Nos plus belles histoires d'amour, tome 67

Nouveau recueil vintage qui fleure cette fois bon l'été, avec des personnages en vacances ou en déplacement dans trois des six histoires. Comme toujours, l'ouvrage est en couleur et chaque texte se veut illustré par une ancienne couverture du magazine Nous Deux collant plus ou moins à l'histoire.

« La chute d'un ange », contemporaine mais dont l'intrigue se situe en 1972, ne peut toutefois pas être qualifiée de romance, mais de drame. Une nouvelle femme de chambre bouleverse la vie de la famille tenant l'hôtel où elle travaille. Impossible d'en dire davantage sans ruiner l'intrigue, teintée de premiers amours et de lourds secrets. Ça ne finit pas bien, non, mais étrangement, cette conclusion est parfaite pour ce récit doux-amer au parfum de vacances.

« Les élans du coeur » raconte les déboires amoureux de Marianne, qui s'éprend naïvement d'un coureur de jupons malgré les mises en garde de son entourage. Au début, on compatirait bien pour elle, mais par la suite, son incapacité à tourner la page la rend irritante et son comportement à la toute fin est simplement odieux. Définitivement pas une « belle » histoire et encore moins d'amour...

« Rester soi-même », tout est dans le titre. Nathalie ne manque pas d'atouts, mais cherche trop à plaire, ce qui tient les autres à distance ! En tant qu'autiste, j'ai adoré cette héroïne rêveuse qui ne sait pas comment s'y prendre avec les gens, se fait des films, perd pied quand le scénario dérape... Dommage que ça parte parfois un peu trop dans tous les sens et que ce soit un peu longuet.

« Une grave décision », c'est l'histoire d'un triangle amoureux à la campagne, où Célia se retrouve tiraillée entre Olivier, son voisin aveugle et complice, et Maxime, régisseur du domaine d'une de ses anciennes amies de pensionnat. Une chose est sûre, l'auteurice, anonyme, a parfaitement su retranscrire les sentiments que son héroïne ne comprend pas elle-même. Si vous aimez les histoires qui finissent bien, passez votre chemin.

« Un garçon sortant de l'ordinaire », c'est mi-mignon, mi-creepy, tant les efforts de Linette pour attirer l'attention de son voisin de vacances semblent virer à l'obsession. Avec un petit côté un peu loufoque et des kilos de maladresse, c'est finalement la légèreté qui l'emporte.

Enfin, « Le pays des cascades » d'Odile Verclause nous emmène dans le Jura avec Agnès, journaliste parisienne qui craque pour un beau fromager local... On sent bien la tension entre eux, c'est discrètement sexy, il y a même quelques rebondissements, bref, une très bonne histoire courte.

S'il n'y a pas de mauvaise histoire dans ce volume, ce n'est pas non plus le meilleur de l'éditeur. de quoi passer un moment de lecture sympa, mais vite oublié.