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sur 158 notes
La rage adolescente d'Aspirine est meurtrière.
Vampire de 17 ans, suceuse de sang et immortelle bien sûr, elle est prisonnière d'une crise d'adolescence éternelle.
Pour l'aider et l'apaiser, son ami et serviteur Yidgor a une idée : Aspirine a besoin d'une mission, de servir ou de croire à quelque chose. Il en est convaincu, même si Josacine, la soeur d'Aspirine nie que l'existence puisse être utile.
Finalement Aspirine sera sauvée par son ami. Mais là chut... je vous laisse découvrir comment.

Aux couleurs expressionnistes de la révolte, avec la fantaisie qui est sa marque de fabrique, toujours caustique, Joann Sfar a imaginé un conte truffé de références éclectiques, moderne et déjanté, sur la difficulté d'être adolescent et le sens de l'existence.
Merci à Babelio et aux Éditions rue de Sèvres pour cette lecture.
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Elle me faisait bien envie cette BD, mais une fois lue, quel ennui !
Une vampire qui souffre depuis 300 ans d'être enfermée dans le corps d'une ado de 17 ans, voila toute l'histoire. Les dessins ne me plaisaient pas du tout mais je pensais l'intrigue suffisamment attirante pour me passionner, c'est raté.
Je me suis rapidement lassée de cette ado attardée qui suit vaguement des cours de philo, dévore les amants de sa soeur Josacine et ne sait pas quoi faire de ses jours et de ses nuits.
Elle rencontre alors un garçon, serait-ce le début de quelque chose ?
Bah, non, pas vraiment, du moins, rien de palpitant.
Deux prénoms originaux « Aspirine » et « Josacine » ne suffisent pas à faire une histoire captivante.
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C'est toujours compliqué de critiquer une bande dessinée de Joann Sfar, on ne sait jamais trop définir ce que l'on en a pensé. Sans doute que son écriture et la structure de ses récits sont toujours assez évasifs. Il semble écrire ses scénarios en écriture automatique, se laissant guider par ses personnages, nous distillant des réflexions impromptues de ci de là. du coup, en ce qui me concerne, ça passe ou ça casse. En général, ça dépend beaucoup du personnage qu'il nous propose.
Aspirine est une vampire en pleine crise d'adolescence, une adolescence quasi éternelle qu'elle traîne comme une malédiction bien plus terrible que d'être une vampire : “Ça fait trois cent ans que je suis persuadée que tous les adultes sont débiles. Et du fait de mon grand âge, je mesure à quel point, moi aussi, je suis désespérante.”
Les répliques sont drôles, les réflexions totalement irrespectueuses, pas toujours très politiquement correctes, “Aspirine, tu es désespérante. Et raciste.” Elle se revendique avant tout “rebelle”, se moque de notre époque : “Oui, bon, c'est un cours avec quatre élèves. Si au lieu de “Philo” vous mettiez “Religion”, ce serait plein. Époque de merde !” Et elle ne respecte rien, surtout pas les autres, comme ce pauvre Yidgor qui la suit comme un admirateur éperdu, ou le beau professeur de philo.
Le graphisme est très brut, presque agressif, avec quelques envolées lyriques, beaucoup de mouvement, ça tourbillonne, comme dans la tête d'Aspirine, avec des couleurs vives et intenses, il y a une forme de violence dans le style, le graphisme aussi participe à la grosse crise d'ado.
L'histoire est totalement pétillante, un joyeux délire dans le monde de l'irrespect, c'est un récit sur les attirances, tourné autour de l'attrait de la marge. On dirait que Joann Sfar traîne lui-même son adolescence éternelle au fil des pages.
J'ai aimé ce personnage, parce que c'est bon, même passé 50 ans, de se faire une petite crise d'adolescence de temps en temps, je dis ça pour moi, mais je suis sûr que je ne suis pas le seul.
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Aspirine, c'est un peu Orangina rouge : mais pourquoi est-elle aussi méchante ?

Et le rouge ça lui va plutôt bien à Aspirine, vampire rousse depuis près de 300 ans, enfermée dans une vie sans fin qui se répète d'époque en époque, éternelle ado qui saigne chaque jour quelques victimes pour se refaire les niveaux en sang humain et qui se suicide à ses heures de désespoir pour immédiatement ressusciter.

