Vienne, 22 avril 1938.
Freud range sa bibliothèque quand un nazi entre dans l'appartement. Il emmène
Anna Freud, au comportement jugé trop provocateur, à la Gestapo. Resté seul,
Freud voit apparaître un inconnu dans la pièce…
Cette pièce lue par hasard s'est avérée une excellente surprise, pleine de réflexions assez justes sans que cela n'alourdisse jamais l'histoire. le contexte de l'histoire est dramatique, mais le propos de l'auteur est ici plus philosophique qu'historique. L'Histoire est plutôt une toile de fond, qui demeure la plupart du temps en-dehors de la scène, sur laquelle elle s'incarne principalement grâce au personnage du Nazi.
le Visiteur, comme
La Nuit de Valognes, donne en effet un éclairage original sur un personnage qui est presque un mythe à lui tout seul, le docteur
Freud, connu d'abord comme le médecin ayant inventé la
psychanalyse. Il apparaît ici comme un vieil homme, désemparé face à l'action nazie, prêt à tout pour protéger sa famille, et ne sachant plus que croire. L'inconnu le pousse à réfléchir, à remettre en question ses croyances, alors que
Freud doit se décider à quitter Vienne, où il n'est plus en sécurité. le dialogue de ces deux personnages, qui doivent être intéressants à mettre en scène, s'avère particulièrement vif et intelligent.
Une pièce contemporaine sans temps morts, qui propose une vision originale du docteur
Freud tout en invitant à la réflexion.