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EAN : 9782226286499
216 pages
Albin Michel (30/01/2013)
3.47/5   83 notes
Résumé :
Comédien célèbre et adoré du public, Alex s’apprête à entrer en scène pour la première du Misanthrope lorsqu’Alceste lui apparaît dans son miroir. Le "vrai" Alceste, l’homme aux rubans verts de Molière. La stupeur passée, la conversation s’engage (mal) entre l’acteur d’aujourd’hui et le farouche atrabilaire de 1666, furieux de se voir interpréter par un homme aussi léger et doué pour le bonheur. La guerre est déclarée entre celui qui voudrait changer le monde et cel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Que ce soit, à bicyclette dans la filmographie de Philippe le Guay ou réfléchi dans le miroir d'Éric-Emmanuel Shmitt, Alex, « Un homme trop facile » scande toujours et sans faillir l'amour et proclame qu'à rechercher la perfection, on s'isole. En bon vivant, il se lie, d'une tirade mensongère à Léda, sa belle qui dit vrai dans l'instant et faute celui d'après. Mais tout à la rêverie d'une étreinte amoureuse et plutôt qu'abstinent et solitaire, Alex lui consent le partage et la perd. Tandis que l'homme aux rubans verts s'agite et s'ulcère devant la déraison des hommes... le Misanthrope ne vieillit pas et Molière s'accommode, entre les mains des auteurs qui varient nos plaisirs.

L'amour, l'amour toujours et si parfois critiques nous servent un peu d'érotisme... Palsambleu ! Faisons-lui bon accueil :

Babélio, Babéliote.
Inculte rend la censure.
Dans cette tirade
Point de vomissure
Ne mettons Babel en rade
Pour cause d'yeux pudibonds.
À guerriers et bataillons...
Sonnons ! L'Éros des Dieux
Avant que l'arbre noueux
Hissons-nous, litote.
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Après avoir lu "Le misanthrope", j'ai pu me plonger dans cette lecture, et découvrir un auteur qui m'intriguait depuis quelque temps. Ce livre est ma première lecture d'Eric-Emmanuel Schmitt et j'ai immédiatement adhéré au style de cet auteur. Déjà, le concept de la pièce (puisqu'il s'agit ici du texte de la pièce sortie en 2013) est très original.

La relation entre Alex, le comédien qui doit jouer le personnage d'Alceste et Alceste lui-même est excellente. L'un est gentil, optimiste, assez cool voir un peu niais, et l'autre…et bien, c'est Alceste, fidèle à lui-même.

Mais la pièce ne repose pas que sur ce duo, de nombreux autres personnages viennent se mêler à la fête, il y a même une petite intrigue étrange assez intéressante qui nous éloigne pendant un temps du sujet principal, pour mieux nous faire adorer la fin.

Mais que serait cette pièce ou l'on a droit a deux versions d'Alceste si l'on avait pas le personnage de Celimène ? La femme qui doit l'interpréter sur scène se prénomme ici Léda et, comme son homologue est assez spéciale.

J'ai vraiment adoré cette lecture, cela faisait un bon moment qu'un auteur ne m'avait pas emballé aussi rapidement et avec tant de facilité. J'ai comme le sentiment que d'autres lectures d'Eric-Emanuel Schmitt vont suivre.
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Alors voilà ... j'aime vraiment beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt. Mais pour une fois, je n'ai pas vraiment accroché à cette pièce.
C'est du moins ce que laisse penser ma "note", sans doute trop sévère ... celle que j'ai donné au moment de cette lecture d'il y a quelques semaines ... Et de fait, je garde peu de souvenirs de ladite lecture, ce qui semble indiquer que je n'ai pas été marqué plus que cela.
Ceci étant dit, Schmitt est toujours aussi talentueux la plume à la main, et ce quel que soit le genre littéraire qu'il choisit d'explorer ! Et à ce titre, sa lecture en est toujours aussi agréable !
Non, ce qui m'a sans doute dérouté, ou déçu, c'est un sentiment de déjà vu, de répétitions. le sentiment que l'auteur a déjà, à de multiples reprises, exploré cette veine de la rencontre entre personnages réels et personnages fictifs (le terme fictifs s'entendant ici par personnages de fiction issus de la littérature, personnages détournés de ce qu'ils ont été, et même Dieu si l'on songe au Visiteur). Et je trouve qu'Eric-Emmanuel a bien mieux exploité ce point de départ dans d'autres de ses oeuvres.
Ceci étant, à me replonger même partiellement dans cette lecture, je crois me rappeler avoir apprécié ce dialogue entre Alceste et Alex, qui doit l'incarner sur scène, et la façon dont ils se nourrissent l'un et l'autre. Une sorte d'introspection d'un genre nouveau qui permet à Alex de mieux se comprendre (et au lecteur de s'interroger aussi par la même occasion).
D'ailleurs, n'est-ce pas ce que nous cherchons les uns et les autres dans nos lectures, et ce que nous faisons par nos critiques et nos choix de citations ?
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Je dois avouer que j'apprecie au plus haut point Eric-Emmanuel Schmitt et que c'est pour moi toujours un grand plaisir de le lire.Je trouve qu'il a des idees originales et que la mise en scene de ses ecrits est toujours insolite,quel que soit le type d'ecrit qu'il nous propose.
Cette piece de theatre se lit tres facilement et nous permet de reflechir quant aux roles que nous jouons dans la vie,ainsi que ceux que ,nous pourrions essayer de jouer.Tres beau sujet de reflexion
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Le Misanthrope n'a jamais été aussi à la mode. Alors que le film « Alceste à bicyclette » faisait la joie des spectateurs dans les salles et que Jean-François Sivadier créait un misanthrope très rock n' roll, la pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt était créée au Théâtre de la Gaieté Montparnasse le 13 janvier dernier. Voici aujourd'hui le texte paru chez Albin Michel.

