AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,36

sur 179 notes
5
29 avis
4
18 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais découvert l'auteure Lisa See à travers son roman "La mémoire de thé" que j'avais bu avec délectation. Ici j'ai plongé dans cette histoire. L'ile des femmes de la mer

Au-delà de l'histoire à proprement parlé, il y a des notions historiques très intéressantes sur la Corée dans sa période d'occupation par le Japon. Il y a également des éléments anthropologiques qui font de cette trame, un roman « complet ». le lecteur peut observer l'évolution de cette société matriarcale sur des décennies. On ressort de ce livre avec l'odeur de l'embrun marin dans les narines, tant son écriture nous a attrapé dans ses filets et nous faire immerger complètement dans l'histoire de Young-sook …Incroyable ! Moment magique !

Je conseille vivement !
Commenter  J’apprécie          60
Mon premier livre de Lisa See.... quelle belle rencontre, je suis encore sous le charme.
J'aime ressortir enrichie d'une lecture et je ne suis pas déçue. Les détails foisonnants de cette société matrifocale et de la vie de ces plongeuses qui sont l'organe central de la famille ont fait de cette lecture une découverte qui ne restera pas sans suites.


Commenter  J’apprécie          64
Je suis toujours enthousiaste quand je lis un livre de Lisa See, mais alors là celui ci est absolument magnifique.
Entre histoire d'amitié et d'amour partagé, sur fond de guerre et au fond de la mer, l'auteure nous transporte le coeur et l'âme sur cette île où les femmes travaillent entièrement pour les hommes.
Entre tradition et modernité, on découvre un mode de vie propre à cette île.
Une empathie se crée au fil des pages et l'on découvre des pratiques ancestrales, toujours en accord avec les Dieux et les ancêtres. On entre de plain-pied dans les rites, les us et coutumes avec force de détails de leur vie, leur quotidien.
Leurs vies de femmes, de mères, d'épouses, de belles filles, nous est donnés sans voyeurisme mais avec un réel sentiment que cela auraient pu être nos mères, nos soeurs...
La plume de Lisa See nous transporte, nous fait voyager et l'on comprend mieux, au moment des remerciements, pourquoi nous nous sentons si proche de cette société matrifocale (système d'organisation familiale, centré sur la mère et la famille maternelle) car l'auteur a vécu au coeur même de cette île avec ces femmes qui ont fait son histoire, qui s'est renseigné d'une manière profonde, sur les évènements tragiques qui ont émaillés l'île, a discuté avec les mémoires vives pour nous offrir un roman qui nous chavire.
un roman passionnant, poignant, émouvant, vrai, historique et recelant d'une mine d'informations.
A découvrir très vite !
Commenter  J’apprécie          50
Il y a quelques années, je me suis passionnée pour la Corée, dévorant des dramas (les séries télé coréennes) et allant jusqu'à y passer deux semaines. Mon regret était de ne pas avoir pu découvrir Jeju; en effet je venais de voir un drama nommé Tamra ,the Island et dans lequel j'avais découvert sous l'angle comique l'ile de Jeju et sa société matrifocale basée sur les hanyeo, ces plongeuses qui faisaient vivre leurs familles. le phénomène m'avait beaucoup intéressée mais finalement je n'avais pas cherché à approfondir ma découverte.

En voyant ce livre dans ma médiathèque, les souvenirs me sont revenus et j'ai eu très envie de le lire pour en apprendre plus sur cette société si particulière. le roman est très documentée et sur ce point très intéressant.

Pour l'intrigue, nous suivons une jeune femme, Young-sook, de ses débuts de hanyeo jusqu'à un âge avancé. En commencant le livre je m'attendais à lire des passages très compliqués à propos de l'occupation japonaise de la Corée, mais c'est finalement toute la partie faisant suite à la guerre et au départ des Japonais qui m'a bouleversée. J'ignorais complètement ces événements et j'ai trouvé certains passages très durs (mais nécessaires). L'être humain a tendance à vouloir toujours classer les autres selon la dichotomie bons ou mauvais mais la réalité est souvent bien plus complexe que ça, et ce livre est venu me le rappeler brutalement.

Je pensais apprendre sur la société matrifocale de Jeju et c'est sur l'histoire de l'île que j'en ai le plus appris.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur et j'ai maintenant l'intention de lire ses autres romans, mais aussi de lire davantage sur la guerre de Corée.

