Ulysse from Bagdad

Après la mort de son père, le jeune Saad Saad, qui vit à Bagdad, devient le soutien de sa famille et c'est sa mère qui va le pousser à partir en Angleterre pour subvenir aux besoin de la famille. le jeune homme va alors tenter par plusieurs moyens de réaliser ce projet. Commence alors un voyage épique où il devra affronter dangers et epreuves, bien souvent au risque de sa vie, un récit épique en écho à celui d'Ulysse. Tout au long du récit, son père intervient et le soutient sous forme de rêve ou d'hallucinations.

Ulysse from Bagdad est le récit initiatique d'un jeune Irakien contraint de quitter son pays fuyant la guerre. Sur une idée originale, le périple d'Ulysse, le héros mythologique, Eric-Emmanuel Schmidt construit un récit dans lequel il décrit les difficultés pour un migrant de se lancer dans ce projet. L'épopée du jeune homme décrite de façon souvent réaliste, laisse tout de même dans le flou les moyens pratiques nécessaires dans une telle aventure. Et la coïncidence finale avec la rencontre d'un des personnage sur une plage gâche un peu la crédibilité de l'aventure.
Sur une idée originale et un développement intéressant, le récit perd sa crédibilité sur la fin, mais cela reste une lecture facile.

L'auteur a du métier. C'est incontestable. Mais dans son appel à l'aide de héros antiques, les muses l'ont oublié et il en devient pathétique. Nous avons donc là un récit plus ou moins instructif selon le lectorat, plutôt plus mélodramatique que dramatique alors que le contexte de son histoire l'est déjà assez, ce que tout le monde sait déjà. Une lecture facile, sans rien d'original et qui ne réussit pas à nous émouvoir, ce qui est paradoxal.

Je suis très mitigée sur cette lecture. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, ni ennuyée mais je trouve qu'il y a des longueurs.
Saad est Irakien à l'époque du régime de Saddam Hussein. On se retrouve en pleine guerre d'Irak et des bombardements américains.
Saad quitte son pays et veut rejoindre l'Angleterre de façon clandestine avec toutes les difficultés que l'on peut imaginer.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est que ce livre sorti en 2008 est ô combien toujours d'actualité! Les migrants ne viennent peut être plus d'Irak mais le circuit est le même, les risques sont les mêmes, ...
En fait c'est peut être cela qui m'a finalement dérangé dans cette lecture, avoir une impression de déjà vu, parce que malheureusement l'actualité nous en fait l'écho presque chaque jour...

Le jeune Saad connaît une jeunesse cauchemardesque dans le Bagdad des années 80-90 : la guerre, le blocus, les attentats… En 2003, pour aider sa mère et ses soeurs, toutes veuves, il décide de rejoindre Londres. C'est le début d'un éprouvant voyage durant lequel le jeune homme sera tour à tour aidé par des âmes charitables ou exploité par des passeurs sans scrupules.
Ce roman décrit les péripéties de cette migration : elles sont souvent dangereuses, douloureuses ou humiliantes.
A travers ce récit, l'auteur pose la question de l'identité (pour ne pas être renvoyé en Irak, Saad tait son nom et son origine) et du hasard d'être né ici ou là (européen promis à une vie confortable ou irakien voué être un indésirable clandestin).
J'ai été captivée par les premiers chapitres de ce roman, mais, petit à petit, mon intérêt s'est émoussé. Jusqu'à la fin trop improbable à mon goût !

Très intéressant témoignage de la migration ''irrégulière''. Je le recommande à tous ceux qui souhaitent une fiction qui a également une certaine portée éducative sur notre monde contemporain. C'est une lecture somme toute assez légère, mais à la fois poétique.

Dans ce roman publié en 2008, l'auteur conjugue, comme il aime le faire, mythe, fiction et réalité.

Ici, le jeune bagdadien Saad est le héros d'une Odyssée qui le conduira comme son modèle chez les Lotophages, chez Circé, chez Nausicaa ou chez les Sirènes même si son parcours consiste à quitter son pays d'origine L'Irak de Saddam pour gagner l'Angleterre ... d'Agatha Christie, à l'inverse d'Ulysse qui rentrait vers son île, Ithaque. Derrière ce chassé-croisé, on perçoit l'enjeu didactique du roman qui se confirme lors des interventions du fantôme du père de Saad pour guider et conseiller son fils (je trouve vraiment très lourdes ces interventions du fantôme) et dans les multiples références au réel : la dictature de Saddam, l'embargo, les guerres du Golfe, la guerre civile en Irak, la montée de l'islamisme, les mafias de tous pays qui s'alimentent de la misère, la bureaucratie absurde des Nations Unies, les centres de rétention, le pitoyable accueil des migrants en Angleterre. En somme, la fiction se fait support d'une vaste observation critique de la réalité.

