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3,65

sur 908 notes
je ne résumerai pas le livre je me contenterai d'exprimer ce que j'en pense :
En gros le livre devient vraiment intéressant si on réussit à arriver à la fin de la première partie, c'est-à-dire la 157e page….
Il compose chaque partie d'un prélude, suivi d'un chapitre consacré à un couple et son évolution. Dans la 2e partie « MAGNIFICAT », le prélude nous explique la présence de tous ces oiseaux exotiques qui bavardent sans cesse dans les arbres de la place; l'intrigue se tisse réellement, et on plonge dans le livre, happé comme d'habitude par le style d'E.E. SHMITT.
Elle se précise davantage dans la 3ème partie intitulée : »REPONS » où on passe de la description des personnages à leurs comportements.
Quand à la 4ème partie : « DIES IRAE », elle nous explique la loi de causalité, c'est-à-dire le fait que toute action a des répercussions.
On a droit quand même, dans ce livre à un catalogue de ce qu'il n'y a pas si longtemps, (première partie du XXe siècle Cf. Freud « névroses, psychoses et perversions ») on appelait les perversions sexuelles ou les déviances.
On assiste à la dégringolade d'un homme politique en vue, avec une importante addiction au sexe alors que sa femme est dans le déni : comment peut-il faire cela alors qu'il me fait l'amour deux fois par jour ?
On note les tourments de l'homosexualité masculine : certains l'assument très bien en sur jouant comme Nathan que l'on peut aussi qualifier de provocateur par ses vêtements, ses expressions corporelles et verbales qui font penser à Lagerfeld au passage. D'autres l'assument moins bien c'est le cas de son compagnon Tom qui dans un premier temps veut bien partager sa vie et vivre ensemble pour se rétracter ensuite.
D'autres se cherchent comme François-Maxime qui a des aventures sans lendemain avec des inconnus rencontrés au hasard de ses promenades à cheval. Il ne peut même pas prononcer le mot « homosexuel » et se cache derrière son couple modèle.
L'auteur aborde aussi l'homosexualité féminine, avec Xavière et Séverine, la femme de François-Maxime, qui semblent assumer mais, on retient quand même une caricature avec le côté masculin de Xavière, hautaine, désagréable qui dirige et constitue le prototype inverse de Nathan.
Patricia et Hippolyte se rencontrent et passent à l'acte à cause de la lettre sinon, lui, n'aurait jamais osé. Patricia est très complexée par ses kilos en trop, son adolescente qui la bouscule ; donc le peu d'estime qu'elle a d'elle-même la font douter : comment ce bel homme peut-il être amoureux d'elle, si peu désirable.
Les adolescents sont touchants. Ils s'initient à l'amour donc le voit avec des yeux purs, peu teintés de sexualité : ils s'aiment, ils feront l'amour mais en temps voulu car la maturité n'est pas encore là. Elle passe par une initiation pour Quentin qui s'éveille à la vie sexuelle grâce à la maîtresse en titre de son père François-Maxime, et Albane, mal dans son corps d'adolescente qui se déguise « en pute » mini-jupe, maquillage outrancier pour séduire Hippolyte l'amoureux de sa mère Patricia.
Il y a aussi ceux qui s'inventent une vie sexuelle comme Marcelle, la concierge qui décrit ses amours torrides avec son « Afghan ».
Ludo qu'on a du mal à classer et qui vit très bien le fait d'avoir une vie chaste en se disant asexuel dont les relations avec sa mère flirtent avec l'inceste mais s'il est épistolaire. Si j'ai le béguin pour une fille, je vire plus con qu'une poule et moins entreprenant qu'une moule. La fille que j'aime devient la fille dont je ne m'approche pas, la fille à laquelle je ne parle plus, la fille devant laquelle je détourne les yeux. p 110.

Il évoque aussi avec Victor, le virus du SIDA attrapé in utero, qui se considère comme pourri et ne peut envisager aucun avenir sans transmettre la mort et avec Oxana, maladroite dans son corps, trouble dans son passé.
En parallèle E. E. SCHMITT évoques d'autres addictions, le jeu, l'alcool et aussi le travestisme et en même temps les secrets de famille qui peuvent engendrer ces comportements.
