L'Arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992)

Quel bonheur de retrouver "L'arabe du futur 4" , un tome bien plus gros que les précédents.

Dans cette série, Riad Sattouf nous raconte son enfance. Issu d'un mariage mixte; une mère française, un père syrien, avec ses deux frères Yahya et Fadi.

Dans cet album, Riad a 10 ans, nous sommes en 1988. On découvrira l'adolescence car il se termine en 1992.

Après avoir passé cinq années en Syrie, Abdel son père compte accepter un poste de maître de conférence en Arabie Saoudite. Il est hors de question pour sa maman d'aller vivre là bas, retour en France, en Bretagne au cap Frehel. La famille s'éclate peu à peu.

Abdel lors de ses passages en France se montre de plus en plus remonté contre les juifs, il en voit partout, il devient raciste.

Riad perd ses notions d'arabe, son père Abdel, celles de français, il ne le pratique plus et lorsqu'il rentre il le baragouine plus que le parler.

Il a fait son pèlerinage à La Mecque et la religion prend une place de plus en plus grande, il devient fanatique, voire intégriste.

Saddam Hussein a pris le pouvoir, a envahi le Koweit, puis il sera vaincu ce qui anéantira Abdel. Son regard sur les femmes changera également.

Riad lui devient adolescent, il devra s'adapter au collège en France, il change de look en se coupant les cheveux, il est partagé entre ses deux cultures.

Heureusement qu'il y a autant d'humour dans les dessins car la situation n'est pas simple entre ses parents et Riad nous expose son point de vue avec son regard d'ado.

Hâte à chaque fois de connaître la suite. Excellent roman graphique.

Ma note : 9/10

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Commencé en ce premier janvier 2019, après le déjeuner, je n'ai pas pu lâcher le 4ème tome de l'Arabe du futur et l'ai lu d'une traite.
Comment en faire la critique sans passer pour une raciste ? C'est quasiment impossible car Riad Sattouf nous dépeint sa famille syrienne comme les pires beaufs qui soient au monde. La grand-mère,passe encore; elle est vieille et illettrée, mais le père ! Il est encore pire que dans les trois premiers tomes. Il cumule toutes les tares: superstitieux, bigot, orgueilleux, raciste, antisémite, misogyne... avec le temps, il ne s'arrange pas, au contraire. le seul homme politique français qui trouve grâce à ses yeux c'est Jean-Marie le Pen, "celui qui n'a pas vendu son pays aux Négros".
Les cousins sont bêtes à manger du foin. Il faut dire que la consanguinité n'aide pas au développement intellectuel et à l'ouverture d'esprit. Cette fois, l'album se passe essentiellement en France car, la mère, qui s'était comportée comme un poulpe mort durant les trois premiers tomes, ouvre enfin les yeux et se rebiffe. Elle n'accepte d'aller en Syrie que pour des périodes courtes. et chaque fois, c'est pire. A la fin pourtant, le père est devenu si pathétique, lui le "Grand Docteur" qui se fait virer du centre commercial par un vigile "négro" qu'on en arrive à le plaindre et l'excuser mais c'est sans compter sur le coup de théâtre final qui nous sidère. le tome 5, vite !!!

Ce quatrième tome des expériences de vie de Riad Sattouf est très réussi à mon sens car il sait bien nous partager les sentiments d'un jeune garçon adulé pour sa beauté qui se transforme en adolescent boutonneux. Son corps se modifie et il s'éloigne de son rêve de ressembler à Conan le barbare. Son coeur palpite auprès de jolies jeunes filles et cette sensation est cause de stress et de grands émois.

La vie n'est plus simple, son père change énormément, il devient plus pratiquant, plus intolérant et il vit en Arabie Saoudite pour son travail, sans sa famille. Son père vit une déchéance qui perturbe la famille et Riad, l'aîné des enfants, a conscience de cette dualité entre son papa arabe et sa maman bretonne. Il adore son père mais peine à comprendre sa colère, sa rage et sa fourberie.

La maman doit subir des traitements pour une maladie grave, qui explique en partie son extrême faiblesse des albums précédents.
Riad décide d'être extrêmement sage pour toujours afin que sa maman guérisse et ainsi éviter de retourner en Syrie. Les vacances d'été passées en famille à Ter Maaleh le convainquent que cette vie n'est pas pour lui, encore moins pour sa mère.

On sent une fin, une implosion du cercle familial. La tension monte au fil des pages jusqu'à l'ultime finale qui présage les événements du tome cinq. Encore une fois, une oeuvre réussie autant dans l'émotion, le dessin, les couleurs et l'évolution des personnages. Vivement le prochain album!

Pas hyper convaincue par les trois premiers tomes, je me suis lancée dans le 4e sans grande motivation. Et pourtant j'ai dévoré ce volume addictif qui nous met dans la peau de l'auteur durant son adolescence. L'histoire est poignante et racontée de manière très intelligente. le choc des cultures entre un père syrien et une mère français est de plus en plus présent par le radicalisme du père qui ne jure plus que par la religion. Un tome tragique, pas très drôle mais rudement bien mené. La fin est surprenante et plonge le lecteur dans un certain malaise. La vie de Riad Sattouf est tout sauf facile. Vivement la suite !

Du pur plaisir ! Je suis sous le charme.
Alors que l'Arabe du futur cartonne depuis quelques années, moi, je le découvre aujourd'hui. Mieux vaut tard que jamais.
Grâce au challenge BD, je me suis lancée dans cette BD archi-connue mais dont le dessin ne m'attirait pas. Et oui, toujours ce foutu visuel ! Mais cela va changer.

