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Luis Sepulveda passe d'un genre à l'autre avec une virtuosité déconcertante. J'avais adoré le vieux qui lisait des romans d'amour. Ici le registre est tout autre.

L'auteur, dont l'histoire personnelle est en soi un véritable roman, s'inspire passablement de son vécu pour tricoter habilement une intrigue qui entremêle le Chili d'aujourd'hui, le Chili sous la dictature de Pinochet et des éléments de la Seconde Guerre mondiale avec la participation spéciale des Russes.

Guérillero un jour, guérillero toujours !

C'est sombre, c'est pessimiste, c'est vraiment noir!
Il met en scène les guerres de ce dernier siècle, la tyrannie, la folie d'un monde au bord de l'agonie. Ces récits de l'Histoire contemporaine retracent les affres des dictatures dont le fondement est la terreur, l'horreur qui révèle les instincts les plus bas chez les hommes, l'ignominie et la part de déshumanité qui habite chacun d'entre nous.

Il y aurait-il vraiment une fin à l'histoire ?
Les démons du souvenir sont des fantômes desquels on ne peut se défaire. Nous ne pouvons pas échapper à l'ombre de que nous avons été.
Les guérilleros sont condamnés à porter la haine et la tristesse tatoués sur la peau.

Guérillero un jour, guérillero toujours !


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Trois époques, deux pays, un seul métier : guérillero.
Juan Belmonte a le métier qui lui colle à la peau. Ancien sniper dans diverses guérillas sud-américaines, formé à l'école soviétique, il coule désormais des jours paisibles au fond de la Patagonie avec sa compagne, meurtrie au plus profond de son âme par les tortures de la dictature chilienne.
Mais ses anciens camarades des services secrets de l'ex-URSS n'ont pas oublié les talents de Belmonte, et vont le forcer à les remettre à leur service. A savoir localiser quelques cosaques nostalgiques et fanatiques, tout juste débarqués à Santiago depuis la steppe russe, et dont le but est de libérer un certain Krasnoff, descendant d'un dignitaire cosaque ayant oeuvré aux côtés des nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Lequel Krasnoff a lui-même sévi (les chiens ne font pas des chats) en tant que général au sein de l'armée de Pinochet. Et qui, au retour de la démocratie, s'est retrouvé de l'autre côté des barreaux pour sa participation à la torture. Et avec qui, comme si ça ne suffisait pas, Belmonte a un oeuf personnel à peler.
Dit comme ça, c'est un peu difficile à suivre, et la lecture est effectivement un peu complexe, passant d'un continent et d'une époque à l'autre sans souci de la chronologie. Mais ce qui est très clair, c'est la dénonciation à la sulfateuse de la dictature de Pinochet, de tous les totalitarismes et des mafieux de tous bords. le final est à haute teneur en suspense, je me suis demandée jusqu'au bout quelle serait "la fin de l'histoire". Une fin, au bout du compte, pas dénuée d'une certaine poésie.
On sent que Sepúlveda sait de quoi il parle, on imagine sans peine que Belmonte aurait pu être son double. Un roman noir dans lequel pointe quand même une lueur d'espoir, et éclairé d'un bout à l'autre d'amour et de solidarité. Avec un message limpide : "la littérature raconte ce que l'histoire officielle dissimule".
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Ce que j'ai ressenti:…Une fin d'histoire sous haute tension…

Avec ce livre , je découvre un auteur avec une plume magnifique, qui nous raconte toute la noirceur du monde. Ce polar, on ne peut plus sombre, nous transporte d'une contrée à une autre, dans les plus grands conflits du XXe siècle. Les pires horreurs sont commises pendant les guerres, de génocides en tortures, tout est prétexte à la violence inouïe, et c'est sur ce fond d'Histoire, que Luis Sepulveda nous livre La fin de l'histoire. Avec talent, il intègre la fiction dans ce lourd passé qui oppose le Chili à la Russie, et nous livre dans ce court roman, une puissance d'écriture et un tour d'horizon sanglant, dans une ultime mission d'espionnage palpitante.

