Les 7 jours du Talion est un roman noir qui pose la problématique du "qu'auriez-vous fait à sa place ?"...
On suit, pas à pas, jour après jour, la descente aux enfers d'un père et du meurtrier de sa fille... meurtrier et violeur.
Bruno Hamel va perdre pied mais sa logique est la bonne, selon lui. Il doit se faire justice, affronter le "monstre", lui faire payer... lentement.
Parallèlement, un flic cherche à le stopper, non pas pour épargner le meurtrier mais pour lui éviter d'en devenir un... flic, lui-même confronté à un passé mal digéré encore. Ce pas de deux à distance est la force de ce roman qui ne s'est pas avéré aussi gore qu'annoncé.
Je dirais qu'il est bien sanglant. Je n'ai pas été choquée par les scènes qui s'enfilent... mais les âmes plus sensibles seront, je pense, à la limite du sac à vomi.
Par contre, et c'est la raison de mes trois étoiles, je n'ai pas ressenti d'empathie pour le père... Je l'ai suivi, mais je n'ai pas eu cette émotion envers lui car il bascule trop vite, trop facilement et même le dénominateur de sa violence (un acte passé dont il a été un témoin atterré) ne m'a pas donné l'envie de le "comprendre"...
Parallèlement, le personnage du flic est largement plus intéressant par son cheminement et, lui, est très attachant par ses doutes, ses blessures, son envie de sortir le père de là, d'utiliser tous les moyens pour l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.
Un roman noir, donc, sur la douleur, la perte, l'horreur et le sentiment de justice (vengeance) quand on perd un enfant (ou un être cher) brutalement, violemment.
Je lirai un autre
Senécal pour avoir une autre approche de l'auteur avec plaisir.