On retrouve le couple sado-maso échangiste, l'exhibitionnisme (Petra qui est présentée nue entourée de fruits de mer lors d'une soirée chic) et pour terminer le plus drôle la relation amoureuse de Melle Beauvert et son perroquet au don de télépathie nommé Copernic !!!! Là, on est dans le domaine de la sensualité. (Un passage amusant : Melle Beauvert parcourant la ville à la recherche de son perroquet qui s'est échappé).
E. E. SCHMITT s'est lancé dans ce livre dans un registre surprenant mais il faut prendre tout cela au premier degré certes mais aussi au second degré car derrière tout cela il y a des souffrances physiques et morales, il y a les journalistes qui persécutent tout le monde pour avoir une info sur Zachary, c'est tellement jouissif d'assister à la dégringolade d'un homme en vue : n'est-ce pas un fonctionnement pervers ? Tout comme celui de Petra artiste sur le déclin qui n'hésite pas à utiliser les grands moyens pour qu'on parle d'elle dans les journaux, profitant sans vergogne de la détresse d'une autre femme qui elle est une vraie victime.
Chacun se délecte comme il peut, mais sous une apparence qui se voudrait humoristique se cachent perversité et perversion ou simplement recherche du plaisir par la sensualité, ou sexualité dans le seul but de se reproduire selon ce que l'on veut y voir.
Quand à la lettre anonyme, certains protagonistes cherchent de qui elle émane, et on ne le saura que dans le postlude joliment appelé « LUX PERPETUA »
En conclusion, je dirai que ce livre m'a plu car il fait réfléchir sur des comportements, des modes de vie qui semblent bien intégrés dans la société actuelle mais l'obscurantisme et n'est jamais très loin. Et surtout, franchissez le cap de la 1ère partie quitte à prendre des notes, car le reste vaut le coup.
Je mets un bémol car si c'était par ce roman que j'avais découvert l'univers de cet auteur, je n'aurais peut-être pas franchi le cap de la première partie…
vous pourrez trouver toute ma réflexion sur mon blog.

http://eveyeshe.canalblog.com/archives/2013/11/12/28416728.html
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Dans ce roman Eric-Emmanuel Schmitt nous invite dans l'intimité des habitants de la place d'Arezzo, à Bruxelles. Ici se croisent un politicien, une fleuriste, une attachée de presse, un auteur, un beau jardinier timide et sa petite fille surdouée, son acolyte au physique ingrat, une femme de ménage, un galeriste et son assistante… célibataires, mariés, amants, maîtresses, cocus, hétéros, homos. Ils reçoivent tous un jour une mystérieuse enveloppe jaune dans laquelle on a glissé une lettre où est seulement écrit : « Ce mot pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui ».
Ce message à l'allure plutôt romantique va cependant se révéler être le détonateur d'une bombe faite de fantasmes, de désirs, de besoins, de mensonges, de regrets ou de remords. Sous les cris incessants des perroquets qui peuplent également la place, les couples se font et se défont. On suit tour à tour, dans des chapitres courts, les différents personnages.
J'ai un avis très mitigé sur ce roman, certes l'écriture d'EES est toujours aussi fluide, précise et agréable à lire, mais je me suis un peu perdue dans cette histoire.
Dans la première partie du livre je me suis crue dans un roman de Katherine Pancol face à la foultitude de personnages mis en scène.
De plus j'ai été profondément agacée par la mésaventure survenue à l'un des héros, homme politique célèbre, en passe de devenir premier ministre, qui se fait arrêter pour viol sur une domestique mettant à mort sa carrière politique, ses ambitions, son mariage. Toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existée ne saurait être pure coïncidence !!!
J'ai la dent dure, mais il s'agit de l'un de mes auteurs préférés et j'attendais beaucoup de cette lecture.

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La place Guy d'Arezzo, située à Uccle, est un quartier huppé de Bruxelles dont le square central est habité par des oiseaux exotiques relâchés là par un diplomate parti précipitamment.
Sur cette place vivent un commissaire européen brillant, un écrivain et son épouse, une veuve et sa fille adolescente, une fleuriste revêche...
