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Ce livre fut le premier, pour moi, d'une très longue série d'ouvrages mais aussi de conférences sur le sujet. Lu à l'été 2017, il m'a assommé bien plus que la température qui, pourtant, comme chaque année désormais (ou presque à quelques pouillèmes près) devait battre des records.
Véritable avalanche (plutôt), de chiffres, de références, d'études, inventaire de diagnostics tous plus effarants les uns que les autres, il glace autant qu'il fascine. En le refermant j'ai compris à quel point, comme le formule bien Arthur Keller que j'ai découvert par la suite : nous vivons, nous autres urbains, dans un décor trompeur. Il n'est qu'à regarder les 9 frontières vitales à la survie de l'espèce humaine (changement climatique, déclin de la biodiversité, acidification des océans, déplétion ozone strate, perturbation du cycle phosphore et azote, charge aérosols atmosphériques, consommation d'eau douce, changement d'affectation des terres et pollution chimique), constater que 4 de ces seuils étaient déjà franchis en 2015, savoir que le franchissement de certains rend inéluctable celui d'autres et que les boucles de rétroactions vont aller en s'accélérant pour comprendre que la question n'est pas de savoir si tout peut s'effondrer, mais quand... En tout cas, grâce au rigoureux travail de Pablo Servigne et Raphael Stevens, on sait maintenant comment : mauvaise nouvelle, plusieurs scenarii sont possibles, que dis-je... probables.
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Une broutille : l'effondrement. Rien que ça ! Mais quel effondrement ? Faut-il y croire ? L'effondrement ne se résume-t-il pas à une légende urbaine ?
Certains réussissent très bien à s'en persuader, jusqu'au plus haut niveau, jusqu'au maître du monde. Donc, histoire de déblayer un peu ce qui pourrait relever, pas forcément de la fake news (tout de suite les grands mots), mais au moins de la manipulation de pensée, ce livre nous invite d'abord à prendre un peu de recul.

Une première partie donne ce qui pour l'auteur constitue les premiers signes de l'effondrement. le parallèle, fait avec une voiture lancée à pleine vitesse est habile : tout le monde conçoit que quand on appuie sur le frein, il faut encore un certain temps à la voiture pour s'arrêter. On nous fait prendre conscience des limites des ressources, celles qui sont infranchissables, celles dont on peut s'affranchir, au moins partiellement.
Les assertions ne sont pas juste assénées, c'est documenté. Parfois un peu facilement par des graphiques un peu simplistes, mais les vingt-cinq pages de notes (essentiellement de références) sont là pour attester de l'existence des études sur lesquelles le propos s'appuie.

Édite en 2015, le livre a donc été écrit il y a plus de 5 ans déjà, et sans doute il date déjà un peu. Mais indéniablement cela permet de se rendre compte si les orientations suivies par le climat par exemple sont celles prévues au moins dans les grandes lignes.

La deuxième partie, très courtes, nous explique justement différents modèles prédictifs.

La troisième partie, traitant plus spécifiquement de la collapsologie, parle donc plus d'avenir.

Tout est discutable, car des solutions qui n'existent pas encore peuvent être inventées à tout moment. Bon, ça c'est la version « le pire n'est jamais certain ».
Par contre, la version réaliste, celle que tu peux observer depuis un moment autour de toi dans le monde, quand on te parle d'environnement, de climat (oui, quand on te parle santé, politique, c'est pareil aussi), c'est plutôt la loi de Murphy, de l'emmerdement maximum.

Une référence, ce livre, à connaître pour s'ouvrir de nouveaux horizons !
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Voici un livre qui ne va guère égailler votre été ! Il se veut une démonstration implacable, avec courbes et graphiques à l'appui du caractère inéluctable d'un effondrement, ou disons d'une forme d'effondrement sans qu'il soit encore possible d'en déterminer la date de manière plus précise. le livre se veut très pédagogique, et de fait il est tout à fait clair tout en étant parfaitement rigoureux. Des comparaisons entre notre monde et une voiture sont très parlantes. Les auteurs expliquent que nous sommes confrontés à des exponentielles, à une situation énergétique complexe et par ailleurs imbriquée à de grandes difficultés financières. le passage sur le rendement de plus en plus catastrophique des investissements dans le pétrole est tout à fait passionnant.
Il y a beaucoup de choses dans ce livre qui me parait être une lecture parfaitement nécessaire à défaut d'être toujours plaisante.
le livre est plus subtil que l'on pourrait peut-être l'imaginer si l'on pense qu'il nous prédit une sorte de Mad Max généralisé.
Ainsi il rappelle que des effondrements ont déjà eu lieu de manière locale par l'imbrication de facteurs climatiques, puis économiques et sociaux.
Si l'on doit ressortir avec une idée forte du livre, c'est que locaux ou plus vastes, nous n'échapperons pas à des formes d'effondrements auxquels nous ferions bien de nous préparer. Flippant mais salutaire ?
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Comme un dimanche soir pollué à l'idée de reprendre le travail le lendemain, j'avais le sentiment de ressentir un malaise profond depuis quelques années sur la représentation imaginaire de mon avenir et de la génération future.

