Une maison victorienne à Friar's bay : une maison figée depuis 15 ans après qu'une famille y ait été massacrée. L'assassin purge sa peine de prison.
C'est cette maison délabrée et isolée que rachète Patrick Walker avec l'argent dont vient d'hériter son épouse, Sarah. Sarah qui a beaucoup de mal à se remettre du décès de sa mère et flotte entre médicaments et alcool. Les enfants du couple, Joe et Mia, ne savent plus bien où ils en sont. Mia est en colère contre sa mère, Joe possède les talent artistiques de celle-ci. Car Sarah peint, mais a arrêté convaincue de ne pas être un peintre de talent.
Patrick est très attaché à cette maison, dans laquelle il a vécu de très beaux moments avant que ses parents ne s'en aillent de celle-ci et pourtant ... très vite,
la maison se révèle inquiétante, elle semble être un individu en temps que tel, vivant, respirant : à son contact, Patrick devient de plus en plus incohérent, étrange, l'argent s'évapore plus rapidement que prévu, Sarah se sent comme la cause de tous les problèmes, Joe et Mia se replient sur eux-même et surtout des objets apparaissent sous les pas de Sarah : jouets d'enfant, coquillages ... le familier devient menaçant, mais ne l'était-il pas avant déjà ?
Un thriller familial bien ficelé où l'angoisse monte lentement. Alors oui, on a parfois envie de secouer Sarah, qui semble comme sous l'eau, mais c'est le principe de la dépression, on se méfie rapidement de Patrick qui semble a peu près aussi stable que des sables mouvants, mais quelle histoire et parfois l'impression de retrouver "
la maison hantée" de
Shirley Jackson ou l'étouffant manoir de Bly du livre "
Le tour d'écrou" d'
Henry James (même si
Vanessa Savage n'est pas au même niveau de maîtrise de ces deux auteurs).