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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aire Libre fait très certainement parti des collections graphiques les plus réussies du marché de l'édition. de grands noms y signent des réalisations de qualité. Jean-Claude Servais, illustrateur-scénariste se distinguant par un réalisme emprunt de sensibilité y signe régulièrement des oeuvres inspirées des contes et légendes.
Avec Bellem, il met en scène ce jeune berger sorcier et la fée mélusine dans le décor des Ardennes Belges.
Il nous transporte plusieurs siècles en arrière pour une aventure teintée de merveilleux qui nous séduit tant par le récit que les graphismes, splendides qui magnifient la nature.
Une nouvelle fois un album qui mérite de garnir nos bibliothèques.
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La mère de Bellem confit confie son fils au marquis de Mauban, le père de l'enfant. Il grandit alors au château, en compagnie de Marie-Charlotte, la fille légitime du marquis. Mais le garçon fait des siennes et va être envoyé ailleurs pour assurer son éducation.
Bellem est un BD plein de charmes, portée par de très beaux graphismes, avec des dessins pleins de finesse, mis en couleurs par Raives, offrant des paysages magnifiques.
Côté histoire, Jean-Claude Servais puise dans les légendes des Ardennes pour créer l'histoire de Bellem. Fils de Mélusine, le garçon a d'étranges facultés. A l'image des contes de fées, il va vivre des aventures fabuleuses pour acquérir sa liberté et le bonheur. C'est un personnage complexe, ni vraiment gentil, ni parfaitement méchant, ce qui le rend profondément humain. Il n'a rien à voir avec les héros trop naïfs des contes de fées. J'ai beaucoup aimé les personnages secondaire, reflets d'une époque pas si révolue que çà, qui apportent de l'épaisseur à l'histoire. L'intrigue est plutôt classique, mais menée d'une main de maitre qui empêche le lecteur de s'ennuyer.
Bellem est un beau conte, avec une touche de merveilleux, qui ravit les yeux autant qu'il captive.
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Une forêt touffue de laquelle émerge un imposant château-fort. Une femme encapuchonnée dont on ne voit pas le visage se dirige vers lui accompagnée d'un petit garçon hirsute. Elle abandonne l'enfant à la porte de l'édifice en lui confiant une missive à remettre au propriétaire, le Marquis de Mauban. Celui-ci va avoir une surprise en découvrant la lettre, écrite par Mélusine, avec laquelle il a eu une liaison : le petit se nomme Bellem et est leur fils.
J'aime énormément Servais, dont je possède tous les albums. Je les acquiers dès leur parution. Celui-ci est assez différent des autres. L'auteur serait-il en manque d'inspiration ? Dans un prologue, il exprime le désir « d'un retour aux sources ». Il va fouiller dans sa bibliothèque pour en exhumer des contes et légendes de sa région. A vrai dire, il y en a peu qu'il n'ait pas déjà abordés. Il va donc rassembler ceux qui n'ont pas encore été traités pour former cette histoire qui n'en est pas vraiment une.
Au centre, celui qui donne son titre au volume, Bellem, un sorcier ardennais du XVIIIe siècle. Servais en fait le fils de Mélusine et du Marquis de Mauban. L'enfant ne peut rester avec sa mère qui ne veut pas lui imposer la rude vie sauvage au milieu des arbres. Il faut aussi qu'il connaisse sa part humaine.
Si le petit est assez bien accueilli par le maître des lieux, il n'en va pas de même, on s'en doute, pour la Marquise. Par chance pour l'enfant, le couple a une fillette, Marie-Charlotte, qui va immédiatement s'occuper de lui. On le devine bien vite : leur affection évoluera au fil des années et tous deux seront inséparables.
Pourtant, le personnage de Bellem ne me paraît pas sympathique. Il est cruel avec les animaux, ce que je ne supporte pas. Il torture des araignées ou des grenouilles. Je lui conseillerais la lecture de Victor Hugo (« L'araignée » et « Le crapaud ») qui a réhabilité ces êtres mal aimés. Mais je m'emporte, vu que le grand poète n'écrira tout cela que cent ans plus tard...
Le véritable héros, à mon avis, c'est le château de Reinhardstein, que l'auteur nous présente sous tous ses aspects, donnant à son lecteur l'envie d'aller le visiter, comme il l'avait fait pour Notre-Dame d'Avioth, que j'avais découverte avec ravissement.
Il est très amusant de voir soudain l'auteur lui-même apparaître dans son histoire.
Ce que j'ai le plus aimé ce sont les magnifiques dessins de la nature, la forêt, les arbres, les animaux et, bien sûr, le château. Quant à Mélusine, elle a les traits de Violette.
Mais il n'y a pas d'histoire à proprement parler. Servais a collé ensemble des éléments puisés à droite et à gauche dans ses sources légendaires : fée au corps de serpent, dragons, homme sauvage, démons, chevaliers errants, grimoires, cheval Bayard... mais il n'y a guère d'intrigue.
J'ai donc adoré la forme et un peu moins le fond.
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Fin du XVIIIème, en Belgique. Bellem, jeune garçon, se rend chez le marquis de Mauban, avec comme toute explication sur sa filiation maternelle une lettre : il n'est autre que le fils de Mélusine. le marquis le recueille alors, puisque la fée est responsable de la bonne fortune familiale, l'éduque comme son propre fils, enfin du moins il essaie, car le jeune Bellem n'est pas très enclin à la religiosité, à l'austérité et à la rigidité de l'éducation proposée. Au contraire de plus en plus déluré, il entraîne même avec lui dans ses aventures Marie-Charlotte, la comtesse du burg, qui a à peu près son âge, au grand dam des parents de celle-ci. Se pose vite la question du futur de Bellem...