Elle pourrait faire comme sa soeur, Josacine, et s'envoyer en l'air chaque jour avec des inconnus de passage ; mais son corps n'est pas aussi attirant que celui de son ainée. Alors elle suit sans intérêt des cours de philo en Sorbonne, hurlant sa révolte à la face du prof qui enseigne une histoire de l'humanité qu'elle-même a déjà en partie vécue. Quel sens donner à tout cela ?

C'est là qu'intervient Yidgor, attard-nerd-no life féru de jeux de rôles : pas ceux avec lesquels les ados des beaux quartiers jouent à s'inventer leur quart d'heure de rebelle, mais ceux des passionnés, capables de passer plusieurs jours et nuits de suite à combattre sur les traces de la légende de Cthulhu. Mais ces parties sont loin d'être la vraie aventure qu'Yidgor aspire à vivre enfin. Quel sens donner à tout cela ?

Sous sa patte graphique si particulière et singulière, Joann Sfar nous embarque dans l'épopée de deux solitudes en quête de sens, en mal de vie. Alors bien sûr, ça part un peu dans tous les sens, les digressions réfléchies côtoyant le portnawak maîtrisé. Et assumé, car comme Sfar le fait dire à Yidgor, « c'est mon histoire, et j'en fais ce que je veux ». Mais Aspirine est aussi un livre attachant, truffé de clins d'oeil de l'auteur à ses références cinématographiques (Carrie, Godard, Sutherland, Belmondo…), musicales (Zappa, Gainsbourg et Mélody Nelson bien sûr), philosophiques (Sartre, Beauvoir, Nietzsche…).

Selon que l'on sera disposé à suivre Joann Sfar dans ses délires ou que l'on préfèrera rester dans son univers cartésien, on prendra ou on ne prendra Aspirine. Moi je prends.

PS : un grand merci à Rue de Sèvres et à Babelio pour cette lecture en avant-première, comme pour la chouette rencontre d'hier soir avec Joann.
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Merci à Babelio de s'ouvrir à la BD et d'organiser une soirée avec l'un de ses auteurs emblématiques.

Mais cette BD n'est sans doute pas destinée au senior que je deviens car j'avoue avoir peu gouté l'atmosphère glauque dessinée par Joann Sfar et je ne suis pas entré dans ces 150 pages dont je n'ai perçu ni le plan ni la logique.

Empiler 150 feuilles ne construit pas un livre et qui peut m'expliquer où va l'auteur qui m'a donné l'impression de parfois confondre le vampirisme avec le sadisme ou la bestialité ?

Bien sur quelques planches m'ont fait sourire, notamment sur la chirurgie esthétique, l'existentialisme et la Sorbonne, mais cela cible un lectorat germanopratin, éloigné du banlieusard que je suis.

Enfin et surtout, je confesse avoir été choqué par la misandrie de cette BD qui réduit les hommes au rôle de chien promené en laisse ou de sextoy asservi à la jouissance de deux soeurs démoniaques.
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Ah c'est dur d'être ado... (on s'en rend ecore mieux compte lorsqu'on devient adulte et qu'on regarde en arrière...). Alors imaginez être ado.. et le rester pendant 300 ans !!!
Oui, une vraie plaie, de quoi devenir un Nihiliste Anonyme et se dire que vraiment le destin se fout de notre gueule. Oui parce que quand même, on est pas dans Twilight, donc pas de chance de tomber sur un joli et gentil vampirounet qu'on trouvera éternellement beau avec une peau de fesses de bébé malgré un âge canonique.

Enfin bref, pour la pauvre Aspirine qui essaie de tromper l'ennuie de sa mortelle éternité en assistant aux cours de philo à la Sorbonne, difficile d'accepter ce destin d'éternel ado - surtout que dans le même temps ça soeur elle est une éternelle croqueuse d'hommes; ouais vraiment, pas cool la vie d'ado, encore moins quand elle est éternelle.
Alors elle cherche Aspirine ce truc qui lui donnera un regain d'intérêt pour sa vie, un truc qui la fera pétiller. Et si c'était cet étudiant humain cloîtré dans son monde de gamer idéaliste qui avait la solution. ça va pas non !!! sûrement pas.
Mais, on est dans une BD de Joann Sfar alors tout, vraiment tout est possible...