Certains personnages pourtant se détachent et parmi eux Léopold, ce jeune homme rencontré à Palerme : il vient de Cotes d'Ivoire et veut rejoindre Paris mais n'a pas du tout envie de devenir français, les Européens, à ses yeux sont avides de guerres et de malheurs. Boubakar aussi est un personnage intéressant : Il a fui le Libéria de Charles Taylor et doit supporter au Caire le racisme contre les noirs mais il a une maturité qui lui permet de mettre Saad en garde : les Nations Unies ont besoin du spectacle de la misère mais la pauvreté ne les intéresse pas. Quelques invraisemblances ou faits improbables nous ramènent aussi à la fiction : Leila, donnée comme morte suite aux bombardements de Bagdad en fin de chapitre 2 réapparait chapitre 13 avant d'être rapatriée à Bagdad, Saad rêve de s'évader du centre de rétention de Malte mais se réveille en réalisant qu'il rêvait dans le chapitre 9 or dans le chapitre 10 on la retrouve sur un bateau faisant cap sur la Sicile, un officier italien entreprend de développer devant Saad une théorie de l'élargissement des frontières avant d'aider Saad à s'enfuir.
Ces personnages, ces coïncidences surprenantes donnent du relief à ce récit qui pêche trop souvent par l'excès de didactique à mon goût.
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Je m'attendait a un peu plus d'aventure et le dénouement ce conclu en 1-2pages ....je suis déçu

Saad Saad décide de quitter son pays l'Irak pour rejoindre l'Angleterre. Accompagné du fantôme de son papa, il traverse l'Egypte, la Lybie, la Tunisie, la Sicile, l'Italie et la France.
Ce n'est pas un témoignage c'est un roman. Même si certaines situations semblent crédibles, d'autres donnent un côté romanesque au voyage du migrant. C'est à la fois plaisant à lire et bien écrit, mais troublant si l'on pense à la tragédie qui vivent ceux qui ont décidé de fuir leur pays et se retrouvent à la merci de passeurs sans scrupules.
E. E Schmitt a t il voulu donner une dimension moins tragique à l'histoire de Saad Saad en intercalant des moments de vie presque sereins dans son périple ?
Le début de l'histoire se déroule à Bagdad. il est très intéressant et montre bien des aspects de la vie et de l'état d'esprit des irakiens sous la dictature de Saddam Hussein.

J'ai vraiment apprécié cette lecture qui m'a d'ailleurs réconciliée avec l'auteur.

L'histoire de Saad Saad nous est contée de manière fluide ce qui permet de lire rapidement l'auteur arrive à nous éveiller notre curiosité face au périple qu'entame le personnage principal.

Un sujet totalement d'actualité même s'il a été écrit il y a quelques années. La migration de peuple vers l'Europe avec toute la noirceur de leur traversée pour arriver dans un pays qui n'est pas toujours leur destination finale.

Avec Entre deux mondes d'Olivier Norek, ce livre arrive à nous faire réfléchir autrement à ce fléau qu'est l'arrivée massive des migrants.

Tout d'abord je dois dire que j'adore cet auteur et que dans l'ensemble j'ai plutôt bien aimé cette lecture. J'ai trouvé que le texte était beau, que le sujet était difficile à aborder mais que Schmitt à trouver la bonne tonalité.
Il y a quand même deux ou trois choses qui m'ont gênée et qui peuvent finalement se résumer en une seule : Shmitt a voulu écrire un livre éducation nationale...
Il est vrai qu'Oscar et la dame en rose est un livre d'une beauté telle qu'on ne peut pas ne pas le proposer aux élèves. Ce qui doit faire de ce livre un top des ventes quand on le fait acheter par 30 contre 1 qui ne serait lu que par quelques badauds au gré de leurs pérégrinations commerciales. Et pourtant cet auteur n'a tellement pas besoin de ça !
Bon quitte à lancer un pavé dans la mare autant argumenter un peu ... je ne veux me mettre à dos personne (surtout pas un fan club Schmitt que je serai susceptible d'intégrer du reste) mais franchement ... c'est quoi cette prose ? Dès les premières pages j'ai été gênée par tant de simagrées ! Lui qui écrit si simplement d'habitude, qui touche d'ailleurs son public par tant de force dans si peu d'ostentation littéraire ! Même sa Nuit de feu, qui s'adressait plutôt à un public adulte est moins ampoulé que ce livre là ! Et pourquoi ? Pour rien du tout puisque la difficulté de la prose est pour moi un frein évident à une étude de cette oeuvre en classe ! En mettant de côté ce qui fait la force de ses écrits selon moi (un style simple qui va aussi droit au but qu'à l'émotion) il met de côté l'émotion première qu'il aurait pu nous faire ressentir.
Mais s'il n'y avait que ça ... l'évocation du voyage d'Ulysse (qui aurait pu être vraiment une idée sympa au départ) est gâchée par un parallèle approximatif et des résonances qui arrivent trop souvent dans de gros sabots au cours de la narration. Alors coller aux programmes du collège ok, mais à quel prix ?
Et cette dernière histoire ? Ces retrouvailles en bord de plage ? non mais franchement ? Cest aussi invraisemblable que grotesque, quelle déception !
Bon vous l'aurez compris, j'ai mis beaucoup d'attentes dans cet ouvrage et même s'il reste bon pour certains points, il a manqué de trop de choses pour me satisfaire pleinement !
Dommage ....