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3,8

sur 2997 notes
Beaucoup de mal sur les derniers chapitres. Un roman qui entraîne parfois mais qui s alourdit très vite. le personnage de Élimane qui est là mais on pourrait presque s en passé . Les schémas hommes femmes bien stéréotypés. Heureusement que je ne me base pas sur le Goncourt pour choisir mes lectures.
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J'avoue que je me tourne rarement vers les prix Goncourt quand je dois choisir une prochaine lecture. Mais je devais lire ce livre dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2023. J'ai démarré cette lecture curieuse de découvrir un prix Goncourt. Hélas, ce fut un échec.

J'ai tout bonnement arrêté ma lecture tant je m'ennuyais et que je n'y comprenais rien. Ça part dans tous les sens, et je ne comprenais pas la plupart des phrases. Et je ne sais même pas de quoi l'auteur a voulu nous parler tant je n'ai rien compris.

Ce livre a plu à plusieurs autres membres du jury, je vous laisserai le soin de découvrir les autres critiques. Ce ne fut pas mon cas, malheureusement. Et ca ne me donne pas envie de me tourner vers les autres prix Goncourt pour le moment.

Elise.

Instagram : etliselesmots
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"N'essaie jamais de dire de quoi parle un grand livre. Ou si tu le fais, voici la seule réponse possible: rien. Un grand livre ne parle jamais que de rien, et pourtant, tout y est". (p.50 - éd. Philippe Rey)
Cette phrase résume à elle seule le sentiment qui m'a accompagnée tout au long de ma lecture.

Ce roman est foisonnant, un condensé de littérature universelle. Avec intelligence puisque c'est vraiment un roman, avec une intrigue, de l'émotion, une quête...
Au travers de mises en abîme façon gigogne, on sent assez vite qu'on tient là un ouvrage peu habituel.

Là où la petite histoire rencontre la grande, là où la littérature africaine se percute avec l'occidentale, là où le poids du passé construit le futur...

Il y a un peu de tout dans ce Goncourt 2021, j'y ai même retrouvé un peu des années de solitude de Garcia Marquez, quelque part au Sénégal, au pied d'un manguier.

Pour ma part, c'est un grand roman, un de ceux que je n'oublierai pas, un de ceux que je relirai certainement dans quelques années, juste pour le voir d'un autre oeil car je suis certaine qu'il y a beaucoup de façon de l'appréhender.
J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, assez caméléon, et qui use d'un vocabulaire riche, parfois pédant quand il se gausse des écrivains pédants. J'ai été bluffée par la complexité de la trame et de sa construction, alors que la lecture, par moment, est très fluide.
Cette lecture fut un bien beau voyage, entre Afrique, Europe et Amérique du Sud, entre littérature d'aujourd'hui et d'hier, entre passé et présent...
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Nous tenons ici un roman qui parle de littérature, ce qu'est un grand roman, la recherche de l'oeuvre ultime, celle qui mettra au second plan les autres livres. le personnage principal est à la recherche de l'auteur d'un livre qui l'a bouleversé. Sur ses traces, il fait la rencontre de nombreux protagonistes qui, à travers leurs souvenirs, se remémorent avec émotions et sentiments leur vécu. Tout ceci étant intégré dans le labyrinthe de l'enquête. C'est une oeuvre très bien écrite, qui a notamment reçu le prix Goncourt 2021. Un très bel hommage à la littérature et à la quête du roman parfait. J'ai été fasciné par l'écriture, les mots sont choisis avec finesse (j'en ai appris d'ailleurs pas mal de nouveaux), les tournures de phrases sont élégantes, poétiques, et savent retranscrire les pensées de l'auteur et l'ambiance qu'il a voulu créer. J'ai été un peu déçue de la fin mais comme à chaque grand livre, j'ai beaucoup d'attente, je ne sais pas vraiment lesquelles, puis après réflexion, il n'y aurait sans doute pas eu de fin plus appropriée.
Un beau voyage littéraire, que je conseille !
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Avec Mohamed Mbougar Sarr, la littérature francophone tient un immense auteur : acuité des descriptions, humour mordant, vocabulaire sans frontière.
"La plus secrète mémoire des hommes" a été couronné du prix Goncourt dès le premier tour du scrutin #VivreViteVoterVite.