Il faut le dire (et le redire), Joann Sfar est vraiment capable du meilleur, comme du pire - et parfois même dans la même série.
Ici on n'est ni dans le meilleur, ni dans le pire, mais dans un petit entre-deux.
Les grosses caricatures de l'ado on de quoi faire sourire, certaines scènes sont vraiment drôles et certains coups de griffe de l'auteur ont toujours de quoi surprendre les lecteurs par leur justesse et l'ironie sfarienne avec lesquelles ces coups de griffes sont mis à jour.
Le sujet de base est intéressant, les nombreuses références semées ici et là (littérature, jeux vidéo, etc) ont de quoi faire sourire les initiés mais j'ai trouvé la seconde moitié de la BD beaucoup trop bâclée, et ça retombe comme un soufflé.
Tant pis.

Je remercie donc Babelio et les éditions Rue de Sèvres pour leur confiance dans cette Masse Critique.
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Bon ..je n'ai pas eu besoin d'aspirine pour abandonner cet album en cours de route...un peu trop sanguinolant à mon goût, Cette petite vampirette ne m'a pas inspiré...!alouette..
je m'en vais donc retrouver la compagnie du chat du rabbin...qui me fera retrouver le sourire.
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J'ai découvert le personnage d'Aspirine il y a peu lors de ma lecture de la bande dessinée Grand Vampire de Joann Sfar, je l'ai retrouvé avec grand plaisir dans ce roman graphique bien plus grand de 140 pages. Celle-ci est toujours accompagné de sa soeur Josacine, Aspirine est en pleine crise d'adolescence, en pleine rébellion.

Elle va croiser la route d'un jeune homme accro au jeu de rôle qui va devenir "son serviteur" à ses risques et périls. Ce jeune homme Yidgor rêve de mettre un peu de magie dans son quotidien et sa rencontre avec Aspirine va bouleverser sa vie.

J'aime toujours autant les dessins de Joann Sfar et on suit cette adolescente vampire avec grand plaisir.

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Joann Sfar nous offre un album de 140 pages sobrement intitulé "Aspirine" du nom de son héroïne.
Je ne suis pas sûr que cette lecture ait le même effet sur les maux de tête que l'absorption du médicament du même nom.
Pour autant, cette lecture est agréable et l'histoire est originale. On s'attache rapidement aux personnages : Aspirine et sa soeur Josacine (le coeur de cible de la BD est-il le monde médical ?).
Aspirine a 17 ans elle est torturée par les affres de l'adolescence. Sa soeur Josacine à 23 ans et cette différence d'âge amène les deux sœurs à profiter de la vie de manière bien différente.
Enfin, tout cela ce sont les apparences car les deux soeurs sont en réalité des vampires coincées dans ces enveloppes corporelles depuis plus de 300 ans.
Et 300 années d'adolescence, c'est bien long ! En se cachant derrière son statut d'ado, Aspirine passe la plupart de son temps à tuer des gens, au grand dam de sa soeur qui le lui reproche :
- Aspirine il faut que tu fasses quelque chose contre ta rage. Ça fait 300 ans que ça dure et ça empire.
- Je suis une ado ça me passera. On est des vampires ou en est des bisounours.
Tout cela aurait pu durer encore bien longtemps mais c'était sans compter sur Yidgor un jeune homme du genre un peu gothique qui donnerait tout pour découvrir la vraie magie.
Voilà une BD sympa. Une mention spéciale pour la mise en couleur très réussie de Brigitte Findakly.
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Joann Sfar propose ici une héroïne qui colle au plus prêt aux paradoxes de l'adolescence. Mais bon en plus pour Aspirine, ce n'est pas facile tous les jours d'être une vampire, surtout quand on est bloquée au pire âge, en pleine adolescence et pour l'éternité. Aspirine est un personnage fascinant, plein de contradictions ; une ado comme toutes les autres ou presque ! Cette série évoque les tourments de tous les ados de manière tout aussi subtile que drôle et inventive. Elle fera autant rire les adultes que les ados.
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