Tu as un problème de nostalgie et c'est incompréhensible, puisque le ghetto de Wilno est le seul endroit du monde où personne ne peut dire ou seulement penser : "C'était mieux avant ! "
Détester n'était pas dans ses cordes ( p. 117)
Sauf si Dieu nous ôte l'existence, rien ne peut nous empêcher d'arriver à l'heure. Celui qui ne respecte pas les horaires ne respecte pas son prochain. (p. 111)
Il volait sur l'immensité de son chagrin, les larges étendues d'une infinie détresse. Comme dans ses rêves, il tournoyait au-dessus du malheur, volait loin de son univers de ruines et d'amertume, aspirait à des hauteurs célestes, vers des terres lointaines, des horizons nouveaux.
Face à lui, la lumière bleuissait, le ciel s'agrandissait à l'infini. Il se demandait ce que l'avenir lui réservait, quelle sorte de vie l'attendait, quel genre d'homme il s'apprêtait à devenir, quels grands secrets cacherait son existence.
Au-delà du continent voué au grand désastre, il cherchait les lisières d'un monde d'espérance.
Au-delà du contient voué au désastre, il cherchait les lisières d'un monde d'espérances.
Elle qui avait connu le pire de l'existence aurait conçu le meilleur des hommes.
Personne ne décide d'être un Juste, d'avoir une voix qui doit porter. Mais lorsqu'on est désigné par le sort, tribu parmi un peuple, on ne peut se démettre, on ne peut refuser de faire entendre sa voix.
Personne ne décide d'être un Juste, d'avoir une voix qui doit porter. Mais lorsqu'on est désigné par le sort, tribu parmi un peuple, on ne peut se démettre, on ne peut refuser de faire entendre sa voix.
Se mettre à genoux devant Roman pour coudre, c'était dans son esprit comme s'incliner face au destin, se prosterner devant la vie qui continuait. Elle rallongeait le tissu, elle prolongeait les jours, conjurait le malheur à grands coups de ciseaux.