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Que ce soit, à bicyclette dans la filmographie de Philippe le Guay ou réfléchi dans le miroir d'Éric-Emmanuel Shmitt, Alex, « Un homme trop facile » scande toujours et sans faillir l'amour et proclame qu'à rechercher la perfection, on s'isole. En bon vivant, il se lie, d'une tirade mensongère à Léda, sa belle qui dit vrai dans l'instant et faute celui d'après. Mais tout à la rêverie d'une étreinte amoureuse et plutôt qu'abstinent et solitaire, Alex lui consent le partage et la perd. Tandis que l'homme aux rubans verts s'agite et s'ulcère devant la déraison des hommes... le Misanthrope ne vieillit pas et Molière s'accommode, entre les mains des auteurs qui varient nos plaisirs.

L'amour, l'amour toujours et si parfois critiques nous servent un peu d'érotisme... Palsambleu ! Faisons-lui bon accueil :

Babélio, Babéliote.
Inculte rend la censure.
Dans cette tirade
Point de vomissure
Ne mettons Babel en rade
Pour cause d'yeux pudibonds.
À guerriers et bataillons...
Sonnons ! L'Éros des Dieux
Avant que l'arbre noueux
Hissons-nous, litote.
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Après avoir lu "Le misanthrope", j'ai pu me plonger dans cette lecture, et découvrir un auteur qui m'intriguait depuis quelque temps. Ce livre est ma première lecture d'Eric-Emmanuel Schmitt et j'ai immédiatement adhéré au style de cet auteur. Déjà, le concept de la pièce (puisqu'il s'agit ici du texte de la pièce sortie en 2013) est très original.

La relation entre Alex, le comédien qui doit jouer le personnage d'Alceste et Alceste lui-même est excellente. L'un est gentil, optimiste, assez cool voir un peu niais, et l'autre…et bien, c'est Alceste, fidèle à lui-même.

Mais la pièce ne repose pas que sur ce duo, de nombreux autres personnages viennent se mêler à la fête, il y a même une petite intrigue étrange assez intéressante qui nous éloigne pendant un temps du sujet principal, pour mieux nous faire adorer la fin.

Mais que serait cette pièce ou l'on a droit a deux versions d'Alceste si l'on avait pas le personnage de Celimène ? La femme qui doit l'interpréter sur scène se prénomme ici Léda et, comme son homologue est assez spéciale.

J'ai vraiment adoré cette lecture, cela faisait un bon moment qu'un auteur ne m'avait pas emballé aussi rapidement et avec tant de facilité. J'ai comme le sentiment que d'autres lectures d'Eric-Emanuel Schmitt vont suivre.
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Je dois avouer que j'apprecie au plus haut point Eric-Emmanuel Schmitt et que c'est pour moi toujours un grand plaisir de le lire.Je trouve qu'il a des idees originales et que la mise en scene de ses ecrits est toujours insolite,quel que soit le type d'ecrit qu'il nous propose.
Cette piece de theatre se lit tres facilement et nous permet de reflechir quant aux roles que nous jouons dans la vie,ainsi que ceux que ,nous pourrions essayer de jouer.Tres beau sujet de reflexion
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Alors voilà ... j'aime vraiment beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt. Mais pour une fois, je n'ai pas vraiment accroché à cette pièce.
C'est du moins ce que laisse penser ma "note", sans doute trop sévère ... celle que j'ai donné au moment de cette lecture d'il y a quelques semaines ... Et de fait, je garde peu de souvenirs de ladite lecture, ce qui semble indiquer que je n'ai pas été marqué plus que cela.
Ceci étant dit, Schmitt est toujours aussi talentueux la plume à la main, et ce quel que soit le genre littéraire qu'il choisit d'explorer ! Et à ce titre, sa lecture en est toujours aussi agréable !
Non, ce qui m'a sans doute dérouté, ou déçu, c'est un sentiment de déjà vu, de répétitions. le sentiment que l'auteur a déjà, à de multiples reprises, exploré cette veine de la rencontre entre personnages réels et personnages fictifs (le terme fictifs s'entendant ici par personnages de fiction issus de la littérature, personnages détournés de ce qu'ils ont été, et même Dieu si l'on songe au Visiteur). Et je trouve qu'Eric-Emmanuel a bien mieux exploité ce point de départ dans d'autres de ses oeuvres.
Ceci étant, à me replonger même partiellement dans cette lecture, je crois me rappeler avoir apprécié ce dialogue entre Alceste et Alex, qui doit l'incarner sur scène, et la façon dont ils se nourrissent l'un et l'autre. Une sorte d'introspection d'un genre nouveau qui permet à Alex de mieux se comprendre (et au lecteur de s'interroger aussi par la même occasion).
D'ailleurs, n'est-ce pas ce que nous cherchons les uns et les autres dans nos lectures, et ce que nous faisons par nos critiques et nos choix de citations ?
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Le Misanthrope n'a jamais été aussi à la mode. Alors que le film « Alceste à bicyclette » faisait la joie des spectateurs dans les salles et que Jean-François Sivadier créait un misanthrope très rock n' roll, la pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt était créée au Théâtre de la Gaieté Montparnasse le 13 janvier dernier. Voici aujourd'hui le texte paru chez Albin Michel.

De fait, le misanthrope est intemporel. Ce farouche atrabilaire, dépité du genre humain et de la société du paraître, trouverait sans aucun doute sujet à railleries et critiques dans notre société contemporaine. Mais bien qu'il déteste les hommes, il ne peut se passer d'eux. Ou de les détester. Sa solitude, il l'a supporte difficilement et cherche à la fuir, sans jamais l'avouer.