« La littérature raconte ce que l'histoire officielle dissimule. »

Juan Belmonte, est un guérillero, plus qu'un torero, mais il est retranché maintenant en Patagonie, essayant de réparer les blessures indéfectibles de sa bien aimée…Mais quand on est maître dans son domaine, et que votre ombre vous poursuit, fatalement, les vautours se rappellent à votre souvenir, et il est obligé de rempiler pour une dernière mission…C'est un personnage fort, auquel on se lie, malgré son passé sombre… Il a cette petite lumière, ce brin d'humanité qui nous fait trembler à ses côtés, même s'il a le coup sûr du sniper aguerri…

« Quelles que soient les routes que l'on prend, l'ombre de ce que nous avons été nous poursuit avec la ténacité d'une malédiction. «

Je pense que si cette lecture a été aussi percutante, c'est que l'on sent entre les lignes, un certain vécu, une déchirure à parler de ce climat chilien irrespirable, à subir la tyrannie et la folie de certains hommes enivrés de pouvoir. Krassnof, c'est l'ombre noire aux mains rougies de tout ce sang versé, et Luis Sepulveda, attire notre regard dans cette lunette de sniper, pour dénoncer les agissements d'un dictateur sans scrupule. Il se fait un devoir de mettre en lumière l'horrible réalité historique, avec un humour noir et une ritournelle poétique, et cette lecture devient de ce fait, une étonnante plongée dans les services secrets russes et un polar noir captivant.

-La vérité, c'est qu'on va se faire un petit plaisir que l'Histoire semblait nous avoir refusé pour toujours, tovaritch. On va écrire la fin de l'histoire.

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La mort de Luis Sépulvéda a sans doute assombri un peu plus la journée du 16 avril de milliers de lecteurs à travers le monde. Ce fut mon cas, attristé par la disparition d'un auteur redécouvert récemment , à la faveur d'un tour du monde instancié par deux courageuses babeliotes !
Et dans un coin de mon refuge trainait une oeuvre non lu du Chilien.
La fin de l'histoire , c'est le nom du roman. Tragique clin d'oeil du destin.
C'est un roman que l'on qualifiera de politico-policier, écrit en 2016 et qui met en scène Belmonte , déjà apparu dans "un nom de torero", nom de héros totalement adapté à ce titre.
Belmonte a eu une vie bien rempli. Fuyant le Chili pinochien , formé à l'école russe faisant de lui un sniper redoutable, luttant avec les sandinistes au Nicaragua ou dans la guerilla bolivienne, l'ancien guérillero se repose au pied du Corcovado , montagne du sud chilien , avec sa compagne Vérinoca qui a subi les foudres de la répression chilienne et de la torture , elle aussi pinochienne. Depuis sa libération , plus de 20 ans auparavant,elle ne parle plus .
Belmonte est contacté pour retrouver la trace de deux hommes qu'il a côtoyé dans sa formation russe.

Voilà, la vague trame de l'histoire. Parce qu'un roman de Sepulveda , c'est plus qu'une histoire . On va de 1918 et Léon Trotsky jusqu'à Vladimir Poutine , on tire à boulet rouge sur les politiciens défaillants, les escrocs aux mains sanglantes . Ce n'est surement pas politiquement correct, c'est un peu complexe à suivre au départ, des Russes de 1945, une Autrichienne , puis des Chiliens de 2010, les cosaques qui veulent un état indépendant, des barbouzes disséminés à travers le globe....
Mais chaque page bouillonne, interpelle le lecteur et l'ensemble livre une histoire très bien ficelée, construite sur la vengeance, autour de personnages que la lutte armée a déboussolés. C'est plein de fougue , de bon mots , d'humour noir. C'est très bien écrit , chaque mot fustige la tyrannie, l'avilissement de l'homme par l'homme .
C'est plein de vie.

Comme Belmonte, Sepulveda a connu les prisons chiliennes , la guerre au Nicaragua, l'exil en Allemagne . Ses écrits sont de suite plus crédibles .
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J'aime beaucoup Luis Sepulveda.
Avec « La fin de l'histoire », il poursuit l'histoire de « Un nom de torero », que je n''ai pas lu.
C'est donc la suite de l'histoire de Juan Belmonte, guérillero chilien qui se trouve embarqué malgré lui dans une dernière et dangereuse mission.
Dictature de Pinochet, services secrets russes, Allemagne nazie.....on traverse tout un pan de l'Histoire du XXème siècle.
On sent l'engagement de Luis Sepulveda et sa belle plume est bien présente.
Mais malheureusement, ce livre n'est pas pour moi, je suis bien trop ignare en Histoire pour avoir saisi toutes les subtilités du roman.
Mais je suis sûre qu'il est fait pour ravir un grand nombre de lecteurs.
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Un peu d'histoire du Chili, à travers la vie d'un homme qui a fait partie de la garde rapprochée d'Allende.