Ce livre a su mettre des mots sur ce que je ressentais depuis longtemps mais que je n'arrivais pas à exprimer clairement ou alors que je refoulais inconsciemment. Malgré ma connaissance claire des conséquences sur la planète Terre de notre civilisation nourrie au carbone pour satisfaire une économie basée sur la consommation et la croissance, je ne me représentais pas concrètement le mur qui arrive à vitesse grand V sur lequel notre civilisation allait se fracasser inéluctablement. L'effondrement.

Le livre aborde le thème de l'effondrement de notre civilisation telle qu'elle fonctionne actuellement. J'avais peur de me lancer dans la lecture d'un livre prophétique ou ésotérique à la manière de la prédiction Maya. Ici, les auteurs s'appuient sur les données scientifiques et statistiques largement diffusées, reconnues et consolidées qui permettent d'annoncer qu'il y aura bien un effondrement de notre civilisation telle que nous la connaissons actuellement. le modèle mathématique de Dennis et Donella Meadows, présenté au club de Rome en 1972, complété des données réelles actuelles montre indubitablement un effondrement généralisé si notre société continue comme si de rien n'était. Il est inutile de lire ce livre pour avoir une date précise de ce choc, vous n'aurez pas la réponse. le point de rupture, après une pression permanente et exponentielle sur les ressources de la Terre, interviendra certainement pour ce siècle.

Alors que faire ? Agir ici et là sur certains paramètres systémiques ? Agir sur la démographie galopante, l'économie financière aux crises destructrices, l'économie réelle prédatrice des ressources naturelles de la Terre dont on sait qu'elles sont limitées ou pas toutes renouvelables, repenser notre chaîne d'approvisionnement énergivore et fragile en cas de crise (Covid-19 par exemple)…? le monde actuel est tellement interconnecté qu'il suffit d'altérer un des paramètres, systémique ou non, pour que le système tout entier s'effondre. Agir ponctuellement est une perte d'efficacité, il faut agir globalement sur tous les paramètres en même temps pour espérer aborder un effondrement maîtrisé et amortir le choc.

A la lecture de ce livre il y aura ceux qui sont encore dans le déni de la situation et qui ne prendront pas au sérieux les données scientifiques alors qu'ils croient au pouvoir de la science et de la technologie pour préserver notre mode de vie, et il y aura les autres, fatalistes, survivalistes et les transitionneurs… L'objectif de ce livre est d'ouvrir les consciences de chacun et de rompre avec l'imaginaire d'un avenir exponentiel pour un avenir linéaire et équilibré.

Pour en revenir à ce dimanche soir avec la perspective d'une nouvelle semaine à alimenter la Bête, l'ouvrage m'a permis de faire définitivement le deuil d'un avenir imaginé et rêvé depuis bien longtemps avec l'espoir d'en construire un autre plus robuste.

Pour moi, c'est un livre choc, indispensable pour réveiller les consciences et agir.

Pour supporter le choc de la lecture, Marvin Gaye et son album « What's Going On » qui traitait déjà pour partie d'écologie…en 1971.

Lien : https://youtu.be/vFBgwSV09Xo
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LA MORT EN FACE


Voilà un livre terrible.

Et – pour celles et ceux qui ne l'auraient pas encore lu – un livre dont on ne ressort pas indemne. Émotionnellement comme intellectuellement.


« Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement »
François VI, duc De La Rochefoucauld (Maximes)


La mort est une certitude, une des lois impératives de la vie, de toute vie. Aujourd'hui je respire, j'existe et, un jour, je mourrai. Tout est dans l'approximation de ce « un jour ». Et si nous pouvons, passagèrement, dévisager la mort sans angoisse excessive, c'est grâce à ce flou temporel savamment entretenu. Je sais ma fin inéluctable mais, ignorant le jour et l'heure, j'incline à ne pas trop examiner cette échéance ultime. Telle est généralement l'attitude que nous adoptons face à notre propre finitude.


