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3,8

sur 260 notes
Dino Scalla, ancien loulou du quartier des Buers à Villeurbanne, est en couple depuis vingt ans avec une riche héritière du Luxembourgeois de vingt cinq ans son ainée. Même s'il n'a pas besoin de travailler, Dino ne se considère pas comme un gigolo car il aime profondément Lucienne. Mais il faut se coltiner l'acariâtre Macha, la mère de Lucienne qui flirte avec les cent ans. Et quand son caractère sanguin remonte à la surface, Dino est envoyé dans le Sud de la France pour laisser les choses se calmer. Coincé dans un camping de la Ciotat à cause d'une panne de voiture, Dino va sympathiser avec un écrivain ancien récipiendaire du Prix Goncourt qui va se révéler être un tueur en série sans complexe, un snob killer. Les morts s'accumulent au camping et Dino se languit du Luxembourg surtout que Lucienne semble l'avoir remplacé…
Après le déjanté Demain c'est loin, Jacky Schwartzmann continue dans la même veine avec Pension complète. Qu'est ce que c'est bien ! Sens du rythme, des dialogues, humour noir et tendresse pour ses personnages, un polar détente parfait !
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Je dois avouer que j ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman sur les 30 premières pages. La superficialité du personnage de Dino à eu du mal à m accrocher. En effet, l intrigue tourne autour de Dino, gigolo au petit soin d une riche luxembourgeoise et qui vit au crochet de celle-ci. Apres un violent incident avec le banquier, Dino se met au vert dans un camping à la Ciotat. Il y rencontre Charles, prix goncourt dans sa jeunesse mais handicapé dans le lien aux autres. Ce duo improbable va nous offrir de savoureux moments. l'intrigue est simplissime et on deviné assez vite l auteur des cadavres qui s accumulent. Mais le style décalé de Schwartzmann fait qu on s attache aux personnages et que inévitablement il nous arraché régulièrement des sourires. le cynisme de Dino est assez savoureux et je trouve que le dénouement est tout aussi cynique. J ai aimé même si j ai eu du mal à y rentrer.
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Luxembourg (tiens, me voilà en territoire connu, ça fait plaisir, le Luxembourg étant rarement mis en avant dans les romans, il faut bien l'avouer). Dino, la quarantaine, vit avec Lucienne, 70 ans (oui, ce n'est pas une erreur de frappe 😀). Précisons que Lucienne est riche comme Crésus, ça aide ! En effet, Dino est un petit délinquant lyonnais rangé. Seul hic : supporter sa belle-mère, Macha, 100 ans, victime d'un AVC l'obligeant à vivre chez eux.

Obligé d'aller se mettre au vert dans le sud de la France (passer ses nerfs sur son banquier, ça ne le fait pas !), Dino tombe en panne de voiture et est obligé de résider quelques jours dans un camping de la Ciotat. Il va y faire la connaissance de Charles, écrivain à la recherche de son inspiration. Les morts vont mystérieusement pleuvoir dans le camping. Intrigué, Dino va mener l'enquête. Sachez quand même que la mort est tournée en totale dérision, elle aussi. Elle ne déroge pas à la règle, le sérieux est resté à l'extérieur du livre.

Un roman qui sort de tous les sentiers battus, différent de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent. L'humour est noir, acide, présent à chaque page ou presque, et parfaitement maîtrisé. Une intrigue policière déjantée, des personnages caricaturés à l'extrême. Ce que Charles a pu m'agacer avec ses manies !!

La plume est fluide, franche. L'auteur se moque complètement des conventions, il se laisse aller, et du coup, le résultat est bluffant. La fin m'a scotchée, il a osé ! Jusqu'au bout il n'y va pas par le dos de la cuiller. Il dresse en effet, l'air de rien, un portrait acerbe de notre société.

Vous reprendrez bien un petit cocktail ?

Un très bon moment d'évasion que je recommande.