En tout cas, ce livre a été une vraie claque, un coup de coeur, et je suis très heureuse de l'avoir lu.
Commenter  J’apprécie          50
Superbement documenté
L'auteure a lu des piles d'articles et de livres, visité des musées, même les conversations entre les personnages sont basées sur des témoignages qui lui ont été racontés par des femmes, l'auteure a même dormi dans une maison traditionnelle de haenyeo. Mais même l'histoire inventée de deux amies peut être considérée comme vraie. Elle illustre parfaitement ce qu'était la vie sous l'occupation, comment les relations sur l'ile se sont détériorées parce qu'il y avait des collaborateurs, et comment la violence et la suspicion régnaient. Enfin, il y a le lien avec les temps modernes, la vie des jeunes résidents de Jeju et le fossé énorme entre les générations des plongeuses travailleuses, analphabètes et habituées à une existence rude, et les jeunes.


Brillamment écrit
L'occupation par les Japonais, suivie par les Américains, beaucoup de violence, d'horreur même, la pauvreté, la suspicion entre les gens, le travail dangereux, la violence familiale... toutes ces souffrances. Et pourtant, l'auteure décrit tout cela de manière très vivante, en donnant au lecteur une impression d'authenticité. La lecture n'est jamais lourde ou dure, mais au contraire toujours fascinante. D'ailleurs, il n'y a pas que de la tristesse dans ce livre. Lisa See ne manque pas de décrire les bons moments, les bons épisodes, ou de raconter les blagues que font les haenyeo et leurs moments de bonheur personnel.
Ce bonheur, c'est principalement le bonheur de la mer, l'eau autour du corps, le son du coeur, le silence sous l'eau, être loin de tout. Et en plus gagner leur vie.
Quand elles sont vieilles et pleines de rhumatismes, rien ne peut les aider. Sauf ce massage de l'eau. Alors même vieilles, elles plongent encore. Plus aussi profond, mais assez pour ne pas sentir les articulations douloureuses. Elles le font jusqu'à ce que ce soit physiquement impossible.


Les haenyeo, le patriarcat - matriarcat renversé
Les Japonais avaient prélevé des taxes sur les prises que les hommes faisaient en plongeant sous l'eau. Les femmes étaient beaucoup moins taxées parce qu'elles récoltaient moins. Cela a créé un patriarcat ou un matriarcat inversé : les femmes plongeaient et récoltaient, les hommes restaient à la maison, allaient au magasin, s'occupaient des enfants. Les femmes ont appris à plonger, parfois jusqu'à vingt mètres. de plus, les femmes effectuaient tous les travaux à la ferme (agriculture) ! Mais à l'origine, Jeju était un patriarcat, et ça se voit. Les femmes ont de lourdes responsabilités, elles travaillent très dur, elles sont en danger lorsqu'elles plongent. Elles sont les cheffes à la maison, mais pas tout à fait. La chose la plus importante pour une femme mariée continuait d'être de donner naissance à un garçon (pas à une fille, même si celle-ci peut gagner de l'argent). Certains hommes battent leur femme : il y a donc encore de la violence familiale contre les femmes. D'autres boivent, ou jouent avec l'argent durement gagné. Et ce qui est très atypique pour un matriarcat, c'est que lorsque la femme se marie, elle quitte sa famille pour rejoindre la famille de son mari. Dans un vrai matriarcat, l'homme vient dans la famille de la femme.
Par coïncidence, avant ce livre, je venais de lire l'ouvrage de non-fiction "Et l'évolution créa la femme" de Pascal Picq. Bien qu'il existe de nombreuses formes de matriarcat, j'ai surtout reconnu ici le "patriarcat inversé".


Jeju
Quels malheurs ont connu / connaissent les habitants de Jeju. Politiquement, leur ile est située à un endroit très stratégique. Chaque occupant peut l'utiliser comme un pont vers un autre pays qu'il veut attaquer. Jeju est donc une ile pour laquelle ils sont prêts à se battre. Les occupants japonais étaient déjà mauvais, mais les Américains, qui ne connaissent rien de la culture asiatique, bien pire. Mais qui aurait cru que sous la domination américaine, c'étaient les Coréens eux-mêmes qui ont été les pires pour leur propre peuple ? Ceux qui avaient auparavant collaboré avec les Japonais devaient s'occuper de tout, ce n'étaient pas les personnes bienveillantes. En outre, les Américains étaient convaincus que Jeju était un foyer de communistes, et c'étaient des criminels, des brutes violentes qui avaient gardé la frontière nord-coréenne qui devaient y maintenir l'ordre.... Alors que les femmes voulaient rester à l'écart des idéologies et vivre leur vie.


