Troisième opus des enquêtes de Gordien qui ici n'est plus une enquête mais plutôt une immersion dans ce qu'on a appelé la Deuxième conjuration de Catilina.
Encore plusieurs années ont passées depuis le précédent roman et c'est un Gordien de 47 ans qu'on retrouve dans sa nouvelle vie de fermier l'extérieur de Rome, gracieuseté de son ami Lucius Claudius qui lui a fait ce lègue à sa mort. Par contre, la famille Claudius qui possèdes et habite les terres aux alentours n'apprécient guère la présence d'un citoyen de si basse classe sociale dans l'ancienne maison du défunt Lucius. de son côté, Gordien reçoit la visite d'une vieille connaissance lui demandant une faveur de la part de
Cicéron, maintenant consul de Rome, et d'offrir le gîte à Catilina qui est pourtant son pire ennemi. Mais à quoi joue
Cicéron? Surtout qu'après le passage de Catilina, de mystérieux cadavres sans tête sont découverts sur sa propriété.
Ayant lu une biographie romancé de
Cicéron dernièrement, c'est peut-être pourquoi je m'y suis un peu ennuyé. le thème est pourtant intéressant et c'est encore un plaisir de suivre le sympathique Gordien mais je m'attendais à plus qu'une version revisitée de la chute de Catilina vu de par le personnage de
Steven Saylor au lieu d'une fiction d'enquête utilisant
L Histoire comme trame. L'auteur explique d'ailleurs avoir voulu donner une meilleure image de Catilina, souvent vu comme un paria par les ouvrages historiques. C'est Meto, le fils adoptif de Gordien, qui tombera sous le charme de l'homme et l'amènera à s'intéresser à la politique romaine, au grand dam de son père qui a voulu quitter ce monde de corruption trop souvent sanglant.
Comme j'ai indiqué en entré de jeu, on s'éloigne du style enquête et c'est Gordien qui se voit malgré lui embarqué dans le cours de l'Histoire en tant que spectateur. Ce n'est que la présence de ces corps décapités qui viendra ajouter une touche "policière" mais on se dit parfois qu'au final, il ne sont là que pour pimenter une intrigue qui est historiquement connue. Sur ce dernier point, on se promène de la fin du consulat de
Cicéron jusqu'à la bataille de Pistorium. On nage donc plus dans la politique et je conseille à ceux qui ne connaissent pas tellement cet épisode de la Rome antique une brève étude du conflit
Cicéron-Catilina pour bien cerner les tenants et aboutissants. Ma note est à prendre à la légère car c'est quand même un roman historique agréable à lire mais il reste le moins intéressant des trois premiers. Je n'arrêterai pas pour autant ma lecture de la série!