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sur 167 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au théâtre : sur le bord de l'eau aux États-Unis, un vagabond discute avec Albert Einstein.

C'est une pièce pleine d'humour, mais surtout de belles réflexions, sur la guerre et le pacifisme, sur ce que les autres pays ont fait pour accueillir les juifs d'Allemagne, sur la course aux armements et l'équilibre des forces, sur la responsabilité scientifique aussi. On y retrouve l'atmosphère de suspicion anticommuniste qui caractérisera les années 50.

C'est un texte un rythme de scène, l'ouvrage est vite lu et semble un peu superficiel sans le soutien des comédiens.
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Éric-Emmanuel Schmitt nous a habitués, dans son théâtre à des rencontres insolites, pour ne pas dire improbables… « le visiteur », » Hôtel des deux mondes »… Mais là, avec « La trahison d'Einstein », il y va un peu fort : Albert Einstein se lie d'amitié pour un vagabond plus ou moins alcoolique ! Et pourquoi pas , finalement… deux paumés dans leur vie, en fait.

On l'aura compris, voilà une rencontre bien commode pour exposer les théories pacifistes et les questionnements intérieurs d'un « génie » encensé par tous, au moment où sa découverte ouvre la voie aux plus grands massacres d'êtres humains jamais perpétrés sur cette Terre.

« La trahison d'Einstein », une pièce (si c'en est vraiment une dans la mesure où elle est divisée en chapitres et ou les didascalies apparaissent comme du texte…), une pièce (si, si, c'en est bien une) qui fut donnée (la preuve…) pour la première fois au « Théâtre Rive-Gauche » le 30 janvier 2014, mise en scène par Steve Suissa, et interprétée par , pour les rôles principaux : Francis Huster (Einstein), et le génial Jean-Claude Dreyfus ( le vagabond).

Il me tarde d'aller voir ça a Bordeaux, si jamais une tournée provinciale devait se mettre en route : un texte n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est dit avec talent.
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Echanges fictifs entre Albert Einstein et un vagabond entre 1934 et 1955.
Considérations sur la guerre à venir, en cours, sur la riposte nucléaire, et plus généralement sur le pacifisme, le militarisme, l'utilité pour les Etats de se doter d'une armée et d'armes dissuasives, défensives et/ou offensives.

Cette courte pièce a le mérite de situer Einstein dans L Histoire, de rappeler son "rôle" dans la politique américaine, et les soupçons du gouvernement américain à son égard sur d'éventuelles accointances avec l'Union soviétique. J'avoue que j'avais beaucoup oublié, notamment que les Etats-Unis redoutaient déjà l'expansion communiste dans les années 30 - davantage que le nazisme ?

Les réflexions intéressantes ne manquent pas dans ce texte, mais je retrouve dans le ton de l'auteur cette naïveté démago qui m'agace. Schmitt a le sens de la formule... simpliste. Il ne lésine pas sur les raccourcis, les clichés et les tautologies : "la guerre c'est pas bien, les hommes sont stupides et cruels, etc.". Aucun doute là-dessus, certes, mais cela peut être exprimé plus subtilement. L'auteur a montré par le passé (avec ses premières pièces*) un talent pour faire passer ses messages moins lourdement, tout en restant accessible.

Il faut dire que la pièce est destinée à être jouée, ceci peut expliquer cela.
A voir (ou pas) partir du 30 janvier 2014 au Théâtre Rive Gauche.

* Variations énigmatiques, le Libertin, La Nuit de Valognes...
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A partir d'éléments de la vie d'Albert Einstein, Eric-Emmanuel Schmitt imagine la rencontre entre le célèbre scientifique et un vagabond, aux Etats-Unis, à partir des années 30. Une relation d'amitié naît entre ces deux personnages. C'est l'occasion pour eux d'échanger sur l'actualité de l'époque : l'antisémitisme d'Etat en Allemagne, l'entrée en guerre de ce pays, la place des Etats-Unis dans le conflit, et d'une manière plus générale sur les conflits armés et l'utilisation de connaissances scientifiques à des fins militaires.

Ces sujets sont intéressants et exposés ici de manière claire, même si l'on connaît déjà les positions idéologiques d'Einstein. Diverses situations amusantes et quelques traits d'humour dans les dialogues rendent cette lecture très agréable pour moi. J'ai en outre beaucoup aimé la relation particulièrement émouvante entre les deux protagonistes. Les apparitions et interventions sporadiques d'un agent du FBI semble en ternir la sincérité, sans toutefois nuire à l'émotion que fait passer l'auteur.