Dans cette histoire, on chemine aux côtés de Diégane, sénégalais, étoile montante de la littérature francophone et africaine (difficile de ne pas y voir un parallèle avec l'auteur du roman), parti sur les traces d'un certain T.C Elimane.
Ce mystérieux auteur sénégalais publia jadis un chef- d'oeuvre...jusqu'à ce que plusieurs chercheurs et journalistes l'accusent de plagiat. T.C Elimane prit alors la poudre d'escampette sans laisser de traces, sinon cela ne serait pas drôle.

Peu à peu, Diégane remonte le fil d'Ariane.
Au gré des rencontres, il découvre le passé d'Elimane, l'appel irrésistible de la France. Et de sa littérature. Son charisme électrisant tous ceux qu'il côtoie. Son charme irrésistible. Ses silences. Son histoire familiale complexe. Et celui qu'il cherche depuis des décennies.
Progressivement, un semblant de magie s'immisce dans le récit.

Elimane, échaudé et incompris, n'a plus voulu écrire. Sans pour autant perdre sa superbe.
Diégane le retrouve trop tard, il s'en est allé. En sachant qu'il viendrait.

Mais Diégane n'a pas tout perdu...

Seul reproche : pendant une centaine de pages, l'histoire s'essouffle, en se focalisant trop sur la psychologie profonde d'Elimane.

Hormis cet écueil, voilà un roman brillant, qui mérite amplement son succès.
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« C'est peut-être un hasard. C'est peut-être le destin. Mais les deux ne s'opposent pas nécessairement. le hasard n'est qu'un destin qu'on ignore, un destin écrit à l'encre invisible. »
Des mots juste et magnifique, des tournures de phrase qui font un écho sans limites dans les entrailles de notre âme.
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Quel roman et quel souffle ! Quelle diversité aussi ! Diégane Latyr Faye, sénégalais qui vit à Paris a bien écrit un premier roman intitulé "Anatomie du vide" mais il n'en est pas très content. L'écrivaine consacrée, Siga D, avec qui il est ami, lui parle d'un mystérieux roman intitulé "Le Labyrinthe de l'inhumain." Publié en 1938, il a été porté par deux éditeurs, Charles Ellenstein et Thérèse Jacob, et encensé par Brigitte Bollème, une journaliste très en vue . Lancé et admiré, ce texte inclassable qui vaut à son auteur le qualificatif de Rimbaud Nègre, voit son succès se tarir quand il est question de plagiat. Dès lors, en effet, l'écrivain malmené, s'évanouit dans la nature.Diégane reste fasciné quand il découvre ce texte et il n'aura de cesse d'en savoir plus ce TC Elimane (T pour Thérèse, C pour Charles ) et son oeuvre. Il lui faudra faire de multiples rencontres, écouter de multiples versions de la vie de cet auteur qui a mystérieusement disparu, pour parvenir à retrouver de façon inattendue la trace de celui qui s'est toujours dérobé. Qui était donc Elimane (étymologie: le Seigneur est mon Dieu) ? Un écrivain absolu? Un plagiaire honteux? Un mystificateur génial? Un assassin mystique (ceux ou celles qui ont condamné "Le Labyrinthe de l'inhumain" meurent de mort violente), Un dévoreur d'âmes? Un nomade distingué (il vit longuement à Paris puis en Argentine), un enfant qui ne savait si son père était parti à la guerre pour l'honneur de la France ou s'il s'agissait de son frère, qui, lui, était resté au Sénégal...
Roman d'une folle érudition, roman à la construction savante, "La Plus secrète mémoires des hommes" nous promène dans les milieux littéraires parisiens de l'entre deux guerres et d'aujourd'hui, dans les théories coloniales, dans la décolonisation et dans les arcanes du racisme, de l'antisémitisme et de diverses formes d'anéantissement. Il nous permet d'aborder le thème de l'écrivain noir qui écrit en français et cherche où est sa place. Il est question aussi du silence en littérature, de la confrontation entre l'écriture et la vie et de la nécessité de l'écrit. Nous sommes tantôt au Sénégal, tantôt en France, tantôt en Argentine et nous abordons diverses époques.
Un livre qui se présente comme un tourbillon, exige beaucoup de son lecteur et ne livre pas facilement ses secrets ! Je suis restée émue et enthousiasmée par cette lecture qui montre bien que Mohamed Mbougar Sarr est un écrivain avec lequel il faut compter !
Il va de soi, pour conclure, que cette modeste critique ne saurait embrasser toute la richesse d'un tel texte. C'est après tout une bonne nouvelle car faire une seconde lecture d'un roman aussi ambitieux et complexe ne peut que s'imposer !