Avec un dosage parfait entre réalisme et surnaturel, tant graphiquement que narrativement, Jean-Claude Servais nous entraîne avec lui dans une histoire qui, d'abord, éveille la curiosité en réactivant le mythe de Mélusine en Belgique, dans une histoire qui, ensuite, allie intelligemment scènes d'action, scènes magiques, scènes de précisions sur des personnages, des évènements..., dans une histoire qui, enfin, dépeint un protagoniste intéressant, dans toute la dualité forgée par sa naissance mi-humaine mi-féérique, qui aura une incidence, elle aussi dans l'entredeux, mi-tragique mi-comique, sur son destin.

Pour une première lecture d'une oeuvre de Servais, c'est une lecture plutôt réussie. Je me replongerai bien volontiers dans d'autres de ses oeuvres. Je remercie les éditions Dupuis et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.
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Jean Claude Servais nous plonge dans l'univers des mythes. Il situe l'action dans les Ardennes belges. Il nous propose de suivre des éléments de la vie de Bellem, berger sorcier. Jean Clause Servais s'est inspiré, entre autres, d'un recueil écrit en 194 par le Docteur Louis Thiry, "La vie fantastique de Bellem, sorcier d'Ardenne.

Bellem est issu des amours illégitimes entre un Comte et la fée Mélusine. Quelques années après la naissance de Bellem, mélusine viendra le confier à son père en faisant connaître par une lettre. le Comte choisira d'élever cet enfant. Mais très vite, Bellem s'avère difficilement ingérable en particulier quant aux choses relevant de la religion et du rapport à Dieu Il se démarque de sa demie soeur Marie Charlotte même si une grande complicité les unit.

Bellem a besoin de passer outre les interdits. C'est ainsi qu'il découvrira un grimoire ayant appartenu à leur ancêtre. Il va s'en imprégner pour chercher à obtenir des pouvoirs pour faire ce qu'il a envie de faire. Confié à une institution religieuse pour briser sa volonté et le former, il va s'enfuir et mener une vie de berger avec une rencontre tous les samedis avec Marie Charlotte.

Servais nous plonge dans les relations mystiques entre l'aristocratie et la sorcellerie. On retrouve la fée Mélusine, le cheval Bayard mais aussi un représentant du Diable qui abordera Bellem. Servais nous plonge dans les profondeurs de la forêt où l'on trouve parfois une clairière de lumière mais plus souvent la noirceur de la profondeur des bois où toutes les peurs être ravivées, exacerbées.