#PensionComplète #JackySchwartzmann
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Du noir drôle, léger et jubilatoire, je vous conseille de croquer Pension complète, le dernier polar de Jacky Schwartzmann.

Dino Scalla, 45 ans, vit aux crochets de la richissime Lucienne, 77 ans, héritière d'un empire financier du Luxembourg. Gigolo, oui mais pas que… Car Dino l'aime vraiment sa Lucienne mais à sa manière. Celle-ci l'a éduqué à coups d'opéra, de lectures élitistes et de symphonies de Beethoven. Et ça a marché. le gamin de la cité des Buers de Lyon fait désormais partie du gratin luxembourgeois. Il s'accommode de cette situation depuis plus de 20 ans malgré les regards suspicieux et la haine de sa belle-mère centenaire, jusqu'au jour où un banquier belge aviné lui rappelle son statut de gigolo. le gosse de la cité des Buers ressurgit et Dino lui rectifie méchamment le portrait. Pour calmer l'affaire, Lucienne lui impose d'aller se mettre au vert sur leur yacht de Saint-Tropez.
Vous me direz, il y a pire comme punition…Mais son bolide de luxe en décide autrement et tombe en panne, le coinçant au camping des Naïades en attendant les réparations.

Après le gratin luxembourgeois et aux soirées d'opéra, place aux chips-cacahuètes et aux accablantes soirées des GO.
Sur place, il fait connaissance de Charles Desservy, écrivain parisien célèbre, goncourisé, venu observer et étudier de près les « gens » pour pondre un roman. Les deux hommes sympathisent et développent une solidarité commune autour de l'alcool pour faire face aux hordes de belges et de hollandais en tongs. Sauf que très vite les morts suspectes commencent à se multiplier dans ce camping.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman découvert à l'aveugle et cet auteur que je n'avais encore jamais lu. J'ai ri du début jusqu'à la fin. Pension complète fait partie de ces polars à l'humour grinçant et jubilatoire.
Ce polar rondement mené se caractérise par la saveur des personnages et une plume bourrée d'humour et mordante. Dino Scalla et Charles Desservy sont excellents dans leurs rôles respectifs.
D'un côté, on a Gino, le gamin des cités, devenu un gigolo introspectif et soucieux de son avenir et de l'autre Charles : un écrivain faux humaniste mais vrai snob, venu observer les « gens normaux ». Les situations cocasses et hasardeuses s'enchaînent au sein de ce camping. de même, les personnages secondaires, Lucienne, Macha, Schwartz, Chiant-Pierre et Johanna sont également très bien campés, avec une mention particulière pour Macha, la belle-mère peau de vache.
Tout le piment du roman réside dans ces personnages et dans le ton corrosif de l'auteur, plus qu'à la découverte de l'identité du tueur qui est rapidement dévoilée. J'ai dévoré ce roman avec un plaisir et une légèreté un peu coupables car malgré l'accumulation des cadavres, le ton reste jubilatoire et enjoué. L'auteur ne cherche pas à vous oppresser ou vous faire frémir d'horreur ou de de peur, l'essentiel est ailleurs : l'intrigue est construite pour divertir en multipliant les situations improbables et cocasses.
Je suis restée accrochée jusqu'à la dernière page car je me demandais jusqu'où l'auteur oserait aller…Et il y est allé^^