En découvrant chacun de ces personnages, on découvre la lettre anonyme qu'ils reçoivent tous : ce mot juste pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui.
Ces quelques mots vont influer sur leur vie, avec bonheur, parfois de manière dramatique.
A travers cette galerie de portraits, Éric Emmanuel Schmitt nous livre un tableau des moeurs de notre temps, avec le génie narratif qui le caractérise. On y trouve des références à des événements connus, notamment lorsque le futur premier ministre se trouve pris dans un scandale médiatique suite à un viol supposé..
Pas mon préféré d'Eric-Emmanuel Schmitt, mais un livre que j'ai néanmoins dévoré.
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Ce livre est sans aucun doute l'un des meilleurs qu'il m'a été donné de lire. La plume de Eric-Emmanuel Schmitt est fluide , le roman ne souffre d'aucune longueur, et l'on s'attache très vite aux personnages, bien qu'ils soient très nombreux.

L'auteur nous dépeint ici une magnifique fresque, un hommage à l'amour, sous toutes ses formes. On y voit des destins qui se croisent, des personnages qui s'entre-croisent, s'aiment ou se déchirent. Pas de « bons sentiments » ici mais une narration juste, sans parti pris.

Un excellent roman à conseiller aux amoureux de l'amour, aux épicuriens, aux tendres et aux sensibles !
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véritable encyclopédie de l'amour et des désirs....dédicacée par Eric Emmanuel Schmitt !
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Honnêtement, si j'avais assisté au théâtre à la représentation de quelques pièces signées d'Eric-Emmanuel Schmitt, je n'avais jusqu'à présent jamais parcouru son oeuvre romanesque, que je me figurais placée au rayon best-sellers faciles, un cran au-dessus de Marc Levy car me semblait-il, dotée d'une envie de vulgarisation à tendance culturelle.
"Les perroquets de la place d'Arezzo" est un pavé que les éditions Albin-Michel présentent comme "une encyclopédie des désirs, des sentiments et des plaisirs, le roman des comportements amoureux de notre temps." Rien que ça !
Ambitieux donc et pas trompeur sur la marchandise, le roman aborde bien la sexualité du 21ème siècle sous toutes ses formes.Il ne manque rien, tout y passe, de l'asexualité à la zoophilie. J'en vois déjà se frotter les mains et se pourlécher les babines, imaginant un bon gros bouquin érotique pour égayer quelques tristouilles soirées automnales... Ils ont tort ! Si tous les nombreux personnages de cette histoire sont fortement tenaillés par leur sexe, le texte lui, même avec ses allures coquines, n'est guère bandant. Il ressemble à un de ces téléfilms érotiques que diffusait jadis M6 le dimanche soir mais dont on aurait flouté les seins et les fesses (on ne voyait bien sûr aucun sexe ou poil pubien). du coup la lecture se révèle être une expérience assez étrange, entre pudibonderie et partouze, comme une de ces scènes de film, où les parties dites intimes sont soigneusement camouflées derrière une orchidée, un candélabre ou un vase Lalique,... car tout est chic et de bon goût chez Eric-Emmanuel Schmitt (il faut faire rêver son lectorat).
Le lecteur lambda que je suis, au fil de ces 730 pages (!), est passé par différents états.
Tout d'abord, intéressé. Aguiché par le titre (Les perroquets de la place d'Arezzo) qui évoquait pour moi couleurs et sensualité italienne, j'ai vite déchanté. Arezzo n'est pas la ville de Toscane mais simplement une place bruxelloise sur laquelle vivent une collection de perroquets lâchés quelques dizaines d'années plus tôt par un ambassadeur brésilien. Bon, pas de soleil mais le clinquant d'un des quartiers les plus chics de la capitale belge. le lecteur y croise une dizaine de personnages flirtant avec les clichés, du clone de DSK, en passant par l'écrivain célèbre, le banquier cul serré, le couple de gays libertins, une fleuriste acariâtre, une bourge SM, un galeriste moche et éjaculateur précoce, des ados amoureux, un agent d'entretien canon, une veuve qui se laisse aller, une handicapée lesbienne ne jouissant qu'avec des godem..., heu non, là je m'égare... Tous ceux-là (et d'autres) recevront la même lettre anonyme disant :
"Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui."