Servais met son graphisme au service de son scénario. Il jour aussi sur la scénographie et la mise en page. le trait est précis même s'il donne parfois l'impression que les personnages sont un peu figés mais les visages restent très expressifs. Les décors sont fournis et les vues de la forêt sont magnifiques. La mise en couleurs de Raives réhausse le graphisme.

Jean Claude Servais est un formidable conteur : Bellem en est la preuve. Il nous plonge avec volupté dans son univers onirique, ouvrant des portes que nous sommes libres de prendre ou non.



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1750, château de Reinhardstein, une femme dépose Bellem, son jeune fils avec une lettre révélant qu'il est le fils de la fée Mélusine. Recueilli par le marquis dont sa famille doit beaucoup à la fée, Bellem va grandir au sein de ce château en compagnie de Marie-Charlotte, la jeune fille du marquis .Mais le jeune homme fait preuve de beaucoup d'inventivité côté cruauté.

Jean-Claude Servais nous régale avec ce récit qui pourrait s'apparenter plutôt à un conte. Il revisite à sa façon la légende de la fée Mélusine dans un décor fabuleux.

Cet album est un pur bonheur tant sur le côté graphisme que sur le côté scénario . Les personnages sont tout à fait typiques d'un conte de fée : les sympathiques, les antipathiques... Ajoutez à cela une poignée de fantaisie ...

Tout est extrêmement bien travaillé et le résultat vaut vraiment le coup. Une bande dessinée à offrir et à lire...

Merci #NetGalleyFrance et aux éditions Dupuis pour l'acceptation de ma demande.
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Une réadaptation du mythe de Mélusine en Belgique en 1750. Bellem, jeune garçon est confié par sa mère au marquis de Mauban. Sa mère a la réputation d'être une sorcière et celui aussi d'être l'antique Mélusine. Elle laisse une lettre au marquis, qui décide d'élever le petit garçon comme son fils avec sa fille. Malgré une éducation stricte, Bellem préfere s'évader dans les champs et les forêts et décide de partir. Un peu sorcier, un peu cruel, il garde un lien très fort avec Marie Charlotte, qui choisira de suivre la voie qu'on lui a fixe, mariage et famille. Mais un jour Bellem reviendra...
Un joli conte agréablement dessiné. Servais reste magique pour les histoires situées dans les campagnes ou dans les forêts...

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Je ne sais pas si vous avez lu des romans de chevalerie, plus jeunes. L'auteur cite d'ailleurs, qui ont visiblement alimenté son imagination, les contes et légendes d'Ardenne et de Gaume, dans lesquels on retrouve la fée Mélusine, les quatre frères Aymon, le cheval Bayard… Toute cette histoire, vous l'aurez compris, est tissée autour de cette trame. Elle respire l'enfance, le rêve, mais aussi cette cruauté des hommes qui ne veulent pas que les autres soient heureux.

Et en cela, cette bande dessinée est malheureusement très actuelle…

Mais bref. Bellem est un personnage libre, qui accepte la proposition de « l'homme noir », un envoyé de Satan qui ramasse au passage les âmes des humains en perdition qu'il croise.

Bellem et Marie-Charlotte vont-ils parvenir, finalement, à vivre selon la promesse qu'ils se sont faite, enfants ? Parviendront-ils à échapper aux préjugés, aux castes, aux injonctions de la religion et aux dogmes de la société ? Jean-Claude Servais nous laisse imaginer une fin, mais surtout, dans un épilogue, nous ramène à notre époque. Un cycliste – dûment casqué ! -, qui est probablement l'auteur, se promène dans cette forêt mystérieuse, sombre mais merveilleuse. Il ne cherche rien, peut-être seulement le repos et l'air pur, mais cela ne constitue-t-il pas, précisément, les meilleures conditions pour trouver un trésor ?

Il faut dire un mot, également, des dessins. Sombres quand la forêt se fait mystérieuse, ou que les hommes se déchirent, lumineux lorsque les enfants sont encore purs… Ils accompagnent le récit, le rythment de façon parfaite.

Si vous voulez retrouver, le temps d'une lecture, votre âme d'enfant, alors Bellem est fait pour vous. Il vous emmènera à la découverte de la forêt et du château de Reinhardstein, en Belgique. Mais attention, posez-vous d'abord la question : vous, que feriez-vous si vous croisiez Mélusine ?
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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