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Une jolie claque littéraire.
Evidemment nous voici en face d'un Goncourt, objet de mille critiques, encensé ou détesté, avec tout le poids subjectif dont le prix charge le lecteur.
J'ai abordé cette lecture e essayant de faire fi de tout cela, même de la quatrième de couverture....Et je me suis laissé embarquer par l'Afrique, le Sénégal en l'occurrence, la littérature, la vraie, les écrivains et tous leurs questionnements incessants. le livre porte bien son nom : il nous "livre" beaucoup des questionnements incessants de l'écrivain face à son métier. L'auteur réussi le tour de force de nous donner toute cette psychologie singulière au travers de divers personnages, masculins et féminins.
Le roman construit de façon extrêmement habile et sophistiquée se présente comme un emboitement subtil d'histoires présentes et passées, de retours à la première guerre mondiale comme de divagations dans le temps présents, de voyages nécessaires en Europe et en Amérique du Sud, d'itérations quasi policières pour résoudre l'énigme de l'écrivain "inconnu".
Je me suis régalé du style, de la richesse extrême du vocabulaire, des mises en situation particulièrement habiles malgré leur dépouillement apparent.
Un seul conseil :lire ce livre le plus vite possible car il faut s'accrocher aux personnages, aux lieux, aux stratifications temporelles qui peuvent nous perdre si nous ne gardons pas bien en mémoire le fil.
Pour celles et ceux qui connaissent le Sine Saloum au Sénégal, les quartiers interlopes d'Amsterdam ou ce Paris "intello branché" vous aller vous délecter car leur portrait est aussi naturel que sincère, sans fioritures ni caricatures. C'est cette profonde honnêteté de l'auteur que je retiens de ce roman. Honnête avec les avanies de la création, le risque du plagiat, les influences diverses, artistiques, humaines, sociales, mais aussi financières ou narcissiques. Ici l'artifice pourtant consubstantiel de toute oeuvre romanesque fait place à la vérité nue de la vie dépouillée de tous oripeaux de la bienséance et de toutes étiquettes castratrices.
A titre d'exemple, il faut bien comprendre le poids considérable de toute la partie exposant en quoi un écrivain noir ou africain ne doit pas être réduit à ces deux adjectifs et immédiatement catalogué comme tel.
Bref; plongez vous dans ce bijou de littérature et j'ai hâte de lire à nouveau ce très brillant écrivain.
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Étonnant roman qui traite de la classique question d'un écrivain introuvable ayant écrit un livre qui brûle ses lecteurs : « le labyrinthe de l'inhumain ». A son tour, le lecteur risque de se perdre dans les méandres labyrinthiques de « La plus secrète mémoire des hommes »,
un récit de 460 pages pesant son poids d'humanité
Mohamed Mbougar Sarr enchaine de belles phrases qui feraient autant de belles citations à mettre ici.
Il nous perd souvent au fil de pages un peu ennuyeuses. On ne sait pas toujours qui sont les personnages qui apparaissent sans se présenter. On se lasse des longueurs. Mais j'ai décidé de ne pas abandonner la lecture, peut-être parce que mon libraire nous l'a conseillée.
Tant et si bien que j'ai laissé patiemment se dérouler les chapitres, certains plus captivants que d'autres. La dernière partie se passe à Dakar, l'auteur nous offre quelques phrases éblouissantes d'intelligence que je me surprends à relire pour les faire durer. Finalement j'ai bien fait de poursuivre jusqu'au bout ce livre surprenant.
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Depuis 1981 avec Anne-Marie de Lucien BODARD je me gave de littérature et chaque année je dévore les prix. Beaucoup m'ont transportée, certains m'ont déçue, j'ai abhorré d'autres, mais je les ai toujours lus jusqu'au bout.
Avec « La plus secrète mémoire des hommes » je n'ai pas pu aller bien loin. Je me suis ennuyée rapidement, j'ai essayée de persévérer, mais rien à faire, j'étais dérangée par la lenteur et la fadeur, rien ne titillait mon intellect et pour la première fois, j'ai abandonné.
Avec honte j'ai refermé ce livre avant la fin. Est-ce qu'avec l'age je n'ai plus la capacité pour les lectures plus complexes, ne suis plus capable de discerner la valeur d'un livre ?
Et puis au cours d'un repas, une amies lectrice, bien plus jeune que moi, a partagé la même expérience. Je n'étais la seule à ne pas reconnaître un chef d'oeuvre dans « La plus secrète mémoire des hommes ».
Alors j'ai rouvert d'autres livres, j'ai découvert et retrouvé des auteurs sublimes.
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