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sur 5122 notes
Après avoir découvert la plume de Luis Sepulveda à travers son recueil La Lampe d'Aladino et autres histoires pour vaincre l'oubli, j'ai eu envie d'en lire plus. Mon choix s'est porté sur son premier roman (mais pas sa première oeuvre) et j'ai été charmé par cette courte histoire.

L'auteur nous emporte en Amazonie, dans un petit village au bord du fleuve où la vie est rude. Ici survivent tant bien que mal quelques colons, dont Antonio José Bolivar dit le Vieux. Sa vie est rythmée par les pluies, le passage du bateau (avec le dentiste), les relations avec les Indiens et la lecture des romans d'amour. Lorsqu'il est obligé de se lancer à la poursuite d'un fauve tueur d'homme, cela va être l'occasion de se remémorer sa vie depuis son mariage à 15 ans dans la Cordillère à aujourd'hui.

Si le roman est court, il foisonne d'idées. Tour à tour roman drôle, roman d'aventure, roman écologique, roman historique, le récit de Luis Sepulveda nous entraine dans la forêt amazonienne. Et on a réellement l'impression d'y être. La moiteur, la pluie qui tombe et qui s'insinue dans nos vêtements, les bruits, les odeurs,… tout y est. On rentre dans ce roman et on chemine avec Antonio. On découvre sa vie, sa relation aux autres, sa relation avec la forêt. C'est réellement un hymne à la forêt amazonienne et un manifeste pour la sauver. Ce qui était vrai en 1992, l'est encore plus aujourd'hui. J'ai trouvé beaucoup de poésie dans ce texte. Mais aussi beaucoup d'humour. J'ai savouré le passage avec le dentiste. J'ai adoré détesté le maire qui représente, pour moi, l'homme blanc qui croit pouvoir dompter la nature et imposer sa loi. Il est d'un ridicule par moment.

Une lecture qui m'a charmé et qui a confirmé ma première impression. Je suis conquise par le style de Luis Sepulveda. Vivement ma prochaine lecture…
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Lu en 2016. Vraiment, j'ai été touchée par cette histoire et par la plume de l'auteur.
Une immersion aventureuse au coeur de la jungle amazonienne et de la jungle humaine, assoiffée de gloire, d'or et de sang...
Un récit captivant, dont j'ai apprécié le rythme, le ton, l'intrigue et la mise en lumière de chaque personnage. La scène finale est de toute beauté, malgré sa cruauté.
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J'ai toujours un peu de mal avec les romans courts.
Mais comment en tenir rigueur à celui-ci ?
Furtif comme une attaque dans le noir, il hantera longtemps chaque repli de votre mémoire.
Je l'ai lu parce qu'il fallait le lire. Je finissais par en avoir honte. Et je suis tombée dedans comme une bleue.
Je ne m'attendais pas à une telle puissance, une telle violence et, disons le, une telle tendresse.
J'ai été frappée par la tendresse de cette histoire.
Elle n'est pas évidente. Mais elle y est.
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Spoilers.

Une lecture sous le signe du plaisir.

D'abord le plaisir manifeste de l'écrivain qui campe des personnages au caractère bien trempé, qui échangent des dialogues ciselés, francs, souvent ironiques. Des rires, des moqueries, de la complicité qui se manifestent sans arrêt.

Le plaisir des personnages donc, le plaisir d'être ici, d'assister à des scènes humoristiques et cocasses (elles tournent souvent autour du maire obèse ou du dentiste avec sa "consultation"), d'échanger des paroles respectueuses ou des clins d'oeil.

Enfin, le plaisir du lecteur, qui se délecte de ces situations et de cette belle écriture, d'Antonio José Bolivar amateur de romans à l'eau de rose prêtés par le dentiste qui lui-même les emprunte à... une prostituée ! le plaisir de voir l'auteur nous amuser avec les noms à rallonge (Dolores...) ou ironiques (El Idilio, El Dorado).

On découvre la vie près de la forêt amazonienne, le mode de vie des autochtones Shuars, leur connaissance poussée de la survie dans cette nature hostile, dangereuse. Mais cette nature est menacée par les chercheurs d'or ou de pierres précieuses qui en profitent pour chasser les animaux sauvages et déclenchent la haine vengeresse de la panthère.

