Le Misanthrope n'a jamais été aussi à la mode. Alors que le film « Alceste à bicyclette » faisait la joie des spectateurs dans les salles et que
Jean-François Sivadier créait un misanthrope très rock n' roll, la pièce d'
Eric-Emmanuel Schmitt était créée au Théâtre de la Gaieté Montparnasse le 13 janvier dernier. Voici aujourd'hui le texte paru chez Albin Michel.
De fait, le misanthrope est intemporel. Ce farouche atrabilaire, dépité du genre humain et de la société du paraître, trouverait sans aucun doute sujet à railleries et critiques dans notre société contemporaine. Mais bien qu'il déteste les hommes, il ne peut se passer d'eux. Ou de les détester. Sa solitude, il l'a supporte difficilement et cherche à la fuir, sans jamais l'avouer.
Alceste qui croit détenir la vérité suprême et reste très amoureux de Célimène va s'immiscer dans la vie d'Alex, le soir de la première, pour le faire renoncer à son rôle. Comment, en effet, un homme aussi léger et optimiste qu'Alex, si doué pour le bonheur, aurait-il l'étoffe de son personnage ? Peu à peu, la conversation s'engage entre eux, interrompue souvent par une série de fâcheux.
Une fois de plus, EE Schmitt nous offre un texte où se côtoient réflexion, divertissement et humanisme. Il renoue avec la verve de ses succès précédents, passant allègrement de jeux de mots en émotions vraies. Ecrit mi en alexandrins mi en prose, il nous offre une belle réflexion sur la vie.
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