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4,54

sur 2346 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je trouvais que ça commençait mollement avec sa vie en Bretagne mais finalement ça devient de plus en plus intéressant , notamment sa relation avec son père qu'il voit peu car celui-ci travaille en Arabie Saoudite. Son père change, se tourne de plus en plus vers la religion et ne cache plus son antisémitisme et sa haine de l'Occident. C'est assez glaçant ! L'autre sujet qui revient depuis le 1er tome c'est le harcèlement que subit le Riad Ado, alors en primaire et au collège en France. Pas beaucoup mieux qu'en Syrie de ce côté là ! Un Riad qui subit donc, dans ce tome, mais l'humour n'est jamais très loin heureusement. Vu la fin, il est clair que j'ai hâte de savoir la suite !
Multi-défis 2019
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Riad a 10 ans, il est de plus en plus impopulaire, bien malgré lui, que ce soit en Syrie ou en France, son métissage n'étant plus à son avantage :
Trop français pour les syriens, trop syrien pour les français...
Et le torchon qui brûle entre ses 2 parents irrémédiablement n'arrange rien...
Le parallèle entre sa situation et l'opposition Occident / Moyen-Orient de plus en plus extrême est flagrante, la haine entre les 2 clans s'amplifiant sans cesse...
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Le petit Riad a grandi, c'est presque qu'un adolescent, son apparence change, certains se moquent de lui mais il s'est fait des amis. Entre ses parents, ça ne va pas mieux, leur relation devient de plus en plus compliquée surtout avec le père en Arabie Saoudite. Les problèmes ne sont plus les mêmes qu'au Liban, Riad pense de plus en plus aux filles, sa mère est malade... Entre tout ça, difficile d'avancer sereinement. Il y a tout de même encore pas mal d'humour malgré ces incertitudes. Un tome qui finit sur un coup de tonnerre ! Toujours grandiose.
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Bretagne, 1987.
M. Sattouf occupe un poste d'enseignant universitaire en Arabie Saoudite. Sa femme refuse catégoriquement d'y vivre. La politique du pays restreint trop de libertés et la femme doit être soumise. Alors elle reste au Cap Fréhel avec les enfants. Riad et ses frères maintiennent les liens grâce aux appels téléphoniques irréguliers de leur père, et sont heureux d'être scolarisés en France non loin de leurs grands-parents. A cette date, Riad entre en CM2, dernière année de primaire. Il commence à s'adapter à l'environnement si différent de la Syrie. A l'école, on se sent en sécurité. La classe est mixte. Les enseignants sont à l'écoute. Dans la cours, les enfants échangent. On ne craint pas de se faire frapper en raison de sa différence.
La vie suit ainsi son cours durant de longs mois. Les enfants vivent sereinement en Bretagne malgré l'absence de leur père. Et, durant les derniers échanges téléphoniques, les disputes entre les parents sont de plus en plus courantes. Les enfants perdent la compréhension de l'arabe qu'ils ne pratiquent plus. Riad ne fait plus ses prières, la religion a peu d'importance pour lui. Ca ne l'intéresse pas.
M. Sattouf finit par revenir en visite. Ses idées sont de plus en plus sombres. Il ne semble jamais content, critique tout et n'importe quoi et passe ses journées dans le noir devant la télévision.

La famille Sattouf est en train d'éclater. La mère n'est plus heureuse en présence de son mari. Lui-même, lorsqu'il est là, passe son temps à dénigrer l'Occident. Les vacances en Syrie, que tout le monde s'imposent, deviennent difficiles pour tous. Riad ne s'y retrouve plus, il se sent étranger, ne s'adapte pas à la vie et aux pensées du pays. Il attend patiemment le moment de retourner en Europe.

Dans ce quatrième tome, nous suivons la famille Sattouf de 1987 à 1992, Riad a 10 ans. L'enfant grandit, devient un adolescent soucieux de son apparence, sensible aux filles. C'est le temps de la puberté et des questionnements.
Sa mère commence à revivre et prend son destin en main. Elle recherche du travail, passant des soirées entières à écrire des lettres de motivation. En ce temps là, il est difficile pour une femme seule de subvenir à ses besoins. Sans expérience et ayant vécu à l'étranger durant de nombreuses années, les réponses à ses courriers se font désespérément attendre. Mais, les grands-parents ne sont jamais loin. Chez eux, les enfants sont entourés de douceur et de bienveillance.

Les planches graphiques aux tons rouge et bleu démontrent le contraste entre la vie en France et au Moyen-Orient au début des années 1990. Les différences se creusent, les mentalités évoluent. Les enfants grandissent, leur père se rend compte que sa famille lui échappe. Un événement survient à la fin, laissant présager une suite sous tension.