Pourtant, les auteurs ont eu ce courage – ou cette témérité : regarder fixement la mort. Celle, possible, de notre civilisation, dans un avenir qui pourrait se compter en dizaines d'années, et non reléguée à un futur qu'on se plaît à imaginer nébuleux et lointain. Ils l'ont fait, non par bravade, mais avec le scalpel acéré de la méthode scientifique, pour en exposer précisément les causes et ce qui pourrait s'ensuivre.


J'ai acheté ce livre après avoir assisté à une conférence de Pablo Servigne, l'un des deux auteurs, fin novembre 2017, à Lausanne. Agronome tropical et docteur en sciences, Pablo Servigne est chercheur indépendant et transdisciplinaire, conférencier et pionnier de la « collapsologie », une nouvelle discipline qui vise à penser l'effondrement systémique dans toute ses dimensions et sa complexité. Un conférencier jeune et sympathique, presque rassurant. Et surtout très convaincant : le discours est simple, clair, sans jargon scientifique, avec une parole à la première personne qui implique l'orateur lui-même (et ses auditeurs) dans ce que les hypothèses et les faits avancés peuvent avoir de déprimant. Et les questions qu'il soulève, ce qu'il présage sur notre avenir à tous, n'est pas vraiment réjouissant.


Par exemple :
N'est-on pas, aujourd'hui, « face à un nouveau type de risque, le risque systémique global, (…) qui peut rapidement entraîner aussi bien des petites récessions qu'une dépression économique majeure ou un effondrement généralisé » ? (Pablo Servigne – Raphël Stevens : Comment tout peut s'effondrer – p. 125)


Ou encore :
« N'est-il pas déjà trop tard pour préserver le climat d'un réchauffement catastrophique ? »


Si, par hypothèse, on renonçait sans attendre au pétrole, au gaz et au charbon – sans oublier les agrocarburants – causes majeures de l'actuel emballement climatique, il ne resterait plus grand-chose de notre civilisation thermo-techno-industrielle. Presque tout ce dont nous vivons aujourd'hui en dépend : la nourriture, les transports, l'habillement, le chauffage, la culture, l'emploi, le système de santé… Or ces sources d'énergie, comme d'autres, s'épuisent. Et rien n'indique que nous nous préparons activement à la fin de ces combustibles indispensables au moteur de la croissance… ou au tarissement d'autres éléments vitaux que nous persistons à prélever sans compter dans un stock de « ressources » non renouvelables. Bien au contraire : nous continuons d'accélérer au lieu de décroître, comme si la fuite en avant dans le « toujours plus » était le seul choix possible. Conséquence : un nombre toujours plus grand de sociologues, de scientifiques et d'institutions annoncent la fin prochaine de la civilisation industrielle telle qu'elle s'est développée depuis près de deux siècles (voir plus bas).


Le livre de Pablo Servigne et Raphaël Stevens se confronte à cette réalité. Il présente une théorie de l'effondrement systémique en s'appuyant sur des données scientifiques et une réflexion sociologique solidement documentées et difficilement réfutables. Au point qu'il faut un peu s'accrocher pour ne pas déprimer dès les premières pages, tant les constats (pourtant connus) sont accablants et semblent définitifs. Après avoir posé le diagnostic (1) et ses implications prévisibles, les chapitres suivants tentent de répondre aux questions implicites que l'on se pose lorsqu'on évoque la fin probable d'une culture, d'un mode d'existence, d'un milieu humain avec ses valeurs et ses accomplissements : quand ? comment ? et moi, et nous, dans tout ça ? – avec la part d'incertitude incompressible qui subsiste, puisque la "collapsologie" n'est pas (encore) une science exacte.


Quoi qu'il en soit, ne serait-ce que pour ne pas demeurer dans l'ignorance, l'insouciance irresponsable ou le déni, il est important d'entendre ce discours et ce qu'il implique, sans paniquer, et peut-être se préparer, au moins moralement (afin de ne pas tomber non plus dans l'illusion – et la barbarie – survivaliste). Et pour résister aussi à la technolâtrie ambiante, aux arguments de ceux qui pensent que le salut viendra, comme par miracle, d'une technologie toute puissante, élevée au rang de deus ex machina. Arguments – et politiques – qui arrangent comme par hasard les tenants du business as usual et les profits qu'ils en retirent à court terme.