Cette lecture fût donc un agréable moment pour moi et je suppose qu'une découverte en tant que spectateur ne ferait que mettre en exergue les qualités de la pièce.
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Mais quel régal!
Voici une pièce qui met en scène trois personnages: Einstein, un vagabond et un certain O'Neil, agent du FBI. Nous sommes durant cette période trouble du XXe siècle qui voit l'émergence du nazisme et le second conflit mondial qui trouvera sa résolution finale dans l'explosion de deux bombes atomiques, les premières du genre.
Le sujet est donc grave. La pièce met en scène le conflit intérieur de ce grand savant que fut Albert Einstein. Ici, il y science, il y a conscience, mais il y a aussi remord.... et pourtant, il le dit: si c'était à refaire, il referait pareil.
Cette pièce est un vrai petit bijou. On sent le tourment, on sent l'incompréhension, l'écartellement du grand savant. Cela n'empêche pas les répliques truculentes, incluant parfois des citations authentique du scientifique.
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Ma deuxième pièce de théâtre d'Eric Emmanuel Schmitt après le Visiteur. On y retrouve Einstein dans le New Jersey et un mystérieux vagabond devenu la taupe d'un agent du FBI chargé de surveiller le scientifique. Avec seulement trois personnages, l'auteur nous entraîne au coeur de la Seconde Guerre Mondiale avec une réflexion sur les guerres, le pacifisme et la responsabilité scientifique de la bombe atomique.
Très belle pièce, facile et rapide à lire que j'aurais aimé voir en représentation au théâtre ...
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Ah, le prolifique et talentueux Eric-Emmanuel Schmitt !
Il s'agit d'une pièce de théâtre à trois personnages : le savant, le SDF, l'agent du FBI.
Vraiment très intéressant !
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La pièce se découpe en 8 scènes et se compose de 3 personnages : Einstein, le vagabond et O'Neill, l'agent du FBI. Si au départ la première rencontre entre Einstein et le Vagabond, et celle du Vagabond et de O'Neill est fortuite, cela ne sera plus toujours le cas, d'autant que le Vagabond est recruté par le FBI pour obtenir des informations sur Einstein. le lien particulier qui se crée entre eux va au delà de cette espionnage. le rôle de l'agent du FBI va aussi s'étoffer.
L'action commence avant le début de la deuxième guerre mondiale et se termine pendant la guerre froide. Chaque scène donne lieu à un débat d'idée, sur la montée du nazisme ou sur le pacifisme par exemple, valeur chère à Einstein qui se trouve face à un cas de conscience. le contexte de l'époque lui fait penser que le pacifisme n'est plus de mise, lorsque la liberté est en jeu. Voici quelque chose qui va le travailler sur plusieurs scènes, en jeu la construction de la bombe nucléaire et tout ce qu'elle comporte de néfaste. Grand cas de conscience qu'il exposera au Vagabond...

Einstein espion ? Voilà une question qui se pose, un rôle qu'on lui prête sans preuve (Einstein est allemand et victime de discrimination, un sujet largement développé dans la pièce), mais ces preuves, tout est bon pour les trouver… Hors il n'y a nulle trahison ici, si ce n'est une trahison envers lui-même.
Pour conclure, j'ai passé un agréable moment avec ce livre qui se lit en quelques heures seulement. Ce que j'aime surtout ici, c'est que l'auteur glisse une dose d'humour et un peu de nonchalance dans le dialogue entre Einstein et le Vagabond, tout en abordant des questions intéressantes.Une pièce pas si légère que cela en fait.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Une nouvelle fois, Eric-Emmanuel Schmitt laisse parler son talent.
Cette pièce de théâtre se lit très rapidement, bien trop rapidement tant il est agréable d'être en compagnie de ce vagabond et de Albert Einstein.
Au fil des échanges, l'auteur montre toute la complexité d'une époque où chacun se méfie de son prochain, où chacun utilise son prochain. Tiraillé entre la haine du nazisme et la peur des dérives de la cruauté humaine, on comprend ici le conflit intérieur que vit le scientifique au moment de poursuivre les travaux sur l'arme nucléaire.
En somme, une autre grande oeuvre de cet auteur...
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Schmitt s'est inspiré de belles répliques historiques (sans doute d'autres, mais je ne les connais pas toutes) pour ce dialogue entre Einstein et un SDF. Einstein y est attachant et nous montre sa culpabilité face à son génie, qui pourrait profiter à des fins crapuleuses. J'aurais aimé assister à la pièce de théâtre.
En revanche, ne comptez pas en faire votre livre de chevet, ça se lit aussi vite qu'on dévore un éclair au chocolat sur le chemin de l'école !
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