Alceste qui croit détenir la vérité suprême et reste très amoureux de Célimène va s'immiscer dans la vie d'Alex, le soir de la première, pour le faire renoncer à son rôle. Comment, en effet, un homme aussi léger et optimiste qu'Alex, si doué pour le bonheur, aurait-il l'étoffe de son personnage ? Peu à peu, la conversation s'engage entre eux, interrompue souvent par une série de fâcheux.

Une fois de plus, EE Schmitt nous offre un texte où se côtoient réflexion, divertissement et humanisme. Il renoue avec la verve de ses succès précédents, passant allègrement de jeux de mots en émotions vraies. Ecrit mi en alexandrins mi en prose, il nous offre une belle réflexion sur la vie.

Lien : http://argali.eklablog.fr/un..
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Il m'est difficile de rater un livre d'Eric-Emmanuel Schmitt parce qu'il me fait du bien avec sa philosophie un peu facile qui me permet toujours de trouver un petit regain d'énergie. Je préfère ses romans, mais je lis aussi ses recueils de nouvelles et quelques pièces de théâtre.

La quatrième de couverture m'a intéressée car elle promet la confrontation de deux styles de vie. Sous la lumière de l'auteur, rien de plus prometteur.

Comme cela m'arrive quelque fois avec les écrits d'Eric-Emmanuel Schmitt, j'ai trouvé cette pièce de théâtre un peu rapide et creuse. Certes, il y a quelques éléments de réflexion intéressants sur le rôle du comédien ou sur la misanthropie et son contraire mais il m'en reste peu de choses à l'issue de la lecture.

" Un comédien ne ment pas, il dévoile. Avec sincérité et soin, il laisse apparaître sur son visage, en son corps, ce qui appartient au personnage qu'il interprète."

" le comédien ne brille qu'au prix de son absence."

Toutefois, il m'est toujours agréable de lire quelques alexandrins et de me replonger dans le classique du théâtre.

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire part de la petite leçon de morale qui vous aidera à être plus heureux.

" Tolérez l'imperfection, acceptez la déception, supportez l'à-peu-près, habituez vous à la frustration, sinon au lieu de prospérer parmi eux, vous continuerez à fuir les humains dans le désert."


Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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En voici une pièce qui en déroutera plus d'un...Au delà des considérations sur l'oeuvre de Molière et sur le métier de comédien en général, lancées par l'interprète du Misanthrope et le vrai Misanthrope (qui parle tout en vers), s'intercalent diverses petites intrigues (une fille qui se dispute avec son acteur de père, la couturière folle amoureuse, le nouvel auteur à peine sorti de l'oeuf mais déjà pédant et insupportable...) se mêlent à cette pièce qui fait réfléchir de la première à la dernière réplique...répliques qui, par moments, ne manquent pas non plus de mordant. de plus, comme dans tous ses livres, Eric-Emmanuel Schmitt ne peut s'empêcher d'insérer des réflexions philosophiques sur le genre humain et le monde qui nous entoure, ce qui est cependant toujours plus appréciable. Autre point extrêmement positif : la fin qui surprendra tout le monde...

En bref, Eric-Emmanuel Schmitt reprend un leitmotiv qu'il a avait déjà pris dans une précédente pièce (intitulée le Visiteur, dans lequel il confrontait Freud à Dieu) pour une nouvelle pièce certes déroutante, mais bien écrite et philosophiquement riche...

Lien : http://leslecturesduprofesse..
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un livre que j'ai emprunté et que je n'ai pas trop apprecié.
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Comme à son habitude, Eric Emmanuel SCHMITT, nous donne une leçon de vie. La confrontation du comédien Alex qui va jouer dans quelques minutes, le rôle d'Alceste, et l'homme du miroir qui en est le vrai Misanthrope de Molière, pousse Alex à se dépasser dans son rôle. Les autres personnages que nous croisont au fil de la lecture défilent dans la loge d'Alex au grand dam d'Alceste qui donne son avis souvent en tant qu'homme détestant les hommes. Ce livre m'a redonné l'envie de lire Molière d'autant qu'Alceste contrairement à Alex parle en Alexandrin et toutes ses répliques riment. Un grand bravo à l'auteur qui a su mêler les deux genres.
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C'est avec gourmandise que j'ai ouvert cet ouvrage, et je dois le dire, finalement j'ai été quelque peu déçue.
Non monsieur Schmitt ne m'a pas déçue par le texte. Qu'il s'agisse de la syntaxe ou encore du vocabulaire, la lecture de cette pièce était tout à fait agréable. Mais, j'ai été en mal de concepts philosophiques... Enfin, c'est être bien mauvaise langue me direz vous, parce qu'il y en a tout de même. D'abord, notre auteur nous offre en pâture "le comédien", celui qui excelle souvent par son repli sur soi, sa soif de plaire et ce, bien souvent au détriment de l'oeuvre qu'il sert. Ensuite, sous couvert du misanthrope de Molière il nous offre une vision du bonheur... celui fait de petits riens, celui de ceux qui se contentent de ce qu'ils ont... et qui finalement ne sont pas poreux face aux menaces des oiseaux de mauvaises augures... en bref cette pièce est une lutte que dis je une joute verbale entreprise entre Alex, comédien qui va endosser le rôle d'Alceste, et un ectoplasme, Alceste lui même, le misanthrope contre le bienheureux. Finalement ce personnage du miroir est peut être ce qu'Alex voudrait être ou ce, contre lequel il se bat, d'ailleurs à la chute de ce roman, finalement le fantôme aura certes par la ruse puis la force ce que notre comédien n'arrive à obtenir.
Ah j'oubliais... Schmitt nous offre aussi une réflexion tout à fait intéressante sur le théâtre populaire...
Un homme trop facile c'est donc une réflexion sur le théâtre, ses serviteurs, la tolérance et surtout le bonheur. Ces deux derniers thèmes étant chers à notre auteur.
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