La perspective d'un effondrement civilisationnel a donc des implications éthiques et sociétales évidentes puisque, comme le prévoient, dans un court texte liminaire, des experts issus du monde politique et de l'université : « Lorsque l'effondrement de l'espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l'urgence n'aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l'Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice ». (2) La montée actuelle des droites extrêmes dans de nombreux pays occidentaux pourrait, de ce point de vue, donner raison à cette sinistre prédiction.


L'an dernier (2017), en pleine Cop23, pas moins de 15'364 scientifiques, de 184 pays, ont lancé, dans une déclaration solennelle, un avertissement dramatique face aux risques de déstabilisation de la planète. (3) En cause : l'absence de mesures sérieuses visant à préserver l'environnement et les écosystèmes. Par milliers, ils tirent la sonnette d'alarme sur l'état de notre monde globalisé et affirment : « Bientôt, il sera trop tard ».


Et aussi :


« Depuis 1992, hormis la stabilisation de l'amenuisement de la couche d'ozone stratosphérique, l'humanité a non seulement échoué à résoudre les principaux défis environnementaux énoncés mais, de façon alarmante, la plupart d'entre eux se sont considérablement aggravés. La trajectoire actuelle du changement climatique est considérée comme potentiellement catastrophique en raison de la hausse des émissions de gaz à effet de serre liée à la combustion des ressources énergétiques d'origine fossile, la déforestation et la production agricole - en particulier l'élevage des ruminants pour la consommation humaine de viande. En outre, nous avons déclenché un nouvel épisode d'extinction de masse, le sixième en 540 millions d'années environ, à l'issue duquel de nombreuses espèces vivant actuellement pourraient être anéanties ou du moins vouées à l'extinction d'ici la fin du siècle. »


Il vaut la peine de prendre quelques minutes pour lire l'intégralité de cette proclamation dont plusieurs constats donnent froid dans le dos.


En réalité, et sans jouer à Philippulus le prophète de malheur, il est déjà bien trop tard pour prendre les mesures radicales d'autolimitation, de sobriété volontaire et de reconversion qui auraient sans doute été efficaces si elles avaient été décidées dans les années 80... C'est la thèse du livre, et elle semble irréfutable.


Bonne lecture !


(1) limites infranchissables du « système Terre » bientôt atteintes, périlleuses frontières invisibles allégrement transgressées
(2) Michel Rocard, Dominique Bourg et Floran Augagneur, 2011 - Comment tout peut s'effondrer – p. 9
(3) Mise en garde des scientifiques du monde à l'humanité : deuxième avertissement http://scientists.forestry.oregonstate.edu/sites/sw/files/French_Scientists%20_Warning_Laitung_Fumanal.pdf
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Voici un livre qui présente une théorie de l'effondrement de notre société en s'appuyant sur des données scientifiques et une réflexion sociologique.

On ne peut pas dire que ce soit une lecture divertissante... Cependant, c'est une lecture intéressante et qui a le grand mérite (si toutefois elle est lue par un gand nombre) d'alerter et d'inquiéter au point que certains pourraient modifier quelques uns de leurs choix ou comportements.