Un homme vit paisiblement avec sa femme dans un village retiré, lorsqu'on vient déranger sa retraite pour lui demander un service, ou plutôt de lui imposer de renouer avec son ancienne vie et retrouver des hommes qui préparent un attentat. À travers des retours sur son passé, c'est un peu de l'histoire du monde qui se déroule, avec les tensions internationales, avec l'URSS qui entraîne les guérilleros et utilise ces pions dans la lutte pour dominer l'ordre mondial.

Pour les révolutionnaires, le drame de l'histoire, c'est la prise de pouvoir par la junte militaire de Pinochet et les horribles tortures que ses sbires ont infligées. La femme du héros a fait partie des victimes. Son corps a été jeté dans une décharge, mais il restait en elle un filet de vie et une femme l'a recueillie. Elle a survécu, mais les cicatrices demeurent dans son corps et son esprit.

Le pays aussi a survécu, des révolutionnaires sont devenus des serviteurs de l'État, mais là aussi, les cicatrices demeurent…
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Première rencontre avec Luis Sepulveda, disparu récemment. Curieuse de découvrir cet auteur chilien à la renommée internationale, je n'ai pu me procurer (confinement oblige, merci gonewiththegreen) que cet ouvrage, "La fin de l'histoire". Je le dis d'emblée, je suis restée un peu sur ma faim et voici pourquoi.

Ce thriller, très orienté politiquement, nous met en présence d'un ancien gérillero, Juan Belmonte, qui coule des jours paisibles avec sa compagne Véronica en Patagonie jusqu'au jour où les services secrets russes le contactent pour contrecarrer un complot au Chili. Ce dernier, mené par des cosaques nostalgiques ainsi que d'anciens compagnons d'armes de Belmonte, vise à libérer de prison Miguel Krassnoff, ancien général de l'armée de Pinochet et descendant du dernier ataman, emprisonné pour sa participation à la répression et à la torture pendant la dictature militaire.

Si l'intrigue du roman et le personnage de Juan Belmonte - un ex-guérillero aguerri, bourru, efficace et tendre - m'ont séduite de prime abord, j'avoue m'être un peu perdue par la suite lors de l'évocation des souvenirs de guérilla du personnage principal qui nous fait parcourir de manière rapide et un peu confuse trente années d'histoire du Chili, mais évoque aussi ses faits d'armes en Bolivie, au Nicaragua, en RDA, à Cuba et en Union soviétique. L'histoire du fameux complot est surtout prétexte pour l'auteur - et on l'excuse vu la teneur du sujet - de revenir sur des faits historiques qu'il connaît bien, comme les temps d'opposition politique et de lutte armée au Chili, en passant par les horreurs perpétrées durant la dictature militaire à la Villa Grimaldi.
Luis Sepulveda, à travers le sinistre Miguel Krassnoff, personnage malheureusement véridique, revient également sur le rôle qu'ont joué les Cosaques durant la Seconde guerre mondiale, puis sous les dictatures militaires en Amérique du Sud. Anti-révolutionnaires au service de la Russie blanche durant les premiers temps du bolchévisme, ils font une alliance avec les nazis avant de suivre l'exemple de quelques-uns d'entre eux qui vont mettre leur "technique d'interrogatoire" au service des juntes militaires.
Oui, comme toutes les horreurs perpétrées par des dictateurs fous et combattues par des résistants acharnés, il faut en parler pour ne pas oublier. On excuse alors que 150 pages pour évoquer tout cela, c'est beaucoup trop court et que l'on reste un peu perdu dans ce condensé historico-politique, par ailleurs extrêmement intéressant.
L'essentiel pour Luis Sépulveda est là : « La littérature raconte ce que l'histoire officielle dissimule. »
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Chili… La dictature de Pinochet, les tortures, les gens disparus, l'exil…

On brasse large, dans le roman de feu Sepúlveda, que ce soit au niveau des pays et de la ligne du temps.

D'ailleurs, j'ai croisé Poutine dans son bureau, des cosaques, des Russes, des communistes, des anciens guérilleros…

Désolé, on a peut de beau linge dans les pages de ce roman sombre, noir, mais puissant comme le café du matin, celui qui vous botte les fesses.

Je ne sais pas ce que l'Histoire officielle a dissimulé (beaucoup de choses) mais au moins, la littérature en dévoile une partie, même si la réalité dépassera toujours la fiction.

Les personnages de l'auteur ne sont pas des enfants de coeur et Juan Belmonte, le principal, a un passé violent, trouble, un passé de guérillero. Il a fuit le Chili d'Augusto Pinochet, à été ensuite formé dans une école militaire russe qui a fait de lui un sniper, avant qu'il ne finisse chez les sandinistes au Nicaragua et dans la guerilla bolivienne.

