretiennent une relation de défi où chacun tient à son honneur et de le défend à sa façon. Il y a M. Antoine de Châteaubrun, un fortuné en ruine qui marche toujours la tête haute aussi bien dans la pauvreté que dans la richesse, M. M. de Boisguilbault un riche homme misanthrope qui pendant vingts reste cloîtrer dans son château sans avoir un seul regard sur l'extérieur, et enfin il y a M. Cardonnet qui sort d'une famille pauvre et qui, au prix d'un travail de dur labeur, est devenu un grand industriel donc un riche homme.

Les trois hommes, chacun dans son univers, gardent une rancune dont ils seuls connaissent seuls le secret. Un conflit silencieux au point où o ne voudrait pas simplement entendre prononcer le nom de l'autre. En dehors du conflit sur les fortunes, il y a aussi le conflit des idées, d'un côté la capitalisme bat son plein, de l'autre c'est le communisme qui semble l'idéal...

A l'instar de ces trois hommes, il y a un personnage que j'ai bien aimé Jean Jappeloup, un ouvrier sans abri, obligé de vivre caché parce qu'il a de sérieux problèmes avec la justice. Jean accepte dans un premier le travail que lui propose M. Cardonnet l'industriel. Grâce à son intelligence, M. Cardonnet veut à tout avoir Jean comme son Charpentier, aussi il propose de payer toute sa caution pour mettre fin à sa poursuite judiciaire. Mais quand l'industriel pose la condition selon laquelle Jean devra disposer de son temps uniquement pour lui en dehors de dimanche, malgré l'instance de Jean d'avoir un jour de plus pour sa liberté. Celui-ci n'hésitera pas de claquer la porte au grand industriel...

Simplement une merveille!!!