Et aujourd'hui ?
La Corée, et par conséquent Jeju, sont officiellement toujours en état de guerre avec la Corée du Nord. Ils ne sont pas vraiment indépendants, la situation est toujours dangereuse. Pour l'instant, il y règne une sorte de paix.
Désormais, Jeju est beaucoup visitée par les touristes, les haenyeo sont une attraction. Malheureusement, il n'en reste pas beaucoup. Il y en a 2.500 (quand j'écris cette critique, en 2021), la plupart ont plus de soixante ans. Parfois pourtant, de jeunes femmes se présentent pour apprendre à devenir une haenyeo. Elles sont attirées par l'ambiance, le travail avec les femmes. Et la capture que fait une haenyeo rapporte beaucoup plus d'argent qu'avant. Elles ne doivent travailler qu'à temps partiel pour pouvoir s'offrir une vie confortable.
Les haenyeo se font rares, mais existent toujours.
Commenter  J’apprécie          53
Gros coup ce coeur ❤
Corée du Sud, île de jeju, années 30 à 2000,
je ne connaissais pas cette surprenante île où vit une société matriarcale depuis le 19ème siecle : les haenyeo
Ces femmes exceptionnelles plongent en mer en apnée et subviennent aux besoins de leur famille pendant que les hommes s occupent des enfants,
On suit le destin de mi-ja et young-sook, 2 amies d enfance, qui vont traverser l'occupation japonaise, la seconde guerre mondiale, la guerre de Corée, les atrocités, les massacres puis .. tout va vaciller..
Un livre qui rend hommage à ces femmes, un livre poignant, dur et magnifique ! Un livre qui prend aux tripes ! J ai adoré ! ❤
Commenter  J’apprécie          40
Superbe !
J'ai adoré ce livre pour :
- la découverte d'une culture : les haenyeos, le travail et ses risques, leur façon de vivre, leur organisation ...
- les faits historiques : c'est le côté le plus triste
- l'histoire fictive de personnages auxquels on s'attache.
- plein d'émotions variées.
Et tout simplement car c'est un livre qu'on a du mal à refermer, et qu'on ne peut pas oublier.
Merci.
Commenter  J’apprécie          30
J'avoue qu'en commençant ce roman je n'en attendais pas grand chose: une lecture légère et divertissante pour l'été, et c'est tout.
Et j'ai été agréablement surprise. Je tiens à préciser que je ne classe pas pour autant ce roman dans la catégorie des chefs-d'oeuvre, comme ma note pourrait le laisser croire, mais elle est le reflet d'une lecture agréable émouvant et qui m'a fait découvrir à la fois le monde des haenyeo et l'histoire de la Coree. Jepourrais bien sûr lui trouver des défauts, peut-être un style trop simple, vouloir parfois trop tirer sur la corde sensible pour certains... mais le plaisir de lecture a été la en tout moment et finalement c'est ce qui compte.
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire passionnante et très émouvante, un beau moment de lecture.
J'ai été captivée par les aventures de ces plongeuses, ces femmes si courageuses qui dès leur enfance s'enfoncent dans les eaux pour remonter de quoi nourrir leur famille. On découvre un mode de vie bien diffèrent de notre monde occidental.
Nous sommes sur l'île de Jeju, nous suivons les haenyeo, ces femmes de la mer dont le savoir se transmet de mère en fille. Seules les filles vont dans l'eau pendant que leurs frères sont envoyés à l'école avec l'argent des récoltes de leurs mères et soeurs. le roman débute à la fin des années trente avec les prémices de la seconde guerre mondiale et se déroule jusqu'à 2008, soixante-dix années où l'histoire de la Corée et celle de nos héroïnes sont étroitement mêlées. Je découvre les périodes sombres de l'histoire de la Corée et l'on ne peut que saluer le courage de ses habitants.
J'ai suivi les aventures de Mi-Ja et Young-sook avec passion, un livre difficile à poser, beaucoup de tensions liées au climat très compliqué des années quarante aux années quatre-vingt en Corée. L'auteure réussit à nous toucher et nous émouvoir tout en nous instruisant avec cette histoire aux multiples facettes.
Bravo pour cette réussite.
Un roman à mettre dans toutes les mains.
Lien : https://www.despagesetdesile..
Commenter  J’apprécie          30
Dans les années 30, en Corée du Sud, sur l'île de Jeju, la plongée et la pêche sous-marine sont le quotidien des femmes haenyeo. Elles pêchent pour subvenir aux besoins de leur famille, pendant que les hommes s'occupent des enfants. Young-sook et Mi-ja sont plongeuses novices, elles suivent le collectif des haenyeo du village dans les pêches et rêvent de devenir la meilleure haenyeo. Ces deux filles se lient d'une amitié très forte et on est embarqué dans leur quotidien de femmes de la mer. Quand la seconde guerre mondiale éclate, le roman prend une tournure plus sombre et le destin de ces femmes est bouleversé. Ce livre nous parle de l'histoire de la Corée, de la pauvreté, de l'occupation par les japonais puis de la guerre. J'ai beaucoup aimé découvrir les haenyeo, ces femmes plongeuses courageuses. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Young-sook que l'on suit tout au long de sa vie, depuis son enfance jusqu'à être arrière-grand-mère. ; et j'ai été touchée par les tragédies qui ont touché ces familles.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (565) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}