De fait, le misanthrope est intemporel. Ce farouche atrabilaire, dépité du genre humain et de la société du paraître, trouverait sans aucun doute sujet à railleries et critiques dans notre société contemporaine. Mais bien qu'il déteste les hommes, il ne peut se passer d'eux. Ou de les détester. Sa solitude, il l'a supporte difficilement et cherche à la fuir, sans jamais l'avouer.

Alceste qui croit détenir la vérité suprême et reste très amoureux de Célimène va s'immiscer dans la vie d'Alex, le soir de la première, pour le faire renoncer à son rôle. Comment, en effet, un homme aussi léger et optimiste qu'Alex, si doué pour le bonheur, aurait-il l'étoffe de son personnage ? Peu à peu, la conversation s'engage entre eux, interrompue souvent par une série de fâcheux.

Une fois de plus, EE Schmitt nous offre un texte où se côtoient réflexion, divertissement et humanisme. Il renoue avec la verve de ses succès précédents, passant allègrement de jeux de mots en émotions vraies. Ecrit mi en alexandrins mi en prose, il nous offre une belle réflexion sur la vie.

Lien : http://argali.eklablog.fr/un..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Votre rire n'est pas le mien,votre rire blesse,condamne,meprise,salit,un rire plein de vilaines humeurs.Vous riez comme on crache,pour vous soulager et pour insulter l'autre.Si votre rire m'abaisse,il ne vous met pas plus haut:il nous eloigne,rien d'autre.Tandis que moi,mon rire,il nous rapproche.Lorsquenje m'esclaffe,je ne juge pas,je ne denonce pas,je compatis,je m'attendris.Je ris de nous,des pauvres etres maladroits et bornes que nous sommes.Mon rire ne m'exclut pas de l'humanite,il m'y plonge.Un rire solidaire,un gage d'affection.Il y a de la sagesse et de l'amour dans mon rire;dans le votre,seulement de la distance et du mepris
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Une promesse, c’est comme un plat gratiné, chaud et savoureux à la minute où ça sort du four, froid et insipide une heure après.
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Je vous portais en moi, monsieur le Misanthrope, comme l'un de mes possibles ; vous êtes le possible que je n'ai pas choisi. Comme vous, je connais la colère mais, au contraire de vous, je la repousse tant elle me semble infantile. Comme vous je ressens de l'indignation mais j'ai banni la posture suspecte de l'indigné car je n'ai rencontré que des indignés contre les autres, jamais un indigné contre lui-même. Comme vous, j'ai des poussées de pessimisme mais j'ai décidé de préférer l'optimisme, d'espérer en l'avenir plutôt que de le craindre, de cultiver la joie au lieu de la tristesse, de me réjouir de ce que j'ai, non de m'affliger de ce qui me manque. Comme tout humain, je suis plein d'autres caractères que le mien, gros des individus que j'aurais pu être si j'avais fait d'autres rencontres, élu d'autres valeurs, traversé une autre histoire. Vous êtes là, Alceste, en moi, auprès de Créon, d'Hamlet, du Cid, de Don Juan, de Figaro ou de l'Avare, un dans une multitude.
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À trop vouloir se montrer par trop original,
On joue au vieux bon sens un tour bien infernal.
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- Rire, c'est renoncer à la grandeur de l'homme.
- Rire, c'est accepter que l'homme soit un homme.
En nous on trouvera le pire et le meilleur.
Du mauvais vous jouez l'exhaustif aboyeur,
Sans répit et sans fin, nous cassant les oreilles;
Je préfère celui qui souvent s'émerveille,
Sourit, plaisante, jouit,
À celui qui rugit.
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