Echanges fictifs entre
Albert Einstein et un vagabond entre 1934 et 1955.
Considérations sur la guerre à venir, en cours, sur la riposte nucléaire, et plus généralement sur le pacifisme, le militarisme, l'utilité pour les Etats de se doter d'une armée et d'armes dissuasives, défensives et/ou offensives.
Cette courte pièce a le mérite de situer Einstein dans
L Histoire, de rappeler son "rôle" dans la politique américaine, et les soupçons du gouvernement américain à son égard sur d'éventuelles accointances avec l'Union soviétique. J'avoue que j'avais beaucoup oublié, notamment que les Etats-Unis redoutaient déjà l'expansion communiste dans les années 30 - davantage que le nazisme ?
Les réflexions intéressantes ne manquent pas dans ce texte, mais je retrouve dans le ton de l'auteur cette naïveté démago qui m'agace. Schmitt a le sens de la formule... simpliste. Il ne lésine pas sur les raccourcis, les clichés et les tautologies : "la guerre c'est pas bien, les hommes sont stupides et cruels, etc.". Aucun doute là-dessus, certes, mais cela peut être exprimé plus subtilement. L'auteur a montré par le passé (avec ses premières pièces*) un talent pour faire passer ses messages moins lourdement, tout en restant accessible.
Il faut dire que la pièce est destinée à être jouée, ceci peut expliquer cela.
A voir (ou pas) partir du 30 janvier 2014 au Théâtre Rive Gauche.
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Variations énigmatiques,
le Libertin,
La Nuit de Valognes...