AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,22

sur 135 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Compliqué ...
Voilà bien longtemps que je ne me suis trouvé démuni au moment d'écrire quelques modestes lignes sur un livre ...

"Le train d'Erlingen ou la métamorphose de Dieu" ... un titre énigmatique en soi. Et une quatrième de couverture qui éclaire au final assez peu !

Première remarque : la qualité de l'écriture de Boualem Sansal. La langue est belle, travaillée, exigeante. La dernière fois que j'ai eu ce sentiment, c'est en lisant des pages de Marie N'Diaye. Cela rend parfois la lecture ardue.

C'est d'autant plus vrai que, et c'est ma seconde remarque, que le propos de Boualem Sansal est complexe. A la fois par les thématiques abordées, autour de la déliquescence de notre monde, de la montée des extrémismes et notamment religieux. le propos est parfois dur, toujours sans concession, et l'auteur ne craint pas d'appuyer là où ça fait mal.

Mais aussi, et cela pourrait être ma troisième remarque, par la structure même de l'ouvrage. Des bribes de textes, de roman, de notes de lectures. Un basculement, d'une narratrice à une autre, au milieu de l'ouvrage. On ne comprend - le "on" me désignant juste moi, d'autres lecteurs auront sans doute été plus perspicaces ! - que tardivement comment tout cela fonctionne, et les pièces du puzzle ne s'emboîtent finalement qu'en fin de lecture.

Au final, ma "note" peut paraître sévère. Elle n'est pas le reflet d'une déception, mais plutôt une façon de dire combien l'ouvrage m'a décontenancé et interpellé. Même si, alors que je viens de le finir, il est plus que probable que son propos continue de tourner quelques temps dans mon esprit.
Commenter  J’apprécie          132
Ce livre est parfois difficile à lire et c'est dommage. L'auteur, algérien vivant en Algérie ne manque pas de courage et risque le même sort que Salman Rushdie en dénonçant la montée insidieuse de l'intolérance islamiste dans ce village allemand fictif. Dans ce roman épistolaire, les habitants de cette petite ville paisible se sentent oppressés par cette montée d'intolérance, au point de vouloir être évacués par un train.
Commenter  J’apprécie          70
C'est un livre éclaté qui accumule comme les couches géologiques d'un passé lointain les histoires et les sujets. Or, ce qui ressort de ce livre ardu est que ces couches qui s'entassent ne concernent pas un passé lointain, ni même un futur éloigné, mais le présent, là, tout de suite, maintenant, dans une sorte d'urgence que l'on pressent comme une inquiétude qui monte au fil des pages. L'écriture est incroyable, variante, variable et sous l'enthousiasme forcené, la volonté de demeurer, il y a un rappel lancinant et comme désespéré, que rester ou fuir, c'est perdu, alors autant rester ! le propos se défend bien qu'on pourrait argumenter l'inverse. Pour qui fuir ou pourquoi rester, à moins que ce ne soit l'opposé, pourquoi fuir et pour qui rester ? le danger n'est jamais nommé mais la métaphore est évidente si ce n'est creuse. Ils, ce sont ceux qui veulent faire advenir le règne de la foi, contre toute autre démarche, car quand vous croyez absolument, en la vérité suprême, à quoi la recherche, la démarche expérimentale et scientifique, l'argumentation et la discussion. le livre de Boualem Sansal est un récit ou une fable, cela aurait pu être, dans un autre registre un livre de SF ou une dystopie. Il semble que ce livre n'ait ni arrière-plan, ni horizon, l'auteur parle d'urgence et d'actualité. C'est maintenant et chez nous que cela se passe, et ce qui se passe, c'est la métamorphose de Dieu. Un seul avis, lisez-le, ou essayez. C'est un si livre particulier qu'il mérite que chacun se fasse sa propre opinion à son sujet.
Commenter  J’apprécie          20
« Le train d'Erlingen, ou La Métamorphose de Dieu » de Boualem Sansal.

Un roman déroutant tant dans la forme que dans le fond. Une lecture ardue qui propose de fortes réflexions sur notre rapport au monde, à la vérité et à l'Autre.

Nous sommes entourés de métamorphoses, tout se transforme. Autrefois, les fous furieux tuaient pour leur seul plaisir, par égoïsme ; à présent, ils tuent pour Dieu. Les peuples ne se battent plus, ne résistent plus, ne se révoltent plus ; à la place, ils se soumettent et adoptent la doctrine de l'ennemi.

