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Anne Seidel (Autre)Laurent Cassagnau (Traducteur)
EAN : 9782877042192
91 pages
Editions Unes (10/09/2020)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ce premier livre d'Anne Seidel se déploie comme un regard à la fois scintillant et rétrospectif, fait de très lents déplacements qui soulèvent délicatement paysages, histoire obscurcie et souvenirs. Regard transsibérien, glissement en errance à travers la nuit, à la fragile vibration d'une bougie, mais « regard qui ne sait rien de lui-même ». Poésie d'éclats, de reflets électriques sur la neige, livre miroir où figures du passé et du présent se superposent à travers... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens…



Extrait 1

« Je me souviens que je ne me souviens de rien, car ne rien/
comprendre est la seule possibilité de comprendre quelque chose



                             dans un lointain en situation
              cliquetis, bruissement
ou du verre embué
              images perdues
              l’instant
deux
sur un vieux papier
peuvent nous effrayer
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Fidèle encore à la langue …



Extrait 3

Fidèle encore à la langue jusque dans l’échec, la neige est sauvée juste avant de disparaître en devenant plus froide/un train de nuit en fer passe à côté de toi entraîne le silence derrière lui, les tempêtes en tombant/entortillent de l’extérieur les fenêtres.



La langue qui nous recueille est gelée, elle nous fournit la punition de ces années, comme jamais/ ils dégagent la neige, sur l’air flotte le plumage d’un grand nombre de vieux scélérats utilisés.



une autre présence, là où je suis par une erreur,/pourquoi ça initialement ?/absence du regard qui a toujours déjà tout vu.


madame

en fait vous ne devriez pas être ici. »
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vous vous accumulez…



Extrait 2

 vous vous accumulez, souvenirs, sous forme première, le pont des planètes, gaze noire de suie qui s’écrase,/avec le désir de l’évanouissement, dans les refuges d’un gris délicat, l’escalier tout entier tombe sur le/joueur : une authentique femme russe, à côté des pommettes jais et geai/et assaut de lettres fermées



(yeux, chandelle de chambre) souvenir-errant-irisant crisse harassé, lumière magnétique sur rétine/harassée, intérieur de l’œil voilé paralysé, une image de protocole muet (fils, fibres, paupière sur œil lavé/s’enfuit vers le haut, suivant des boucles de solitude comme le TGV.

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HYGIÈNE DE LA PEUR IV



pointes noires, lignes blanches, russie, désemparé s’installe
le silence, les noms abreuvés, fin des forêts,
il manquait toujours une main, engloutie dans la fourrure

pointes noires, lignes blanches, tu étais là, désemparé s’installait
le silence en toi, dans les noms et les forêts, lointains,
il manquait toujours une main, engloutie dans la neige, solovki

/Traduit de l’allemand par Laurent Cassagnau.
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HYGIÈNE DE LA PEUR III



entrées, solovki, lumière d’un noir profond, signal de la ville.
opalisant, solovki, visages, infinités à forte résonance,
quand tout s’effondra, solovki, peut-être, pour finir cela tressaillit

pas de sorties, solovki, lumière d’un noir profond, signal de la ville,
opale de l’œil, solovki, visages, quand à force d’infinités tout
s’effondra, solovki, peut-être les yeux dans les yeux

/Traduit de l’allemand par Laurent Cassagnau.
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