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Dino et son côté macho.... C'est de là que débute ses problèmes.. Un coup de tête à la maréchaussée luxembourgeoise, et hop, voilà sa vie changée.
Il ne le sait pas encore, mais, elle sera même bouleversée entièrement, jusqu'à la chute finale.
Panne de voiture, séjour dans un camping, rencontre avec un prix Goncourt, et hop... Les doigts dans l'engrenage, puis le bras, et tout le reste. Celà avec l'humour à tous les étages, qui nous permet de plonger dans l'univers, "un peu" déjanté de l'auteur.
Très bon polar.
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Dino Scalla est devenu gigolo quasiment à l'insu de son plein gré suite à une visite au Luxembourg en compagnie de son pote Faruk. Là, il a fait la connaissance de Lucienne Courtois, une riche héritière de trente ans son aînée. Vingt ans plus tard, il est toujours dans la place, aux petits oignons, mais un malheureux concours de circonstances en forme de coup de boule à la Zidane (réminiscence de son passé de banlieusard lyonnais) le contraint à une mise au vert.
Alors qu'il se prépare à quelques semaines de liberté sur le yacht de sa maîtresse, ducôté de Saint-Tropez, les circonstances s'acharnent : panne de bagnole, en plein juillet à La Ciotat, avec arrêt buffet obligatoire au camping local en attendant la réparation.
Il arrive là en plein branle-bas : un adolescent hollandais vient de se noyer dans la pataugeoire de la piscine. du coup les vacanciers fuient et malgré la pleine saison, Dino trouve un bungalow à louer. Il se rapproche bientôt de son voisin, Charles Desservy, écrivain goncourisé en phase de reconnexion avec le vil peuple pour l'écriture de son prochain roman et seule personne fréquentable pour le gigolo désormais habitué au luxe.

Son dédain avait quelque chose de si naturel, de si évident, qu'il s'apparentait plus à une couleur de cheveux (…) Charles Desservy était tout simplement, sincère, ce qui avait le pouvoir de le déconnardiser. Peut-être, aussi, que les vingt ans passés au Luxembourg me rendaient enclin à côtoyer ce genre de personnes.

La rencontre entre le petit voyou assagi et le dandy déphasé se fait autour de nombreux verres d'alcool et malgré la différence de classe, un semblant d'amitié, à tout le moins de complicité, naît entre les deux hommes qui se complaisent à commenter le monde qui les entoure, pas toujours avec un regard des plus bienveillant.

— le volontourisme (…)
— Vous payez et vous allez bosser gratis ?
— Voilà (…)
— J'ai même rencontré deux étudiantes, des filles en droit, qui sont parties là-bas. Elles m'ont avoué qu'au départ, elles ont hésité entre aider des enfants au Népal ou sauver des animaux (…)
J'imaginais très bien quel genre de filles cela pouvait être. de bonnes intentions et de l'altruisme. Elles trouvent que l'Inde est un pays extra et le Pérou l'avenir de l'humanité. Plus tard, elles rouleront dans une voiture hybride à quarante mille euros et elles dormiront dans des draps de chanvre. Elles mangent des graines et boivent du jus de pomme artisanal diarrhéique, font des Nouvel An tofu-tisane et partent à l'autre bout du monde pour enseigner l'anglais à des animaux malades.

Et puis les cadavres arrivent. Pas seulement ceux des bouteilles de champagne…

Jacky Schwartzmann s'en donne à coeur joie. Accompagné de son duo de personnages, il règle son compte au monde qui nous entoure sur un ton caustique, avec un sens de la formule qui fait mouche. Chacun en prend pour son grade durant les virées avinées de Charles et Dino.
Reste que si le beau Dino fait figure de gigolo, il n'en est pas moins subtilement amoureux de sa Lucienne, ou à tout le moins reconnaissant. Il y a une vraie tendresse de l'auteur envers son anti-héros dont le principal défaut est de n'être pas né avec une cuillère en argent au fond du gosier et d'avoir voulu mettre un peu de paillettes dans son existence. Tout le contraire de son compère d'un jour, parfaitement inadapté à la « vraie » vie, en constant décalage avec la réalité, et fieffé manipulateur.
Cette disparité, ficelle de métier, apporte à la confrontation son côté comique et les sentences tombent en rafale avant que l'affaire ne prenne un tournant plus… dramatique.