Ayant tout juste refermé le livre, je suis incapable de dire si je l'ai aimé ou non. J'en ressors confus, avec l'impression d'être passé à côté de quelque chose. Quoi qu'il en soit, je reconnais la richesse du récit, qui brosse un portrait puissant – et obscur – de notre quotidien, notamment face à l'islamisme.

Et rien que pour cela, il vaut le détour.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Un livre un peu ennuyant. Si le message contre l'obscurantisme religieux est clair, le récit manque un peu de vitalité. Quoique le parti pris des lettres et le développement de cet univers parallèle à Erlingen dans la tête d'une française dans le coma après une agression dans le métro, ait été original et un bon point de départ pour le roman, on finit par s'en lasser.
De plus les analyses d'idées de Kafka, Thoreau et d'autres qui accompagnent le récit m'ont paru par leur position dans le texte ressembler à des récitations de bon élève voulant montrer qu'il a compris leurs idées.
Ce livre reste un beau récit.
Commenter  J’apprécie          00
Abord un peu difficile de ce livre ! J'ai du m'accrocher ! Une histoire racontée de manière littéraire, bienvenue, qui est un mélange de Rhinocéros d'Inesco et du Désert des Tartares de Buzzati . Intéressant et à méditer, l'Islam envahit les coeurs et les cerveaux avant de conquérir les terres...Un récit très bien structuré, éclaté entre plusieurs narrateurs, et une très belle écriture, j'ai bien aimé l'histoire, et son coté politique n'ai pas pour me déplaire.
A lire pour les amateurs de littérature;
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          20
Autant j'avais beaucoup aimé 2084, autant le train d'Erlingen m'est tombé des mains. En fait, j'ai trouvé que c'était une très très longue intro !
Commenter  J’apprécie          20
Un récit romanesque, voir allégorique, construit sur une rencontre annoncée entre deux descendantes d'émigrants allemands vers les USA aux XIX. le point de ralliement entre les deux histoires tardera à venir et la correspondance de la première protagoniste l'emporte inutilement sur la deuxième. La surprise pour moi futl a référence au musée de l'immigration de Bremerhaven, de très bonne facture comme l'indique Salam. L'auteur a une intuition à propos de la métamorphose de Dieu, pour survivre à la permanence de l'homme, idée un tant soit peu iconoclaste! Mais il n'ira pas plus loin et nous laisse avec nos interrogations au bord du chemin et l'islamisme radical à la porte de nos sociétés. Facile à lire, court mais frustrant.
Commenter  J’apprécie          30
Première fois que je lis Boualem Sansal et son passage à La Grande Librairie n'y est pas étranger. La faute à François Busnel qui sait à tout coup trouver l'accroche nécessaire pour me convaincre. Une femme entreprend, à travers ses lettres à sa fille Hannah vivant à Londres, de décrire le climat de suspicion et de terreur sévissant dans sa petite ville, Erlingen, aux prises avec un envahisseur invisible mais puissant. La suite se transpose en banlieue de Paris chez une enseignante à la retraite, confrontée à la montée de l'islamisme dans son quartier. Sa fille Léa, londonienne d'adoption, relate les derniers moments de sa mère après les attentats terroristes du Bataclan. Boualem Sansal entremêle habilement réalité et fiction dans cette histoire de soumission et d'esclavage moderne. Un roman sociologique dans lequel s'invitent également les propos de Henry David Thoreau et l'univers fantasmagorique de Franz Kafka. Pourquoi pas quatre étoiles, alors? Parce que j'ai mis du temps à entrer dans le récit que j'ai trouvé parfois décousu.
Commenter  J’apprécie          70
Ute von Ebert, riche héritière allemande, écrit à sa fille Hannah qui vit à Londres. Elle raconte comment leur ville natale Erlingen est assaillie par un ennemi insaisissable . Les habitants attendent en vain un train qui viendrait les sauver. C'est en fait un roman qu'Elisabeth, prof d'histoire du 93 à la retraite, a ébauché et que sa fille Eva , londonienne elle aussi, va retrouver et terminer.
On comprend alors que la première partie est une allégorie de la montée de l'islamisme en France , de la métamorphose de Dieu face auquel les habitants des cités et le monde alentour n'a d'autre solution que de se soumettre ou fuir...Belle démonstration ,effrayante, mais on se perd un peu dans la narration.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (295) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}