C'est le pitch de départ mais ce n'est que sur les trente dernières pages que la traque commence à proprement parler, et c'est ce qui m'a un peu déçue dans ce récit, j'aurais voulu en lire davantage à ce sujet, ou plus tôt. Dénouement magnifique, inattendu (Antonio qui met un terme aux souffrances du mâle) après un duel homme-panthère haletant.
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Voici la charmante histoire d'un vieil homme qui lit des romans d'amour, mais surtout qui possède une connaissance profonde et viscérale de la jungle amazonienne, de la chasse aux fauves et de la nature qui l'entoure. Il sait intégrer la sagesse ancestrale des peuples autochtones qu'il côtoie et, contrairement aux colons, chercheurs d'or ou autres profiteurs qui gravitent dans ce petit monde, il sait observer et a un immense respect pour ce monde naturel.
En somme, une courte fable distrayante et chaleureuse.
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📕 "Le vieux qui lisait des romans d'amour" Luis Sepulveda

📖 Au coeur de son Amazonie natale, Antonio José Bolivar appelé "le vieux" ne voit pas la vie sans de belles et tragiques histoires d'amour. Ses lectures sont des moments suspendus où il s'autorise à s'évader, jusqu'au jour où une femelle Jaguar à qui des braconniers ont enlevés ses petits menace de s'attaquer à son village, il est le seul, au vu de son vécu à pouvoir l'affronter...

✒ le décor se met vite en place, forêt luxuriante et angoissante, conditions de vie précaire mais pour le vieux rien ne vaut un bon roman. Lui qui a vécu plusieurs vies dont la plus instructive fut celle parmi le peuple Shuar qui lui a tout enseigné sur le respect de la nature et de ses habitants.

👍 Un joli petit roman, conte écologique qui condamne la déforestation et les braconniers, mais aussi un rappel à l'évasion nécessaire que peut provoquer la lecture dans la vie d'un homme. Un double message écrit dans un texte fluide, ponctué de notes d'humour. Une chouette petite lecture.
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Une lecture aux allures de conte au coeur de la forêt amazonienne.
Une atmosphère pleine des bruits de la jungle où toute choses peut devenir mortelles.
Un roman remplit d'aventures et de personnages plus typiques les uns que les autres que la plume de Sepúlveda nous rend aussi vivants et réalistes que l'on pourrait presque les toucher du doigt.
C'est aussi un magnifique plaidoyer pour le respect de la forêt amazonienne aussi ses habitants ancestraux que sa faune ou sa flore.
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Un petit chef d'oeuvre de concision, de beauté et de poésie. Une infinité de niveau de lecture. J'ai lu plusieurs fois cette magnifique histoire faussement simple. Une chasse pleine d'amour et de respect, profondément ancré dans la culture indienne, avec un rapport à la nature magique, fascinant.
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J ai beaucoup aimé ce petit livre rapide à lire. La faune et la forêt amazonienne sont des personnages en tant que tels et le vieux est un tiret entre le monde des hommes et la nature. Parfois de l anthropomorphisme à attribuer des sentiments humains aux bêtes mais la fable est belle.
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Tant de choses ont déjà été dites et écrites à propos de ce roman que j'ai forcément une petite appréhension à ajouter mon avis à cette longue liste ; mais tant pis, ce texte est trop beau pour ne pas en parler ! A ma grande surprise, j'y ai retrouvé quelque chose de la majesté du "Vieil homme et la mer" (1952) d'Ernest Hemingway qui partage avec "Le Vieux qui lisait des romans d'amour" un personnage âgé contraint de lutter contre une force de la nature qu'il admire et respecte tout en sachant qu'un seul pourra en réchapper.

J'ai été totalement happée par le premier chapitre qui met en scène le charismatique dentiste Rubicondo Loachamín et son langage aussi fleuri que celui de le Cagot que j'avais adoré dans « Shibumi » de Trevanian ! Ses passages dans la petite ville d'El Idilio sont marqués par les dents qu'il arrache et les romans d'amour qu'il apporte discrètement à Antonio José Bolivar. En tous cas jusqu'à ce qu'un cadavre soit retrouvé par le peuple Shuar. le maire les accuse aussitôt du meurtre mais Bolivar, qui a vécu parmi eux et connaît la forêt amazonienne, désigne un autre coupable : un jaguar.

Je ne dirai rien de l'expédition de chasse qui s'organise alors mais comment ne pas parler des magnifiques descriptions des textures, odeurs et couleurs de la forêt ? Foisonnante et dangereuse pour qui ne la respecte pas, elle m'a fait penser au magnifique épisode 'Jibaro' de la série « Love Death and Robots » (Netflix), d'autant plus qu'elle souffre tout autant des agressions des hommes, de la déforestation, du braconnage et des exploitations pétrolières.
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