Il a beau vivre dans un bled paumé de la Patagonie (je suis abonnée à cette terre, moi), les enfoirés de pute de fils vous retrouvent toujours pour vous confier une nouvelle mission, sinon, des choses enfouies pourraient resurgir dans les mains des keufs.

Difficile de ne pas s'attacher à Belmonte, à son ami, qui, avec lui, veille sur Veronica, sa compagne brisée par les tortures.

La fin de l'histoire commence dans un sens, va dans un autre, brouille les cartes, les pistes, pour se terminer avec une intensité infernale. J'avais le doigt crispé et je ne vous dirai pas mes pensées, mais elles furent à l'opposées de ce que fera Belmonte finalement. Veronica a plus de force que moi.

Avec Sepúlveda, on empoigne un AK-47 ou un Uzi et on dézingue les politiciens, au sens figuré, bien entendu et comme il reste des munitions (on est en illimité), on balancera aussi sur les escrocs de tout bord, surtout ceux qui ont les mains pleines de sang.

Faut suivre, sinon, on risque d'être largué, mais c'est tellement prenant que les sauts temporels et géographiques ne posent que peu de problèmes. La plume virevolte sur les pages et entraîne le lecteur dans une danse endiablé.

J'aurais aimé découvrir ce roman du vivant de l'auteur… Il était programmé pour le Mois Espagnol de Mai 2019 et puis, je n'avais pas eu le temps.

L'auteur étant décédé depuis peu, je ne pouvais plus reporter. Mais pourquoi diable n'aie-je pas trouvé le temps de le lire avant ?
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Même si je ne suis pas allée au bout de ce livre, j'ai appris plusieurs choses :
D'abord , je pensais que Luis Sepulveda était déjà mort ... Ensuite comme je n'avais lu de lui que le vieux qui lisait des romans d'amour, et Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler, j'avais classé mentalement l'auteur comme un vieux monsieur ( d'où ma confusion sur son âge ) rêveur et plutôt proche de la nature !
C'était par méconnaissance de la vie de l'homme , engagé politiquement par ses idées et aussi par ses participations dans les luttes armées.
D'où ce roman, La fin de l'histoire qui met en scène Juan Belmonte, un ancien combattant , vivant retiré en Patagonie et qui , débusqué par un de ces anciens commanditaires , doit reprendre le chemin des armes pour retrouver d'anciens compagnons . L'histoire entraine le lecteur en URSS et dans différents pays d'Amérique latine au cours du XX eme siècle jusqu'à notre époque .
Par manque de référence historique, j'ai préféré surseoir à ma lecture en me promettant de m'y remettre lorsque je me serai plonger dans les arcanes politiques de cette Amérique du Sud toujours aussi vibrante .
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LA FIN DE L'HISTOIRE de LUIS SEPULVEDA
Un homme revient dans une ville qu'il n'a pas revue depuis 20 ans. Tendu, il se remémore les derniers jours qui l'ont poussé à quitter Puerto Carmen où l'avait retrouvé Kramer alors qu'il ramassait paisiblement du bois en prévision du long hiver austral. Lui, c'est Juan Belmonte, on lui avait donné de l'argent et un billet d'avion pour Santiago où Kramer l'attendait dans son fauteuil roulant. Il travaillait pour une étrange organisation et lui avait mis le marché en mains, retrouver la trace de deux hommes pour son compte ou le passé pourrait resurgir avec quelques vieilles et sombres affaires le concernant, le choix était simple. le passé c'était Yalta, Trotsky, Staline mais plus récemment aussi Pinochet dont les sbires avaient torturé Veronica, sa femme, dans la villa Grimaldi de sinistre mémoire, la laissant avec de terribles séquelles atténuées légèrement grâce à un traitement au Danemark, et c'était Kramer qui avait tenu parole à l'époque.
De Munich à Udine et de Berlin aux Balkans, Sepulveda revisite les pans du passé de Belmonte, les croates, les oustachis, les SS, le KGB, le dîner de Yalta avec les caisses de whisky, de vin blanc, de cigares, Staline se chargeant du caviar et du champagne de Crimée. Les bas fonds de Santiago pour dénicher les informations pour Kramer, les anciens d'Afghanistan ou de Tchétchénie reconvertis en videurs, les hommes du GAP la garde rapprochée d'Allende et surtout l'académie Malinovski pour les troupes blindées où il a connu ceux que Kramer cherche.
C'est presque une fresque historique sur un siècle que narre Sepúlveda, c'est passionnant même si l'histoire est relativement embrouillée, un récit bien loin de l'auteur bien plus souvent dans un style poétique et charmant.
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