Après une mise en place un tantinet répétitive, la réception de ce courrier va faire l'effet du Viagra ou du Lybrido (acheté aux States sur internet) dans une boîte à partouzes. Tout le monde va s'agiter considérablement. Les timides oseront se déclarer et s'accoupler avec bonheur, les épouses prendront maîtresse ou amant mais avec volupté, les déjà libertins redoubleront d'inventivité dans des rapports toujours aussi enthousiasmants, les esseulés s'inventeront une libido intense ou trouveront le grand amour et donc l'extase.
La suite sur le blog
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Quelle déception ! Pourtant admirateur de ce grand écrivain qu'est Eric Emmanuel Schmitt, de l'homme, je n'ai pas du tout aimé ce livre. Une galerie de personnages dans laquelle je me suis noyé, une liste sans grand intérêt et laborieuse de réactions, relations, intrications amoureuses. le style est là mais je me demande si l'auteur lui-même ne s'est pas ennuyé à écrire ce livre si éloigné de son style d'habitude si émouvant et poétique.
J'oublierai très vite ce livre, pourquoi pas en relisant "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran " par exemple.
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J'ai passé un excellent moment avec les volatiles qui habitent à la place d'Arezzo. Volatiles, ils le sont dans leurs choix de vie mais tous sont sincères et restent eux-mêmes. Il y a Diane, grand libertine pour qui le sexe est un moyen d'aller toujours plus haut, plus fort ; il y a Séverine, la mère de famille modèle qui découvre la tendresse dans les bras de la fleuriste, Xavière. Il y a Nathan et Tom, un couple qui peine à trouver un équilibre quotidien. Il ya aussi Hyppolite le beau jardinier qui en émoustille plus d'un, plus d'une. Et puis il y en a encore d'autres : Zachary qui nous rappelle étrangement DSK, Ludo qui ne supporte pas qu'on le touche, Joséphine et Baptiste qui vont tenter le trio avec Isabelle, Marcelle, la concierge qui héberge chez elle un afghan et j'en oublie sûrement... Bref, il y en a de tous les genres, de tous les goûts !
Pendant 700 pages, Eric-Emmanuel Schmitt nous promène donc dans les immeubles de la place d'Arezzo, à Uccle - une commune hautement bourgeoise de Bruxelles - et nous dévoile les vices cachés de chacun. J'ai été complètement sous le charme de ces révélations. J'ai été étonnée, surprise et puis j'ai ri aussi. Quelles manières, parfois subtiles ou effrontées, pour nous parler d'amour et de sexe ! Ces thèmes universels sont traités ici avec beaucoup d'humanité, sans jugement et avec franchise. Oui, j'ai été conquise par ce roman et ses personnages. Une fois le livre fermé, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si j'allais les reconnaître en me promenant à Uccle...
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C'est avec beaucoup de bonheur que je me suis lancée dans ce livre! Je suis entourée de personnes qui ne tarissent pas d'éloges sur cet auteur et j'en fait à présent partie! L'écriture de ce livre est fluide, agréable et j'avoue que j'ai été assez triste que ça se termine! On suit avec joie la vie des habitants de cette place et leurs relations, diverses et variées! On découvre des secrets, grands et moins grands, au fil de la lecture! Je me suis surprise à m'arrêter de lire pour m'étonner à voix haute de ce que je venais de découvrir! Bref je pourrais encore écrire des lignes et des lignes donc je n'ai qu'un conseil à vous donner: rendez-vous sur la place d'Arezzo!!
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C'est toujours avec beaucoup d'impatience et d'emotion que j'entame la lecture d'un nouvel ouvrage d'EES;et je dois dire que je suis a la fois surprise et decue.Surprise car cela ne lui ressemble pas d'ecrire de tels propos,avec ce vocabulaire vulgaire.Neanmoins,ce ne fut pas une corvee de le lire jusqu'au bout car j'avais envie de connaitre le fin fond de l'histoire.
Roman avec des personnages representant l'amour tel que la societe le vit au 21e siecle;et franchement,cela ne donne pas envie de connaitre cet amour decrit
Ouvrage curieux,mais a lire quand meme
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