Le dessin

Un peu rédhibitoire au départ, pour moi bien sûr, le dessin de riad Sattouf est simple, mais empli de petits détails malgré tout, très drôles, un peu à la manière de certains carnets de voyage. C'est d'ailleurs sous cette forme que Riad a commencé ce projet.
Mais ce qui est simple n'est pas toujours le plus facile à réaliser en dessin...
Les formes sont harmonieuses, tout en rondeur. C'est très doux. Pour la couleur, une dominante de bleu ciel , et lorsque les choses tournent mal un rouge vif souligne la peur, la colère,...

Le scénario

Pas tout à fait convaincue donc par le dessin au début de ma lecture, je me suis par contre très vite attachée à l'histoire. On entre dans l'intimité de cette famille.
Je prends la série en cours de route et sans doute pas au moment le plus drôle mais j'ai bien ri tout de même et à de nombreuses reprises. J'admire le talent de cet auteur et sa capacité à restituer le passé. le passage de l'enfance à l'adolescence, est difficile pour le jeune Riad, dur dur de ne plus être le plus beau, pas sûr que ce corps fluet devienne un jour celui de Conan le barbare, les filles qui entrent dans votre tête et vous hantent et puis les parents. Enfin surtout ce père, fier de ses origines, qui habite là bas en Arabie Saoudite et que l'on ne comprend plus très bien.
Riad Sattouf a décidé un jour de raconter son histoire et surtout un terrible secret. Ce tome 4 est donc un aboutissement . Un tome beaucoup plus long que les précédents car il fallait livrer ce secret, l'attente avait trop duré. Voilà qui est fait !

Mon avis

Une série intimiste, ancrée dans le réel, une histoire autobiographique touchante, nostalgique, drôle. Avec son histoire, riad Sattouf parle beaucoup de lui et un peu de nous. On se retrouve dans ce jeune adolescent et les grandes questions abordées telles que le racisme, le harcèlement, la religion ou l'obscurantisme prennent ici une puissance considérable car nous y sommes nous aussi confrontés de plein fouet. Il ne me reste plus qu'à lire les tomes précédents et la suite bien sûr car la chute est brutale.
A découvrir sans aucun doute !

Je continue à mettre 5 étoiles, car chaque numéro est aussi fort et celui-ci est plus imposant et se termine sur un évènement tragique.

Sa mère a réussi à s'installer en France, mais n'arrive encore à trouver du travail mais les enfants sont heureux, ils vont à l'école et grandissent.
On voit notre petit Riad devenir adolescent et se construire, le dessin prend une place de plus en plus importante notamment dans ses relations avec les filles ou les garçons.
Mais on le voit de plus en plus en proie à une dissonance entre les moeurs plus libérales de la France et les sermons religieux de la famille qu'il imagine.

Son père quant à lui, perd de son français et devient de plus en plus religieux, lui qui était progressiste au départ, on sent qu'il est aussi en proie à des conflits intérieurs. Enfin, l'argent gagné même s'il est remis par des dictateurs, des amis de l'Amérique (qu'il exècre pourtant) est plus important que le reste puisque c'est le pays le plus religieux ...

On retrouve toujours la plume subtile de Riad Sattouf qui sait mettre des notes d'humour dans les évènements graves qu'ils rencontrent.
Espérons que dans le prochain tome, on retrouve un peu de paix, de tolérance ...

Toujours balloté entre la Bretagne et la Syrie, entre sa mère et son père, le jeune Riad commence à quitter l'enfance. le mythe du Père Noël s'effondre, il n'est plus aussi beau et blond et le fossé qui sépare ses parents lui apparaît de plus en plus nettement. Aussi, ce tome m'a paru plus sombre, plus dense encore en émotions et vraiment très réussi. Evidemment, j'attends désormais la suite avec impatience, surtout après l'électrochoc final...

Dans ce 4ème tome de la série, Riad a 9 ans au début de l'histoire et il devient adolescent. le jeune Riad voit son corps se transformer et se préoccupe davantage de son apparence physique. Il est surtout tiraillé entre ses deux cultures, française et syrienne d'autant plus que ses parents ne s'entendent plus. Son père est parti seul travailler en Arabie Saoudite et de plus en plus, il se tourne vers la religion. Sa mère a préféré rentrer en Bretagne avec ses enfants.
Le père devient de plus en plus intolérant, raciste, intégriste et près de ses sous. Il a toujours des projets d'installation en Syrie, malgré l'avis de la mère de Riad, celle-ci préférant une vie de femme libre en France à celle de femme « esclave » en Syrie.
Le ton de cet album est plus sérieux et plus sombre. Riad en grandissant a perdu sa naïveté et son insouciance, il est témoin direct des querelles de ses parents, des divagations de son père…
La BD est toujours aussi juste et instructive, mêlant l'émouvant et l'humour.
J'ai bien sûr hâte de découvrir le prochain et dernier tome de la série surtout que cet épisode se finit sur un retournement de situation : « le coup d'État de son père » comme le décrit Riad…
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Je suis toujours autant admiratif devant le maintien de la qualité des oeuvres de Riad Sattouf. Ce quatrième tome se déroule pendant la pre adolescence du jeune héros. L'histoire est plus grave du fait des événements et de l'évolution de la situation familiale des Satouf, tatouf votre touffe etc... Mais le livre reste bourré d'humour. J'adore et je recommande. A quand le 5ème opus ?

Un grand moment de lecture. Un pied de plus dans la famille Sattouf. Une famille qui commence peu à peu à se séparer. Un père de plus en plus absent. La religion de plus en plus présente chez lui.
Le petit Riad qui grandi, l'adolescence, les doutes, les premières formes de désirs.
Une culture franco-syrienne qui offre un positionnement pas simple pour l'auteur. Un père qui reprend de plus en plus ses gestes et origines arabes.
Le plus bouleversant des tomes. Bravo