Pension Complète se savoure comme une douce parenthèse rafraîchissante. Ça n'est pas le roman du siècle, mais si accrocher des sourires aux lèvres de ses lecteurs avec un duo aussi crédible que déjanté était la volonté de son auteur, on peut considérer qu'il a largement réussi son coup. Efficace.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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La fin de ce roman est d'un cynisme incroyable et totalement inattendu. J'avoue avoir été plus que surpris (choqué ?) par l'issue de l'histoire. On s'attend à une fin convenue, presque un peu trop "jolie" par rapport au reste du roman, et le lecteur se fait surprendre au retour de la cérémonie...
L'histoire, c'est celle de Dino, amant d'une riche luxembourgeoise, obligé de s'exiler quelque temps et se retrouvant par hasard dans un camping à la Ciotat. Son voisin de bungalow est un écrivain célèbre et riche, un peu étrange. On suit les vacances de ces deux personnages. Des meurtres ont lieu dans le camping, Dino a rapidement des doutes sur leur auteur.
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Complètement déjanté, hautement immoral, très très vachard, hautement jubilatoire, particulièrement cynique.
Bref pas du tout sérieux, mais ça fait du bien parfois d'être dans le plus parfait délire. Et puis ça finit bien, pas pour tout le monde mais presque.....
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« le site le plus visité du Luxembourg n'est ni le palais royal, ni le musée d'art contemporain, ni rien de ce à quoi on pourrait s'attendre. le site le plus visité du Luxembourg est l'aire d'autoroute de Berchem. On y trouve ce que ce pays a de mieux à offrir aux frontaliers et aux Européens de passage : de l'essence et des clopes moins chères qu'ailleurs. »

Dino vit au Luxembourg et est ce que l'on appelle avec une sorte de dédain (et de jalousie ?) un gigolo. C'est le pied ! Mais il doit quitter son nid doré et il atterrit dans un camping de la Ciotat. Sa rencontre avec Desservy, un écrivain goncourisé, va particulièrement transformer sa vie.

« Un écrivain. J'ai toujours pensé que ces types possédaient en eux deux choses totalement opposées : un narcissisme démesuré et un intérêt quasi nul. »

Parce qu'il a de l'affection pour ses personnages, l'auteur laisse flotter une évidente complicité malgré leur statut de gigolo pour l'un et d'auteur dédaigneux pour l'autre. On assiste avec gourmandise à leurs face à face. Si leurs échanges sont désopilants, les situations n'en sont pas moins abracadantesques.

« Charles avait un peu trop bu et il a voulu en savoir plus sur le barman. Et je te pose des questions sur tes origines, le bled de tes parents, la culture du Maghreb, la difficulté d'être français et rebeu en même temps. A l'écouter, et surtout à voir le sourire blasé de Medhi, j'ai repensé à cette histoire du nazisme qui s'invite dans une discussion trop longue. Lucienne m'avait expliqué çà, dans cette théorie, celle du point de Godwin. C'est quand un interlocuteur fait une allusion ou une référence à Hitler ou à la shoah dans une conversation dont ce n'était pas le sujet de départ. On dit qu'il a atteint le point Godwin. C'est l'échec de la discussion, qui a trop duré et dont plus rien ne sortira de pertinent. Et bien après le point Godwin, il y avait le point Desservy. C'est quand on parle avec un arabe et qu'on dérive sur son arabitude. Je dirais même que le point Desservy est atteint lorsqu'on en arrive aux cornes de gazelle ».

Pension complète est une délicieuse farce noire truffée de scènes délirantes. Cependant à travers le prisme de ce polar l'auteur parvient à dévoiler une réalité bien moins divertissante : la culbute infernale de Dino et le narcissisme porté à son plus haut degré de Desservy. Comme dans les dessins de Reiser le trait est volontairement épais, la plume bave, la caricature déclenche le rire et donne d'une main experte matière à penser.

Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Le style est d'une grande simplicité, les descriptions des personnages et des situations sont percutantes et particulièrement réussies. C'est ciselé ! C'est déjanté certes, gentiment totalement immoral (on s'en doute dès le départ…). Et … on dévore !
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