En effet, l'ouvrage fait prendre conscience (assez violemment peut-être) de l'urgence qu'il y a à protéger notre planète, son écosystème. Son intérêt réside, nous semble-t-il dans sa démonstration des conséquences économiques, politiques et sociales de l'effondrement.
Lien : http://ixelcoccinelle.eklabl..
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"La voiture, c'est notre société, notre civilisation thermo-industrielle. Nous sommes embarqués dedans, GPS programmé sur une destination ensoleillée. Aucune pause n'est prévue. Assis confortablement dans l'habitacle , nous oublions la vitesse, nous ignorons les êtres vivants écrasés au passage, l'énergie faramineuse qui est dépensée et la quantité de gaz d'échappement que nous laissons derrière nous." (P. 39)
Nos sociétés ne sont organisées et n'ont qu'une principale référence prise comme indicateur :"la croissance !"..toute notre société, tout notre monde, tous nos politiques n'ont que ce mot à la bouche : "la croissance".
Une croissance indispensable pour financer nos avantages sociaux, nos équipements, nos politiques sociales ou économiques...oui mais une croissance jusqu'où...?
L'avenir nous permettra-t-il cette croissance, alors que l'énergie pétrole ou gaz se raréfie...certes des énergies nouvelles se substitueront au pétrole, l'uranium, le solaire...mais pour les extraire, pour les fabriquer nous aurons besoin de ce pétrole ou de ce gaz.....un cercle vicieux!
Tant d'autres questions se posent : l'eau est de plus en plus souvent polluée, et tous n'en disposent pas de façon égale, l'énergie bon marché autrefois devient de plus chère et rare, nombre de minéraux de matériaux sont en cours d'épuisement, des espèces animales ou végétales ont disparu ou sont en voie de disparition, les événements climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et graves, les sols sont de plus en plus dégradés, érodés..., Tous ces phénomènes vont accroître les inégalités entre les peuples et les pays mais aussi au sein de chaque nation.
Certains subiront de plein fouet tous ces désagréments alors que d'autres en seront relativement protégés.
J'ai longtemps hésité à emprunter cet ouvrage et à le lire. J'en connaissais la fin, j'en connaissais, comme tous le déroulement, le propos. J'avais besoin d'une analyse fouillée et argumentée de notre situation, d'une anlayse faisant référence.
"Pour maintenir notre civilisation en état de marche, il faut sans cesse augmenter notre consommation et notre production d'énergie. Or nous arrivons à un pic."
Le message de Pablo Servigne sera-til entendu ? Je crains que non. Nous sommes embarqués dans une course folle, dans laquelle chacun dit "jusque là ça va..jusque là ça va...!" Pour combien de temps encore ? Pourrons nous faire face à l'arrivée croissante de peuples fuyant la sècheresse, le manque d'eau, de nourriture, la chaleur accablante? Comment parviendrons nous à passer durablement cette raréfaction des énergies, des matières premières ? Sommes nous préparés ?
"L'effondrement n'est pas la fin mais le début de notre avenir. Nous réinventerons des moyens de faire la fête, des moyens d'être présent au monde et à soi, aux autres et aux êtres qui nous entourent. La fin du monde ? Ce serait trop facile, la planète est là, bruissante de vie, il y a des responsabilités à prendre et un avenir à tracer. Il est temps de passer à l'âge adulte." (P. 256)
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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c'est un livre qui tente d'exposer lucidement les faits, de poser des questions pertinentes, et de rassembler une boite à outils qui permette d'appréhender le sujet autrement que par les films catastrophe hollywoodiens, le calendrier maya ou la "techno-béatitude"
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Le sous-titre dit tout : "Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes". le livre a été écrit en 2015, et il reste valable dans ses grandes lignes, même s'il aurait besoin d'être réactualisé sur certains points, en particulier sur ceux relatifs à la ressource en pétrole.
Pour l'essentiel il est pessimiste, et il l'explique point par point  : nous n'échapperons pas à l'effondrement de notre civilisation. Cet effondrement n'est pas daté, sinon qu'il s'agit de quelques décennies. Il est inéluctable, à nous de nous y préparer au lieu de faire la politique de l'autruche et de vivre dans le déni.
S'il n'y a pas de solution les auteurs préconisent le retour à une forme de survivance, une société solidaire autour de productions localisées respectant l'environnement. C'est un peu court, et c'est désespérant.
J'aurais aimé qu'ils préconisent une société de sobriété et de non-concurrence, rendant compatible la protection de l'environnement et la recherche scientifique - qui n'est que l'exercice de l'intelligence -, qu'ils n'ignorent pas toute possibilité de saut technologique majeur à venir. le cerveau humain n'a pas dit ses derniers mots, même s'il est capable de bien des bêtises, ce qu'il prouve tous les jours. Bref je voudrais m'inscrire dans la formule de Gramsci "Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté", même si le plus souvent, il faut l'avouer, le comportement de l'espèce humaine est désespérant.
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Un bouquin à ne pas manquer.
J'avais entendu une émission de F-Culture autour de Servigne et du coup ai eu envie de lire ses bouquins. Ce type m'a semblé tellement intelligent, curieux, logique... et bien je n'ai pas été déçu.
Je ne connaissais la collapsologie que de nom désormais je comprends mieux et n'ai aucun doute sur la fin inéluctable qui nous attend dans 2 ou 3 décennies.
Il me manque juste un inventaire des fins possibles, et des après... s'il y en a. Peut-être les trouverai-je dans ses autres livres.
Je recommande sans hésiter, sauf aux autruches qui veulent continuer de ne pas comprendre l'évidence.
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