J'ai beaucoup aimé ce nouvel album !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Dans le tome 4, la tension monte entre les parents de Riad. Sa mère ne supporte plus les changements d'humeur de son mari qui se prétend tantôt moderne et tantôt respectueux de la tradition; qui n'est généreux qu'en de rares occasions et seulement pour calmer les colères de sa femme ou soigner sa popularité auprès de ses enfants…. Bref, le torchon brûle entre les époux (ce qui me semblait inévitable dès le début) et Riad se rallie de plus en plus au camp de sa mère, à celui de la Bretagne de ses ancêtres français, s'éloignant simultanément de ce que son père attend de lui: Riad ne sera pas l'Arabe du futur. L'avenir n'est pas pour autant tout tracé pour lui: l'ostracisme dont il est victime en France et le drame familial entachent ce qui est (pour l'instant) le dernier tome de cette série. On y retrouve encore le ton qui navigue sans s'échouer entre humour et pathos, ton qui est la signature de Riad Sattouf. On aimerait en savoir plus; on attend donc la suite annoncée initialement pour 2019 et maintenant pour la fin de l'année 2020.
En bref, le tome 4 relance l'intérêt que j'avais un peu perdu à la lecture du tome 3. L'ensemble est, à part entière, une autobiographie qui a valeur d'étude siociologique: il n'y a nul doute pour moi que l'Arabe du futur deviendra un classique du roman graphique.
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Avec ce quatrième tome nous rentrons dans une phase de crises surtout pour les parents de Riad.
La différence de cultures est tellement criante que le couple se déchire malgré les efforts de chacun.
Nous sentons que Riad apprécie davantage La France même si sa solitude à l'école le pèse. L'adolescence lui fait titiller le goût des filles qui prend une grande place dans ses pensées.
Ce tome bien plus sombre dévoile un père qui a basculé dans une religion omniprésente et même envahissante étouffant la famille.
Un couple qui se déchire , une femme qui a sacrifié une vie épanouissante.
Un tome triste qui
interroge sur la suite et les conséquences d'un divorce inéluctable pour le bonheur de tous.

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A la fin du troisième tome, la père annonce à la famille qu'il a signé un contrat et que toute la famille part en Arabie Saoudite. Enfin la mère réagit ; c'est non, pas question !
Riad, ses frères, sa mère rentrent en Bretagne.
Ce tome toujours aussi vivant aborde l'éloignement du père, la déracinement, la maladie, le chômage, l'adolescence, la difficulté à se faire des copains, les premiers émois et le courage au quotidien d'une mère.
Le père revient parfois. Il éructe, devient de plus en plus raciste, antisémite, misogyne. Finalement malheureux, il déraille.
Heureusement, il y a quelques moments plus légers notamment les visites du grand-père maternel, bien lourd mais généreux. le compagnon de la grand-mère est particulièrement attendrissant.
Comme d'habitude le rebondissement de la dernière page, et celui-ci vaut son pesant d'or, nous fait courir, que dis-je foncer, vers le quatrième tome.
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Quel plaisir de retrouver Riad et les siens! Je trépignais d'impatience et j'en salivait d'avance d'autant que ce tome est bien plus épais que les précédents.
Nous retrouvons la petite famille en Bretagne mais sans le père de famille qui est finalement parti seul en Arabie Saoudite.
Ce tome, plus que les autres, est une longue chute. Les problèmes et les désillusions sont grandes et continues pour Riad et sa mère principalement.
Le père sombre petit à petit dans un extrémisme et une intolérance de plus en plus flagrant et les liens avec sa famille en sont directement tributaires.
Comme il m'a énervée tant par son attitude que par ses commentaires...grr!
A nouveau, le tome se termine sur un climax déroutant...A quand la suite?
Au delà de l'histoire, et même si je l'ai vraiment appréciée, je ne peux m'empêcher de me sentir un peu mal à l'aise...j'ai du mal à me cerner quel est le but de Riad Satouf en racontant cette histoire. Cherche-t-il a exorciser son passé? Au début, la vision qu'il nous renvoyait de son père était plutôt tendre, maintenant il en fait un personnage sinistre et odieux...je me demande quelle est la part proprement biographique dans ce récit et si tout est vrai, je serais curieuse de savoir quels sont (ont étés) les rapport entre lui et son père...
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Bouleversant.
Et ô combien d'actualité !
Riad Sattouf dessine ses mémoires (à quel point sont-elles romancées ?) à travers son oeuvre majeure "L'Arabe du futur".
Durant les trois premiers tomes, nous le voyons grandir de la Lybie à la Syrie, avec quelques petits tours par la Bretagne. Le petit Riad raconte sans complaisance les mesquineries, les gestes de cruauté banale et la grandeur des gens de son entourage de part et d'autre de la Méditerranée.
Dans ce quatrième volume, il entre dans l'adolescence, avec toutes les épreuves qui lui sont liées. Entre les humiliations au collège (les manières de se comporter ne sont pas les mêmes en Syrie et en France), les maladresses avec les filles (lorsqu'on vient d'un pays où les deux sexes ne se fréquentent pas), le pauvre Riad tombe de haut.
C'est cela qui est si réussi avec "L'Arabe du futur". L'auteur n'épargne rien, ni personne. Et surtout pas lui-même. Il partage son expérience du plus profond de son âme. Un artiste engagé, qui a vécu - qui vit - intensément deux cultures très différentes. Il n'épargne personne, même pas son père.
Riad raconte comment l'irruption du "fondamentalisme" religieux dans la vie de son père a séparé ses parents. L'adolescent renfermé qu'il est devenu n'était pas si indifférent qu'il semblait le faire croire. Il a compris tout ce qui se passait mais n'a pu que le subir malgré quelques tentatives pour arranger les choses. Tout cela est raconté sans concession. Mais avec une infinie tendresse.
A lire absolument.
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Ce tome c'est d'abord :

- La métamorphose de Riad, de beau blondinet en adolescent boutonneux, de l'enfance à l'adolescence.

Mais ce tome c'est surtout :

- La métamorphose du père qui rêve de devenir le parfait croyant depuis son pèlerinage. Son évolution, côté graphisme est déjà très parlante : le dos vouté, les cheveux gris, les rides. du côté du caractère, des valeurs c'est le changement total. Riad doit faire face à un père raciste, détestant la France, l'Amérique et n'ayant d'yeux que pour Dieu.

Alors que le fils découvre le monde occidental, à la manière d'un adolescent ; le père ne cesse de s'éloigner de lui. La fracture sera évolutive et atteindra l'apogée à la fin de ce tome.

On rit encore parfois, c'est d'ailleurs un art ! Mais il faut bien dire que l'atmosphère devient de plus en plus lourde dans la famille Sattouf.
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